Faire le tri

Aujourd'hui j'ai reçu un mail d'un ancienne amie-collègue, elle n'a pas pris de mes nouvelles depuis le décès de bébé soit le 3 juillet dernier. On habite à 10 km. J'ai appris par Facebook qu'elle était enceinte. Elle explique qu'ils ne savait quoi dire et elle étant enceinte, elle savait comment faire. Elle devrait bientôt accoucher. Elle me recontacte pour qu'on se voit et Elle appris que j'etait enceinte.Après le décès, j'ai fait le tri de mes amis et de ma famille. Ça m'a permis d'avancer dans le deuil. J'étais assez fâchée de leurs attitudes à elle et mari. Je comprends sa position puisqu'elle me l'a expliqué dans son long message mais je n'ai pas envie de les revoir surtout son mari. Mon homme ne l'aime pas. Mais elle, elle est plus sympa. Je sais pas quoi faire. Je reçois du monde Aujourd'hui et me voilà le moral au plus dans le lit depuis le mail de ce matin.
Je crois que je lui envie son bonheur. Le mien s'est envolé définitivement. Je me reconstruis mais c'est tellement aléatoire. Y a des jours c'est bon et des jours ça va pas. Est ce une bonne idée de les revoir maintenant?

Il y a des moments où ce n'est pas facile avec nos amies, même quand on les adore...

Personne n'est parfait, on fait tous des erreurs. Et je pense que si elle reprend contact avec toi, c'est parce que votre amitié compte pour elle et qu'elle est embêtée pour vous, mais qu'elle ne sait pas quoi faire.

Ne te force pas, si ce n'est pas le moment. Essaie si tu t'en sens capable.
Si son amitié te manque mais tu ne le sens pas pour le moment, dis-lui simplement. Si c'est une amie, elle comprendra et elle patientera...

Bon courage !

Chacune son avancement dans ces moments. Moi aussi, en fait la plupart des mamanges que je connaisse, ont fait le tri dans nos connaissances à la mort de nos enfants. Beaucoup de gens très importants pour moi, de très bons amis, dont ma meilleure amie, y sont passés. Pour ma meilleure amie, c'est une histoire un peu semblable à la tienne: enceintes ensemble du même temps et du même sexe de bébé (deux filles), ma copine avait voulu avorter quand elle l'a su et a décidé de garder son bébé quand elle a su que moi aussi j'étais enceinte parce que "c'est tellement cool d'avoir sa meilleure amie enceinte avec soi"!!! Déjà que notre relation avait perdu beaucoup de plumes et qu'elle me tappait rouyalement sur les nerfs avec ses comportements enfantins et imbéciles durant sa grossesse (ex: ne pas aller à l'hôpital malgré un accident de voiture avec impact frontal enceinte de 18 sem!!!), quand j'ai perdu ma fille, je n'ai pas eu de remord à ne pas la rappeller. Je m'étais dit que, enceinte de mon prochain bébé, peut-être je serais plus tentée, malgré son grand désir et sa très grande insistance à rester mon amie. Je suis enceinte de 29 sem et j'ai pas encore le goût de la rappeller. Je me souviens d'une parole d'une psychologue, elle m'avait dit que j'étais seule juge de mes actes avec elle, que j'avais tous les droits sur cette relation. J'écoute cette très sage parole depuis. Écoute toi et fais ce qui te tente. La vie n'apas été facile avec toi et tu peux te permettre de fréquenter qui tu veux, ceux qui vont être aidants pour toi. Bonne chance!!!

j'ai perdu pas mal de monde "dans la bataille" des personnes qui n'ont pas ete la pour tout un tas de raison peut etre tres valables je n'en sais rien...enfin quoiqu'il en soit ces personnes la ne connaissent pas le 1/4 de mon histoire...elles s'en sont exlues et de ce fait elles ne font plus partie de ma vie...ma vie a basculé ce jour la et je ne suis plus la meme je ne trouve plus ma place dans les cercles que nous frequentions avant et qui reviennent comme par enchantement "apres coup" pour moi c'est un peu trop facile alors je sais que le pardon c'est important qu'il faut savoir excuser les comportements qui nous ont deplus les comprendre...je n'y arrive pas encore...

Vos conseils m'ont été bien utiles. Pour le moment je me sens pas prête. Peut être après la naissance de son bébé je sais pas. Je vais lui répondre car elle voulait m'inviter à manger avec une autre collègue( elle aussi enceinte) je vais décliner son invitation pour le moment. Mon état de santé ne me permet pas non plus des excès.
Ça m'a fait du bien de pouvoir parler de cela ça m'a travaillé tout le hier. Puis j'ai lu vos messages en soiree et cette nuit j'ai pris ma décision.

Ce post tombe vraiment à un moment où je me sens totalement incomprise par ma meilleure amie! Je ne sais pas si c'est parce qu'elle essaie de m'encourager et s'y prend mal... Mais aujourd'hui, après une soirée entre amies hier, je me dis que je serais quasiment mieux sans amies que d'être entourée de personnes insensibles et qui ne comprennent pas l'ampleur de la situation! En même temps je peux me changer les idées avec mes amies. Mais je pense que le décès de ma fille aura changé quelque peu ma relation avec mes amies. Je pense que ça a créé comme une distance. Je trouve aujourd'hui très pénible le sentiment de se sentir incompris! Mais comme tu dis, ça fait vraiment du bien pouvoir parler et échanger ici, et ça fait du bien se sentir compris au moins ici.

Bonjour les mamanges,

Je pense que parfois les amies ne savent pas trop comment réagir.. Quoi dire ou faire pour alléger notre peine??

J'ai une bonne amie qui a accouché d'une petite fille à la fin février. J'avais prévu aller les voir à Pâques vu qu'elle habite à plus de 200kms de chez moi...Malheureusement mon petit Mathis est né prématurément et décédé le 10 mars. Je ne me sentais pas à l'aise d'aller voir le bébé même si c'est une petite fille.. j'ai encore trop de peine et je trouve cela assez difficile. Mon amie insiste et je pense qu'elle n'est pas trop contente, je lui ai dit que j'irai quand je serai prête....

Par contre, j'ai une collègue et amie qui me parlait de sa fille enceinte qui devait accoucher en juillet comme moi. Elle m'envoie des messages et m'appelle mais évite de parler de sa fille surement pour ne pas me faire de peine. Pourtant, j'aurais aimé qu'elle m'en parle.. Je pense qu'il y en a parmies nos amies quyi n'en parlent pas qui pensent que cela peut porter malheurs( désolée j'exagère peut être car je broie du noir aujourd'hui).

Tout cela pour vous dire que je pense que parfois faire le tri parmis nos amies s'impose mais il faut aussi être indulgente et laisser passer un peu de temps s'il s'agit d'amis aauxquels nous tenons particulièrement. Avant de vivre le deuil de mon ange je n'en comprenais pas nécessairement l'ampleur.

Douces pensées à vos anges!!!

Je t'aime mon Mathis et tu manques beaucoup à maman et papa!!!

Je suis d'accord aussi avec toi Laurie8 que les gens autour de nous ne peuvent tout simplement pas comprendre et ainsi ils agissent sans savoir si c'est adéquat ou non. Il faut donc qu'on comprenne qu'ils n'ont pas la même compréhension que nous... Perso, je trouve ça quand même un peu difficile car je voudrais tant être comprise par mon entourage. J'ai prêté le livre "les rêves envolés" à ma meilleure amie en espérant qu'elle le lise et qu'elle puisse un peu mieux comprendre. Car je n'ai pas la force de lui dire tout, comment je me sens, etc.

http://www.premaquebec.ca/deuil_soutien.html http://www.premaquebec.ca/documentation/grandsparents.pdf Les filles, c'est très difficile pour le monde nous entourant de même imaginer la situation qu'on vit et ça on s'en aperçoit que beaucoup plus tard dans notre deuil. Perdre un enfant c'est la plus grande peine qu'on peut avoir dans notre vie. PERSONNE AU MONDE veut vire ce qu'on vit et plusieurs ne veulent même pas entrevoir le 1/100ième de nos sentiments.

Je me rappelle, qu'avant la mort de ma fille, une amie de la famille, qui a perdu un fils à 13 ans de vie, essayait de nous dire comment elle se sentait et, à l'époque, je m'étais dit qu'elle exagérait ses sentiments. Maintenant, je dis à tout le monde qu'elle nous a épargné bien des choses dans ses dires!!! Ce que j'ai vécu était au centuple de ses paroles. Elle est une de celles qui est venue me voir après la mort d'Alexa et la première chose que je lui ai dite c'est "Diane, tu aurais dû plus pleurer devant les gens, tu aurais dû plus crier ta peine, comment-tu fais pour survivre encore???". Elle m'a répondu qu'un jour je me remettrais à respirer, que ça prendrait un temps épouvantable, mais que oui on peut survivre et continuer.

Beaucoup de gens veulent ignorer cette peine parce qu'elle semble trop souffrante. Beaucoup de gens refusent de nous voir parce qu'ils ne veulent pas voir la peine dans nos yeux. Je dis souvent qu'en arrière de mes yeux il y aurait toujours cette petite larme permanente qui n'était pas là avant. Dans notre société de performance, cette faiblesse que représente notre peine est un signe d'échec. À plusieurs yeux, j'ai l'air d'une perdante d'avoir pris 5 mois pour pleurer ma fille et pour pleurer encore aujourd'hui!!! C'est donc beaucoup demander aux gens de tenter de comprendre.

Je vous suggère le site de préma-Qc qui offrent 2 textes pour les grands-parents et la famille plus proche et l'entourage plus éloigné. Ils sont vraiment simples, faciles d'accès et courts (désolée, ils sont en début de texte). Moi aussi, j'ai suggéré le livre "Les rêves envolés" à plusieurs, mais beaucoup n'en n'ont pas lu le 1/4 parce que le sujet les concernait de trop loin. Ces textes ont été beaucoup plus lu par mon entourage. Oui, vivre un décès d'enfant, c'est vivre une tornade dans sa vie, tout passe ou casse, même les amitiés qu'on croyait plus fortes que tout. Ça fait un ménage épouvantable!!! Mais on s'en sort, difficilement au début, mais grandie par suite et avec une force nouvelle qui nous pousse à continuer malgré les épreuves. Il faut prendre le temps de vivre ce qu'on a à vivre peut importe ceux qui nous suivent dans notre chemin. Je vous dirais que 80% de mon entourage d'avant ne m'a pas suivi. Mais ceux qui sont arrivés par suite, ça a été des rencontres merveilleuses!!! Ma fille m'a réservé de très belles surprises!!! Bonne chance mesdames!!!

Renée Claude j'aime beaucoup ce que tu dis. En plus de cette douleur, de cette partie de notre vie qui est arrachée. Je n'avais pas imaginé les répercussions dans notre entourage affectif. L'amitié de certains de nos amis nous a aidé à surmonter la perte de notre poussin au contraire d'autres, j'ai compris en dépit de ne savoir quoi dire ou faire, ils ne voulait pas s'encombrer de notre malheur. D'ailleurs la plus part qui ne se sont même pas retournée, venaient d'avoir un bebe. Certains nous ont contacte plus tard avec beaucoup de maladresse.
Pour cette amie collègue, je comprends qu'en découvrant qu'elle même était enceinte alors que je venais de perdre mon bébé, qu'elle n'ait pas su quoi me dire. Mais avec tout les moyens de communications et surtout je pensais comme elle avait perdu ses parents étant enfant qu'elle comprendrai et me contacterai ou laisserai au moins un petit mot.
Le constat est que certains qui se disaient nos amis ne font plus part de ce cercle alors que d'autres ont été la au delà de nos espérances.D'autres essaient de renouer aujourd'hui, à moi de savoir faire la part des choses. Pour le moment, je veux justement me concentrer sur cette nouvelle grossesse et être entourer des personnes qui ont toujours été la pour moi et ma famille. Je ne veux plus m'encombrer du rester.

Exactement, Maman d'Élliot!!! Moi, j'avais une copine, mère de 3 enfants, elle-même bébé espoir après le décès subit de son frère à la naissance. J'étais convaincue qu'elle serait la première à comprendre, la première à être aux devants de mes besoins, j'avoue que je n'aurais pas dû avoir de si grandes attentes envers elle, mais je me disais: elle a vu ses parents, elle sait. Pourtant elle a été la 1iere à me dire qu'elle ne voulait sous toutes conditions parler de mon deuil et que si j'avais besoin d'en parler, de le faire avec quelqu'un d'autre. Qu'elle ne voulait sous aucune considération que je parle de ma fille avec elle. Elle m'a même envoyé un très "gentil" courriel pour me demander d'arrêter de parler d'Alexandra sur Fb et de passer à autre chose, que les autres aussi avaient des choses difficiles à vivre et que j'avais pas à me plaindre. Puis-je te dire qu'elle a été la première à être sur ma liste noire???!!! C'est avec elle que le ménage a commencé et pourtant c'était une amie avec qui je parlais TOUS les jours. C'est à partir de ce moment où je me suis dite: "Qui m'aime me suive!!!" et peu de gens l'ont fait. Par contre, j'ai eu de très belles surprises par la suite et je me suis dite que la vie avait fait pour le mieux avec un événement aussi difficile que la mort de ma fille. Oui, ça a pris énormement de temps avant que je retrouve à peine le temps de mieux respirer, mais je suis tellement fière de moi, de ce que j'ai pu faire depuis la mort d'Alexandra. Maintenant, elle est mon étoile, ma lumière dans le noir et je suis certaine qu'elle joue un rôle dans ce que la vie m'apporte et je me concentre maintenant sur l'essentiel et le positif, je laisse tomber le reste.

Notre histoire peut parfois réveiller de vieilles douleurs pour nos proches.
Des choses qu'on ne soupçonnait pas parce qu'ils ont enfoui ça tout au fond. Et parmi eux certains ne comprennent pas qu'on ne cache pas notre douleur tout au fond de nous.

Je pense à ma grand-mère qui m'a confié que son frère avait un jumeau et que lorsqu'il est décédé, sa mère a fait une dépression. C'est ma grand-mère, qui à 16 ans, a dû faire la toilette du bébé décédé. Une expérience qui l'a profondément marqué puisqu'elle m'a dit qu'à cette époque elle pensait qu'elle ne ferait jamais d'enfant.
A ce moment là, j'ai pardonné à ma grand-mère de m'avoir raccroché au nez, quelques jours plus tôt, quand elle a senti mon émotion au bout du fil...

Moi, j'ai vraiment l'impression de me retrouver seule avec ma peine, soutenue heureusement par mon homme et ma fille Enora qui sait mieux du haut de ses 7 ans et demi se comporter que tous les adultes qui m'entourent.

J'ai eu beau glisser lors des conversations qu'il m'est plus douloureux de faire comme ci rien ne s'était passé, comme ci ma fille et ma grossesse n'avaient jamais existées, les gens ne veulent pas voir ma peine, la douleur d'une maman qui n'a plus son bébé et continuent à faire semblant. Ils sont égoïstes.

Je me sens terriblement seule et j'ai de plus en plus envie de me renfermer sur moi-même. 8 mois après, j'ai l'impression de faire une rechute alors même que mes visites chez la psy sont espacées. Il me tarde de pouvoir commencer les essais pour BB3. J'attends cela avec bcp d'impatience et j'ai l'impression que cela va redonner un sens à ma vie. (J'ai pas un super moral, désolée...)

Mamange Julie,
j'ai bcp de peine de te savoir aussi mal en ce moment. si je peux faire quoique ce soit pour toi, n'hésite pas à me contacter.

la perte de nos bébés est une épreuve très difficile à vivre.
qd j'ai perdu mon fils, j'ai appelé un ami qui avait perdu une petite fille à la naissance pour en parler avec lui. je ne le connaissais pas à l'épopque où ils ont perdu leur enfant. la 1ère chose qu'il m'a dite est que c'est une épreuve très difficile à vivre et que nous serions seuls pour l’affronter. j'étais prévenue...

pourtant, qd certaines personnes ne se sont pas montrées à la hauteur de mes attentes, j'ai été très déçue. notamment par ma meilleure amie qui est restée 2 mois sans prendre de mes nouvelles. elle ne téléphone jamais bcp, juste qd ça va pas chez elle. je ne lui en tenais pas rigueur avant. ms la, j'ai perdu mon bébé et qu'elle ne fasse pas plus d'efforts pr au moins prendre de mes nouvelles m'a profondément déçu. elle ne sera plus ma meilleure amie. peut être restera t elle une amie, mais pr le moment, je ne sais pas.
elle m'avait déjà déçue au mmt de la naissance de maxime qui était prévu pour le 24/12/11. Pleins d'amis m'envoyaient des messages ou m'appelaient pour savoir si maxime était arrivé. pas elle. qd maxime est mort, je ne l'ai mm pas appelé. j'ai attendu de voir qd elle se manifesterait. elle a mis du tps et mon petit bonhomme avait déjà rejoint les étoiles. maintenant, cela fait 2 fois qu'elle m'appelle ces 2 dernières semaines après 2 mois de silence et je ne lui répond plus et ne la rappelle pas. c'est trop tard. je le recontacterai plus tard, peut être... je pars du principe que si elle, ma meilleure amie, ne peut pas m'aider dans des moments pareils, elle ne pourra plus jamais rien m'apporter par la suite. je suis peut être sévère mais je ne vois pas ce qui a motivé son absence de soutien à part son excuse traditionnelle pour ne pas téléphoner: 'je suis débordée au boulot'. et bah oui mais on a tous un travail et il faut savoir faire la part des choses. elle verra bien la prochaine fois que ça ira pas avec son homme si son travail suffit à lui remonter le moral. qu'elle ne compte plus sur moi en tout cas.

bref, même si j'accepte de passer l'éponge et de lui conserver mon amitié, celle ci ne sera plus jamais comme avant. elle m'a trop déçue.

d'autres personnes ont su nous apporter un soutien précieux mais personne ne nous en parle plus maintenant. pour eux, il faut qu'on avance et ressasser ne sert à rien...

comme m'a dit le papange que je connais, seuls ceux qui ont connu ce drame peuvent arriver à comprendre et nous aider à traverser cette épreuve. ou alors des personnes douées d'une profonde empathie. moi, ds mon entourage, personne n'a vécu ça. tant mieux pour eux mais quelle solitude. je les vois tous, notamment sur FB, vanter les progrès de leurs bébés, leurs câlins, leurs petits maux... et ça me fait mal à chaque fois car moi je ne connaitrai pas tout ça. moi aussi, j'aurai aimé avoir tous ces moments avec mon Maxime, mais je ne les aurais jamais.

c'est connu, c'est tjs ds les périodes difficiles qu'on découvre les personnes sur qui on peut compter. c'est une découverte pleine de surprises, parfois bonnes, parfois mauvaises.

la chance que nous avons, c'est ce forum. je me demande comment faisaient les paranges avant que ce type de forum existe! il existe sans doute des associations mais tout le monde n'a pas la chance de vivre ds une grande ville avec des telles associations à proximité.

alors merci à vous toutes, je ne vous connais pas à titre personnel, mais dans ce moment difficile, vous êtes un de mes meilleurs soutiens.

Merci beaucoup Magalie, pour ton aide et le soutien que tu me proposes sans même me connaître. Les temps sont durs. Ma fille me manque. J'ai l'impression de revenir en arrière. J'espère que tout cela va passer vite.

Quel soulagement de vous lire. En fait, j'aimerais que nos témoignages soient plus heureux, mais ça fait du bien de se retrouver dans ce que vous dites.
Moi, j'estime à 85 % le "taux de réduction" de mon cercle d'amis. C'est dommage, je ne sais pas ce qui va me rester comme soutien plus tard, quand ma famille sera partie.
Je sais, je pense trop loin...

Annie je pense que ce genre d'épreuve permet de faire le ménage autour de soi. Les personnes revelent leur vrai personnalite. Des amis mon mari et moi en avons trouvé d'autres. Ceux qui partagent les rires et les peines. Ceux qui s'épaulent, s'aident. Les amitiés superficielles ou a sens unique me fatiguent et désormais je refuse de jouer le jeu.
Je sais c'est pas très joyeux tout ça, depuis le décès de mon bébé Elliott, j'ai appris à relativiser et surtout être plus direct dans les relations à l'autre. Je ne m'embarrasse plus du reste et je me sens mieux.

Suite à mon ressenti et à nos conversations, je me suis demandée si effectivement, je n'attendais pas trop des autres. Bcp de manages font preuve de compréhension face aux maladresses et à la fuite de l'entourage. ^

Alors, j'ai fait une simple recherche sur google en tapant "aider une personne en deuil". J'ai trouvé plein de choses. Ca ne manque pas de conseil.

Je vous ai copié un "court" texte que je trouve très approprié :

Aider un(e) ami(e) en deuil


Un mouvement spontané pousse à vouloir aider celui qui a mal, en le protégeant et nous conduit par tous les moyens à tenter de remédier à cette douleur dont le spectacle crée un sentiment d'urgence.
Cependant, il faut savoir avant tout que l'aide apportée doit être continue et durable dans le temps car la douleur devient plus forte quelques mois après le décès. Et c'est à ce moment qu'il faut être présent.
Il faut également laisser la personne en deuil faire son propre chemin, sans chercher à l'influencer, sans lui dire de réagir ou de se " ressaisir " alors qu'elle n'en est pas capable.
Enfin, chacun essaiera de faire de son mieux car il n'y a aucune bonne ou mauvaise attitude à adopter. L'important est d'être là. Devant la souffrance, on reste souvent sans voix, on ne sait que dire, on se sent impuissant…
Sachez qu'avant toute chose le besoin essentiel de votre ami(e) en deuil est de parler, encore et encore, de ce qu'il / elle est en train de vivre. Vous l'aiderez en lui posant ces trois questions :

" Raconte-moi ce qui s'est passé "
Une des idées fausses concernant le deuil est qu'il est préférable de ne pas parler de la personne décédée et de faire comme si de rien n'était. C'est une erreur. Demander à l'endeuillé ce qui s'est passé est un véritable soulagement. Enfin, une invitation à parler en détail de ce qui nourrit sa peine : les circonstances de la maladie ou de l'accident, les derniers instants, tout ce qui a été dit et partagé… Ce récit est essentiel. La personne en deuil ne se complaît pas dans le malheur quand elle le répète inlassablement : c'est nécessaire. Il est bien sûr douloureux, mais, si on reste présent à ses côtés, sans chercher à la calmer à tout prix, ni à fuir car cette souffrance nous fait peur, alors on lui apporte authentiquement l'aide dont elle a besoin.
Il faut également accepter le silence, savoir ne rien dire et ne rien faire. Simplement être là et respecter le besoin de réflexion de l'endeuillée(e). Se manifester par un coup de fil ou une lettre contribue également à apporter un réconfort et un soutien.

" Qui as-tu perdu ? "
" Qui était cette personne disparue ? Quelle était la relation qui existait entre vous deux ? " Il faut explorer ce lien de façon répétée au fil des mois. Ce retour en arrière aide à prendre la véritable mesure de tout ce qui a été perdu et rend compte du travail intérieur que votre ami(e) doit accomplir.

" Où en es-tu aujourd'hui ? "
Physiquement ?
Le corps aussi vit le traumatisme de la perte. Il faut, très régulièrement, faire le point sur l'état de santé de votre ami(e) : on néglige trop souvent sa santé quand on est en deuil.

Psychologiquement ?
Les émotions sont la texture même du deuil et il est indispensable de laisser la place à leur libre expression. Le simple fait de permettre à votre ami(e) d'exprimer - sans jugement - la colère, la culpabilité, la tristesse… est une aide considérable.

Matériellement ?
Il est important de prendre en compte d'éventuelles modifications de la situation financière de votre ami(e) car celles-ci peuvent avoir une incidence directe sur le déroulement du deuil. Le cas échéant, il / elle aura besoin d'aide pour des démarches administratives ou sociales. Vous pouvez également proposer une aide pratique quotidienne, pour des tâches matérielles ou des déplacements par exemple. Soyez alors simple et direct dans votre offre et ne proposez que ce que vous serez capable de tenir dans la durée. Ne vous contentez pas de vagues suggestions car un(e) endeuillé(e) ne demandera jamais d'aide de lui-même.

Sachez enfin que le deuil de votre ami(e) va prendre beaucoup plus de temps que vous l'imaginez… Il faut vous armer de patience. On a parfois l'impression qu'il tourne en rond car il répète sans cesse les mêmes choses… mais cette répétition lui est indispensable ! C'est la nature même de son " travail de deuil ". C'est dans la constance de votre présence que votre soutien deviendra inestimable.

Tout cela pour dire que je suis maintenant convaincue que les personnes de mon entourage, dont bcp ont quitté le navire (comme des rats), n'ont absolument pas fait l'effort de me comprendre et de m'apporter leur soutien. Les gens sont égoïstes et sans compassion (il y a heureusement des exceptions, mais ils restent des exceptions !!!). La vie m'a déçue et l'Homme également...

Ma fille, pour finir, tu es mieux ou tu es... Je t'aime.

Effectivement, mamange Julie. Être un bon ami(e) ce n'est pas nécessairement de comprendre à 100% l'autre personne, mais c'est au moins de comprendre que son ami(e) est en peine, de l'appuyer, la soutenir, lui dire qu'on est présent, essayer de comprendre au moins un peu. Cette semaine je me suis sentie si incomprise de la part de ma meilleure amie. Puis je lui ai rappelé grosso modo comment je me sentais, et je me sens assez down ces temps-ci. Elle m'a répondu en s'excusant et en me disant de pas avoir peur de lui rappeler comment je me sens. Elle m'a aussi proposé une fin de semaine dans un spa! Peut-être qu'elle ne s'avait pas comment se comporter, alors elle m'a dit de lui dire ce qu'elle pouvait faire et qu'elle serait toujours là pour m'aider. Du coup, je me suis sentie vraiment mieux et chanceuse d'avoir une amie qui ne me laisse pas tomber, ça vaut un million de dollars (ou d'Euro, lol)
Et comme tu le dis si bien maman d'Elliott, les relations à sens unique on en n'a pas besoin.

Je vous trouve vraiment bonnes d'avoir fait vos propres choix. Prendre des décisions comme faire le tri de ses ami(e)s c'est pas toujours facile.

Ce soir je vais voir des amis de la famille de mon mari qui ont été présents aux funérailles de ma petite Kethsana. Je me demande comment ça va se passer. Mais comme c'est une soirée de fête, pour le nouvel an Cambodgien, je me dis que ça va bien aller. J'espère. Bonne Année Khmer (soursdey chnam thmey)

Pour ma part, c'est très récent...2semaines...Mais j'essaie de ne pas juger le comprtements des autres, qui ne me plaît pas toujours et ça vient parfois des personnes qui m'étaient le plus chères....certains ressentent notre douleur mais ne savent pas l'exprimer...d'autres la ressentent et l'expriment...D'autres ne la ressentent pas comme nous mais sont présents ....d'autres ne la ressentent pas et pensent la ressentir....ce sont eux avec lesquels j'ai du mal....

et en première ligne arrive ma mère....j'essaie de me défaire de ses paroles tantôt maladroites, tantôt méchant...

J'ai perdu mon fiancé à 21 ans après 6 ans de relations dans un accident de moto....depuis le décès de notre bébé à mon conjoitn et moi ma mère ne cesse de me rappeler le décès de mon premier fiancé...elle me sort des trucs du genre: ' tu t'arranges toujours pour qu'un malheur s'abbatte sur la famille quand tout bien, c'est spéciale, c'est un inconscient qui parle".............QUOI....comment peut-on tenir des propos comme cela à sa propre fille..comme si je ne me sentais pas assez coupable...comme si je n'avais pas besoin de réconfort, comme si j'étais prête à encaisser la bêtise humaine....j'ai donc décidé non pas de couper les ponts (ma mère est comme ça depuis que je suis petite donc rien ne m'étonne mais ça m'affecte evidemement plus aujourd'hui) mais de me protger d'elle et mettre de la distance...

fais ce qui te fera du bien au moment opportun....

Mamange Julie : je comprends tout à fait ce que tu dis....c'est un deuil très particulier et terriblement intime...tout le monde n'a pas cette "notion" du deuil périnatal (heureusementà et je déteste ceux qui disent : 'quand j'ai eprdu ma gd-mère'...suis méchante:( mais ça me fait du bien, j'ai la rage au ventre encore

Avant Zoé, nous avions un couple d'amis, de vrais amis...
Une amitié de plus de 15 ans, sans accroches et en toute sincérité.
La marraine de mon fils quand même...
Zoé est née et dans la douleur comme chacun sait.
Aucune réponse au message envoyé le mardi soir pour annoncer la douleur et le peu d'espoir.
Mercredi, jeudi, vendredi...enfin des nouvelles mais par message.
Le week end passe, pas de visite de leur part.
Lundi, puis mardi enfin un message pour demander si ils peuvent passer...manque de chance c'est le jour où Zoé passe son IRM.
Mercredi, Jeudi et l'annonce des résultats dramatiques. Message de notre part le soir pour dire que tout est perdu et que nous laissons s'envoler notre puce dans les jours qui vont suivre.
Vendredi, Samedi, et le fatal Dimanche, si gris, si froid, si déchirant.
Message le soir pour dire que c'est fini...et rien pas de réponse
Obseques prévues le vendredi suivant...aucune nouvelle, rien, silence radio.
Aucun appel pour demander comment va le filleul, rien.
Vendredi les obsèques.
Une grande accolade chaleureuse avec un message glissé dans l'oreille "on sera toujours là pour vous" et cette envie de crier "mai où étiez vous alors avant???"
Pas le lieu, pas le moment.
Ensuite pendant ces longues semaines, beaucoup d'appel de leur part, de demande à diner, de souhait de visites...et nous dans incompréhension de leur absence pendant le drame.
Jusqu'au jour ou n'y tenant plus nous leur avons dit pourquoi nous refusions de les voir. Nos incompréhensions, notre déception, notre colère face à leur absence.
Nous n'avons pas eu de réponse franche ou claire car je pense qu'ils n'en ont pas ou ils n'ont pas le courage de voir au fond d'eux.
Depuis plus de contact. Jusqu'au 30 mars 2012 où on m'a livré des fleurs dans ma chambre à la mater. Fleurs venant d'eux.
J'ai répondu poliment par texto en remerciant mais en spécifiant que la naissance de Leeloo ne me faisait pas oublier, loin de là et même au contraire.
ET le soir même j'ai dis à mon mari que la nature humaine m'étonnerai toujours.
Mes sentiments vis à vis d'eux sont toujours empreins d'une chose particulière, une sorte de tendresse mais la déception est toujours plus forte. Peut être qu'un jour, mais encore, non je ne le pense pas.
J'ai eu trop besoin d'eux à ce moment et leur absence n'a fait qu'ajouter de la douleur à ma douleur.
Pendant cette épreuve terrible, j'ai perdu des amis, mais j'en ai gagné d'autres, qui eux sont apparus dans le malheur et resteront à vie.

Ce samedi j'ai eu un message fb de l'autre collègue qui devait etre présente au repas, elle aussi est enceinte. Elle voulais savoir si tout aller bien car je ne venais pas.
Imaginez toutes les 3 enceintes avec nos bambins et nos conjoints respectifs! Quel beau tableau! Pffff
J'ai surtout le sentiment que je suis redevenue fréquentable car je suis à nouveau enceinte.
Heureusement que j'ai eu des contractions cette semaine ça m'a servi d'excuses à l'une comme à l'autre.
Je sais même pas si ça vaut le coup de mettre les choses au clair. Ils ont leur petite famille, leur maison,leurs enfants. Je me rends compte que je ne veux plus partager ces choses la avec eux.
Je veux être et vivre différemment et certaines amities dont la leur étaient fondé sur les apparences et la tchache.
Je vais continuer mon tri.

maman d'Elliott, si c'est trop demandant de mettre les choses au clair, tu as le droit de ne pas le faire. Peut-être que d'écrire une petite lettre peut être plus facile, lettre qui exprime ce que tu ressens et qui explique la fin de cette amitié (du moins pour le moment). Mais quand quelque chose est trop prenant, il faut arrêter. Sinon ça ajoute de la difficulté et ça fait retomber, en tout cas pour moi c'est ce que ça fait.
ps: je te souhaite toute la chance du monde pour cette grossesse