Ce qui s'est passé ce jour là
Ce lundi 29 juillet 2002, c'est l'anniversaire de mon petit Elyes,il a 6 ans aujourd'hui,je me contenterais de lui téléphoner puisqu'il est en vacances avec son grand frére en tunisie.C'est une belle journée qui s'annonce.
A 11h30,mon mari m'appelle de la société qui nous dirigeons pour me prévenir qu'une des employées sera absente et qu'il va falloir que je travaille à sa place,il va y avoir beaucoup de monde puisque le principal concurrent est fermé.
Branlebas de combat,j'appelle la nourrice pour qu'elle prenne en charge nawal,5 ans et adam,2 ans.Bébé hédi viendra avec moi au bureau comme à chaque fois dans le petit coin que nous avons aménagés spécialement à son intention.Il est si petit que je veux le garder avec moi et lui prodiguer moi meme les soins dont il à besoin,on attendra un peu pour la nourrice.
12H30,tout le monde à table,dépèchons nous papa va arriver.Hédi qui commence à gouter à une alimentation variée a mangé toute la petite purée carrottes que je viens de lui préparer,il adore cela.
13H30,nous arrivons en voiture sur notre lieu de travail,les deux plus grands sont chez la nourrice,je ne sait pas pourquoi je dis alors à mon mari:"je n'ai vraiment aucune envie de travailler,j'ai peur,je ne sait pas pourquoi!"
Je regarde Hédi qui dort profondément à l'arrière de la voiture je descends et entre dans l'établissement.Depuis un petit moment,mon petit homme commence à etre lourd avec son couffin et comme le 4x4 est haut c'est papa qui va comme d'habitude l'installer dans le bureau.
A peine entrée dans l'établissement je cours de droite et de gauche,c'est clair que mon mari avait raison,il y a un monde dingue.
16H00:comme je me l'était promis j'oubli tous les clients malgrés leurs pleintes pour aller voir mon petit amour.J'ouvre la porte du bureau et cette image qui restera jusqu'à ma mort en moi me frappe alors comme un sabre:il n'y a pas le couffin,il n'y a que les pieds,je me tourne alors vers mon mari à l'autre bout de la salle en criant:"HEDI".
Je tremble,il crie Hedi.
La suite vous avez du la comprendre.Il était trop tard,notre fils était parti.A cause de nous, d'une insolation.Je peux vous dire que cet été là en france nous avons du avoir deux jours de chaleur dont le 29 juillet 2002.
moi qui les jour précedents allais et venais tous les quart d'heure dans le bureau,ce jour là,je n'y avait pas mis les pieds avant 16h00.
La suite sera pour une prochaine fois,je ne peux pas ce soir aller plus loin.Alexia
2003-03-18 15:00
De: Alexia (90 messages)
Ces moments qui ont suivis le drame
Je dois continuer à vous raconter tout et jusqu'au bout,pour que la verité bonne ou mauvaise éclate enfin!
Mon mari amène mon petit dans l'établissement.Je regarde époustouflée sans pouvoir ni bouger,ni parler,figée par ce cauchemard qui se déroule devant mes yeux.Il prends mon petit homme et lui met la tete sous le robinet pour tenter de le faire réagir.Un des client dit "mais non ce n'est rien,il a eu un peu chaud,il va bien."
Lorsqu'ils ils sont passés devant moi,moi,j'ai vu les yeux de mon fils et j'ai compris immediatement qui la petite flamme s'était éteinte.J'ai alors enfin compris cette citation si célèbre"les yeux sont le reflet de l'ame".Celle de mon fils n'était plus là,elle était déja partie.
Les curieux s'attroupent, mon mari hurle alors"on est fermés sortez tous et que ceux qui ont un portable appellent les pompiers,vite!".Mon frére qui travaille avec nous prends alors mon amour et tout en le posant sur le sol,tente de lui faire du bouche à bouche.Mon mari baisse de moitier le rideau de fer,malgrés tout des tetes apparaissent et demandent"qu'est ce qui se passe?" la ,j'éclate"j'ai tué mon fils voilà ce qui se passe ,je l'ai tué ,je l'ai tué,prendre un couteau et l'égorger n'aurait pas était pire,mon file Hédi est mort",je passe la tete dehors"j'ai tué mon fils",je hurle,je ne me controle pas,je ne peux pas,la voix qui sort de ma gorge ne reflète pas la puissance de mes cri,elle non plus je ne la controle pas.
La pharmacienne du quartier aletrée par le vacarme accourt,je la vois,"venez vite,vous vous savez forcement comment sauver mon fils,je vous en supplie,sauvez-le".Je la conduit auprés de ce petit corps toujours étendu sur le sol.Mon frére est toujours en train de lui faire du bouche à bouche."Pousse toi,laisse là,elle,elle sait".
Les pompiers arrivent,vite eux il pourront le sauver,l'un d'entre eux le prend et le conduit dans le camion,moi je n'ai pas le droit d'y aller.
Enfin le médecin arrive,avec tout le temps qu'il est resté à s'occuper de mon fils,c'est qu'il y a de l'éspoir.C'est une femme,elle s'approche de moi,"il est mort?"dis-je d'une voix presque imperceptible"OUI"me répond elle.Tout tourne,tout s'écroule,je hurle,ce n'est pas possible,pas à moi,aux autres ,mais pas moi,je n'est rien fait pourquoi etre punie de la sorte.Mon mari est au sol,il se débat,s'arrache le visage,pousse des cris horribles.
Alors je dis,"je veux voir mon bébé,il faut que je le vois,c'est mon petit homme,s'il vous plait".Le médecin accepte et me conduit vers le camion "vous le voyez mais à condition de vous calmer,c'est promis,vous allez etre raisonable".
Je monte dans ce camion,je vois un petit drap blanc qui recouvre une petite forme,je le retire avec impatience et prends mon fils dans mes bras,"pardonne moi mon amour,pardonne moi,qu'est ce qu'il a sur la tete?".html"on a tenté de lui injecter une substance par le crane"répond le médecin.Ilest chaud,il sent bon le bain.Je commence à le deshabiller"son petit vetement est tout sale","ne vous inquietez pas on va le mettre dans du linge propre".Je colle mon petit amour contre moi,je le sert,je le sent,je lui parle,je l'embrasse,je me prends meme à lui chanter une berceuse."allez,donnez le moi,vous allez le retrouver à l'hopital".Je fais signe que non de la tete."s'il vous plait donnez le moi",la,il est encore à moi,je ne peux lui donner mon enfant."Si vous ne me le donnez pas,on sera obligés de vous le prendre de force et de vous ingecter un calmant".Sentant la main d'un des pompiers me serrer le bras,je repose mon fils.
En sortant du vehicule,je vois un autre camion de pompiers à coté.Mon mari est en train de monter dedans,je tombe,je titube,je dois surement encore hurler car en montant dans le camion avec mon mari,on m'allonge et on m'attache les bras.Mon mari s'assied à coté de moi."Ou va-t-on?"."ils nous emmenent à l'hopital".Mon mari me prends alors par les joues me regarde dans les yeux et me dit"calme toi,arrete,ne t'arrache plus les cheveux,je vais te mettre tes chaussures,tu es pieds nu,calme toi ou ils vont te garder à l'hopital et j'ai besoin de toi?S'il te plait,calme toi".Je n'ai alors plus prononcé un mot.
Nous rentrons en taxi,évidement,bébé n'était pas dans le meme hopital que nous.Ou est il,que vont-ils lui faire,je voudrais le ramener à la maison,rien que pour cette nuit.
Mon frere a appellé sa femme pour les enfants et en arrivant,nous trouvons Adam et Nawal.Comment leur dire?je n'avait pas encore pensé à cela.
Mon mari me monte au lit,à l'hopital,j'ai du prendre un calmant.Je dort pratiquement,mon mari me dis que demain nous étions convoqués au commissariat pour qu'ils entendent nos déposition.
Mardi 30 juillet:je passe sur le réveil,et le début de matinée horrible car bien réel.
Nous sommes entendus mon mari et moi dans des bureaux differents.Mon frere à eu la permission de rester avec moi,il commence ou termine les phrases que je suis incapable de dire entierement."ou est mon fils,qu'est ce qui vas se passer?"
AH,"pour partir,vous passerez par derriere l'immeuble,la presse vous attends".
Phrase dite par la bouche meme de l'inspecteur"un petit malin dans les murs a du passer une dizaine de coups de téléphone à la presse depuis que nous avons appris la nouvelle hier,il veut faire parler de son petit commissariat de merde,ils savaient meme à quelle heure vous deviez venir".En effet,à midi,la chaine nationale parlait de notre histoire,le journal du jous nous avait mis en premiere page,meme france info avait inclus dans ses flash l'histoire du bébé de beauchamp.
Nous sommes restés jusqu'au vendredi sans sortir de la maison et sans nouvelles de NOTRE ENFANT.Nous avons eu le droit le le voir et de l'enterrer,notre cas était classé en accident!
Alexia