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 Mes trois rêves envolés, partie 2

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croque-céleri




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Ange(s) : 2 poussières d'anges et Frédérick
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MessageSujet: Mes trois rêves envolés, partie 2   Mes trois rêves envolés, partie 2 Icon_minitimeLun 29 Déc - 20:19

Me revoici, pour terminer de raconter mon histoire et celle de mes petits espoirs.

Suite à ma 2e fausse couche, la gynécologue m'a demandé d'attendre 2 cycles menstruels avant de recommencer à essayer d'être enceinte. Comme la fausse couche était en juin, j'avais tout l'été pour prendre soin de moi et prendre du soleil. J'ai eu un cycle et c'est au cours de mon 2e cycle qu'une petit surprise nous attendait... moi qui avait toujours eu de longs cycles, j'avais cette fois-ci eu un cycle de 28 jours mon amoureux et moi avions eu des relations sexuelles vers la 12e journée... résultat, un beau + sur le test de grossesse. Au début, je n'étais pas certaine d'être contente, parce que je ne savais pas trop ce qu'impliquait d'être enceinte avant le 2e cycle post fausse-couche. Puis, une infirmière m'a rassurée que comme il s'était passé 8 semaines entre les 2 événements, mon utérus était correct. Tous les espoirs étaient alors permis. Mon conjoint, un optimiste de nature, m'a dit en riant que comme ce bébé-là n'était pas prévu, contrairement aux 2 autres, sûrement qu'il irait bien et que nous aurions un beau petit cadeau en mai 2008. J'ai alors décidé que je croierais en cette grossesse-là, qu'elle se passerait bien. Après tout, après 2 événements malheureux, je méritais bien ma place au soleil ! C'était à la fin du mois d'août.

Puis, l'école a commencé, j'ai repris le travail. Tout allait bien, et je faisais bien attention à moi et à mon précieux trésor. À mon école, la secrétaire aussi était enceinte de 2 semaines de moins que moi. On parlait quelques fois de nos attentes, de notre hâte. J'avais repris confiance. Puis, le 18 septembre, j'ai commencé à avoir des saignements. C'était pour moi inhabituel, car lors des 2 dernières fausses couches, je n'avais eu aucun saignement. La fausse couche avait été constaté à l'échographie. Donc, panique générale, nous allons voir ma gynécologue en urgence. Elle ne peut pas me dire pourquoi ça saigne, mais elle me met en arrêt de travail pour que je me repose. Pendant 4 semaines, je suis à la maison et les saignements cessent. Je prends soin de moi et je reste confiante. Je me dis que c'était peut-être des saignements d'implantation.

Le 22 octobre, je retourne au travail. Tout va pour le mieux pendant 2 jours. À la fin de la 2e journée, j'ai commencé à avoir mal au bas du ventre, comme si j'avais un nerf de coïncé au bas-ventre. Puis, en soirée, des saignements plus qu'abondants débutent. Ça coulait tellement, c'était une horreur. J'avais 13 semaines de grossesse de faites, je voulais croire à mon bonheur. La gynécologue nous avait même dit la semaine précédente qu'il y avait moins de 5% de chances que je perde à nouveau mon bébé. J'appelle mon chum en panique pour qu'il vienne me chercher pour m'amener à l'hôpital. J'étais tellement nerveuse que c'est lui qui m'a fait penser à mettre une serviette sanitaire. À l'urgence, j'ai attendu 20 minutes, puis je suis passée au triage. L'infirmière était super bête !!! J'avais les pantalons remplis de sang, la serviette sanitaire pleine aussi, et elle, tout ce qu'elle trouvait à me dire, c'était " Que voulez-vous que je fasse ? Vous devez aller attendre dans la salle d'attente !" Il y avait une centaine de personnes ! Quoi de plus humiliant que d'aller salir un siège avec tout le sang qui coule entre les jambes, les yeux bouffis, le nez qui coule, devant plein de monde qui savent trop bien ce qui se passent, ou pire, qui le supposent !!! Finalement, l'infirmière m'a proposer d'écouter pour voir si on entendrait le coeur du bébé. OUI! D'ACCORD ! Elle m'amène dans la salle de gynécologie d'urgence où, après une 10aine de tentatives infructueuses, elle me dit qu'elle n'entend pas son coeur. Le ton qu'elle a choisi était tellement froid. Elle aurait pu me dire avec le même ton que j'avais un ongle incarné. Puis, le médecin de l'urgence est arrivé, avec un mini appareil pour faire des échographies. Elle a sondé mon ventre, et là, surprise ! Un petit coeur qui bat !!! Ouf ! J'était tellement soulagée, et en même temps, en état de choc. J'étais passé tellement proche ! Après plusieurs vérifications, le médecin me dit qu'il va me garder en observation et que le lendemain, je passerais une échographie.

Le lendemain, à l'échographie, on a découvert le coupable...un hématome collé du côté du col de l'utérus. Il ne s'interposait pas entre le placenta et la parois utérine où le sac était collé. Le docteur m'a dit que j'avais alors 50% de chances que ça aille bien...il a aussi ajouté qu'il trouvait que les gynécologues étaient conservateurs de dire 50 %, que selon lui, j'avais plus de chances que ça aille bien. Ébranlée par cette nouvelle, je suis retournée chea nous avec mon amoureux. Ma gynéco m'a alors mise au repos, afin d'éviter les contractions, qui augmentaient le flux sanguin et feraient donc grossir l'hématome qui risquait alors de faire décoller le placenta. ELle me dit quand même que mes chances sont plutôt bonnes.

À partir de cet instant, c'est devenu vraiment difficile. Je saignais souvent. Chaque fois que j'allais à la toilette, j'espérais ne plus voir de sang, mais j'en voyais tout le temps. Des fois, ça coulait dans la toilette. La nuit, je me réveillais parce que je sentais une grosse "flaque de sang" couler. Je devais toujours être assise ou couchée.J'étais ankylosée, super mal dans mon corps qui ne bougeait pas assez. J'avais aussi tout le temps mal à la tête, à cause du manque d'exercices et du stress. J'étais souvent seule dans la journée, malgré le bon vouloir de mes proches, qui ne pouvaient pas tout le temps être là. Je voyais ma gynéco chaque semaine. Le bébé grandissait bien, il bougeait beaucoup, d'après ce que je voyais aux échographies. Je voulais y croire, mais mon moral était pourri ! J'étais extrêmement angoissée et j'avais tout le temps peur de ce qui arriverait. Je savais que si je perdais mon bébé, je devrais le mettre au monde mort, car un curetage était désormais hors de question, le bébé était trop gros. Cette pensée m'effrayait au plus haut point. Je ne croyais pas en être capable, ce serait trop affreux, trop dur !

Puis, le 22 novembre, j'ai eu un autre rendez-vous avec ma gynéco. Je m'étais dit que si tout allait bien à cet examen, je demanderais à mon conjoint de monter le lit du bébé, pour m'encourager. En me faisant une échographie, elle vit que mon bébé était en forme, mais que l'hématome avait encore grossit. Elle me mit au repos complet, donc toujours couchée. Mon moral en a pris un coup ! C'est vraiment éprouvant de ne rien faire, d'être immobile tout le temps. Ce jour-là, je me suis couchée, avec le ventre vraiment pesant, plein de pression. C'était douloureux, j'avais le ventre tendu. Puis, ce soir-là, vers 21h00, j'ai commencé à avoir des contractions. Même si j'en n'avais jamais eues, je savais que c'était ça. Je me suis dit que c'était le stress et je suis allée me couchée en me disant que ça passerait. À minuit, je me suis réveillée, j'avais perdu un gros caillot de sang. Je ne m'en inquiétais pas tant que ça, puisque ça m'était arrivé souvent au cours des derniers jours. Par contre, les contractions continuaient...J'ai appelé ma belle-mère pour qu'elle me conseille. Elle a essayé de me calmer, m'a conseillé de respirer profondément. Je suis retournée me coucher et j'ai dormi jusqu'à 2h00 du matin. Lorsque je me suis réveillée à nouveau, je savais que ça n'allait plus. J'ai téléphoné au module parent-enfant de mon hôpital et l'infirmière m'a dit de venir tout-de-suite. À l'urgence, on m'a traitée immédiatement. Le médecin a constaté que j'étais dilatée à 1. Moi, j'étais déchirée entre l'inquiétude et une certaine paix. C'est étrange comme ce soir-là, j'ai été courageuse. À aucun moment, j'ai paniqué. Bien sûr, j'ai pleuré, mais j'ai choisi de vivre le moment présent, sans chercher à contrôler l'incontrôlable. Je savais que je ne pouvais rien faire qui pourrait changer quoi que ce soit.

On m'a transférée à la maternité. Quele fut ma joie et mon soulagement de voir que c'était ma gynéco qui était de garde !!! Cette nuit-là, j'ai accouché de mon petit garçon,. âgé d'à peine 17 semaines. J'ai eu de vraies contractions, un vrai accouchement. J'ai tout enduré sans prendre de médicament, sauf un calmant, parce que malgré toute la douleur physique que je vivais, j'étais tellement heureuse de faire cette dernière action pour mon petit gars !Chaque contraction me rapprochait de lui, je vivais mes derniers moments avec lui et je ne voulais pas éviter d'avoir mal. De toute façon, ça n'a pas duré très longtemps. À 6h00, notre petit lutin sortait de moi. Lorsque mon médecin m'a demandé si je voulais le voir, j'ai eu peur de souffrir, de le trouver laid. Puis, je me suis souvenue de ce que j'avais lu dans " les rêves envolés", que c'était bon pour le deuil de voir, et si on le pouvait, de prendre notre bébé. Alors, j'ai dit oui, je voulais le voir. Mon amoureux l'avait vu sortir, il savait déjà à quoi il ressemblait. Je lui ai demandé d'abord s'il était laid. Il m'a dit " Non, il ressemble au petit pantin de Robaxacet." J'ai sourit. Quelle drôle de comparaison ! Mais ça a dédramatisé la chose et j'ai pu le regarder, être émerveillée de ses beaux petits doigts, de ses orteils, de ses lèvres si bien dessinées. Nous avons alors constaté que c'était un garçon. Il avait une malformation à la tête. D'ailleurs, ma gynéco m'a dit qu'il n'aurait peut-être pas été viable. Nous en saurons plus en mai, lorsque Sainte-Justine aura envoyé les résultats des tests. Nous avons eu une heure avec notre petit garçon, que nous avons nommé Frédérick. J'ai tellement profité de ce trop bref moment avec mon petit amour pour lequel j'avais déjà beaucoup investit! Aujourd'hui, ces moments me consolent et me font même du bien, parce qu'ils comblent l'impression de vide.Puis, il a fallu le laisser aller et j'ai quitté l'hôpital, quelques heures plus tard, vide, épuisée, triste mais calme.

Les jours suivants furent épouvantables,plein de hauts et de bas. J'ai eu de la visite, les gens de mon entourage voulaient me consoler. Les brefs moments avec mon amoureux furent des bénédictions! Il n'y avait qu'avec lui que je me sentais bien dans mon chagrin. J'ai entrepris des démarches avec un thérapeute pour faire mon deuil de ces événements, de mon attente, de mes espoirs...Encore aujourd'hui, il m'aide beaucoup. Je ne comprends pas pourquoi j'ai vécu tout ça. Je ne sais pas si j'aurai un jour la joie d'avoir un bébé. Je sais que mon bébé Fred et mes 2 autres bébés que j'ai moins connus m'ont appris en quelques semaines plus que bien des adultes en 20 ans...la patience, le dévouement, ma capacité à vaincre l'adversité, à me relever...Bien sûr, je sais qu'un bébé au paradis vaut n'importe quelle autre âme et qu'un jour, je les retrouverai, mais ils me manquent souvent, surtout bébé Fred. Je l'aime du plus profond de mon coeur, il me manque. Demain, ça fera 2 mois qu'il m'a quittée, le 23 janvier. Je ne comprends pas pourquoi je vis ça. Je serais bonne maman, je le sais ! Je sais qu'on ne peut pas avoir toutes les réponses dans la vie, mais ce serait légitime que nous, les mamans anges ayons au moins celle-là !

J'ai raconté mon histoire pour que mon bébé Fred soit connu et reconnu comme ayant existé, ayant fait un bref passage sur la terre, le temps d'un clin d'oeil. Je suis sa maman, fière de l'être. Il y a plein de détails que je n'ai pas racontés; l'attention et la grande présence de mon chum, son amour pour moi, le dévouement de ma gynécologue, la générosité de ma mère qui faisait mon ménage et mes repas...je voulais aller au plus simple, pour ne pas oublier le plus important: mon petit gars.

Nathalie, maman pour la vie
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keyliane




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MessageSujet: Re: Mes trois rêves envolés, partie 2   Mes trois rêves envolés, partie 2 Icon_minitimeDim 14 Avr - 11:55

slt g sai ke sa fait longtemps ke vou avez ecrit cette histoire et j espere de tou keur ke vou avez eu un bb comme vou le desire tant vou le meriter vraiment
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