Complètement perdue...

Bonjour à toutes,

Ça ne va vraiment pas depuis quelques jours, et je ne sais plus trop vers qui me tourner... Je croyais que ça allait mieux, mais il a suffit d'une mauvaise grippe qui m'a forcée à cesser mes activités depuis une semaine pour que toute la peine, toute la douleur de l'absence de mon bébé remonte à la surface. En plus, il aurait eu 8 mois aujourd'hui, les fins de mois sont toujours tellement difficiles...

Mon conjoint a repris une vie normale, il termine la rédaction de sa thèse et tout semble bien aller. S'il a des moment de faiblesse, il n'en parle pas... Je n'ose plus m'épancher sur l'épaule de mes parents, eux aussi doivent gérer la peine de la perte de leur premier petit-enfant et je ne veux pas les faire souffrir d'avantage. Mes amies ont presque toutes des bébés et celles qui n'est ont pas, travaillent tout le temps...

Je me sens isolée, toute seule dans mon appartement, je tourne en rond et je n'arrive plus à me changer les idées, à fonctionner normalement... Comment faites-vous quand vous avez des passes difficiles comme ça? Mon ange me manque tellement...

MarieJustine, 

j'aimerais tellement t'apporter du réconfort... une aide plus concrète que ces simples mots.  
Je crois que le chemin du deuil est long, semé de moments très durs, de pas en avant, de pas en arrière.
Je pense que tu devrais parler de ta douleur à tes proches malgré ta crainte de les faire souffrir aux aussi... tu as le doit! Pour ce qui est de ton homme, je crois sincèrement qu'il vit encore beaucoup de choses par rapport à la perte de votre petit David mais ce n'est pas exprimé comme chez nous... les femmes!
Tellement de fois, j'ai été surprise de constater que mon conjoint pensait aussi à nos petits et que sa peine était aussi grande que la mienne!!! (ça ne parait pas!)

Je pense à toi aujourd'hui

Immense câlin   

et tout plein de doux bisous à David  

Bonjour,

Je viens de découvrir ton histoire...c'est affreux! Pauvre petit bout... vous avez été très courageux pour votre petit David, il peut être très fier de ses parents. Il est très mignon et à un très beau sourire. Il à été lui aussi très courageux. Quand ça ne va pas, rappelle toi de tous ce que tu as fais pour lui, c'est merveilleux! 
Pour ton conjoint, faut que tu essayes de lui en parler, peut être que lui non plus ne veux pas te faire plus de mal... et s'est peut être pour ça qu'il se plonge dans sa thèse... et il doit sûrement vouloir réussir pour votre petit.
Et pour tes parents, ça doit être pareil, ils n'oseront sans doute pas t'en parlé d'eux même de peur de te faire du mal...
En ce moment, je ne vais pas trop bien non plus et je viens sur ce site, cherché du réconfort...avec des personnes qui me comprennent. 
Peut être fais quelques choses pour lui: album photo, blog....
En ce moment, j'essaye d'apprendre à tricoter. Mon bébé à été prématuré, et quand il est décédé, ça m'a fais très mal de ne rien avoir pour l'habiller. Heureusement une asso, avait fabriqué des petits vêtements... et je voudrais faire pareil. 
As tu quelques choses vers quoi te tourner?

Courage à toi, et tendre pensée pour toi en ces jours difficiles...

Bonjour,

je suis d'accord avec Capucine et fifi, ton conjoint souffre certainement mais les hommes ne vivent pas cela comme nous, ne l'expriment pas comme nous. Leur travail, études, sports etc sont souvent un échappatoire.
quand ça va mal il faut accueillir cette douleur du mieux possible, et laisser aller.
comme dit fifi tu peux essayer de trouver quelque chose qui te fasse du bien. pour moi ça a été le yoga et du bénévolat.
Ton petit David est absolument adorable sur cette photo, avec ce beau sourire d'où transparaît tout son amour pour ses parents. je suis très émue de contempler ta photo.
Courage à toi, ici il y aura toujours quelqu'un pour te répondre, tu n'es pas seule.

MarieJustine, je suis bouleversée par ton histoire que je viens de découvrir.

Je comprends tout à fait que tu traverses une mauvaise passe, c'est normal, la perte est encore si récente... Depuis la perte de Sacha, je traverse également des périodes de hauts et de (très) bas, on m'avait prévenu qu'il en serait ainsi, mais c'est une chose de le savoir, c'en est une autre de le vivre... Malheureusement je crois que ces phases, bien que pénibles, sont nécessaires. Elles nous permettent de faire sortir notre chagrin, d'avancer. Ces jours je ne vais pas très bien non plus, je me traîne... j'essaie de m'occuper, de bricoler, de venir ici, d'en parler. Comme toi, j'ai l'impression que je n'arrive pas à fonctionner normalement... j'ai l'impression de m'occuper pour ne pas sombrer mais le coeur n'y est pas vraiment et je me sens souvent très seule, surtout quand je regarde autour de moi mes amies qui ont des enfants, etc... 
C'est très important de pouvoir en parler. Ne te sens pas obligée de garder tout ça pour toi... Parles-en à ton mari, à tes parents. Car je suis sûre qu'eux aussi ont besoin de mettre des mots sur tout ça et peut-être qu'ils se retiennent pour ne pas te blesser toi... 

Je t'envoie plein de courage et des bisous à ton ange....

Nos histoires sont si dures, c'est si triste de perdre son enfant, on ne s'en remet jamais complètement, on apprend à vivre avec cette douleur au fond du coeur au fil des mois, des années...
Nous les retrouverons un jour quand nous partirons à notre tour, c'est ce que j'espère. Et tous les jours jusqu'au dernier nous nous dirons "si mon ange était encore là"...

Ton homme et toi êtes dans la souffrance même si vous ne l'exprimez pas de la même manière. Mais un jour tout cela s'apaisera. Il faut y croire...

Je pense qu'il est important de se fixer des objectifs pour chaque jour.....ça permet d'avancer et d'éviter de pleurer toute la journée.
Je te souhaite beaucoup de courage pour apprendre à vivre sans ton petit coeur, ici tu trouveras du soutien et tu pourras crier ta peine, ta colère, et cela t'aidera je l'espère.
Tendre pensée à nos anges

Merci pour vos réponses... Malheureusement, quand j'en parle à mon conjoint, il me répond qu'il faut regarder vers l'avenir (nous sommes en processus de FIV pour bébé espoir, en espérant arriver à contourner la maladie), et mon père me dit simplement que je dois me reprendre en main, me botter le derrière (ses mots) et m'activer pour me changer les idées. Plus facile à dire qu'à faire, dans un cas comme dans l'autre, quand je n'arrive pas à arrêter de penser à mon ange...

Ils pensent sans doute dire cela "pour ton bien" mais je comprend que ça te blesse.
Tu as le droit de leur répondre que c'est trop tôt pour toi, que tu as encore besoin de temps, que chacun vit son deuil à son rythme et que même s'ils ne comprennent pas ou ne sont pas d'accord avec toi, ils se doivent de respecter ton deuil et la façon dont tu le vis.
Un jour viendra tu iras "mieux" mais il faut du temps et c'est normal.

J'aurais probablement répondu exactement comme Fairlie et c'est si bien dit!...
C'est bien d'essayer de regarder vers l'avenir, se tourner vers l'espoir et le futur, mais pour ma part, il y aura toujours une partie de moi tournée vers le passé. C'est comme ça! C'est ma vie désormais et je ne peux pas faire autrement. Je penserai TOUJOURS à mes anges. Ça j'en suis certaine. Mais un jour tout doucement et très lentement mon souvenir à commencé à être moins douloureux... Mais ça prend du temps.
Pour ce qui est de se "botter le derrière" je crois que c'est une façon maladroite d'essayer de t'aider. Personnellement je déteste me faire brusquer alors si on me parle de ça par rapport à mon deuil, tout ce que ça fait c'est de me blesser davantage.
Courage dans ces moments difficiles