A mon petit amour Ylian

Bonsoir
En vous lisant je vois que nous sommes nombreuses à pleurer la perte d'un bébé. Mon histoire ressemble à toutes vos histoires. Je ressens ce soir le besoin d'en parler.
Je suis maman de deux enfants, 8 et 6 ans. Cependant j'ai toujours vécu des grossesses difficiles, mon ainée est arrivée à 33 semaines (pertes des eaux) et pour mon second j'ai contracté la toxo à 2 mois de grossesse. Il est arrivé à terme mais les 9 mois ont été très difficiles.
Nous décidons avec mon mari de faire un 3ième petit bébé, notre dernier. J'ai 38 ans et pour moi c'était cette année. J'enlève le stérilet et le mois suivant je suis enceinte. VU mes grossesses nous attendons la fin du premier trimestre pour en parler aux enfants. La grossesse se passe bien, je prends peu de poids, je me sens bien. Et puis il y a eu ce fameux 04.09.2014. Tous les matins avant de me lever, je mettais ma main sur mon ventre pour lui dire bonjour, et la seconde qui suivait, il me donnait des petits coups. Je me lève, dépose les enfants à l'école et direction le travail. Ce jour-là une collègue payait les croissants. Je déjeune, discute avec mes collègues. Je vais aux toilettes, je ferme la porte derrière moi, et là je sens quelque chose couler. Je me suis dit non, pas encore.... EN baissant mes sous-vêtements, je ne vois pas d'eau ni des pertes mais du sang, beaucoup de sang, couleur rouge vif. J’essaye de me nettoyer mais ça coule encore et encore. Je remonte ma culotte, et rentre dans le bureau d'une collègue en pleurant. Je lui dis que je suis en train de perdre mon bébé. Je retourne aux toilettes, je m'allonge par terre en attendant l'arrivée des pompiers. Mon ventre est dur, dur. Les pompiers arrivent et me transporte à l'hôpital. Le sang continue à couler... je pleure, je prie... j'arrive à l'hôpital, échographie d'urgence, j'entends code rouge,  césarienne d'urgence. Je crie, je ne comprends pas... je demande si mon bébé est en vie. On me dit que son cœur bat mais que je dois être opéré le plus rapidement possible. J'arrive au bloc à 10h43, anesthésie générale, Ylian est né à 10h56.
A ma sortie du bloc, je suis encore dans les vapes, mon mari est là. Il me dit que c'est un petit garçon (je ne connaissais pas le sexe) et il me demande comment allons-nous l'appeler? Je réponds Ylian alors que nous n'en n'avons pas parlé. Une copine pédiatre, celle qui était de garde ce jour-là et qui a pris en charge Ylian, était également présente. Elle me dit que c'est un beau bébé, il pèse 1 kg. Je me rendors en me disant il est en vie. A mon réveil, le gynéco vient me voir en me disant que j'avais fait un hématome rétro placentaire et que j'avais perdue beaucoup de sang. Que je pouvais remercier mes collègues.
Sur le coup, je me dit on a eu de la chance, je suis en vie et mon bébé aussi.
Mon amie pédiatre revient me voir, joue le rôle de brancardier et m'accompagne voir mon petit bout. Il est la, tout petit, des tuyaux de partout. Mais j'y crois, j'y crois...
Les complications commencent le vendredi 05.09 au soir, Ylian fait une hémorragie pulmonaire, je reste avec lui toute la soirée. Je suis assise, debout, mon corps souffre, j'ai les agrafes qui me font mal mais je reste auprès de mon bébé. Sa situation se stabilise vers 04 du matin. Je rejoins donc ma chambre afin de m'allonger. Samedi, Ylian va mieux nous allons le voir en famille. Nous le présentons à ma fille, mon fils ... nous restons avec lui un petit moment et nous remettons dans la chambre. Mon mari et mes enfants partent, je décide d'aller voir Ylian. EN arrivant, de nouveau, il est entouré par plein de monde. Non non ...  je m'approche, d'Ylian. La pédiatre me dit que la couleur de sa peau n'est pas belle, il est trop blanc. Elle soupçonne une hémorragie cérébrale. Je m'approche d'Ylian et la je vois qu'il a ses petits yeux ouverts mais il ne répond plus. Je le caresse, je fais en sorte qu'il serre mes doigts mais rien. J'appelle mon mari, je lui demande de me rejoindre. Il est environ 9h du soir. Nous restons à ses côtés jusqu'à minuit.
A minuit, la pédiatre demande à nous parler. Elle nous explique qu'Ylian a fait une hémorragie cérébrale, blablabla ... Une prise de sang est en cours, nous aurons plus de résultat vers 2h du matin. Je lui demande une seule chose, que je ne veux pas que mon petit bout parte dans sa couveuse seul, que je veux qu'il soit sur moi. On remonte à la chambre, on s'assoupit et vers 1h30 du matin, je redescends en néonat. Mon petit bout est toujours dans le même état. Vers 2h, la pédiatre me dit que les résultats de la prise de sang ne sont pas bons, et qu'ils vont le mettre sur moi. J'appelle on mari, en lui demandant de descendre car nous devons dire au revoir à notre petit ange. On l’enlève doucement de sa couveuse, on me le met sur ma peau, petit à petit mon ange s'est éteint en apportant une partie de mon coeur avec lui. Il s'est éteint Dimanche 07.09.14 à 4h30.  Nous sommes restés avec lui puis nous sommes parti en le laissant derrière nous, sont petit bonnet en main et rien d'autre. Absolument rien.... Un vide immense
J'ai demandé à quitté l’hôpital car je ne pouvais pas y rester. 
 
Depuis, je me sens terriblement vide. Pas un jour ne passe sans que je pense à lui. De la culpabilité, de la colère, de la peine... Mes ainés me poussent à aller de l'avant mais c vraiment dur. Mon petit amour me manque terriblement. J'y ai cru... C'était mon petit dernier.
 
A mon petit amour Ylian, parti trop tôt. Tu resteras à jamais en moi.

Bonjour, je suis désolée de t'accueillir ici. Ton petit Ylian a eu de la chance d'être accompagné par ses parents jusqu'à son départ, d'avoir rencontré son frère et sa soeur, d'avoir ressenti tout l'amour de sa famille. Bon courage pour cette dure épreuve, j'espère que tu trouveras ici l'aide dont tu as besoin. Pensées à ton ange.

Merci Claire.
Dans mon entourage je ne connais personne qui a vécu la meme chose que moi. J'ai meme l'impression que mon deuil est incompris. C'est pour cette raison que je suis la, pouvoir partager, échanger avec d'autres mamanges.

Bonsoir. 
C'est toujours difficile d'entendre de nouvelles histoires comme la tienne. Nous avons tous un vécu différent mais nous nous comprenons dans cette douleur. Je me sens aussi incomprise, je me sens très seule face à ça. Cela fait presque 1 mois que j'ai perdu ma petite fille et j'ai presque l'impression que les autres s'attendent à ce que j'aille déjà mieux. Il n'y a qu'ici où je ne me sens à l'aise, où je n'ai pas l'impression d'être en trop. Tu peux crier ta douleur et ta peine avec nous, il y aura toujours quelqu'un pour t'écouter et te comprendre. 
Courage et pleins de pensées pour ton petit Ylian.

Effectivement beaucoup d'entre nous sont seuls face à cette situation. J'ai de la chance car je suis très entourée et c'est moi qui ai fait en sorte que les gens comprennent car beaucoup n'ose pas en parler, parler de la mort fait peur. Ne cache pas ta tristesse à ta famille, à tes amis si tu y arrives, ne fais pas semblant. Hier nous avons vu des amis que nous n'avions pas revu depuis la perte de Lisaëlle, je sais qu'ils n'osaient pas parler d'elle et tout au long de la journée je l'ai évoqué. Je voulais leur dire que parler de ma fille n'était pas tabou et le soir avant de partir, spontanément mon amie me demande de voir ses photos. J'étais très émue et on a pleuré ensemble. Bon courage

Bonjour, je suis exactement comme Claire. C'est moi qui ai pris l'habitude de parler de Corentin de façon naturelle av mes amies proches ou ma famille et du coup je me rends bien compte des réactions des uns et des autres ... une amie pensait qu'après 2 mois j'aurais du aller mieux et me l'a dit, je lui ai expliqué les choses, que par moments c'était tjs l'enfer, que ns avions dû prendre la décision de laisser partir notre enfant à un stade où normalement on choisit la couleur de la chambre et les 1ers bodys et que c'était normal que j'en soit là même si elle ne pouvait pas vraiment comprendre pcq la seule façon de ns comprendre est d'avoir vécu ça ... et elle a très bien compris, elle c'est même renseigné sur le deuil périnatal, on c'est revues qqs tps tard et elle s'est excusée en pleurant, depuis elle est d'un soutien sans faille ! Les autres prononcent le prénom de mon fils et cela me fait vraiment plaisir car cela signifie qu'il a existé pour eux aussi ! Je pense que meme si c dur c à nous de "forcer" un peu la main des gens pour leur parler de nos anges car ils ne dirigeront pas spontanément la discussion sur ce sujet difficile/douloureux ! Bref encore qqch que l'on doit porter à bouts de bras comme si notre fardeau n'était pas déjà assez lourd, ms cela vaut le coup, en ts cas pour moi !

Courage à nous toutes, nous sommes fortes, nous sommes des mamans d"anges !
M

Bonjour et dsl de t'accueillir ici...

Je suis très émue de te lire car nos histoires se ressemblent: césarienne, même terme, réa, hémorragie cérébrale... même si la cause est différente.
Au travers ton discours je sens toute ta détresse comme celle que j'ai pu ressentir au tout début. Cette atroce douleur qui t'étouffe....
Ici tu trouveras toujours quelqu'un pour t'écouter... moi ça a été et c'est toujours ma thérapie... on se comprend, ne se juge pas car nous partageons la même tragédie, la même injustice. 
Tu vas passer par différentes étapes du deuil qui sont difficiles mais qui me semble nécessaire de vivre pour mieux avancer.
Un jour tu iras mieux ( si, si je t'assure... moi non plus je ne voulais pas le croire) mais on oublie jamais. Mon fils Yanis me manque toujours autant, il vit à travers moi, il m'arrive encore de le pleurer mais la douleur est moins étouffante.
Courage

Bonsoir les filles
Mercie pour vos messages. Ca me fait vraiment du bien de vous lire. J'aimerai aller mieux mais pour l'instant ce n'est pas le cas. Je devrais etre encore enceinte, le terme étant initialement prévu pour le 14. 12.2014. C'était mon petit cado de noel. Je me regarde dans le miroir et je vois ce ventre flasque qui a été incapable de garder mon petit bout jusqu'au bout. Il m'arrive de poser la main sur mon ventre ... mais non il n'est plus la. Il est enterré 6 pieds sous terre. Il me manque terriblement. J'aurai tellement aimé le serrer enore une fois contre moi, lui faire plein de bisous, de calins.... Pourquoi  ... Je n'aurai jamais la réponse à cette question. Nous devons vivre avec et aller de l'avant.
Merci encore à vous de m'aider à surmonter cette épreuve.

C'est normal de pas aller mieux c'est très récent et puis chacunes y va à son rythme, il faut appréhender cette absence, cette douleur.... c'est comme un apprentissage, mais un mauvais apprentissage....
Tu vas avoir des dates difficiles et le terme en est une à passer aussi.  Tout comme toi j'ai eu l'impression qu'on avait arraché mon bébé de mon ventre, j'ai détesté ce corps et cette fichue cicatrice.... J'ai été en congé maternité, un congé sans bébé... bref tout ça pour te dire que ce que tu vis je le comprends à 100%. 
Le pourquoi nous? ça nous suit encore... et on a pas trouvé de réponse. J'ai cherché le pourquoi u comment de nombreux mois et un jour tu te dis c'est ainsi... non pas que tu acceptes mais tu apprendras à vivre avec ce manque....

Effectivement je suis en conge maternité pour 6 mois mais sans bébé. Je tourne en rond chez moi, je prepare les repas comme un automate mais je ne prends aucun plaisir. C dernier temps je m'occupe en faisant du ménage, comme si le fait de ranger m'aider à mettre au clair mes pensées. Et il y a cette cicatrice qui tire encore et qui me rappelle chaque instant, chaque minute, chaque seconde que j'ai vécu. Je revis en permancence tout ce qui c passé. Je sais que ca ne m'aide pas, que je devrais pas mais je n'ai as envie d'oublier. Je n'ai pas grand chose de mon petit bout hormis qques photos que je regarde et regarde encore ... Ma douleur est tellement immense ...

Il n'est pas question d'oublier et de toute façon ce n'est pas possible.
Yanis était mon premier bébé je n'avais personne d'autre à m'occuper mais j'ai fais par étape. je n'avais envie de rien, je ne voyais personne, ma seule sortie.... le cimetière. Puis je me suis fixée de petits objectifs: le ménage un jour, laver la voiture un autre jour.... des choses futiles qui me demandait tant d'effort mais ces petites activités mettaient mon cerveau en pose. J'étais triste, anéantie mais je pensais à mon fils plus en douceur.
Tu peux aussi écrire... J'ai écris notre histoire... Pas par peur d'oublier mais pour poser des mots sur ma souffrance, ça m'aidait. 
Aujourd'hui encore je n'ai rien oublié, le manque est immense, je me bats tous les jours comme je lui ai promis. Tu vas devoir puiser au fond de toi pour faire pareil... pour ton conjoint, tes autres enfants et surtout mon ton petit garçon si courageux Ylian

Merci Melimelou pour tes messages de soutien. J'ai couché sur papier l'histoire d'Ylian, notre histoire. Effectivement ca fait du bien. Je trouve également un réconfort en allant sur sa tombe. J'aime y aller seule pour etre libre de craquer. Les enfants n'aiment pas me voir pleurer, mais je leurs réponds que cela me fait du bien. Mon petit ange me manque jour.

Bonsoir Hassiba,

ton histoire me fait penser fortement à la mienne, même si ma petite est née deux semaines avant c-à dire à 24 semaines, elle a vécu à peine 2 jours, elle a eu une hémorragie intriventriculaire et on a dû lui accompagner dans son dur voyage... Ce sont les plus belles heures de ma vie et en même temps les plus amères... Car elle a été contre moi, je l'ai apaisée, je lui ai même encouragé en partant, "N'aies pa peur ma princesse, n'aies pas peur, maman est là pour t'accompagner..." Mais ce sont des moments horribles, quand on y repense...

Bref, je te comprends parfaitement, je partage ta souffrance.

Bon courage et fortes pensées à nos anges.

Demain, ca fera 2 mois que mon petit ange est parti et pourtant la douleur est toujours aussi immense. Je me sens terriblement vide. J'essaye d'avancer malgré tout mais c'est difficile. Plus la date de mon terme approche et plus je pleure. Je pleure de ne pas avoir pu le garder plus longtemps en moi. Il me manque terriblement....

Courage Hassiba la douleur c est normal moi aussi ça à fait 2 mois le 4 nov chaque mois est difficile tu n y est pour rien ... Gros bisous à toi et ton petit ange et courage pour demain

Bonjour,
Ce qui t'est arriver, me fait pensé à moi.. Moi aussi j'ai fait un hématome rétro placentaire, sauf que moi je n'ai pas eu de saignements (seulement des contractions),j'ai pu accouché par voie basse.. De plus, mon petit ange nous avais déjà quitter lorsque je suis arriver à l'hôpital.. 
La douleur que tu ressens est tout à fait normal, on la ressent toute malheureusement. Il est si dur de devoir vivre sans nos bébés.. J'espère vraiment que le temps apaisera les douleurs, sans pour autant oublier nos petits anges.. même si je sais qu'on ne pourra jamais oublié!!
Courage à toi et douce pensée à ton petit ange

Merci bcp Kalyah. Une vraie saloperie cette hématome. En y repensant, les seuls symptomes que j'ai eu sont vommissement et nausées. Une semaine avant ce fameux jour. En faisant des recherches sur internet certaines femmes font le meme constat. Je n'ai pas consulté car je pensais que ce n'était pas grave, que je faisais une petite crise d'hypo... Mais non... Effectivement notre douleur va s'atténuer mais jamais au grand jamais nous pourrons oublier nos anges. Je ne veux rien oublier, absolument rien ... meme ce moment ou j'étais sur la table d'opération, ou je supplier les médecins de sauver mon bébé. Je pense à lui tous les jours, il me manque tellement. J'aurai aimé tellement de chose avec lui, pour lui... mais il n'en sera rien. J'ai l'impression d'avoir échoué et je vais devoir continuer à vivre avec cet échec.

Dis toi bien que tu n'as rien échoué!! Tu as tout fait pour ce petit et tu l'a accompagné jusqu'à la fin.. Moi aussi je ressens ce même sentiment, mais pour pouvoir essayer d'avancer, je ne cesse de me dire le contraire.. C'est pas facile tous les jours, il y a des hauts et des bas, mais il faut penser à nos enfants et essayer d'avancer avec ce grand vide qui nous ronge..

Salut,
je m'apelle Taklit.
Après avoir lu ton histoire, je te fais part de la mienne, dans l'espoir de te donner pourquoi pas quelques pistes et un peu de courage.

Je vais essayer d'être à la fois bref et précis ce qui ne va pas être évident.

Je démarre: 2007,2009 et 2011: grossesses et naissances de nos trois enfants sans aucun problème.

novembre 2012: je suis enceinte de mon quatrième enfant:(auparavant, j’ai eu 3 enfants tout à fait normalement) echo de datation:OK. echo du troisième mois:impeccable.Arrive celle du quatrième mois mars 2013):c'est la grosse déception:le coeur du bébé ne bat plus. C'est le gros coup de massue. Le médecin constate la mort foetale (estimée à 17 semaines d'aménhorrée). Pour lui c'est une fausse-couche comme il en arrive à 50% des femmes. En bref: le foetus n'était pas viable et l'organisme l'a "supprimé". Etant donné mon peu d'expérience dans le domaine, ses explications me conviennent, j' expulse le bébé par voie basse et nous l'enterrons. Un bilan sanguin très léger est effectué sur moi et l'analyse du placenta révèle la présence d"un hématome rétro-placentaire de 20mm.Mais comme je vous l'ai dit, pour le médecin ce n'est qu'une fause couche classique.

Dans la foulée (fin mars 2013), je retombe enceinte. Je prends une petite précaution: je suis suivie directement par le médecin qui a constaté la première fausse couche (alors que pour le premier on était avec la sage femme). Le début est identique:echo de datation:OK. Echo du troisième mois:impeccable.Arrive celle du quatrième mois (juillet 2013):à nouveau, c'est la grosse déception:le coeur du bébé ne bat plus. Le médecin constate à nouveau la mort foetale (estimée entre 16 et 17 semaines d'aménhorrée).
Je reste très dubitatifs quant à son jugement, surtout que bizarrement, ces morts foetales arrivent à chaque fois au même moment.Malheureusement mon ignorance va nous voiler la face. J'accouche du bébé mort MAIS ce jour là un autre médecin est de garde et il demande un bilan de trombophilie complet.Souviens toi de ce "détail" car il va avoir son importance.
Deux mois plus tard (septembre 2013) le médecin qui me suivait conclut exactement de la même manière que pour la précédente au vu des résultats dont il croit disposer: la faute à pas-de-chance.
Je m'explique: quand il vient avec mon dossier, il ne tient compte que des examens sanguins légers qu'il a l'habitude de demander et de l'analyse du placenta (qui révèle de la fibrine en grosse quantité au niveau des villosités placentaires). Etant donné que dans son esprit il ne fallait pas faire de bilan de trombophilie après deux morts foetales (qu'il s'entête à apeler fausse-couche), il n'a pas vu le résultat demandé par l'autre médecin au moment de l'expulsion du second bébé (qui était dans le dossier). Ces résultats étaient extrêmement important car il révélait le mal profond qui me touchait . Ses seules précautions: attendre 4 mois (6 mois au total depuis l'expulsion en juillet 2013) avant de remettre en route une grossesse et prendre de l'aspégic nourrissson dès le début et tout le long.

Décembre 2013: je retombe enceinte et un mois plus tard j' apprends que ce sont des jumeaux. L'euphorie touche tout le monde: nous et le médecin avec une même idée:on en a perdu 2, maintenant on en a 2. Le médecin nous dit d'être confiants et que tout va bien se passer. et effectivement tout se passe bien au début:echo de datation:OK. Echo du troisième mois:impeccable.entre l'echo du 3ème et du 4ème, par précaution, je demande une écho  intermédiaire mais aussi un doppler du placenta mais le médecin nous dit que ce n'est pas nécessaire.Ok. On le suit. Bilan des courses:écho du quatrième mois: les deux bébés sont morts comme les premiers. Le médecin ne sait plus quoi dire.
Le processus habituel se met en place( expulsion, etc...) mais LA, le médecin qui nous suit demande un bilan de trombophilie identique demandé par le médecin de garde dont je te parlais pour la second fausse couche tardive. Le résultat est sans appel: J'ai une mutation du facteur V de Leiden à l’état hétérozygote associé à un déficit en protéine S (cette association est rare) héritée du côté de son père (en gros problème de coagulation). Quelques semaines plus tard, je demande mon dossier médicale et devine ce que j'y trouve: le résultat du fameux bilan de trombophilie demandé à la seconde fausse couche tardive, ce qui signifie que c'était connu mais la négligence (involontaire il est vrai, mais négligence quand même) du médecin ont eu des conséqueces tragiques pour les jumeaux.En plus j'aurai pu y laisser ma vie.
Depuis, j'ai vu un spécialiste en grossesse pathologique à Lyon qui m'a dit qu'à la prochaine grossesse je devrai prendre un traitement préventif : de l'acide follique dès la conception, ainsi que des piqures de Lovenox et des corticoides dès la 8ème semaine, et peut etre aussi de l'aspégic nourrisson, avec doppler du placenta tous les mois.
Je te précise que j'ai une carrence en fer et que mon dernier bilan sanguin révèle un taux de protéine S revenu à la normal:je fais donc un déficit que pendant les grossesses (ce qui est commun à toute les femmes).
J'ai aussi fait un bilan complet avec ma super endocrinologue (spécialiste de la thyroide): je fais des thyroidites aigues.En cas de grossesse future, je devrai elle me surveillera tous les mois.
Je te conseille vivement de faire un bilan thyroidien ainsi qu’une echographie de contraste afin de t’assurer que tu n’as pas un fibrome qui pourrait expliquer ton problème (je l’ai faite).


Voilà mon histoire. Je sais en connaissance de cause que l’attente des résultats est longue.
Je te souhaite plein de courage.
Si tu as des questions n’hésite pas.

Bonsoir
Merci Taklit d'avoir partagé avec moi ton experience. J'ai lu avec un grand intérét ton temoignage et je partage avec toi ta peine. 4 anges, c'est beaucoup trop. J'espère de tt Coeur que tu arrives à prendre le dessus. De mon coté, c'est très difficile. Lundi je suis allé voir la sage femme pour le début de ma reeducation. La personne avant moi est sortie avec son cosie, et moi j'ai fondu en larmes. Nous avons longuement discuté, ca m'a fait du bien. 
Je pense à lui sans cesse. Il me manque terriblement. Finalement je suis la seule à avoir partager qque chose avec lui, et j'ai l'impression d'être seule à le pleurer.

Bonjour à tous. Aujourd'hui c difficile, je me sens pas bien du tout. Mon petit amour me manque, je n'arrive pas à avancer. Cela fais 3 mois que mon ange s'est envolé et j'ai l'impression que c'était hier.
Mon bébé me manque

bonsoir Hassiba, il y a des jours horriblement dure ....
moi cela fera 4mois que j'ai accouché prématurément d'Océane et de Dylan; 4mois qu'ils mont quittés à la suite   
Océane nous a quitté la première son petit cœur s'est emballé   et Dylan tout comme toi hémorragie cérébrale et pulmonaire   
les jours sont dure triste ..... la seule chose qui me réconforte c'est qu'ils soient ensemble au paradis, qu'ils sont mieux au paradis qu'ici handicapés .......  
l'entourage passe vite à autre chose ils ne sont pas dans notre cœur, ils savent que l'on souffre mais ne se rendent pas compte que notre douleur est omniprésente et pour toujours ...
courage à toi, une tendre pensée à ton Ylian

Courage les filles c est dur moi aussi ils me manquent bisous a vos anges

Bonjour
Cela fais 6 mois que mon petit ange s'est envolé et 6 mois que j'essaye de reprendre ma vie en main. Les premiers mois ont été plus que difficiles. Aujourd’hui, je tente d'avancer difficilement mais j'avance. Je me rends une fois par semaine sur la tombe de mon petit ange. J'y reste un moment, je pleure, je parle, je repleure .... EN fin d'année, j'ai appris que mon petit ange avait succombé à une infection nosocomiale et non à une hémorragie cérébrale. Le pas de chance s'est abattu sur nous. Je suis toujours en attente du résultat de mon placenta. J'ai beau les appeler, il est toujours en attente d'analyse. J'ai également pris RDV avec la chef de la maternité afin de lui faire part de mon vécu lors de mon "accouchement". J'ai été considéré comme un numéro et rien de plus. Aucune considération. Il fallait que je me débrouille par moi même pour aller voir mon petit amour en néonat. Elles n'avaient pas le temps... Je venais de subir une césarienne, j'avais encore les agrafes, mais il fallait que je me débrouille... Bref, rien que d'y penser, j'en pleure. Cette démarche ne me ramènera pas mon petit mais si ca peut aider d'autres femmes ... Ylian me manque terriblement, il n'y a pas un jour ou je ne pense pas à lui.
Je t'aime mon bébé d'amour. Tu manques terriblement à maman.