qu'elle maman êtes vous

bonjour les filles

je voulais savoir comment vous vous comportez avec vos bébés espoirs
dans le sens ou je me rend compte que je suis "peu être"  un peu trop étouffante avec eux

si mes loulous dormes a l'éxtérieur chez pépére et mémére je dois être prévenue a l'avance pour me préparer
heureusement cela n'arrive pas trop souvent
et ils n'ont jamais dormis ailleurs 

si ils passes la journée ailleurs aussi je dois être prévenue avant

parfois je gère bien d'autre non,et mon mari voit tout de suite que ça ne va pas ...

quand Colin est rentré en petite section j'ai trés mal dormis au moins 1 semaine avant et autant aprés 
a me poser milles questions sur ce qu'il faisait 
et a toujours avoir peur que quelque chose se passe

je me rend compte que je ne vie que pour mes bébés espoirs
je délaisse mon mari qui est pourtant formidable avec moi et les enfants
je ne parle même pas de notre vie intime qui ressemble au désert
maintenant que nous avons nos enfants je n'ai tout simplement plus envie 
avant ce qui me motivait c'était de créer une vie

bien sur comme j'ai peur de confier mes enfants je n'ai pas beaucoup de temps pour moi alors que je sais que j'ai besoin de souffler de temps de temps et que cela me ferais le plus grand bien
juste par ex pour reprendre une activité sportive

bref ..j'ai peur cas plus ou moins long terme ça capote de partout

et vous comment vivez vous votre vie de maman, mamange, femme ...


merci

Bonjour Mon anges, tu touches un point sensible, alors je ne peux m'empêcher de te répondre et j'attends avec impatience les réponses des autres mamanges !
Je commence à réaliser depuis quelques mois combien c'est difficile pour moi aussi de dépasser mes peurs pour Victor.
En fait, je suis très consciente du besoin qu'a un enfant de la confiance de ses parents pour grandir le mieux possible, pour qu'il s'épanouisse sainement sans avoir peur de l'échec, de l'autre, et de ses propres limites.
J'ai moi-même une mère hyper anxieuse, très protectrice et étouffante sans qu'elle ait pourtant vécu de deuil périnatal et le résultat c'est que j'ai de gros problèmes de confiance en moi !
Victor a déjà 9 mois et demi et j'ai énormément de mal à imaginer le laisser dormir ailleurs, même tout simplement le laisser quelques heures avec quelqu'un d'autre que mon mari !
Je sais que c'est un point sur lequel il me faut travailler pour qu'il puisse se sentir à l'aise ailleurs qu'avec maman ou papa ! Mais c'est pour l'instant très dur en effet.
Je pense que le deuil que nous vivons nous renferme énormément, nous fait nous recentrer sur  nous-mêmes, sur notre petite famille, nous éloigne du monde...
Nous ne lui faisons plus confiance.
Nous vivons dans la peur de perdre un être cher de nouveau, d'une séparation définitive celle de la mort et il est très difficile de lâcher prise là dessus, sans aide extérieure.
Je repense au film "return to zero" où l'un des personnage dit que ce que le deuil de son bébé lui a apporté est une extrème disponibilité pour ses enfants vivants.
Et c'est particulièrement vrai pour moi, je ne pense pas que j'aurai été aussi disponible pour Lucien que je le suis aujourd'hui pour Victor.
Mais cette extrême disponibilité fait que je laisses ma vie de femme de côté pour assurer le bien-être de mon loulou espoir ! Voilà pour te répondre je suis une maman hyper-disponible, une bien mauvaise épouse en ce moment, ma sociabilité est au plus bas, je ne vois quasi personne (à part mon mari) au quotidien, je suis très isolée... Bref pas un très beau tableau pour moi non plus...

Il nous faut peut-être travailler sur le sens de la séparation à regarder plus comme un gain de liberté que comme un abandon.
Ce gain de liberté qui va profiter à nos enfants et à nous-mêmes aussi.
Et peut-être engager une thérapie visant à nous libérer de nos peurs conscientes et inconscientes. Nous faire aider dans ce sens.
Tout ce que l'on entreprendra pour nous libérer de nos peurs profitera à nos enfants, j'en suis certaine.
Et ça passe aussi par commencer à s'autoriser à prendre soin de nous à nouveau, en faisant passer nos besoins avant ceux de nos enfants
quelques heures par semaine (deux petites heures seulement par exemple )
Retrouver aussi ce qui nous fait plaisir, faire des chose que pour nous, pour nous faire du bien pendant ces deux heures.
Bref nous retrouver en temps que femme et non pas en temps que mère. Je crois aussi qu'être mère nous nourrit depuis la perte de notre bébé, et c'est peut-être la seule chose qui remplit un peu le vide semblant de notre existence qui s'est créé ou élargie depuis que notre bébé est mort.
Voilà notre but, retrouver nos autres sources de vie pour assurer un meilleur équilibre à nos enfants vivants.
Bref je dis tout ça, mais c'est très dur de s'y mettre, je crois pour ma part qu'il me faudra une prise de conscience douloureuse pour me forcer à aller dans ce sens.
Et c'est bien dommage, on est d'accord.
Tout plein de courage à toi. Je trouve que c'est déjà un grand pas de prendre conscience de notre tendance "hyper-maman". Le prochain pas est de travailler là-dessus.
Tout un programme

ce que tu dit me rassure en tout cas pour les calins.... Perso je le fait que pour avoir des enfants mtn qu'il n'en veux plus j'ai plus envie .... je le fait que pour lui faire plaisir et en prime je dois faire semblant d'avoir aimé sa.....  POur les enfants quand j'entend rire Martin mon premier espoir sa me donne encore des larmes au yeux pourtant il a 2 ans et demi....

 sinon partir heureusement il pars pas souvent et rentre a l'école le mois prochain sa va etre dure mais c mieux pour lui..... :p

je vois que je ne suis pas seule
ça me rassure mais ça m'attriste en même temps

j'ai beaucoup changer depuis la mort de Bastian
je ne suis plus coquette 
je traine en jogging toute la journée
je ne fais plus attention a moi
alors qu'avant j'étais tout ça
je vie et respire pour mes enfants 
mais c'est pas bien j'en ai conscience

d'un point de vue intime aussi cela beaucoup changé 
avant j'aimais ça   mais maintenant c'est une corvée quand cela a lieu 

tellement de chose ont changé ...

j'envie les parents qui arrives a laisser leurs enfants pour quelques jours 
pour se retrouver a deux 
mais ça me parait impossible 
je sais que je n'arriverais pas a profiter pleinement

j'ai remarqué aussi que pour Colin j'avais les mêmes sentiments 
mais avec la reprise du travail petit a petit j'avais réussis a vaincre ma peur
mais la je suis en congé parental
j'en suis heureuse mais je me dis que cela ne fais qu'entretenir mes peurs
pour dire Baptiste qui a presque 20 mois dort toujours dans notre chambre   car ya toujours cette peur en moi

bref 
il faudrait bien que je me mette des coups de pieds au cul mais c'est plus facile a dire cas faire

je suis preneuse d'autre avis 

Bonjour, 
Je partage malheureusement moi aussi vos craintes.  À la perte de mon 1e ange puis de mon 2ème, j'avais tellement peur qu'il arrive quelque chose à ma fille aînée, j'en étais malade.  Mais en y réfléchissant bien, j'avais peur aussi pour elle lorsqu'elle était bébé et que je n'avais pas perdu de bébé.  Je crois qu'il faut être capable de remettre les choses en perspective.  Évidemment nos expériences, vécues comme un traumatisme ( j'imagine pour la plupart d'entre nous) influencent notre façon de voir la vie, nourrissent nos peurs... Maintenant je vais encore vérifier plusieurs fois dans la nuit si mon petit espoir respire!  Mais je sais que plusieurs de mes amies, qui n'ont jamais vécu de deuil périnatal, faisaient pareil.  De même pour laisser ses enfants à garder... C'est plus difficile pour certaines mamans que pour d'autres! Toutes les nouvelles mamans ne sont pas capables de sortir en couple avec de jeunes enfants, aller à des soirées, voyager sans les enfants, etc.
Pour ce qui est de la fatigue, des coquetteries, des câlins, je suis un peu comme vous  mais j'ai espoir que ça reprenne  
La vie avec de jeunes enfants est une période très très fatigante...
Personnellement j'ai eu mes enfants tard, toutes mes amies ont maintenant des enfants plus âgés ou des ado.  Elles ont connu ces périodes de fatigue intense ou de "platitude" romantique  hihihi mais lorsque les enfants deviennent plus autonomes alors la liberté, le désir et l'envie de s'amuser reprend un peu le dessus!  Enfin je l'espère!!! Maintenant lorsque je vais à des soirées entre amis (TRÈS rarement), c'est amusant parce que tout le monde s'occupe du bébé et les plus grandes jouent avec ma fille!  Et quand ces parents avec des petits et bien moi je faisait la fête.  Je vois ça comme des périodes de vie.  Maintenant c'est clair que je ne veux pas amoindrir les répercussions de la perte d'un enfant... C'est un pour bagage, une marque douloureuse que je vais traîner pour le reste de ma vie.  Mais j'ai envie d'avoir espoir, j'arrive petit à petit à laisser ma fille dormir chez les cousines, laisser mon bébé à ma mère pour quelques heures, vérifier si bébé respire une fois sur deux... 
Petit à petit l'oiseau fait son nid

Virginie,

Je me retrouve dans certains de vos propos car je suis une maman très angoissée et hyper disponible mais par contre j'aime avoir du temps pour moi pour souffler. Je n'en ai d'ailleurs pas assez à mon goût.
Je suis moins angoissée pour mon 2ème espoir que pour le 1er, par la force des choses en fait car ils sont tellement rapprochés que j'ai souvent besoin de l'aide de ma mère. Je lui ai donc confié plusieurs fois déjà le petit de 3 mois alors que le grand n'avait été qu'à 5 mois pour la 1ère fois.
Pour l'instant c'est plus par obligation mais bon...
mon grand va dormir chez elle la nuit pour la 1ère fois dans quelques jours.
et avec mn mari nous espérons réussir à confier les deux d'ici quelques mois pour une soirée en amoureux à l'occasion de notre 5ème anniversaire de mariage.

pour ce qui est de l'intimité, je suis assez nostalgique d'avant les enfants, quand j'étais moins fatiguée, plus mince et que je me sentais donc plus désirable. c'est plus le fait que je me sens mal dans ma peau + la fatigue qui font que nous n'avons pas une vie intime très épanouie. ça reviendra j'espère.

donc je ne suis pas seule 

je sais que la fatigue joue aussi beaucoup sur moi
vous me direz mes enfants sont grands mais depuis que Colin va a l'école 
je passe ma vie chez le doc minimum 1 fois pas semaine
mes loulous enchaîne otite bronchite rhyno gastro ...la totale
je ne compte plus les visites du kiné pour Baptiste
bref moi qui n'était pas habitué a avoir des enfants malades là je suis servie
merci la vie en collectivité 
et mes nuits sont comparables a celles que j'ai vécu avec eux quand il était nouveau né 
bref ça n'empêche que ce n'est que du bonheur

je suis toute a fais d'accord avec toi Sandra 
même si je n'ai pas beaucoup pris de poids pendant mes grossesses 
mon corps n'est plus le même 
je crois qu'il n'a pas aimé que ce soit aussi rapproché 
ça aussi ça fou un coup au moral 
et ça n'aide pas 

je ne désepere pas un jour que tout revienne a la normale
heureusement que dans le regard de mon mari je vois toujours autant d'amour et de désir
car dans l'histoire c'est lui qui déguste   lui sa libido est comme avant 

il faut dire aussi que j'ai l'impression depuis que j'ai déménagé les choses sont plus compliqués pour moi dans le sens ou j'habite un village 
pour se déplacer il ne vaut mieux pas louper le bus sinon tant pis pour moi
moi qui avait tendance a m'isoler c'est encore pire depuis
en plus cette hiver qui n'en finis pas 
il ne fais pas si froid mais c'est gris pluvieux ou neigeux  tous le temps 
franchement ça aide pas 

je dois a nouveau déménager courant de cette année
dans un autre village mais ou est mon Bastian 
peu être que j'arriverais a trouver un équilibre en ayant tous mes enfants avec moi 

bref 
c'est pas facile j'essaye d'avancer comme je peux 
mais je garde quand même au fond de moi espoir
je pense toujours au parole de ma mamie qui me dit qu'un jour ça ira mieux
que j'accepterais d'être heureuse sans l'oublier  
elle a bien réussi alors pourquoi pas moi pourquoi pas nous

Coucou ,

je vous rejoins .... quand je vous lie je me vois .... sa me rassure aussi de voir que je ne suis pas la seule ....
C'est bizarre , car ont avaient toujours dit avec mon mari que l'ont feraient tel ou tel choses avec notre enfant que l'ont ne feraient pas ci , ou ça ... et ont fait tout l'inverse .
J'ai toujours peur que quelque chose arrive a ma puce.
La faire garder quelque heure , pour l'instant c'est impensable , je pourrais la mettre chez mon papa , c'est un papy exemplaire formidable , mais je ne saurais pas être éloigner de ma puce pour l'instant , rien que d'y penser sa me pince dans le coeur , et pourtant je sais bien qu'il faudrait que je le fasse mais .....
Pour ce qui est des câlins avec mon mari c'est au point mort aussi , j'aimerais tellement retrouvé notre complicité d'avant , car maintenant c'est vraiment inexistant , ont est rester presque 3 mois sans rien pff c'est long quand même je m'en rend compte , et parfois je panique , je me dis qu'il pense a a aller autre part ( je sais bien que non ) mais bon j'y pense quand même ....
Avant c'était 4fois semaine lol et depuis que je tomber enceinte heuuuuu 1 fois semaine ensuite 0 car j'avais peur.
Et même maintenant , je n'apprécie plus du tout , j'ai même mal parfois pff , pourtant je me dis qu'il va falloir retrouvé un peu de complicité sur tout les points , car sa ne va pas duré indéfiniment .... pour le moment tout va très bien mais bon pour combien de temps ??

Enfin voila , je vois qu'ont est beaucoup dans ce cas , je me sens moins seule

Courage les filles

Coucou les filles, je reviens sur ce que j'ai écrit plus haut car j'ai enfin compris que non seulement on n'est pas seule à vivre ça mais qu'en plus le deuil perinatal n'a que très peu de part dans notre difficulté de nous détacher de nos enfants Capucine je crois tu as bien raison
Merci Virginie d'avoir lancé ce post, je crois qu'on est nombreuses à se poser toutes ces questions.
Pour info il y a eu hier une émission des maternelles qui traite de ce sujet "mère ou femme je ne veux pas choisir"
J'ai trouvé que les paroles de la psy étaient très rassurante. Elle m'a amèné à comprendre pourquoi nous avons tant de mal à assumer notre coté hyper maternel et notre difficulté à lacher nos tous petits (moins de 3 ans) et cela concerne surtout les femmes qui s'en occupent 24h sur 24
la peur de perdre l'amour de notre conjoint, la peur de reproduire le même schéma maternel que notre mère, la peur de nous perdre dans la maternité...
Pour ma part, j'ai trouvé cette émission très instructive, elle est en replay jusqu'à jeudi prochain je vous laisse le lien si ça vous dit.


http://www.france5.fr/emissions/les-maternelles/diffusions/12-02-2015_302547

Allez on va y arriver ce n'est qu'une question de temps et d'évolution de nos enfants
bises à toutes

Merci beaucoup pour le lien
C'est incroyable car je vous parle de mes crainte ce matin , et début d'après midi ma belle soeur me demande si je veux faire une soirée fille samedi prochain pour aller au cinéma voir  "50 nuances de grey" , j'ai hésité car mon mari sera absent tout le week end pour le boulot , et pour finir je me suis lancé j'ai dis oui et mon papa s'est tout de suite proposé pour garder la petite je vous avoue que j'ai une boule au ventre car le soir avec ma fille c'est délicat pour l'endormir , maintenant si sa tombe sa ira comme sur des roulettes ( ce que j'espère de tout mon coeur) et je me dis que je serai absente que 3 ou 4 heures max ( sa me semble dejà long lol) il y a une grande complicité entre ma puce et son papy c'est déjà bien ... mais bon je vais avoir hyper dure , et j'ai peur de passé la soirée a me tracasser , je me dis que j'ai 1 semaine pour me préparé ....

Aller sa va aller

comme je te comprend bien caro

mon mari m'a fais la surprise de passer du bon temps a deux pour la saint valentin
prévenue vendredi soir pour déposer les enfants le samedi en début de pm et les récupérer le dimanche dans la matinée 

j'ai réussi a profiter du pm du repas et du "dessert"   ça faisait bien longtemps que cela n'était pas arrivé ...
mais la nuit je n'ai pas dormis comme a chaque fois 
bref ...

je vois un peu de mieux quand même mais j'en ai marre que mon cerveau soit toujours a penser aux pires 

J'aurais pu écrire ton message, Syrielle 11
Je rajouterais juste que je continue à arrêter de respirer quand Mathis tombe. Et pourtant il adore ne pas regarder devant lui, cette petite tête en l'air d'amour ! Du coup je m'énerve contre lui parce qu'il ne fait pas assez attention à lui, et se met dans de ces situations ... Je ne suis pas crédible, j'avoue. Un coup je hurle parce qu'il s'est fait mal en n'écoutant pas ce que je dis, et deux secondes après je le prends dans mes bras parce que je culpabilise et que je ne veux pas qu'il ait mal Le pauvre ne doit pas savoir sur quel pied danser.
Comment j'ai fait pour faire un bébé casse-cou ? Je ne veux pas lui retirer son insouciance d'enfant pourtant, c'est maintenant ou jamais qu'il peut en profiter ...
D'un autre côté, pour Iris, je suis plus détente. Elle a de gros problèmes de santé depuis sa naissance, pourtant, mais je sais malheureusement ce que c'est, "pire", et j'y ai survécu. C'est ptet parce qu'avec ses problèmes de santé elle m'a fait comprendre que ça peut basculer à tout moment, qu'il ne faut rien prendre pour acquis ? Mais avec Mathis, la santé a toujours été parfaite (Dieu merci !). Je ne suis pas préparée à ce qu'il lui arrive mal à lui aussi.
ça ressemble à de l'idolatrie, mais si je le perdais, je crois que je ne m'en remettrais pas, même si je devrais tenir pour sa petite soeur.