3 ans

Il y a trois ans, en ce 14 janvier, j'accouchais de ma fille, Océane. J'avais appris sa mort trois jours auparavant. Elle avait 37 semaines. Elle était parfaite. J'ai accouché sans douleurs physique. J'ai toujours eu la conviction qu'elle m'accompagnait dans cette épreuve. J'ai accouché dans l'eau, à la chandelle et son père a accueilli son corps sans vie. Aujourd'hui, les souvenirs entourant sa mort, mon accouchement et le après font brûler en moi une souffrance impossible à mettre en mots. 

Ce soir, avec mon fils, son grand frère, nous allons, comme chaque année, envoyer dans le ciel une lanterne chinoise en souhaitant que ce geste puisse nous apporter un peu de réconfort et que d'où elle est, elle pourra sentir tout l'amour que nous lui portons. 

Elle me manque terriblement.

Bonsoir Mariève S,
Je suis de tout cœur avec vous et ressens la même douleurs que vous portez.
Nous avons perdu notre petit Mathieu à 38 sem et 2 jours de grossesse.
Perdre son bébé aussi tard dans le terme et sans aucune raison est qqchose de très rare et pourtant cela nous tombe dessus!
Avez vous eu une quelque raison de son décès? Avez vous tentez une autre grossesse?

Merci pour ton message. Non, je n'ai jamais su mais je n'ai pas demandé d'autopsie non plus. Après la mort d'Océane, quelques mois après, je me suis séparée. Alors, non, je n'ai pas tenté une nouvelle grossesse. Je ne sais pas si je vais avoir d'autres enfants. Et toi?

Oui. Nous nous sommes déjà lancé dans une nouvelle grossesse.. nous avons une petite fille de 2 ans et nous aimerions lui donner une petite sœur ou un petit frère assez vite pour ne pas qu'il y ait une trop grande différence d'âge et puis mon compagnon et moi avons déjà 30 et 31 ans alors 'est juste le bon moment. Enfin cela reste un choix..

Oui, tout est une question de choix. Moi, je n'étais pas prête à envisager de porter un nouvel enfant après la mort d'Océane. Encore aujourd'hui, l'idée d'avoir un autre enfant me donne le vertige. Je suis maintenant consciente de l'opposition qui existe entre la force et la vulnérabilité de la vie. Tout peu arrivé lors d'une grossesse et cet aventure est, pour reprendre l'expression d'un femme que je connais, un saut dans le vide. Je crois qu'il faut être prêt. Ce que je vais dire peut sembler un peu ésotérique mais je crois aussi qu'il faut préparer notre utérus à recevoir la vie à nouveau et pour cela, je crois, qu'il faut avoir fait la paix avec un certain nombre de blessures. Parfois, ce qui est mon cas, le remède le plus efficace est le temps. Mais a chacun son chemin de vie. 
Je vous envoi les meilleures pensées,
Mariève