Nos Petits Anges au Paradis
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 notre histoire

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aureliefi




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Le : 15/07/2009
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MessageSujet: notre histoire   notre histoire Icon_minitimeJeu 15 Oct - 5:25

Et tout commença…

Cette belle histoire a commencé quand le spermatozoïde Rony a rencontré l’ovule Aurélie mi-janvier 2009. C’était à Aussois après une charmante journée de ski.
Le mois suivant Rony a tenu absolument à ce que nous fassions un test de grossesse.
Au bout de quelques minutes voila que nos deux barres tant attendues apparurent !
VICTOIRE !!!!
Quelle joie, quelle peur, quelle émotion !
Je voulais que nous attendions la fin du premier trimestre avant d’annoncer la nouvelle mais Rony était trop enthousiaste et en quelques jours j’ai reçu de multiples félicitations.


Au contraire de certaines, je n’ai jamais été malade.
A peine un coup de fatigue courant février qui m’a obligé à allonger mes temps de sommeil.
Dans l’ensemble tout évoluait bien.


L’annonce

C’est Rony qui l’a annoncé à mes parents parce que, comme il aime à me le répéter, je les crains bien trop même s’il n’y a aucune raison.
J’ai alors vu les yeux de ma mère scintiller de mille feux.
Quant à mon père, il a descendu son verre d’une unique rasade. Je lui ai foutu un sacré coup de vieux ! il n’avait pas vu les choses évoluer si vite !!!!

Ma sœur étant en Espagne, je n’ai eu que le choix de lui dire par téléphone. Néanmoins, internet et sa webcam ayant le mérite d’exister, je m’en suis servi. Alors que je l’avais au bout du fil, je lui ai demandé de brancher sa webcam prétextant que je n’avais pas vu sa bouille depuis longtemps.
Elle a failli ne pas en revenir elle non plus. Elle nous a félicités.
J’ai appris quelques temps plus tard que lorsque nous avons raccroché, elle a littéralement explosé de joie : sa colocataire a senti les murs de sa chambre vibrer et elle criait qu’elle allait être tatie.

Nous avions décidé d’un commun accord que nous présenterions la nouvelle aux futures arrière-mamies avec les photos de la première échographie.

Au boulot, j’avais décidé de tenir ma langue jusqu’à l’échographie cependant un petit malin de patient n’a pas été dupe. Je venais de l’avouer à mon premier collègue lorsque le patient en question me voit et me dit : « vous pourrez dire à votre compagnon qu’il a visé juste ! ».
Je n’avais pas vu ce patient depuis plusieurs semaines mais son œil aguerri a remarqué apparemment une prise de poitrine qui ne lui a laissé aucun doute. Je ne pouvais plus cacher mon bonheur !!!!


La première rencontre

J’ai découvert mon ventre pour que l’échographe y pose sa sonde.
Rony était assis à mes côtés, les yeux rivés sur l’écran.
Et voila notre petit bonheur qui apparaît.
Nous voyions notre bébé tout entier : il est tranquillement installé, comme dans un transat, et il joue avec la sonde qu’il repousse avec ses deux petites mains.
Il est beau c’est sûr, c’est obligé : c’est le notre.
Rony n’a pas pu décrocher une syllabe pendant tout le temps de l’examen mais le sourire qu’il affichait en disait plus long que bien des mots.
Si je n’avais pas l’impression que mon corps avait changé depuis le début de ma grossesse, nous retrouver face à notre bébé nous fit prendre pleinement conscience de notre rôle de parents.
Sur le retour, nous nous sommes arrêtés chez la mamie de Rony.
Elle a d’abord cru que Rony lui présentait un résultat d’examen de pompier puis quand elle a vu les photos sur la seconde page elle nous a demandé si c’est nous qui avions fait ca ! dès lors elle s’est imaginée en train de tricoter la layette.
Marina, la sœur de Rony, est arrivée quelques minutes plus tard et nous a déversé des torrents de larmes de bonheur.
Quant à ma grand-mère elle m’a demandée à qui appartenaient ces photos et quand je lui ai dit que c’étaient les miennes elle fut aux anges. Enfin, elle allait être arrière-mamie !


Les jours qui passent

J’ai été en arrêt très tôt pour ne faire prendre aucun risque au bébé.
Je devais me reposer et c’est ce que je fis : une petite sieste tous les après-midi m’était fort profitable.
A 4 mois de grossesse je n’avais toujours pas pris de ventre, pourtant j’attendais avec impatience qu’il s’arrondisse. Les vêtements de grossesse étaient toujours trop grands pour moi, cependant il commençait à être compliqué de boutonner mes pantalons.
Et voila le cinquième mois de grossesse qui s’annonçait et la deuxième écho qui approchait.
J’avais du capituler devant Rony : il voulait absolument connaître le sexe de notre bébé alors que j’aurais aimé avoir la surprise jusqu’au jour de la naissance.
Mais connaissant mon homme, et malgré ce qu’il voulait bien me faire croire, je le savais incapable de tenir le secret pendant les longs mois qui restaient à s’écouler.
Donc à la veille de cette deuxième échographie, je crois que j’ai fini par être plus impatiente que lui : serait-ce une fille ou un garçon ?
J’aurais aimé avoir un fils pour qu’il soit le grand frère qui m’avait parfois manqué et dont Rony m’avait montré un bon exemple par son côté hyper protecteur pour sa sœur.
Mais avec une fille je pourrais profiter des plaisirs de l’habiller et c’est la complicité d’avec ma mère que j’espérais.
En somme nous souhaitions surtout un bébé en pleine forme, le sexe importait peu.
Et voila que depuis quelques temps je sentais comme de petites vagues dans mon ventre. Au fur et à mesure du temps ces petites vagues sont devenues de petits coups que j’ai sentis de mieux en mieux. Premières sensations, premiers échanges avec mon bébé. J’ai passé bien des heures la nuit à écouter mon bébé, c’était notre moment à nous. Son papa venait lui dire aurevoir le soir en posant sa main sur mon ventre.


Un petit doute

Nous nous sommes présentés à 9h au rendez-vous de la deuxième échographie mais nous n’avons repris le chemin du retour qu’à midi.
Notre bébé était déjà aussi capricieux que ces deux parents réunis : impossible pour l’échographe de voir tout ce qu’il voulait. Notre bébé s’entêtait (c’était encore un signe fort du caractère des deux géniteurs qui devraient lui servir de parents) à cacher son visage avec ses mains et à tourner sa tête dans le mauvais sens.
Sur cette matinée peu concluante, l’échographe nous donne un autre rendez-vous pour le soir même chez un de ses confrères car il lui reste un doute sur un certain corps caleux qui lui semble court.
Nous rentrons, moi dépitée et Rony persuadé que notre fille, car c’est sûr ça sera une fillasse, va bien et que ce n’est qu’une histoire de mauvaise image.
L’échographie du gynécologue de Grenoble ne se révélera pas plus fructueuse étant donné que notre coquine n’a pas changé de position.
Le « protocole » dans ce cas là c’est une consultation sur le pôle mère-enfant avant que ne soit discuté de notre « cas » en congrès de professionnels.


Le corps caleux

Malgré ma profession d’infirmière, il ne me semble pas avoir entendu parler de lui pendant mes études.
Direction internet pour trouver quelques informations.
La conclusion c’est qu il n’y a rien de sûr : peut-être que, peut-être pas, c’est rare, on ne sait pas trop, on oscille entre « il n’y aura aucune répercussion » et « il peut y avoir des retards » pour apprendre à marcher, d’apprentissage ensuite.
En même temps, ni Rony ni moi n’avons été des surdoués à l’école. Peut-être bien que notre corps caleux est court aussi.

Nous rencontrons donc rapidement « quelqu’un », dont personne ne nous dira jamais et qu’il faudra que nous le découvrions par nous même quelle est sa profession.
Cette quelqu’une, en fait, nous peint un tableau carrément noir de la situation : c’est sûr notre fille a un corps caleux court et ce n’et pas un défaut d’image.
Du coup, le protocole est le suivant : amniocentèse la semaine prochaine à la recherche d’une maladie génétique, bilan infectieux et IRM fœtale mais pas avant 3 semaines car pour l’instant notre puce est trop petite pour que les résultats soient interprétables.
BING : prenez-vous ça dans la tête et rentrez chez vous !
Rony est persuadé que derrière son bureau, à l’annonce de notre sentence, elle attendait que nous éclations en sanglots. Lui, serrait les poings et gardait fermement ma main dans la sienne pour me soutenir et hésitait à lui sauter à la gorge pour lui apprendre la psychologie : elle avait sans aucun doute loupé plusieurs cours dans son cursus ! C’est incroyable d’avoir aussi peu de tact ! ce visage, c’est certain, nous ne l’oublierons pas !
Heureusement mon homme tient la route, me soutient et garde espoir pour deux. Il me tire vers le haut et m’encourage à ne pas baisser les bras tant que nous n’aurons pas passé tous les examens.
L’amniocentèse a donc lieu la semaine suivante : je suis convoquée à 10h, Marina m’accompagne. Ce n’est seulement qu’à 15h que mon tour arrive !
C’est gentil d’avoir laisser la future maman sans manger et sans boire depuis 7h30 du matin!
Parce qu’imaginez que depuis mon arrivée au sein de l’hôpital, j’avais dû m’accoutrer avec un sarrau à usage unique, deux chemises d’hôpital ainsi que de chaussons à usage unique. Difficile dans cette tenue de ne serait-ce que descendre prendre un café au rez-de-chaussée.
Pendant l’examen je surveille mon bébé sur le moniteur : elle est tapit contre mon utérus et n’ose pas bouger. A croire qu’elle comprend tout !
Il faut dire que depuis le début de ma grossesse je lui ai toujours parlé donc je lui ai aussi expliqué les examens que nous allions subir.
Avec son papa nous lui avons aussi demandé d’être compliante avec tous ces professionnels qui cherchaient à nous rassurer.
A la fin de l’examen, la médecin me propose de descendre de la table. Je lui demande les conseils que je dois suivre, si un traitement médicamenteux est préconisé étant donné les risques de fausse couche. Elle me répond simplement qu’elle est zen et ne se fait aucun souci : je peux rentrer chez moi bien que ce soit à 60km. Mais peut-être que moi je ne lui suis pas du tout zen!!!!!!
Heureusement ma sage-femme qui me suit près de chez moi m’avait déjà prodigué de bien meilleurs conseils et a toujours été d’une écoute attentive.

Le lendemain la médecin m’appelait pour me donner les premiers résultats : notre bébé n’avait pas de trisomie. Mais nous n’en avons jamais douté !


De longues semaines d’attente

Et nous voila partis pour trois semaines d’attentes avant d’avoir cette IRM.
Si nous essayons de dissiper les doutes que certains veulent faire planer, nous parlons très ouvertement avec Rony et nous savons déjà que si décision il y a à prendre nous la prendrons pour notre bien à tous les trois.
Toutefois nous essayons du mieux que nous pouvons de rester positifs : ne pas baisser les bras et attendre les résultats.
Nous continuons à avoir des projets. Nous avons même acheté le carrosse de notre fille.
Certains diront qu’il ne fallait pas, qu’il fallait attendre les résultats, bla bla bla bla bla bla…
Pour nous c’était une façon de dire que la vie continue, que la vie est là et que nous y croyons.
Toujours avancer.
Nous passions de Rony et moi à Rony et ses « deux gonzesses ».

La nuit qui a précédé l’examen je n’ai pas dormi. J’ai passé ma nuit à parlé à notre bébé. Je lui ai demandé de nous rassurer.
Arrivée à l’hôpital, on m’a donné un comprimé qui devait endormir ma puce pour pas qu’elle ne bouge pendant l’examen.
Ce produit m’a permis de dormir pendant tout l’examen.
Puis la sentence est tombée.
La médecin nous a reçu avec Rony : elle nous a fait asseoir dans le couloir.
Notre bébé avait bien un corps caleux court et d’autres malformations associées.
Court ? mais court comment ? de combien par rapport à la normale ? elle n’a su nous le dire ! Il faut qu’elle visualise toutes les images.
Nous aurions plus d’informations après la réunion de mardi prochain, après leur colloque, soit 4 jours plus tard.
Nous espérions tellement repartir sereins de cet examen mais il n’en fut rien, il fallait attendre, à nouveau attendre !
Et tous ces jours qui passent, tout ce temps perdu, tout ce stress accumulé, tous ses mouvements que je sens et qui crient à la vie !
Week-end long, super long. Rony est de garde.
Tous ces gens que je croise et qui me demande si ma grossesse se passe bien: que leur répondre? Je dis la vérité : nous avons des doutes et nous sommes en court d’examens.
Les gens sont tout à coup mal à l’aise mais comment pouvaient-ils savoir ? mon ventre s’arrondi et j’aime les jolies formes que j’ai prises : à peine 4 kilos à plus de 6 mois et tout sur le ventre comme je l’ai toujours rêvé !

Mardi 10h, je suis à la maison avec la mamie de Rony et la médecin m’appelle et confirme le diagnostic de vendredi : les malformations sont là et quand il y en a plusieurs d’associées c’est de mauvais pronostic.
Quand je lui demande si c’est noir ou blanc, elle me répond gris foncé !
C’EST FOUTU
C’est la douche froide que je ne voulais pas prendre !!!!!
Alors vite, arrêtons vite, ne nous laissez pas comme ça !
Elle entend notre demande et me dit que ça peut se passer dès la semaine prochaine : encore de longues journées qui s’annoncent insupportables !

Nous rencontrons le neuro-pédiatre demain pour qu’il nous explique les symptômes que notre fille pourrait développer : grosse épilepsie, retard psycho-moteur important. Elle sera un enfant très invalidé.
Et mes larmes coulent et mon cœur se fend. Nous sortons du bureau et nous nous écroulons dans les bras l’un de l’autre.
Notre bébé.
Nous savons que c’est fini !
5 mois de bonheur et d’euphorie, le mois suivant a été plus que stressant et là……plus d’espoir.
Nous sommes amers : tous ces gens qui ne méritent pas et qui ont le droit d’être parents : ils boivent ou fument, ils aucun sens des responsabilités, leur enfants sont livrés à eux-mêmes et nous, qu’est-ce que nous avons fait ?
Tous ces médecins ne savent que dire que ce n’est pas de chance ! il n’a rien au niveau génétique, il n’y a rien d’infectieux, il y a juste eu un cafouillage au début de la formation de l’embryon, nous ne sommes responsables de rien et il n’y a aucune raison que ça se reproduise.
Oui mais c’est arrivé et c’est tombé sur nous !



La fin

L’interruption de grossesse est prévue dans une semaine.
La semaine la plus longue de ma vie.
Ma mère m’accompagne du mieux qu’elle peut et elle est aussi triste que moi, mon père parle peut mais je sais qu’il n’en pense pas moins et je l’ai surpris, lui qui n’avait pas hâte d’être papi, à regarder mon bidon. Ma sœur, malgré le millier de kilomètres qui nous sépare m’appelle régulièrement et se renseigne auprès de maman.
Rony a choisi un prénom de ma liste. Nous avions chacun la notre et aucun prénom commun. Elle s’appellera Méline. Elle est et restera notre première fille.
Chaque jour qui passe, chaque mouvement que je ressens de Méline est une souffrance.
Ce mercredi 15 juillet a été le plus long de ma vie.
Marina et ma Domy nous ont accompagnés à l’hôpital. Leur présence à nos côtés a été plus que nécessaire.
L’équipe du service a été super et nous a soutenus tout au long de ce douloureux moment.
La péridurale qui m’a été posée dès le matin m’a permis de ressentir aucune douleur. Je n’ai pas senti de contractions, rien, seulement un truc bizarre à la fin : j’étais en train d’accoucher !
Les sages-femmes se sont excitées comme des petites abeilles autour de moi. Notre bébé est arrivé en 5 minutes à peine : le 15 juillet 2009 à 20h40.
J’ai ressenti alors comme un véritable soulagement : elle était partie, nous l’avons accompagné tant que nous avons pu !



Retour à la vie à deux

Rony a dormi avec moi sur une couchette : nous nous sommes endormis paisibles.
Il est parti le lendemain au boulot.
Moi j’avais hâte de me lever, de prendre ma douche.
Nous avons rempli les formalités administratives.
J’ai rencontré quelqu’un pour « parler » : cependant mon discours était clair : nous avons choisi la meilleure solution, il nous restait à nous reconstruire après cette épreuve.
Je me sentais physiquement bien, il me manquait pourtant déjà mon petit bidon !
Les sages-femmes m’ont trouvé bien et la gynéco aussi.
Je n’avais plus rien à faire dans ces murs : je voulais rentrer chez moi.
La gynécologue m’a proposée un rendez-vous de suite de couches pour le mois suivant : j’ai refusé en lui expliquant que malgré leurs bons soins je préférais faire une croix rouge sur leur établissement.
Parce que c’est néanmoins certain, j’ai été bien accompagnée : les sages-femmes ont été super, l’anesthésiste m’a bien écoutée et ne m’a pas laissée souffrir, la deuxième gynéco a été très bien (on ne reparlera pas de la première !!!!!!!!), les filles au bloc ont fait du mieux qu’elles ont pu, la cadre du service a été très professionnelle.

Rony m’a ramenée à la maison le soir même.
Olivier, un très bon copain de Rony, nous a proposé de passer.
Mais en arrivant nous sommes tombés (et oui ça nous a fait mal !!!) sur le jeune homme qui était devenu papa une seconde fois pendant que nous nous perdions notre fille !
Biensûr il était tout content mais nous il nous a anéanti quand il nous a sorti que pour lui c’était un geste banal que de couper le cordon : nous nous n’avions pas eu cette chance.
Ce fut notre première gifle !
Mais heureusement les copains veillaient et l’ont vite arrêté dans ses discours !

Le lendemain, je suis sortie, dans les rues de Beaurepaire, sans mon ventre, je me trouvais bien vide !
Mais il fallait que j’affronte le monde, la vie, dès maintenant.
Pour les personnes que je ne connaissais pas je n’étais qu’une jeune femme comme les autres.
Mes connaissances formulaient rarement en mots ce qu’ils pensaient mais leur regard en disaient long : peine, compassion, je lisais dans leurs yeux plus que dans bien des mots et un simple geste parfois devenait tout à coup une vraie preuve de soutien.


Ceux qui vous étonnent

J’ai croisé Sébastien ce jour-là et il m’a énormément surprise et touchée : personne ne peut dire que nous sommes proches et pourtant il a été le premier à me parler franchement de la situation sans se cacher derrière aucun mot, à m’encourager.
MERCI. Je ne pensais pas que tu étais capable de ça, pas avec moi du moins !

Ensuite il y a aussi mes deux Séverine qui ont eu chacune leur dose de galère dans la vie.
Elles m’ont envoyé chacune des messages très sincères d’amitié et d’encouragement et ont pris régulièrement de nos nouvelles.
Parfois les gens qu’on connaît peu vous apportent autant, sinon plus, que certaines personnes que vous côtoyer régulièrement.


Il y a eu aussi Sandrine, qui a perdu ses triplés il y a quelques années, et bien que nous ne soyons pas vu depuis longtemps m’a témoigné son soutien.
Aujourd’hui elle est sur le point de donner naissance à une jolie petite fille.

J’ai aussi croisé Tiphaine qui a perdu son bébé à huit mois de grossesse et qui m’a retrouvée sur un site internet. Aujourd’hui, elle est maman d’une petite fille qui se porte très bien.
Nous avons échangé sur notre expérience, notre douleur commune et par ses quelques mots elle m’a poussée à avancer.



Ceux qui sont toujours là

Des messages, j’en ai reçu des tas de celles qui comptent le plus pour moi : des mails, des messages sur mon répondeur (parce que je suis désolée mais aujourd’hui encore j’ai du mal à décrocher ce foutu téléphone quand il sonne !!! trop dure pour l’instant mais je fais des progrès tous les jours !), des cartes, des nouvelles qu’on demande à mes parents, un coffret à bisous….
Plein de marques SINCERES d’amitié et de soutien qui nous ont fait chaud au cœur, qui nous encourage à voir plus loin.
Et merci, énormes merci à Domy et Titi, à Pauline et Antho, à Joffrey pour leur soutien quotidien. Ils ont été les plus proches, ceux à qui nous avons le plus parlé, à qui nous nous sommes le plus confié et qui nous ont tenu la tête hors de l’eau !!!
Il y a aussi tous ceux qui quand ils vous voient vaciller vous posent gentiment la main sur l’épaule ou la joue, vous donne un baiser, vous serrent dans leur bras.
Les garçons de ce côté-là ont été bien meilleurs que les filles : on les croit chastes mais ils sont sensibles et ils m’ont à bien des reprises fait preuve de leur amitiés.
Merci les Oliv, merci Lionel, merci Kiki, merci Stéph, merci mon couz’, merci Adrien. J’en oublie et je m’en excuse.
Sachez toutefois que chaque phrase et chaque geste de votre part m’ont aidée, m’ont soutenue quand j’en avais le plus besoin.



Les imbéciles

Parce que dans la vie il n’y a pas que des gens avec de la jugeote !
Il y a d’abord eu cette charmante qui nous a balancé quelques jours avant mon accouchement qu’elle n’aimerait pas être à notre place : ce n’est pas vrai !!!! Pourtant je lui aurais donné avec plaisir ma place ! quelle c…. !

Puis cette fille qui va accoucher dans quelques mois et qui m’a fuit comme la peste quand je l’ai croisée dans cette grande surface : à peine un mot, seulement un « bonjour », tu as peur que ce soit contagieux ?
Je suis déçue.
Peut-être que je m’emporte et que je vois partout le mal même quand il n’y est pas mais là j’ai ramassé !

Et puis cette autre qui fièrement me montre les photos de sa première échographie (moi ma fille n’est plus là, je n’ai plus rien à monter), me dit qu’elle oublie régulièrement le traitement qu’elle doit suivre jusqu’à la fin de sa grossesse (mais comment peut-elle mettre la vie de ce bébé en danger ?), me fait la liste de ses envies de femme enceinte (moi je n’en ai jamais eu et je me demande si j’en aurai un jour prochain), fume juste sous mon nez (moi qui ai pris des précautions sur tant de choses !), marche déjà comme un canard et accentue sa courbure lombaire…
Elle ne voit pas ou ne veut pas voir la peine qu’elle me cause à chacune de ses paroles !
Quelques semaines plus tard, elle m’annonce fièrement avec son bonjour que l’écho du matin même a révélé que ce serait un garçon. Et bien non elle n’entendra pas de félicitations de ma part !
Je la hais ! Elle n’a aucune pitié, c’est si facile de me piétiner !
Et depuis 5 semaines elle est la première à me faire éclater en sanglots même si j’ai déjà à de nombreuses reprises retenues les larmes au bord de mes cils !

Moi qui pensais surtout trouver du réconfort auprès des femmes qui sont mamans : je me suis vraiment mis le doigt dans l’œil pour quelques unes !

Et tous ces parents qui se plaignent de leurs enfants trop bouge-bouge, trop bavards, trop si, trop là !!! mais avec Rony nous nous disons qu’une seule chose : donnez-les nous !!! nous nous en rêvons d’enfants qui nous empêchent de dormir, qui veulent qu’on joue avec eux….
Les petits désagréments de ces soit-disant parents sont notre plus grand manque !
Les gens ne se rendent-ils vraiment pas compte de tout ce qu’ils nous renvoient en pleine figure ????



Ma thérapie

Elle s’appelle Tess, elle est la fille de Titi et Domy, elle est née en février 2009.
Tout a commencé avant que nous disions aurevoir à Méline.
Nous nous étions retrouvés chez Titi et Domy. Nous avons profité de cette fin d’après-midi pour terminer de préparer les dragées de leur mariage.
Domy m’a demandé si pour moi ce n’était pas trop difficile de voir Tess. Elle avait peur que je sois blessée. Ca c’est vraiment une copine et quelqu’un qui fait attention à vous !
Je lui ai répondu par la négative et lui ai expliqué qu’au contraire j’en avais besoin ! ils nous ont donc proposé que je la garde de temps en temps, aussi souvent que j’en ressentirai le besoin.
J’ai pris Tess sur moi pendant un moment et, comme si elle avait compris, elle est venue faire un câlin à mon bidon, faire peut-être, elle aussi ses adieux à Méline.
A l’heure du biberon, Titi a posé Tess dans les bras de Rony pour qu’il lui donne son repas. Mon homme a d’abord refusé mais Titi ne lui a pas du tout laissé le choix. Mon Rony s’est donc retrouvé avec le bout’ chou dans les bras. Il n’osait plus bouger, il en a pris une sacrée transpirée.
Ce soir-là en partant je les ai remerciés du merveilleux cadeau qu’ils venaient de nous faire. Pour eux c’était rien mais pour nous c’était énorme.

Quelques jours après mon accouchement Titi m’a appelée pour savoir si je pouvais garder Tess en prétextant que eux ça les arrangeait et que moi ça me ferait du bien.
Et effectivement quel bien ! Je peux expliquer ni pourquoi ni comment mais ce bébé (il faut dire qu’elle est super facile aussi : toujours souriante, jamais ronchon…) m’a aidée à ne pas sombrer et à conforter notre idée d’être parents bientôt à nouveau.
Quelques 50 centimètres et une petite dizaine de kilogrammes qui m’ont amené le sourire, l’espoir !!!
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