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 A mon petit bonhomme Oscar

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cath35




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MessageSujet: A mon petit bonhomme Oscar   A mon petit bonhomme Oscar Icon_minitimeDim 8 Jan - 10:43

Je me décide enfin à écrire pour raconter mon histoire ; cela fait presque un an que je veux le faire, mais les mois passent, le moral fluctue. On se dit que le temps aidera à panser les blessures, mais le vide, un immense vide est toujours là...

J'ai 39 ans, 4 enfants de 14,12, 9 et 6 ans.

Voilà mon histoire :



11 novembre 2010 : J’ai une semaine de retard… Mais c’est plutôt l’angoisse qui prédomine. Je me dis que ce n’est pas le moment, pas maintenant, pas comme ça. C’est bizarre, au fond, je sais que c’est sur le papier fort improbable. Ma précédente gynéco m’avait dit que ma fertilité était très faible ; mais je sens qu’il se passe quelque chose en moi.

13 novembre 2010 : J’ai acheté un test hier pour en avoir le cœur net : c’est POSITIF ! C’est fou, car on a été « insouciants » une seule fois ; et ça a suffi. C’est bizarre, moi qui ne suis jamais tombée enceinte facilement, qui suis apparemment si peu fertile… ? On ne sait pas ce que l’on va faire : le garder, avorter ???

16 novembre 2010 : J’ai téléphoné à la gynéco qui me suit depuis 2 mois. Je veux être rassurée, par rapport aux médicaments que j’ai pris, pour savoir si ce bébé est viable et ainsi prendre notre décision en toute connaissance de cause. Elle me rassure, me dit que tout ce que j’ai pris, c’était avant la grossesse, donc sans conséquence pour le bébé. Je lui dis qu’on n’a pas encore pris de décision. On a jusqu’au 21 janvier, selon elle. Mais je sais que je n’attendrai pas jusque là. Elle veut me revoir le 26 novembre, car la surprise c’est qu’elle a vu 2 poches à l’échographie. Mais l’une est apparemment « vide ». Moi qui était censée avoir du mal à procréer, c’est incompréhensible… 2 poches !

26 novembre 2010 : On a décidé de garder ce bébé, que je prends comme un cadeau de la vie : mon « bébé surprise ».

2ème échographie… toujours 2 poches…l’une est toujours « vide ». Mais j’ai des saignements. La gynéco décèle un petit décollement de l’œuf au niveau de cette 2ème poche. 1ère angoisse, car il peut entraîner la perte de la 1ère poche et donc du bébé. L’avenir est incertain. Rendez-vous est pris pour le 9 décembre pour surveiller les saignements.

9 décembre 2010 : Tout est rentré dans l’ordre. L’échographie est normale. La 2ème poche est toujours là, mais est restée de la même taille. Je me sens plus légère pour partir en vacances. On va pouvoir l’annoncer aux 2 grands et à la famille, une première étape. Pour mes 2 plus petits, je préfère attendre le 29/12, date de la 1ère écho officielle, où j’aurai enfin la déclaration de naissance.

29 décembre 2010 : La 1ère écho « officielle » : Un grand rendez-vous à 3 avec ce petit bébé qui prend de plus en plus de place dans notre cœur et dans mon corps. Je commence à avoir du mal à le cacher ! Je reçois tous les papiers de déclaration de grossesse, les saignements se sont arrêtés. Je vais pouvoir appeler la clinique pour réserver mon accouchement le 21 juillet 2011. Je suis tellement heureuse ! Je pense à ce moment si beau où je vais accoucher, aux visites des enfants à la maternité, à ma chambre, au bain du bébé le matin, à la sortie de la clinique avec un petit bébé dans un landau,… Toutes les odeurs et souvenirs de mes accouchements me reviennent en mémoire. Je vais enfin revivre tout ça, j’ai hâte… Je commence à m’autoriser à investir cette grossesse, à penser à ce bébé qui grandit en moi. Je regarde sur internet le matériel, les vêtements, les doudous… J’ai envie de me faire plaisir. Ce bébé est arrivé comme un cadeau dans un amour total et infini. Mais je ne m’autorise pas encore à acheter un petit pyjama ou un doudou. Fabrice me freine, me dit qu’il faut attendre encore un peu. Pourquoi ?

31 décembre 2010 : Le nouvel an : c’est la fête. Et au milieu de la soirée, des saignements bien rouges. Je suis très inquiète. Je n’ai plus envie de rien fêter. On appelle la clinique : ils nous disent de surveiller. La soirée se passe… tant bien que mal.

1er janvier 2011 : On prend la décision d’aller à la clinique. Je suis trop inquiète : tant pis, j’ai peur de les déranger un 1er janvier, mais l’angoisse est plus forte… On est reçus par le gynéco de garde très gentil, qui nous rassure. Le cœur du bébé bat encore. Il ne décèle rien d’anormal et me souhaite une bonne fin de grossesse ! Je suis confiante !!!

3 janvier 2011 : Je me prépare à partir travailler et rebelote… des saignements… Je ne peux pas partir bosser toute la journée en me demandant ce qu’il se passe… Je suis trop angoissée… La gynéco me donne rendez-vous seulement à 17h00. L’attente, cette journée, me paraît interminable. Dans la salle d’attente, je n’ose y croire. Je m’interdis de regarder des magazines sur la grossesse. Je me dis que c’est peut-être fini. Et là, nouvelle échographie : il est bien là ; son petit cœur bat toujours. La gynéco décèle bien des saignements qui viennent de l’intérieur de l’utérus et m’arrête pour 3 semaines, jusqu’au 21 janvier. Je serai alors à 3 mois. Il faut encore attendre, mais je suis rassurée ; je vais pouvoir couver ce petit bébé à la maison en toute tranquillité. Je prends tous mes rendez-vous jusqu’au 6è mois. L’espoir renaît…

Mon homme prend tout en charge à la maison, je ne fais pratiquement rien. Je suis allongée la plupart du temps : Je suis extrêmement fatiguée. Les saignements s’arrêtent rapidement. Tout commence à aller mieux. Je suis heureuse d’être à la maison avec les enfants. Je commence à faire des projets pour mon futur congé de maternité. Je les prendrai chacun leur tour pour manger le midi pour avoir un moment privilégié. J’essaierai d’accompagner mes 2 petits dans leurs sorties à l’école...

21 janvier 2011 : 3 mois… ENFIN… Je suis tellement heureuse de rentrer dans mon 4è mois.

Je ne le sens plus en danger. La gynéco me dit que je peux reprendre le travail. J’ai peur, mais je me dis que les 6 mois à venir vont être longs, alors mieux vaut retourner travailler, quitte à être arrêtée plus vite. Et les saignements se sont totalement interrompus. J’ai le droit à une mini écho. Et là, je craque, quand elle me demande si je veux connaître le sexe, j’ai envie de faire une surprise àmon chéri. Je lui dis oui. Là, elle me demande ce que je souhaite et m’annonce que je « sais trop bien les faire » (dixit les garçons). Je suis déçue, mais je m’en veux tellement d’avoir eu cette réaction que je fonce lui acheter des petits bodys, des pyjamas, un bonnet, un nid d’ange et une combinaison pour l’hiver prochain. Je me lâche enfin. Oui, j’y crois. Ce « bébé bonheur » va tout nous apporter.

Je montre mes achats à ma fille : je suis tellement heureuse de partager cela avec elle. C’est tellement petit et si mignon ! J’ai hâte qu’il soit là pour qu’il porte tout ça ! 22 janvier 2011 : 4 heures de l’après-midi. Je fais une sieste en regardant la télé avec mon fils et là, tout à coup, un flot s’échappe. Est-ce que je perds les eaux ? Je n’ose y croire. J’appelle la clinique qui me rassure en me disant que ce n’est pas possible que ce soit cela, vu tout ce que j’ai perdu. Je me rallonge sur le canapé. Et encore un flot identique au 1er. C’est fou. On rappelle la clinique, très inquiets. Ils nous disent de venir pour vérifier. Je suis dans un état d’angoisse énorme. On arrive vers 17h00 et une sage-femme nous prend en charge rapidement. Elle me fait un test pour détecter si c’est du liquide amniotique et me dit qu’il faut attendre 10 minutes pour savoir. On sera fixés.

5 minutes plus tard, elle revient avec la gynécologue de garde. C’est trop rapide, je me dis que c’est mauvais signe. Elles ont toutes les 2 une mine déconfite. Elles me disent que oui, c’est bien du liquide amniotique et la gynéco me fait une écho dans un silence glacial. Je regarde l’écran avec angoisse pour voir si le coeur de mon petit bonhomme bat. Et là, en 3 secondes, je suis rassurée, je vois son petit cœur battre très vite. Il est encore là. Mais cet espoir est de courte durée : elle m’annonce très vite qu’il ne reste presque plus de liquide amniotique. Tout s’effondre : qu’est-ce que cela veut dire ? Mon cœur bat à cent à l’heure… Ils vont remettre du liquide … Tout va rentrer dans l’ordre…J’entends que le bébé risque des malformations s’il grandit sans liquide, que la grossesse ne pourra pas aller plus loin, qu’il va falloir prendre une décision… J’ai l’impression d’être comme anesthésiée. J’ai mal…Je n’y crois pas, je pose dix fois les mêmes questions : Il n’y a plus d’espoir ? Le liquide ne peut-il pas se reformer ?
Elles sont toutes les 2 très douces et m’annoncent que tout est fini. Je dois revenir le lundi pour la « suite ». On rentre tous les 2 abattus, perdus. C’est le vide. Ce n’est pas possible ; tout ne peut pas s’arrêter comme ça. J’ai l’impression que mon cœur est dans un étau. J’ai envie de mourir…
24janvier 2011 : 9h00 – rendez-vous à la clinique. J’ai eu le temps de réfléchir dimanche. Je me suis beaucoup baladée sur les forums à la recherche de réponses sur le pourquoi de cette rupture de la poche des eaux, sur le déroulement des jours à venir.

J’ai encore un infime espoir que le liquide se soit reconstitué, que je sois LE cas pour les médecins qu’ils n’expliqueraient pas. Mais à l’écho, il y encore moins de liquide que samedi. Le médecin nous parle d’IMG, de procédure par la commission de diagnostic anténatal. Elle me donne les comprimés de Myfégine pour commencer le processus de l’IMG, que je devrai prendre le lendemain chez moi. C’est dur. J’ai l’impression d’être dans un cauchemar et que je vais me réveiller. Je suis anéantie.

25 janvier 2011 : Je prends les comprimés de Myfégine vers 12h00. Je suis seule ; c’est très difficile. J’ai du mal à les avaler. Je ne l’accepte pas. Mon homme est au boulot ; les enfants, à la cantine. Je surfe toute la journée sur internet pour trouver des réponses et apaiser ma douleur. Je me sens tellement seule dans ma douleur…

26 janvier 2011 : On dépose les enfants à droite, à gauche. Je dois rentrer à la clinique pour 18h00. C’est surréaliste, j’ai l’impression de rentrer à la clinique pour un accouchement programmé. Mais ma valise est bien maigre… et rien dedans pour le bébé. J’ai toujours l’impression d’être dans un cauchemar. Ils m’ont trouvé finalement une chambre en chirurgie. C’est mieux. J’aurais eu du mal à me retrouver dans le service Maternité.

20h00- On me descend en bas, dans le service des accouchements pour la pose des laminaires, qui vont déclencher l’ouverture du col. 2ème étape du processus, très difficile à vivre. Heureusement, mon homme m’accompagne. Cela me soulage tellement de ne pas être seule. J’ai peur. Il va rester à la clinique pour dormir avec moi ce soir. Il a fallu que j’insiste pour qu’il reste. Il ne comprend pas que j’ai besoin de lui. Je suis tellement heureuse d’être avec lui et de traverser cette épreuve, soudés tous les 2. Je n’osais pas lui demander, mais je suis rassurée d’être avec lui tout au long de cette épreuve. J’ai besoin de son soutien.

La nuit sera longue. On s’endort, main dans la main.



Jeudi 27 janvier 2011 :



7h30-Je dois aller prendre une douche à la bétadine. Je le fais comme un automate.

8h00- On me donne 2 comprimés de Citotec, qui vont provoquer les contractions.

8h15-Je commence à avoir des douleurs dues aux contractions, j’ai très peur d’avoir mal.

8h30- On me descend en bas, en salle de naissance.

9h00 - L’anesthésiste passe me faire la péridurale. C’est douloureux, elle s’y reprend à 5 fois ; elle n’arrive pas à bien piquer.
L’attente est longue et difficile ; j’ai très peur de ce qui va arriver. Je crois que je ne suis pas prete.
11h00- On me donne 2 autres comprimés de Citotec. Tout s’accélère. Je perds du sang ; la sage-femme est prise sur un autre accouchement. J’ai peur d’accoucher toute seule. Mon homme appelle quelqu’un. Je suis sur le point d’accoucher. Je commence à paniquer. Le gynéco de garde arrive au bout d’un long moment, interminable….
Commence alors un moment très douloureux psychologiquement : je suis bien accompagné, mais c’est épouvantable. J’aimerais être ailleurs. Je serre tellement fort la main de mon chéri : je suis morte de trouille. La sage-femme met un drap pour que l’on ne voie rien. Je me laisse guider. J’ai hâte que ce soit fini. La péridurale est tellement forte que je ne sens rien.
12h30-Je les entends parler de placenta. Ça y est, je devine que mon petit bonhomme est né juste avant. La suite est assez violente et ressemble plus à de la « boucherie ». Le gynéco a du mal à extraire tout le placenta. C’est laborieux, mais j’ai confiance. Elle préfère effectuer une aspiration à la fin pour être sûre que tout est bien parti. Je ne sens plus rien : je suis moralement anesthésiée. J’ai mal dans mon cœur, mais c’est fini. La sage-femme a emporté mon petit bonhomme et je n’ai rien vu. On nous laisse ensuite seuls un moment, quant tout est fini.
Puis vient une grave décision : que fait-on ? Devons-nous le voir ? Comment est-il ? La sage-femme revient : elle nous le décrit en nous déconseillant presque de le voir. Je ne sais plus quoi faire. Mon homme décide d’aller le voir, par amour pour moi je pense, et suit la sage-femme. Il revient, effondré. J’ai besoin qu’il me parle de mon petit bout. Il ne dit rien et s’enfonce sur sa chaise avec sa douleur. Il arrive finalement à me répondre qu’il est beau et ressemble à un bébé.
LA RENCONTRE : Je décide alors de le voir.. Je sais que sinon, je le regretterai. La sage-femme m’apporte alors un petit drap vert et le pose sur mes genoux délicatement. J’ouvre doucement ; je suis effondrée. Il est posé sur une couche blanche. Je ne le trouve pas si petit, c’est frappant. C’est tout le contraire de ce que nous a décrit l’infirmière. C’est un bébé petit certes, mais plus grand que ce que je pensais. Il est rouge, mais je le trouve tellement beau : ses petits doigts, ses petits pieds, même son petit zizi minuscule. Il a l’air paisible et a son petit bras posé délicatement sur son ventre. C’est un moment douloureux, mais tellement magique. Je ne regrette pas de l’avoir vu.
Mon petit bonhomme existe dans nos 2 cœurs. Et c’est un moment fort, douloureux, mais au-delà des mots, qu’on a partagé tous les 2. Je souhaite que ce moment si douloureux renforce notre amour. J'aimerais qu’il nous soude et nous unisse pour la vie. Seul l’avenir le décidera… ???
Maintenant que l’on t’a vu, tu existes autrement. Tu as pris une grande place dans nos cœurs. On veut t’inscrire à l’état civil, on veut aller te voir au cimetière, on veut te donner un prénom. Tu t’appelleras OSCAR, mon petit ange, mon petit
bonhomme, on ne t’oubliera jamais. La douleur ne s’effacera jamais. Je souhaite qu’elle diminue, mais elle sera toujours présente, pour me rappeler qu’on aurait aimé te connaître davantage, te serrer dans nos bras, t’aimer très fort.
Tu es dans nos cœurs pour toujours. Je t’aime Oscar !


Je suis anesthésiée. Je ne veux pas me réveiller. Je pleure tout le temps…



29 janvier 2011 : C’est le néant… J’ai l’impression que je vais me réveiller d’un long cauchemar… C’est bizarre : j’ai la sensation d’être morte, qu’il ne reste plus que l’enveloppe de mon corps. Le monde continue de tourner autour de moi : c’est insupportable !

Les jours qui suivent je désactive toutes les sonneries de téléphone et je ne réponds à personne, ni aux mails, ni aux messages téléphoniques. Je ne peux pas. Pour dire quoi ? On me demande comment ça va ? ça ne va pas et ça n’ira jamais mieux. Et personne ne peut comprendre ma détresse. Certains ne comprendront pas que je ne réponde pas, que je ne rappelle pas, mais je m’en fous…C’est ma douleur. Ceux que ça dérange ne sont pas obligés de rester. Je n’impose à personne notre épreuve.

Plusieurs personnes passent à la maison sans prévenir pour prendre de mes nouvelles, mais c’est un effort surhumain de les recevoir. Je n’ai pas envie de parler. J’ai juste envie de pleurer et de parler de mon petit Oscar, qui me manque tant ! Peu de gens envoient des mails. De toute façon, le peu de mails que je reçois, je les efface de suite. J’ai l’impression que notre malheur dérange. Ça fait encore plus mal. Je ne serai plus jamais la même. Beaucoup me proposent leur aide, mais peu me parlent de mon petit bonhomme. J’en ai tellement besoin pourtant.

Ce qui est le plus difficile, c’est que je n’arrive pas à m’occuper de mes enfants : je n’ai qu’une envie, c’est d’être seule. Alors c’est un vrai effort de me lever pour leur faire à manger, les coucher, leur parler… Je n’arrive pas à surmonter ma douleur pour eux. J’ai l’impression que je n’éprouve plus actuellemnt aucun plaisir à être avec eux.



Voilà, pardon d'avoir été si longue

Je voulais partager ce journal de bord si personnel

Par la suite, j'ai étét suivie par la psychologue de la clinique et un psychiatre (qui m'a pas mal assomé de cachets) pendant 6 mois. Puis, je me suis rendue compte que , si je devais m'en sortir un jour, ce n'est pas eux qui le feraient. La seule chose que je n'ai pas trouvé, c'est l'écoute d'un groupe de soutien, sur Rennes, des rencontres avec des parents qui ont aussi vécu un deuil périnatal.

Les mois qui ont suivi ont été ponctués de très bas et de peu de hauts. J'ai eu du mal à voir que mes enfants "vivants" existaient.. Et je leur ai fait à eux, ainsi qu'à mon mari , beaucoup de mal, malgré moi...ça va mieux aujourd'hui, mais pour combien de temps ; quelles séquelles mes enfants auront-ils ? Je leur ai fait porter tellement de choses !

Comment s'en sortir???... Quel avenir ????Il n'y a pas un jour où je ne pense pas à Oscar. A-ton eu raison de le faire exister autant ??? Pourrai-je vivre si un bébé espoir ne vient pas ???

Merci de m'avoir lue...

Cela m'a fait tellement de bien ces derniers mois de lire des témoignages de mamans qui avaient vécu les memes moments douloureux...








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Moug

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MessageSujet: Re: A mon petit bonhomme Oscar   A mon petit bonhomme Oscar Icon_minitimeDim 8 Jan - 11:49

Cath,
Vous avez bien fait, votre fils à existé il est votre 5eme enfants.
Cela va faire 4 mois pour moi, je n'ai pas de réponse à comment s'en sortir, je pense juste qu'il faut t'ecouter, écouter ton corps, ta tête ,tes sentiments...t'entourer des bonnes personnes, et parfois être un peu "positive", te dire qu'il est bien ou il est et qu'il veille sur votre famille...te dire que tu as profité au maximum de lui et qu'il est partie en sentent tout l'amour que vous aviez pour lui.
La vie est si dur et tellement injuste, nous devront être forte pour nos amours, nos anges qui nous manque tant.
Pour tes grands, je penses qu'ils comprennent ta détresse, sinon j'ai vu sur le forum qu'il y a des livres qui explique bien.

Tendre pensées à ton petit Oscar. Bisous volant vers ton nuage petit ange.
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cath35




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MessageSujet: Re: A mon petit bonhomme Oscar   A mon petit bonhomme Oscar Icon_minitimeDim 8 Jan - 16:57

Merci Moug pour tes pensées ! Elles me font chaud au coeur...

Je suis allée voir l'histoire de ton fils et les photos que tu as laissées : quel merveilleux souvenir, très digne et tellement beau ! C'est un beau cadeau que vous lui avez fait là !

Je ne me permettrai pas de comparer nos douleurs. Je me suis toujours dit que perdre un enfant à ce stade est totalement insupportable, mais ce qui a été très dur dans notre histoire, c'est l'indifférence de notre entourage. Oscar n'a existé pour personne, sauf pour nous 6. Et passées les premières semaines, la vie a repris pour tous, sauf pour nous. Il n'a aucune existence légale ; je n'ai pas de photos, empreintes, pas de lieu propre à lui pour me recueillir, excepté une stelle dans un cimetierre de la ville de Rennes pour ceux qui ont donné leur corps.

Il ne me reste rien de lui, que des échographies et le souvenir de son petit corps quand il est né (image que j'ai gravée pour toujours).

Alors on a voulu très vite voulu faire un bébé espoir, mais je ne suis pas au top du point de vue fécondité, et même si j'ai déjà 4 enfants, encore une fois, c'est personnel à notre désir et j'ai l'impression qu'il manquera toujours des pièces au puzzle, si on n'y arrive pas.

Je suis tombée enceinte au mois de juin ; j'ai fait une fausse couche au bout de 4 SG. Nouveau coup dur et depuis, meme avec l'aide d'un gyneco spécialiste en infertilité, mes chances s'amenuisent mois apres mois. J'ai très peur qu'un jour on me dise, madame, c'est termine, on ne peut plus rien pour vous !

J'ai l'impression que pour faire reellement le deuil d'Oscar, un petit bébé est indispensable. Je sais qu'il ne le remplacera jamais. Il est tellement attendu par nous et par nos enfants qui nous le réclament (et a qui je ne peux que donner la reponse que ,oui, nous aimerions agrandir la famille, mais que cela ne depend pas que de nous ). Je leur dis aussi qu'on a la chance de les avoir deja tous les 4, mais au fond de moi, il me manque quelquechose (mais je ne leur dis pas).

Parfois, je me demande quel sera ma vie ensuite, que je ne supporterai pas que cela s'arrete avec la perte d'Oscar.. je me sens tellement prete à accueillir un bébé, je ne me suis jamais sentie aussi prete d'ailleurs, bien plus que pour mon 1er où je me sentais trop jeune (j'avais 25 ans). Je ne me sens pas du tout "vieille", comme le disent mes hormones. J'ai l'impression que j'ai la vie devant moià meme pas 40 ans. c'est injuste quand on voit toutes cesvfemmes qui ont des enfants apres 40 ans.

Oscar, je ne t'oublierai jamais, et je garderai comme souvenir un bébé arrivé comme un cadeau et dont j'ai profité à chque instant passé dans mon ventre.

Douces pensées à ton petit Liam... J'ose penser qu'ils jouent ensemble dans les étoiles !
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