bonjour tout le monde
cela fait
longtemps que je n’ai pas écrit sur le forum je suis passée par différents
états, j’avais besoin de me retrouver un peu, je venais souvent vous lire mais je
n’arrivais plus à parler de ce que je ressentais …
je suis
devenue mamange en septembre 2011 et ma
petite Inès me manque toujours autant. En mai 2012 nous avons eu le bonheur
d’apprendre que bébé espoir s’était niché dans mon bidou. Me voilà donc dans le
bus des bedaines de janvier 2013.
Dés le départ
il y avait bcp de craintes (comme pour nous toutes je pense), nous ne
connaissions pas la cause de l’envol de notre Inès à 37 sa alors difficile de
savoir ce qu’il fallait surveiller. Cependant dés le départ il y a eu un bon
feeling avec mon nouveau gynéco, il nous a vraiment écouté et comprenant nos
angoisses il m’a fait refaire toute une série d’analyse. Tout était ok sauf
présence d’anticorps antinucléaire donc suspicion d’une maladie auto immune, ce
qui nous inquiétait beaucoup…mais rien n’a été trouvé mais on doit quand même
« surveiller »…puis j’ai eu le droit au diabète gestationnel
heureusement celui-ci se régulait bien grâce à un simple régime sans sucre
rapide…ensuite sont venus les contractions « précoces » donc repos,
j’avais vraiment l’impression que je n’y arriverai jamais que je n’aurai pas
mon petit espoir…finalement on a tenu le coup, puis vers 35 SA j’ai commencé à
avoir des démangeaisons, ce qui m’a rappelé ma grossesse pour Inès…après le
décès d’Inès j’avais fait beaucoup de recherches sur ces démangeaisons et
j’étais tombé sur la cholestase gravidique dont l’une des conséquences peut
être un décès in utéro à partir de 37 SA, cela m’avait bouleversé car pour Inès
j’avais parlé de ces démangeaisons à mon ancien gynéco qui m’avait dit que ce
n’était rien…alors là j’ai préféré en reparler à mon médecin, il m’a prescrit
un bilan hépatique et il se trouve que ce dernier était perturbé…on s’est donc
rendu aux urgences avec mes résultats le 26 décembre 2012, ils ont décidé de me
garder, on m’a parlé de déclenchement, que l’équipe allait se réunir pour
prendre une décision, le lendemain matin je reçois un appel dans ma chambre,
c’est la sage femme qui s’occupe de moi qui m’annonce que le déclenchement est
pour aujourd’hui, j’appelle mon mari je lui dis de venir vite…
On me dit
que mon col est favorable mais que cela peut être très long, on m’explique le
déroulement : pose du gel à midi et un autre à 18H si rien n’a bougé. On
me pose donc le gel à midi, jusqu’à 14H rien ne bouge on me renvoie dans ma
chambre, mais dans l’après midi je sens que les contractions se rapprochent et
deviennent plus intenses, vers 17H la sage femme me dit que je suis à 5/6 donc
on peut descendre en salle de naissance pas besoin de reposer du gel, on a du mal à y croire, ça y est on va
rencontré notre poupoune…selon les sages femmes et l’anesthésiste je gère bien
mes douleurs, pour être honnête oui c’est vrai j’avais mal mais j’étais
ailleurs, j’étais à la fois dans le passé avec mon accouchement pour Inès qui a
été si dur psychologiquement et à la fois dans le futur avec l’envie immense de
serrer ma Zoé dans mes bras(et oui c’est comme ça que nous avions choisi de
l’appeler)…je ne pensais pas à la douleur…puis tout est allé très vite, à
18H 30 la péridurale était posée, vers 20H30 je dis à la sage femme que
j’ai envie de pousser, que ça appuie vraiment fort en bas, j’angoisse car à
chaque fois que je ressens ça j’ai l’impression que son petit cœur ralentie,
j’ai peur, à un tel point que j’ai envie de pleurer heureusement que mon mari
est là, j’ai même peur du moment où je devrais vraiment pousser, j’ai encore en
mémoire le fait d’avoir pousser pour Inès mais de n’avoir entendu aucun cri,
j’ai encore en mémoire ce lourd silence, je commence vraiment à angoisser, la
sage femme me dit de ne pas m’inquiéter que ça ira (elle connait notre
histoire), elle me dit que je vais y arriver, puis d’un coup je lui dit que je
la sens pousser en bas j’ai l’impression qu’elle arrive…la sage femme vérifie
et là elle me dit « mais vous me faîtes un boulet de canon »,
elle m’a dit de souffler le temps de se préparer, elle appelle vite sa collègue
car elle n’est pas prête, et sans même pousser une minute plus tard on me dit
« elle est là », on la pose sur moi elle pleure, mon dieu quel son
magnifique, je n’en crois pas mes oreilles elle est là, je regarde mon mari, il
pleure, je pleure, on se regarde, on se comprend, on la regarde, merci mon Dieu
elle est enfin là dans nos bras….notre Zoé est le 27 décembre 2012 à 20H53 aprés 36 SA+1 avec ses 2KG6une c ET 47 cm, une petite crevette mais une crevette remplie d'espoir.
La grossesse
ne fut pas de tout repos, mais aujourd’hui on a notre trésor et on savoure
chaque moment…je n’oublie pas ma Inès, elle me manque encore, même + car je me
rends vraiment compte de ce dont on a été privé avec elle, mais sa petite sœur
Zoé est là et je me dis que Inès voudrait que je m’en occupe comme je me serais
occupé d’elle, avec tout l’amour que peut contenir le cœur d’une maman…j’ai
retrouvé un certain apaisement, voir mon mari avec sa fille dans ses bras , la
tenir dans mes bras, la regarder dormir, contempler toutes ses mimiques tout ça
adoucit mes journées, j’ai enfin l’impression d’avoir fait quelque chose de
bien…j’ai enfin retrouvé un sens à ma vie… avec Zoé j'ai l'impression qu'on a eu les réponses à nos questions sur la cause du départ d'Inès, peut être que j'ai également fait une cholestase gravidique pour elle mais mon gynéco ne m'a pas écouté...
désolée j'ai été longue...
j'ai une grande pensée pour toutes les mamanges, surtout celles qui attendent encore l'espoir...
Voilà des
petites photos pour vous présenter notre Zoé