Bonjour mes Cocopouts,
Aujourd’hui, maman a compris pourquoi je ne suis pas capable de ranger toutes les petites choses achetées avec amour pour vous deux, pourquoi je ne veux pas défaire votre chambre décorée dans la joie, pourquoi je fais encore retentir vos petites voix…Je veux vous garder vivants! Je veux vous garder près de moi!
Avoir des enfants, mais plus encore, avoir des jumeaux, deux petits êtres identiques, deux fois plus d’amour a donner, ça toujours été un rêve pour moi depuis aussi longtemps que je me souvienne….Et ce rêve s’est envolé, mais je ne suis pas prête à le laisser partir…Ce rêve, c’était l’espoir…Vous êtes mon espoir….Je sais que je devrai me détacher de ce rêve pour en bâtir un autre, un autre qui sera aussi rempli de joie, d’amour et d’espoir… mais pas tout de suite…
Pour l’instant, maman n’est pas prête à le bâtir ce nouveau rêve, pas prête à vous laisser aller, pas prête à se départir des rêves et des projets voulus pour ma famille avec mes Cocopouts, vous deux, mes deux petits bonhommes tant désirés, mes petits Lucas et Malik…
Et comme j’ai une terrible peur du vide intérieur, ce passage obligé entre deux rêves, je vous garde près de moi, vivants au creux de mon cœur, au creux de tout mon être…
S’il vous plait, mes amours, laissez-moi le temps, le temps d’apprivoiser ce vide…laissez-moi pleurer toutes ces larmes imprégnées sur mon cœur qui cache l’empreinte indélébile de votre passage dans ma vie, passage trop court, mais combien désiré…laissez-moi tasser cette ombrage afin que je ne retienne de vous deux tous les beaux moments passés ensemble…
C’est avec tendresse et amour que je veux pouvoir me rappeler de votre arrivée dans mon ventre, de la joie immense d’annoncer votre présence en moi, du bonheur partagé avec papa lors du premier coup confirmant votre existence en moi, suivi de tous vos petits coups de pieds à toutes heures du jour et de la nuit…particulièrement au milieu de la nuit... de la symbiose de nos êtres quand je flattais ma bedaine et que vous me répondiez, de vos petites frimousses tant aimés que j’ai eu la chance de voir plusieurs fois lors des échographies, du son de vos petits cœurs qui battaient lorsque vous étiez lovés en moi, de tous les achats faits pour vous, je voulais tant que vous ayez tout ce qu’il fallait...et plus encore…de la chaleur de vos petits corps lorsque je suis aller à votre rencontre, car malgré toute la tristesse de ce jour, ce geste d’amour rempli d’une infinie tendresse restera toujours gravé dans ma mémoire…
Malik, Lucas, laissez-moi le temps d’apprendre à vous aimer aussi fort…mais différemment !!!