Petit homme et M. Lumière

Laissez-moi vous présenter l'histoire de Petit homme, mon fils Thomas.

J'ai appris l'existence de Thomas juste avant Noël, l'année dernière: quel merveilleux cadeau de Noël! J'étais profondément heureuse de savoir que grandissait une nouvelle vie, bien cachée dans mon bedon... J'avais peur aussi, je savais que je me lançais dans une aventure grandiose et que je n'avais pas beaucoup de contrôle sur ce qui allait s'y dérouler.

Je décide d'être suivie par une sage-femme et d'accoucher en maison de naissance. J'ai eu une belle grossesse, tout se passait bien pour bébé et moi. Les échographies et les examens de routine confirmaient que nous avions un beau bébé en santé. Nous attendions le moment de la rencontre avec notre petit garçon avec impatience! Les mois ont passé et j’occupais tout mon temps et mes pensées à me préparer pour mon nouveau rôle de maman.

Finalement, je n'aurai pas vécu cette belle naissance tant espérée... 

Le travail commence le 29 août 2014. Après 24h de contractions inefficaces, je quitte la maison de naissance pour me rendre à l'hôpital. Bébé ne montre aucun signe de souffrance, mais maman commence à être fatiguée. Lorsque j'arrive à l'hôpital, tout continue de bien aller pour mon bébé. Le médecin me demande comment nous voulons appeler notre enfant, je lui répond: "ce sera probablement Thomas". Je demande une péridurale, l'anesthésiste est occupé ce soir-là, je dois patienter. Je suis calme et confiante. Juste avant l'arrivée de l’anesthésiste, une heure et demi plus tard, l'infirmière m'envoie à la salle de bain, on me débranche du moniteur. À ce moment, je suis soudainement parcourue d'un tremblement incontrôlable, d'un immense frisson qui me glace le sang. Je SAIS qu'il y a quelque chose qui ne va pas... Je retourne sur mon lit et l'infirmière replace le moniteur: impossible de percevoir le cœur de mon bébé. On me dit que ça arrive souvent, de ne pas m'inquiéter, mais je SAIS qu'il y a un problème. On essaie d'entendre le cœur avec un autre appareil, toujours rien. Le médecin arrive et décide de vérifier avec une échographie. Aussitôt la sonde déposée sur mon ventre, le médecin déclenche les procédures pour une césarienne d'urgence. Elle me dit que le cœur de mon bébé est en train de s'arrêter et qu'il faut le sortir très rapidement. Je suis descendue au bloc opératoire à la course. Mon amoureux doit attendre à l'extérieur de la salle, je vois les portes se refermer devant lui. En quelques minutes je me retrouve sur la table d'opération, entourées par l'équipe de chirurgie.  Dans ma tête c'est la panique, je me répète: "Non, non, non, ce n'est pas vrai! Ça ne se peut pas! Ce n'est pas en train de m'arriver! Ça ne se peut pas!" Je regarde le médecin et je l'implore de se dépêcher de sortir mon bébé.Je dois être sous anesthésie générale, je m'endors sur ces pensées. 

À mon réveil, je suis seule avec une infirmière, elle ne veut rien me dire. Le médecin arrive, elle a les yeux rougis par les larmes... Elle me dit: "Je suis désolée, Thomas est décédé". Ils n'ont pas réussi à le réanimer, mon fils est parti et personne ne peut me dire pourquoi. Je flotte dans un sentiment d'irréalité pendant plusieurs jours. Le retour à la maison est horrible, mais vous savez, vous l'avez vécu...

Il y a aujourd'hui presque trois mois que Thomas est parti. Je suis remise du choc initial. Il y a même certains jours sans larmes, mais je pense à lui chaque minutes de mon existence. Je suis transformée à tout jamais, maman d'un petit ange de lumière. J'apprends à donner mon amour à mon fils de la manière subtile des anges. C'est difficile, c'est un chemin de croix douloureux, mais l'amour est plus fort que tout, même la mort.  

Merci de m'écouter,
Geneviève

Bonsoir, 
J'ai toujours les larmes aux yeux quand je lis ces témoignages. Car même si nous avons des histoires différentes, nos sentiments se rejoignent. Moi aussi j'ai l'impression que je ne serais plus jamais la même après la perte de ma fille. Et je pense que personne ne peut le comprendre. Ici, on se sent un peu moins seule, ça fait du bien de pouvoir tout dire sans être jugée. 
Pleins de pensées pour toi et ton ange. Il sera à jamais dans ton coeur.

Beaucoup de courage Geneviève, ton histoire est poignante....
Des bisous a Thomas
Je t aime Cacahuète

Tendres pensées à Thomas.

Chaque histoire est différente mais tellement semblable!

Cette détresse, cette tristesse, ce vide immense.

Pleins de courage et tendres baisers à Thomas

Je suis si triste de te lire!!! 

Je te souhaite beaucoup de courage et j'espere de tout mon coeur que la douleur s'atténuera!!! 
Ca ne devrait pas arriver....on devrait pas vivre cette douleur...
Tendres pensées à nos anges!!!

Toutes mes pensees t accompagnent et douces pensees a ton petit thomas

Tous mes encouragement, le chemin du deuil est certes difficile, mais j'ai la ferme conviction que tu surmontera cette épreuve. Cela te prendra du temps, mais puisse la force dans l'amour que tu portais déja a ton fils et que tu porteras pour avancer.
Tous mes encouragements à toi.

Tendres pensées pour Thomas et pour toi, et bienvenue ici

Ton Histoire est poignante courage a toi et douce pensee a ton petit Thomas bisous

Ton histoire est vraiment triste. Je te souhaite plein de courage, Et plein de bisous pour thomas

Un témoignage qui me laisse encore les larmes aux yeux ... si triste un déchirement et qui nous laisse un grand vide et nous changent pour toujours courage à toi, une douce pensée pour Thomas, pour tout nos anges et ma Oceane et mon Dylan <3. Ici tu n'es plus seule on se comprend

C'est encore un terrible drame. Ont il identifie une cause a la mort de ton fils?
Douce pensée a Thomas qui a rejoint mon beau Léon.
Courage a toi, seul le temps estompe la douleur et l'amour pour ton fils t'aidera a surmonter cette épreuve.

Merci à vous toutes d'avoir pris quelques minutes pour répondre à mon témoignage.

Mon petit Thomas est parti depuis 3 mois et une semaine. Je me sens mieux qu'au début de mon deuil, même s'il y a encore des journées très difficiles. Noël qui approche n'aide en rien. Je progresse dans mon deuil, je laisse partir mon petit ange. C'est tellement difficile! Je ne supporte pas de voir des mamans avec leurs enfants, je les déteste d'être si heureuses et de ne pas avoir conscience de la chance qu'elles ont. Alors que moi je suis seule, avec ce vide terrible dans ma vie. Puis je me dis que rien n'est toujours aussi rose qu'on le pense pour les autres. Je dois apprivoiser ce vide de l’absence de Thomas et trouver toutes les forces endormies en moi. Je sais que cette épreuve fera de moi une bien meilleure personne, mais ce chemin est si long, tortueux et douloureux.

Je pense à mon avenir, à un éventuel deuxième enfant qui grandirait avec moi celui-là. Ça me fait du bien. Mais je dois attendre encore parce que j'ai subi une césarienne. J'ai peur que la vie continue d'être dure avec moi... J'ai perdu ma naïveté.

Aucun médecin n'a pu expliquer le décès de Thomas jusqu'à maintenant, nous attendons toujours le rapport d'autopsie. Les médecins nous disent de ne pas trop avoir d'attentes, qu'il est fort probable que nous n'aurons jamais une cause claire de décès, qu'ils ne pourront pas expliquer pourquoi son cœur s'est arrêté sans avertissement au beau milieu du travail.

Merci de votre soutien.
XXXX à vous et à vos doux bébés

Le temps passe, la douleur reste mais s'atténue .... On es toutes dans le même cas je déteste ses femmes avec leur gros bidon, avec leur bébé et leur joie de vivre .... 
Je crois effectivement que tu n'auras peut être pas de réponses,il est mieux de t'y préparer!
Moi je n'ai aucune explication, et en n'aurait jamais.... J'ai accouchée prématurément à 23 SA et 3 jours de mes jumeaux le 19/08/2014 et rien ne l'expliquent les exams sur moi rien d'anormal et mes bébés n'ont pas eu d'autopsie ils sont nés viables et on sait pourquoi ils sont décédés trop tôt pour eux dans se monde
courage

Bonjour Geneviève,
 
Je prends enfin le temps ce soir de t’écrire pour t’offrir mes plus sincères condoléances pour ton petit Thomas.
Bien sûr, moi aussi je me suis tout de suite reconnue à travers ton histoire… elle est si près de la mienne, c’est certain! En fait, c’est vraiment ton témoignage et la quiétude qui s’en dégage, malgré ta souffrance qui reste sûrement si grande, qui ont fini par me pousser à prendre le clavier et à me livrer moi aussi.
 
J’ai beaucoup pleuré en te lisant la première fois. C’est tellement triste ce qui vous est arrivé! Et même temps, je ne le cacherai pas, j’ai surtout repleuré mon propre Laurent à travers ton histoire. Car si la fin est la même, la manière qu’elle s’est produite pour ton Thomas est différente. Elle me montre par la force des faits que même si les événements se seraient produits différemment et que j’aurais été sous surveillance, il se peut tout de même que nous aurions été témoin en direct de sa défaillance cardiaque sans réussir pour autant à le sauver. C’est dur de me dire que peut-être nous aurions été impuissants devant la mort malgré tout. L’autre jour, j’ai résumé en quelques mots votre histoire à mon chum… et mon dieu qu’il a trouvé ça terrible, juste par la face qu’il a faite. Il a dû penser à la même chose que moi.
 
Je tiens aussi à m’excuser de me projeter autant en toi pour l’instant, j’espère que ça ne t’offusquera pas trop… D’une certaine façon, je crois que la plupart d’entre nous sommes incapables de résister à cette tentation. Le drame que nous vivons chacune est si terrible et imprévisible, et tellement en discordance avec ce que nous sommes témoin depuis notre enfance – des femmes partout autour qui accouchent d’enfants qui survivent – que c’est un moyen de faire sens de tout ça, ou de s’accrocher. Du moins, j’imagine… Mais le jour où je réussirai à aborder le décès de Laurent de manière un peu plus sereine, je te promets que j’essaierai de prendre le temps de pleurer la vie de ton petit homme pour elle-même et elle-même seule, sans y entrevoir le pâle reflet de mon enfant.
 
J’espère que tu es aussi douce avec toi-même que tu l’as souhaité pour moi. J’espère également qu’un jour effectivement tu puisses tenir dans tes bras un beau bébé qui un jour pourra t’appeler « maman », et qu’il arrivera dans ta vie exactement au moment où tu le souhaiteras. Poursuis ton chemin dans cette quiétude, peut-être fragile, qui t’anime. Tu es inspirante pour moi. Je suis sûre que ton témoignage l’a été pour d’autres mamans qui fréquentent ce forum.
Merci encore pour ton réconfort et tes beaux souhaits,
Plein d'amour pour toi et Thomas
Cathx
 
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Une petite interrogation au sujet de l’autopsie… Ça me laisse quand même perplexe que tu n’aies toujours pas eu aucun signe plus de trois mois après les événements. De mon côté, on m’avait personnellement mentionné que ça prenait habituellement entre 6semaines et 2mois (et plus probable 2mois…). Peut-être que je me trompe, mais il me semble que toutes les analyses d’autopsie au Québec se font à la même place, à Montréal : le délai devrait logiquement être le même partout.
Aussi, mon bref séjour à l’hôpital m’a permis de constater qu’il s’en perd parfois des bouts entre les hôpitaux et les maisons de naissance : une infirmière de l’hôpital m’a dit que ça allait être le médecin m’ayant accouché qui allait recevoir le rapport (« c’est lui qui a constaté le décès »); une gynécologue de l’hôpital m’a dit que ça allait être le médecin ET la maison de naissance (« les deux sont inscrits au dossier »); la responsable de la maison de naissance m’a dit que ça allait être elle (« c’est nous qui avons fait le suivi de grossesse et qui faisons le suivi postpartum »)… Et la sage-femme que je vois encore pour le postpartum m’a fait pré-signer lors de notre dernière rencontre un formulaire de demande du rapport d’autopsie au service des archives de l’hôpital (« j’ai suivi il y a un certain temps une femme dont l’enfant est mort-né à 30SA, nous n’avions pas de nouvelles depuis longtemps et nous nous sommes finalement aperçues que le rapport a été envoyé directement aux archives de l’hôpital sans être passé par les mains de personne »). Bref, le bordel.

Je te laisse sur cette réflexion, si jamais le délai du rapport d’autopsie t’assaille un peu trop…

Geneviève, je te laisse seulement un petit mot pour te dire que je pense toujours aussi souvent à toi, et encore plus spécialement aujourd’hui. Peu importe si pour toi les dates ont une importance ou non.
 
J’ai bien sûr lu ton MP même si je ne t’ai pas répondu. Il y a tellement de tendresse dans tes mots…
 
Je ne sais pas la manière dont tu as décidé de vivre/passer/traverser la période des Fêtes, mais j’espère qu’elle se passe le mieux possible pour toi. Et que, malgré tout, tu reçoives tout l’amour que tu désires et dont tu as besoin de la part de tes proches.
 
Mes plus belles pensées pour les 4 mois de Thomas  xx

J'ai peur. 

J'ai perdu confiance en la vie moi aussi. Maintenant je SAIS que ça n'arrive pas qu'aux autres. Quand j'ai perdu Thomas, je me disais que je me laissais jusqu'en février et que nous tenterions de faire bébé 2 après... La gynéco nous disait que la recommandation officielle après une césarienne est 9 mois avant une autre grossesse, mais que 6 mois étaient raisonnables, surtout si la deuxième naissance se fait par césarienne.

Février approche et j'ai très peur. J'ai peur de me lancer dans l'aventure d'une nouvelle grossesse et j'ai encore plus peur de ne pas réussir à retomber enceinte... C'est contradictoire, mais en fait j'ai peur que la vie me balance une autre vacherie au visage. C'est difficile de contrôler mon anxiété. C'est ce qui est le plus difficile pour moi en ce moment: l'anxiété. Je sais que je peux tout perdre... 

J'ai commencé à faire du bénévolat à l'écurie de ma voisine, je suis responsable de ses ânes avec une autre bénévole, une adorable retraitée. Ça me fait un bien incroyable de m'occuper de des êtres vivants. Depuis le début de mon deuil, mon chien et mes chats m'aident énormément à passer au travers de cette épreuve. Le travail physique de l'écurie et le contact avec ces bêtes affectueuses me font un bien énorme. 

Je te comprend on se dit on va attendre jusque là ... moi j'ai dit à mon mari quand il m'a demandé que l'on reprendrai la pma en janvier les dates nous paraît loin mais finalement pas assez pour s'y préparer.  Je pense que tu le sentira quand le moment sera le bon. Moi j'ai rdv le 14 janvier sa m'effraie un peu de revoir ma gygy de pma mais peut être me fera t elle des examens supplémentaires puis j'ai peur que si je remet pas un pieds ds le parcours je ne le ferai jamais par peur .... c'est normal d'avoir peur on a tellement souffert que l'on ne veut pas que cela recommence alors on angoisse .... c'est bien que ce bénévolat a l'écurie de ta voisine te fasse du bien, le fait de s'occuper à quelque chose nous permet de moins penser moins souffrir. Douce et tendre pensée à Thomas et à tout nos anges

C'est la césarienne qui me fait le plus peur. Je veux être certaine d'être assez guérie. Je sais que je paniquerai à la moindre douleur et j'ai encore beaucoup de douleurs musculaires...

oui j'imagine bien ... bon courage à toi!

Depuis deux mois et demi, je passe par un paquet d’émotions que jamais auparavant je n’ai vécu aussi intensément. Elles sont toutes vraiment inconfortables, horribles et dérangeantes. Mais celle que je déteste le plus est la peur. Je ne sais pas pour toi ni pour les autres, mais moi présentement la peur est l’émotion que je suis le moins capable de gérer. Elle réussit à me faire perdre tous mes moyens. C'est même juste trop dur pour moi d’écrire à quelque part sur ce forum c'est quoi cette peur qui me paralyse autant…
 
On ne se connaît pas beaucoup et je ne sais pas grand-chose de toi, mais de ce que j’ai lu de toi je sens que tu as beaucoup travaillé cet automne et cet hiver pour maîtriser ton sentiment de culpabilité, et que ça a permis de t’apaiser un peu sur cet aspect. Même si ça reste sûrement fragile, je t’en félicite beaucoup! Car la culpabilité fonctionne comme la peur et la colère : on ressasse et on ressasse et ça nous dévore par en-dedans à petit feu. Jusqu’à temps que l’on fasse un effort monumental pour arrêter la roue.
 
Les peurs peuvent être maîtrisées comme la culpabilité. Mais peut-être que ce sera encore plus dur. La culpabilité nous renvoie au passé : les regrets, ce qu’on aurait voulu faire, ce qu’on aurait pu faire de différent. Je pense qu’on finit toutes par maîtriser la culpabilité en laissant simplement le passé là où il est, c’est-à-dire derrière nous. Et en en retenant les leçons qu’il nous enseigne.
Les peurs nous renvoient plutôt au futur, proche ou lointain. Elles sont difficiles à maîtriser, car il y a des aspects du futur sur lesquels on a une emprise et d’autres que non. Et parfois on ne sait même pas quels sont ces aspects sur lesquels l’emprise est possible ou impossible. Et dans tout ça il y a aussi l’anticipation. L’imagination peut parfois s’emballer facilement.
 
Je pense qu’on peut finir par maîtriser nos peurs, mais la voie n’est pas la même. Un moyen je crois c’est qu’il faut rebâtir notre confiance en nous-mêmes et en la vie. Mais comment faire ça? Là je ne sais vraiment pas. J’espère que des mamanges avec plus de recul ou d’autres personnes sauront mieux réfléchir à la question que moi-même.
 
Aller lire des histoires de mamanges qui ont eu leur bébé-espoir pourrait-il t’aider? Plusieurs ont partagé les différents états d’esprit qu’elles ont vécu pendant la grossesse. Autrement, il y en a certaines qui sont retombées enceintes suite à une césarienne, tu pourrais peut-être leur poser des questions plus directement sur le sujet?
 
Je constate que tu aimes bien les animaux. Moi aussi. Les ânes sur la photo que tu as mise sont mignons. J’espère qu’ils n’ont pas eu trop froid cette semaine. Ce bénévolat a l’air effectivement d’une belle activité. J’espère qu’il te fera encore du bien pour les prochains temps.
 
Tu caresseras ces ânes pour moi. Dans mon 2½ en plein centre-ville, on ne voit pas des ânes ben ben souvent =P

La peur, indomptable peur qui m'envahit depuis 4 mois et une semaine... C'est ce que je trouve le plus difficile à gérer. La peine, la douleur, la tristesse, le désespoir: je sais que ça passera, l'espoir revient toujours. La colère, j'apprends à l'exprimer efficacement, à la faire sortir. La culpabilité: j'ai de très bonnes techniques pour la mettre k.o. dès qu'elle ose se repointer le bout du nez... Mais la peur... Elle se glisse partout, dans l'ombre et vient polluer toutes mes pensées, tous mes rêves, tous mes espoirs et mes désespoir aussi. Je n'ai pas trouvé de moyen de la combattre, ni même de la contenir. Je ne peux que m'abandonner à elle en espérant qu'elle me laisse tranquille. Comme ces récits de marcheurs qui sont attaqués par des ours grizzli et qui s'en sortent en "faisant le mot". Si je laisse la peur croire qu'elle a gagné, que je n'ai plus le moindre espoir, peut-être me laissera-t-elle tranquille? 

En ce moment, j'essaie de me tenir occupée, pour ne pas penser à mes douleurs, ne pas penser à cette future grossesse, qui viendra ou ne viendra pas facilement, qui nourrira mes espoirs ou mon désespoir... C'est difficile! Comment retrouver confiance? 

Oui il y a des choses que l'on contrôle d'autre pas du tout .. ou un peu tout dépend de la densité du moment .... des craintes qui nous resteras à jamais gravé en nous malgré nos efforts pour les surmonter..... bon courage à toute, douces et tendre pensée à nos anges

Je navigue dans le doute... Est-ce que je réussirai à avoir un bébé vivant et en santé un jour? Certains jours je perd espoir... Ça me paraît tellement insurmontable. J'ai l'impression que je ne pourrai jamais vaincre la peur et que mon traumatisme prend toute la place. 

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Il y a des jours où l'on désespère ou l'on croit plus qu'un jour on aura un bébé dans nos bras en bonne santé !! Le doute l'angoisse et la peur parle pour nous ... mais je suis certaine que ce jour arrivera nos anges pourront être fière de nous d'avoir pu surpasser la peine la douleur la peur l'angoisse et tout .....

La seule chose que je peux faire pour m'en sortir, c'est de vivre dans le présent. Il n'y a pas d'autre moyen d'éloigner la peur... Aujourd'hui, je suis en santé, mon amoureux est là. Me concentrer là-dessus est la seule qui peut contrôler mon anxiété...

Mais c'est si difficile à faire quand on a le coeur brisé!

Oui c'est la seule chose à faire, pour moi aussi je vis au présent je ne fais pas de projet d'avenir ... comme tu dis le coeur brisé et ce vide immense. ..... moi aussi pour l'instant j'ai mon homme et ma famille et 2 amie qui sont là c'est le plus important.  Mes anges vivent dans mon coeur et mes pensées à jamais demain ils auraient eu 5 mois ........

Bonjour Geneviève,
Vendredi fut une autre date difficile à vivre pour toi, du moins j’imagine. Nous ne nous écrivons pas très souvent, mais mes pensées continuent de vaguer de temps en temps vers ce cher petit Thomas.
 
Comment te sens-tu ces derniers temps? De manière générale? Et plus particulièrement l’angoisse, la peur de ne jamais réussir à mettre au monde un enfant vivant et en santé?
 
Cette maudite angoisse… Honnêtement, j’ai l’impression que peu d’entre nous réussira vraiment à s’en débarrasser avant d’avoir cet enfant sain et sauf dans les bras. Après ce que nous avons vécu, ça relève peut-être du miracle? Mais peut-être que, au fond, il est mieux de seulement tenter de la maîtriser pour qu’elle cesse de devenir envahissante, paralysante, handicapante. Et c’est déjà un immense défi en soi…
 
Peut-être faire la morte pourrait aider… Mais n’avons-nous pas déjà été suffisamment confrontées à la mort comme ça? Vivre le présent me plaît personnellement déjà mieux comme idée. Apprécier encore davantage la valeur précieuse de ce qui nous reste encore, et surtout de ceux et celles qui nous restent, pour moi c’est comme un rappel constant qu’a laissé mon enfant au moment de partir.
 
Peut-être qu’une autre façon de maîtriser cette peur pourrait aussi être de la faire cohabiter avec l’espoir? Je ne pense pas que ça puisse l’éliminer totalement, mais si au moins ça peut l’empêcher de prendre toute la place…
 
J’imagine qu’à l’heure actuelle tu as dû déjà recevoir les résultats préliminaires des examens et de l’autopsie. Avoir ces résultats peut-il t’aider d’une manière ou d’une autre à faire vivre cet espoir?
 
Sinon, une fille du forum a mis ce lien il y a quelques temps http://overzerainbow.com/category/perte-dun-enfant/ Ce sont des témoignages de personnes qui ont réussi à passer à travers les épreuves de la vie, dont celle que nous vivons. Je ne sais pas si tu l’avais déjà vu. Pour la question espoir, ça fait quand même du bien à visiter si l’envie te prendrait.
 
Tendres pensées, Cathx

Merci pour vos pensées et vos encouragements.

Il y a un an aujourd'hui, c'était ma première échographie de Thomas. Je m'en souviens comme si c'était hier et c'était il y a un an...

Je réussis parfois à avoir un peu d'espoir... Puis mon imagination s'emballe et voit tout en noir et l'espoir disparaît. Mon amoureux est confiant: nous réussirons à avoir notre bébé en santé. Mais il était confiant aussi pour Thomas... Je retrouve difficilement mes repères. Je vis au jour le jour, sans faire de plans. J'ai commencé l'équitation, en attendant de pouvoir retomber enceinte.

En attendant... 

Foutue césarienne!

Je comprend ton désarroi face à cette attente !!! il est difficile de voir toute ses femmes de nos âges et voir moins avoir leur bébé en bonne santé alors que nous.... 
Occuper son temps oui comme tu dis ...
bon courage, difficile parfois de démêler nos rêves à la réalité

Bonsoir l attente est dure Mais tu vas y arriver courage on est là douce pensée a ton thomas