Brouillard

Je me sens comme dans un épais brouillard. Je me cherche, je cherche ma route. Il me semblait que le chemin de ma vie était tout traçée, une belle ligne droite....une belle illusion finalement. J'en veux à la vie mais à qui finalement. Si seulement je pouvais en vouloir à quelqu'un. Et puis, parfois, je m'en veux à moi. Je m'en veux de ne pas avoir su, d'avoir cru que tout irait à merveille. Je m'en veux d'avoir fait confiance. Je m'en veux de ne pas avoir pu rien faire. Je m'en veux de ne pas avoir su qu'elle mourrait, qu'elle me quittait. Je me sens seule, si seule. Quoi faire à présent. Continuer mais continuer quoi? Je me repasse sans cesse les évènement du dernier moi et je cherche des réponses qui n'arriveront jamais. Si seulement je pouvais avoir des certitudes mais j'en aurais jamais. Et même si j'en avais ou cela me mènerait?
Je m'ennuie de mon bébé, ce fut une journée difficile.

On se sens toute un peu perdu de la perte de nos bébés Sad

. Tu sais ta fille avait besoin que tu te fasse confiance on avance comme cela, on a tous besoin de croire en quelque chose pour avancer, croire en notre bébé, croire en nous. Tu l'as accompagné du mieux que tu as peu pendant ta grossesse tu n'as pas à t'en vouloir

Douce pensée à nos anges <3

Il y aura toujours des périodes de moins bien. Tu t'en veux mais de quoi? Aurais-tu pu éviter ça? Je ne penses pas!

Je m'en suis voulu énormément et j'ai fini par admettre que c'est le vie qui est injuste à certains moment. Parfois je me sens vide. J'ai l'impression que je suis et serais incapable de donner la vie mais l'espoir reprend le dessus.

Tu n'es pas seule, on est là.

Je t'envoie tout mon soutien et mon courage.

Tendres baisers volant à nos anges

Courage Mariève, je pense qu'on aurait toutes pu donner notre propre vie pour sauver nos bébés, mais la vie ne nous préviens pas toujours quand le vent tourne... Ne sois pas trop dur avec toi même, même si tu avais su, tu n'aurai pas pu t'empêcher de souffrir. La confiance en toi, en ton bébé, ton amour, ta sérénité ce sont les seules choses qu'on connu ton ange. Et il a bien de la chance car il a vécu des moments magiques a l'abri a l'intérieur de toi. Tu lui a offert une vie courte, mais tellement remplie d'ondes positives, sois en fière!

Je t'envoie plein de courage et plein de baiser a ton ange.

On garde toute une part de responsabilité, à se demander et "si" et "peut être" mais réellement on ne peut pas s'en vouloir!!! comment est ce que l'on peut comprendre que tout va mal !!!
Que le pire va arriver, alors que le meilleur est là et que l'on se projette dans l'avenir ....
Courage Mariève, le chemin du deuil est long, les larmes, la colère diminuera avec le temps ...
Soit sûre que tu n'es pas fautive, rien n'est de ta faute! si tu as besoin de discuter je suis là

Mille baisers à ton Ange Océane 0608

Merci à toutes pour vos réponses. Vous avez sans doute raison chacune à votre manière. C'est réconfortant de savoir que d'autres ont passées par là et semble capable de continuer à vivre. Si seulement on avait pu changer le cours des choses. Malheureusement on n'y peut plus rien pour ramener nos bébés. Parfois, je me dis qu'il y a pleins de bébés qui sont abandonner et qui finisse par mourrir seul. Das mon pays on ne peut pas adopter comme ça, c'est beaucoup de démarches. Je sais qu'aucun bébé ne remplacera mon Océane mais mon corps était prêt, ma tête et mon coeur aussi, à prendre soin d'un petit bébé. Ça me manque. J'ai connu ce que c'est d'avoir un bébé auprès de moi avec mon garçon Félix. Le manque est énorme. J'ai besoin d'un bébé.

Salut Marie-Ève,
La seule chose que je peux te dire c’est que tes sentiments sont légitimes et sont partagés par plusieurs. Ça ne règle pas du tout la crise de conscience ni le sentiment criant d’injustice, mais au moins de savoir qu’on n’est pas seule à se sentir comme ça apaise un peu… peut-être. On avait toutes confiance en la vie et elle nous a trahies… on avait toutes confiance en nous-mêmes, en notre jugement, en nos capacités, en notre propre corps, mais l’ensemble de notre propre personne nous a trahies. Comment alors pourrait-on se sentir autrement que révoltées contre la vie, révoltées contre cette insouciance et légèreté que nous avions? Comment pourrait-on se sentir confiantes de nouveau alors?

Pour l’instant, surtout quand on en est au tout début, je crois qu’il faut seulement tenter de continuer sans trop chercher pourquoi on le fait. Oui, ça veut un peu dire réavoir confiance dans cet inconnu qui se dresse devant nous. C’est pas facile. Mais en même temps, que pouvons-nous faire d’autres? On continue de se lever à chaque jour tout simplement parce qu’on n’a pas le choix.

Les deux premiers mois au moins, je continuais seulement parce que je m’accrochais aux personnes que j’aime : mon chum, ma famille. La vie ne me les a pas encore enlevés. Tu as la chance d’avoir Félix, vivant et en santé (je l’espère). Personne ne peut compenser notre enfant perdu à tout jamais, la présence d’aucune personne ne peut nous consoler de l’absence d’une autre, mais s’accrocher aux autres personnes merveilleuses qui nous entourent permet de résister à la tentation de vouloir traverser de l’autre côté. Quand on est au tout début, je pense que c’est le seul objectif qu’on devrait se donner : résister à la tentation de passer de l’autre côté.

Le besoin de bébé finit par se calmer par lui-même avec le rétablissement de l’accouchement. C’est une phase dans laquelle beaucoup passent; beaucoup veulent tout de suite retomber enceinte, et se mettent donc à attendre avec impatience le retour des cycles menstruels. Le manque est tellement fort, c’est comme si on était tellement prête pour cela que notre esprit devient déstabilisé par le changement brutal de cap. Et insidieusement, notre esprit cherche à compenser le manque de notre enfant par un autre (j’avais beau me dire que c’était un autre que je voulais… j’ai fini par comprendre avec le temps que c’était seulement Laurent que je cherchais à récupérer d’une manière ou d’une autre, mais bien sûr je ne voulais pas me l’avouer). Si tu n’approches pas bientôt la quarantaine, ce besoin urgent de bébé va finir par se calmer par lui-même… à condition que tu acceptes d’entrer dans ton deuil, plutôt que de l’escamoter dans une fuite en avant dans une nouvelle grossesse. Encore une fois, il faut tenter d’avoir confiance et de s’en remettre à l’inconnu…

Encore beaucoup de courage pour toi, ce n’est pas facile. Même après 4mois, ce n’est pas facile, mon fils me manque beaucoup, il me manque énormément. L’injustice qu’il n’ait jamais joui du privilège d’être au monde m’apparaît scandaleuse, ça m’attriste énormément. J’aurais voulu le meilleur pour lui… Pourtant, je sens maintenant que j’arriverai un jour à reprendre ma vie en main (ce que je n’arrivais même pas à sentir il y a quelque temps), même si je cherche encore désespérément mon fils partout. Encore un jour à la fois, même 4mois plus tard.
Ces temps-ci, je tente de marcher tous les jours un peu dehors. Je contemple le soleil, le ciel bleu sans nuage, les paysages enneigés du parc, le vent glacé contre mon visage. Je contemple. Il faut tenter de réapprendre à aimer le monde. C’est dur.
Je t'embrasse xxx