chaque semaine, mon expérience.

bonjour les mamanges, alors aujourd'hui parlons de LA CULPABILITÉ D'ETRE DIFFERENTE..

Après l'annonce de cette terrible nouvelle, j'ai pris une décision très différente de nombreuses mamanges : je n'ai pas souhaité voir mon bébé, je n'ai pas souhaité lui donner de prenom, je n'ai pas souhaité faire un enterrement. Aujourd'hui c'est un choix que je ne regrette pas car le jour de mon accouchement j'étais incapable de le voir. 

Je n'ai jamais regretté mon choix mais j'ai énormément culpabilise d'être differente. Quand je regardais le forum j'étais tellement à contre sens ! Suis-je normale ? Vais-je pas le regretter ? Si je le regrette ca sera trop tard? 
a l'hôpital,  certaines sage femme ont respecté mon choix mais d'autres m'ont poussé à le voir. J'ai trouvé ca indécent de leur part mais avec le recul elles ont eu raison car la décision est irréversible. 

Mon conseil : il est important d'écouter son cœur de mamange, toutes les décisions sont bonnes à partir du moment ou c'est votre cœur qui parle. Avant, pendant et après l'accouchement vous entendrez toujours des conseils contradictoires, écoutez vous.

A la semaine prochaine..

Coucou
Tu as fait ce qui te semblait le mieux et tu as eu raison
Chacun vit le deuil comme il le ressent
Le plus important c'est de ne pas voir de regret
Plein de bisous

Chacune fait sa deuil à sa façon. Il n'y a pas de meilleure méthode que d'autres, il faut écouter son coeur et ses intuitions.
Moi, je culpabilise parfois car j'ai énormément de mal à aller au cimetière. Voir le nom de ma fille gravée sur la tombe, me paralyse, me semble irréaliste. Lors de son enterrement, il y a avait un rayon de soleil et il neigeait en même temps de légers flocons juste le temps du discours. Ca semblait mise en scène, comme dans un film, comme toute cette histoire qui semble irréelle.
J'y vais une fois par semaine, mais je dois me forcer. 
Pourtant, je pense sans cesse à elle. J'aime regarder ses photos, j'aime allumer une bougie qui la symbolise. Mais aller au cimetière m'est très pénible... 
Je pense qu'il faut s'écouter, accepter de faire les choses différemment...

Lucie

Tu sais mon bébé n'a pas de prenom, je n'ai pas de lieu pour me recueillir mais ca ne m'empêche pas de penser tous les jours à lui. Ne culpabilise pas, ce n'est pas parce que tu ne vas pas au cimetière que tu penses pas à elle, laisse toi du temps ne te force pas a y aller, continue à allumer des bougies pour elle.. Je t'embrasse.

coucou pepave,

Lorsque j'ai accouché je ne voulais pas voir mes bébés, je ne voulais pas leur donner de prénoms seulement quand je suis retournée en chambre, les sf sont venues dont la cadre pour me dire que je devais les voir, je ne voulais pas et on s'était mis d'accord avec mon mari, on ne les voit pas, on nous a laissé la nuit pour réfléchir et mon mari commençait a être indécis, il voulait connaitre leur poids ...moi rien de tout cela, pas pour les oublier bien sur mais je ne voulais pas souffrir plus ....
Puis le lendemain la cadre est revenue pendant plus d'une heure pour me convaincre, mon mari lui a dit qu'il voulait voir les bébés et moi non, la, la cadre nous a dit c'est tous les deux ou rien (bonjour le chantage) alors j'ai accepté mais si c'était tout de suite, je ne voulais pas attendre, j'avais peur de découvrir mes propres bébés...
On me les a emmenés en chambre, et on les a vu, la sf a voulu nous laisser seule avec eux, je n'ai pas voulu, elle m'a demandé si je voulais les prendre dans mes bras ....cela m'a apaisé, nous les avons trouvé si beau même si Alex était abîmé au niveau de l'oeil du a l'accouchement difficile...je suis heureuse de les avoir vu car je ne pensais pas ce qu'ils seraient déjà des mini bébés...
On a donc décidé de les mettre sur notre livret de famille et de leur donner des prénoms, le mien était choisi depuis des années, j'avais décidé que le premier bébé a sortir serait " Alex" j'ai toujours adoré ce prénom, mon mari a choisi le jour J celui de Gabriel (il hésitait entre deux) et nous leur avons donné nos deux préférés...
La seule chose que je regrette c'est ne pas leur avoir fait d'enterrement, de les avoir prés de moi, on  a laissé faire l'hôpital et ils sont au carré des anges au père lachaise, je n'ai pas encore eu le courage de m'y rendre...avec du recul qu'est ce que je regrette ma décision même si mon mari ne cesse de me dire qu'ils sont dans nos coeurs et que ça ne changerait rien, ce qui est vrai....donc je comprend que trop bien le sujet car a l'hôpital nous sommes tellement effondrés que nous n'avons pas le temps nécéssaire de réflexions....je ne regrette pas de les avoir vu au contraire, ça m'a apaisé, dommage que nous n'avons pas eu le réflexe de faire des photos d'eux mais a ce moment la c'était déjà si dur de les avoir face a nous sans vie....
je pense que chacune fait comme elle peut au moment venue et ce n'est pas simple d'être dans notre situation ...

Zabou,

C'est terrible le chantage de cette cadre ! Quand on ns a annoncé la cardiopathie de notre bb qui n'avait pas encore de prénom j'aurais voulu qu'on m'opère tout de suite et que tout se termine au plus vite et puis il y a eu 10 jours entre l'annonce et mon accouchement et dès le lendemain je savais que je voulais le voir, le prendre dans mes bras, le bercer en lui chantant nos chansons ... nous lui avons choisi un prénom et l'avons inscrit sur le livret de famille mais mon conjoint n'a pas voulu le voir, j'ai respecté cette décision et les sages femmes aussi, la sf en chef est juste revenue le lendemain pour vérifier que mon homme n'avait pas changé d'avis, je suis retournée le voir, je lui ai dit aurevoir, à quel point je l'aimais mais je trouve ça indécent que l'on puisse forcer la main à des parents qui sont en train de vivre leur pire cauchemar ! Tt est tellement différent d'une personne à l'autre, le corps médical devrait respecter ça !

Evidement des regrets on en a tous mais sur le moment on fait ce qu'on peut comme on peut et c'est déjà beaucoup ! 

Je vous embrasse tous et toutes,
M

Bonjour Pepave,
Moi aussi je suis différente, nous lui avons donné un prénom mais nous ne l'avons pas vu! Le prénom nous n'en avions pas trouvé mais le jour de l'accouchement, après qu'il soit né la SF nous a demandé si nous étions sûre de ne pas vouloir lui donner un prénom puis elle nous en a proposé quelques uns dont Ange, du coup nous avons choisi ce prénom car il indique bien ce qu'est notre fils pour nous! Mais je n'ai pas voulu le voir, tout d'abord pour me préserver, je souffrais déjà beaucoup trop j'étais au bord de l' "explosion" et si je l'avais vu, beau si petit, aurait il ressemblé à son père, à sa sœur, je n'aurais pas pu le supporter! Aujourd'hui ça fait plus de 3 mois et je ne regrette pas et je sais que l'hôpital a des photos de lui alors si un jour j'ai le besoin de la voir je sais que je n'aurais qu'à demander! Je pense que chacun et chacune devrait avoir le choix de faire ce qu'il lui semble le mieux pour traverser son deuil!Nous l'avons aussi laissé à l'hôpital, nous ne l'avons pas enterrer, il a été incinérer, ses cendres son dispersée au jardin du souvenir de Mérignac, je n'y suis pas encore aller je ne sais pas si je le ferais un jour... Mais je pense chaque jour à lui, à chaque instant d'autant que mon accouchement était prévu pour le 24 avril 2015, donc semaine difficile et compliquée... Mais il est dans mon cœur, dans mon âme, dans chaque partie de mon corps et le fait de ne pas l'avoir vu ni pris dans mes bras ne changent rien à mes sentiments pour lui et à la tristesse que m'apporte sa perte! Courage! Bisous volants à nos anges....

https://www.nospetitsangesauparadis.com/t15821-mon-bebe-partira-le-5-janvier-2015

Coucou jess tu as exprimé exactement ce que je ressens même si je regrette de ne pas avoir fait d'enterrement ils sont dans notre coeur et chaque jour je pense a eux...je n'ai pas été les voir au carré des anges mais j'irai un jour c'est certain....chacun fait comme il peut et comme il le ressent au moment venu ! De gros bisous les filles et a nos bébés

Jess

Moi aussi je l'appelle ange c'est un joli prénom! Comme toi, le voir et le prendre dans mes bras etait trop difficile pour moi, j'ai voulu me préserver mais ca ne m'empêche pas de penser a lui chaque jour et de l'aimait très fort. Ces cendres sont aussi au jardin des souvenirs à côté de Toulouse mais je n'ai jamais ressenti le besoin d'y aller, mon bébé il est avec moi tous les jours..En partant de la maternité on m'a donné une enveloppe et je suppose qu'il y a une photo mais je ne l'ai jamais regarde. Comme je l'ai dit le principal c'est d'écouter son cœur et c'est ce que tu as fait. Pensées pour cette semaine car la date prévue d'accouchement est toujours difficile. Pleins de courage.

Aujourd'hui parlons du SUIVI PSYCHOLOGIQUE..
Après mon accouchement.. Je rentre en chambre les bras vide..on me conseille rapidement de voir une psychologue. Cette dame rentre, se présente et m'ecoute sans rien me dire pendant 20 min, ma tête est ailleurs et je ne comprends pas pourquoi elle ne me donne pas de conseils, je suis très decue et je n'ai pas envie la revoir.
Elle me laisse son téléphone et me propose de la recontacter. 2 semaines après j'y retourne et mon avis ne change pas. Je ne veux plus voir de psychologue ça ne sert a rien !!
2 mois, 3 mois, 4 mois.. La douleur est de plus en plus forte, j'ai des personnes près de moi qui m'aide mais leur parler de mon malheur les rend triste, je suis déjà triste et je n'ai pas envie de rendre mon entourage malheureux, je suis malheureuse de les rendre malheureux.
Je décide de voir à nouveau une psychologue mais une personne spécialisée dans le deuil périnatal et surtout pas a l'hôpital ou j'ai accouché.
Lors de notre première rencontre je lui ai dit mes attentes et mes besoins: je ne veux pas parler des heures sans retour, je veux un échange. Elle a répondu a mes attentes, nos premiers entretiens, je pleurais bcq, puis de moins en moins. Elle m'a énormément aide, j'ai pu parler de tout avec elle sans aucun jugement, je me suis fais suivre pendant 1 an. Au début c'était une a 2 fois par semaine et petit à petit je ressentais moins le besoin d'y aller..et un jour j'ai arrêté j'étais prete a affronter a nouveau le monde.
Mon conseil : si vous hésitez a aller voir un psy, franchissez le pas, n'hésitez pas a changer si la personne ne vous convient pas. Parler à une personne qui ne vous connaît pas et qui ne vous juge pas ca fait beaucoup de bien... L'entourage est tellement dur avec nous..
Bonne semaines les mamanges!!

Hello Papaye,
Merci d enous faire partager ton expérience au quotidien.
Moi, je suis tombée sur une très mauvaise psychologue lors de l'annonce. La femme a pleuré quand on lui a expliqué la situation, puis elle a restée sans voix avant de nous bredouiller des conseils stupides. Elle a terminé l'entretien en nous annonçant sa joie que sa fille allait accoucher la semaine prochaine! On ne fait pas ça à de gens parents brisés qui sont en train d'accompagne leur fille vers la mort dans la pièce d'à côté!!
Du coup, j'ai voulu aller chez la psy. Et puis 6 semaines après le drame, j'ai ressenti comme tu l'écris le besoin de parler à une inconnue sans rendre mon entourage malheureux. J'y suis allée 5 fois. Elle m'a beaucoup idée et puis après la 5 ème séance, j'ai brusquement interrompu les visites, gros blocage. J'ai eu l'impression qu'elle avait été au maximum de l'aide qu'elle pouvait m'apporter et que je tournais en rond...

De mon côté, depuis l'annonce, j'ai été suivie par la même psy. Elle était auprès de moi quand ma Mila était encore dans mon ventre, elle était là le jour de l'accouchement, elle m'a accompagné en salle avec mon mari. Depuis, nous la voyons deux fois par semaine. Elle nous apporte beaucoup, dès le départ, elle nous a donné des conseils précieux. Je peux affirmer que si je suis encore "en vie" aujourd'hui, c'est grâce à elle...

Concernant ce que certaines ont fait/pas fait par rapport à ce bébé qui est décédé, l'essentiel s'est de s'être respecté, d'avoir fait ce que nous disait notre coeur...

Bjr les filles !

Pour le suivi psy la clinique nos a proposé de voir une psy. Nous l'avons accepté et en fait c'était une que j'avais déjà vue dans d'autres circonstances.  J'avais arrêté daller la voir brusquement car je tournais en rond.
Elle nous a quand même aidés à prendre des décisions pour ls obsèques de nos puces car je voulais qu'il n'y ait que leur papa et moi.  Finalement nous avons décidé d'élargir les personnes à celles qui souhaitaient être là.  Et voir que nos filles existaient et étaient déjà aimées d'autres personnes nous a fait du bien. 

Apres l'enterrement,  je me suis retrouvée dans un trou noir. Je réalisais pleinement la perte et j'étais désespérée.  Là j'ai senti que j allais vers un point de non retour.  J'allais faire une énorme bêtise.  Je voulais rejoindre mes filles. 
Je suis allée voir une autre psy avec qui il y avait beaucoup d'échanges. J'étais Très perturbée par mon accouchement et nous avons fait des séances d EMDR. Je ne me souviens plus de la signification mais il s'agit à a travers les mouvements occulaires de dissocier les émotions traumatisantes d'un souvenir. J'étais sceptique mais maintenant je ne suis plus hantée par ces images et je peux y repenser sans me sentir submergée. 
Je peux dire que si je suis là aujourd'hui c'est grâce à cette psy. Maintenant elle m'aide à envisager une autre grossesse. 
Le travail de deuil est un processus.  Il est plus difficile d'y entrer car on fait face à notre souffrance que d'en sortir.
Je vous souhaite beaucoup de courage dans vos deuils et enoie un chargement de bisous volants à nos anges.

Oh Mesange, je ne savais pas que tu avais fait de l'EMDR. Ton expérience m'intéresse car j'ai moi même fait une séance et j'en suis sortie très perturbée. J'ai peur d'y retourner, d'autant plus que cela coïncidera avec mon début de protocole FIV...Mais apparemment, cela t'a fait du bien Mesange?

Oui maintenant je vois un effet. J'ai démarré en janvier.  Au début c'était très perturbant car je pleurais beaucoup une heure non stop. Tu fais face à des souvenirs difficiles donc oui c'est dur et même physiquement c'est fatigant. 
Mais j'ai pu dire des choses que je n'avais pas conscience de ressentir.  Aujourd'hui je ne regrette pas du tout.  Ça m'a beaucoup aidée.
De gros bisous Nacha

Bon, je crois que c'est une bonne chose alors :-)))
Après j'hésite de le faire durant mon protocole FIV mais bon, je pense que cela débloque des choses tout de même..

Bonjour les mamanges. Aujourd'hui parlons du FORUM.
Dès le début on ressent le besoin d'entendre des histoires similaires, on cherche des personnes dans l'entourage a qui s'est arrive. On ne peut pas être toute seule. Ce n'est pas possible ! c'est triste de dire cela mais dès que l'on lit ou entend l'histoire d'une mamange ça nous soulage! On n'est pas seule et enfin on sera comprise!!
J'ai découvert le forum assez rapidement, je commençais a lire et lire tous ces drames. J'avais besoin de me nourrir de ces lectures, quelque part de me rassurer et essayer de comprendre.. Puis un jour je me suis sentie prête a raconter mon histoire. Et la enfin je me suis sentie comprise ! Je n'étais pas juger, je pouvais exprimer mes sentiments, dire ma colère contre cet entourage qui nous rend si malheureux...
J'ai rencontré une personne qui m'a beaucoup aide, avec qui j'ai partagé beaucoup de choses, un véritable confident, un véritable ami qui le restera pour toujours.
Je pense que de très belles amitiés peuvent se créer,
Ensuite, le forum m'a beaucoup aidé pour ma deuxième grossesse, j'ai pu partager mes angoisses avec d'autres mamanges.
Après un petit bémol au forum, c'est une aide précieuse dans l'étape de deuil mais il faut faire attention de ne pas devenir accro, moi ca a ete le cas un moment mais j'ai su mettre des distances. en restant sans cesse sur le forum on se cristallise, on reste dans la tristesse et l'angoisse. La vie elle n'est pas la, la vie et l'espoir est devant vos yeux..
Bonne semaine.

Merci Pepave, pour nous faire partager ton expérience de mamange qui a déjà réussi un bout de chemin... Au bout de combien de temps as- tu eu la chance de tomber à nouveau enceinte, et comment ça s'est passé ensuite? Je serai très intéressée de lire ton expérience sur le sujet dans un prochain post.
Moi aussi ce forum m'aide énormément au quotidien. La mort des bébés est tabou dans notre société et c'est presque impossible d'en discuter dans l'entourage proche. Il n'y a qu'ici que je me sens comprise car seules peuvent comprendre les personnes qui ont vécu un tel drame... Chacune de nous doit trouver ses propres outils pour surmonter ce drame, et les Mamanges qui ont déjà fait un bout du travail sur elle- mêmes pour nous donne run aperçu de ce qui nous attend... Pour ma part, ça ne fait que 3 mois que ma petite fille m'a quitté, et je sens que je commence tout juste à sortir la tête de l'eau...

bonjour à toute, 
je viens de voir le post alors je vais commencer par LA CULPABILITÉ D’ÊTRE DIFFÉRENTE
j'ai accouché le 19 Août on nous avait dit que nos bébés seraient pas viables avant l'accouchement je ne savais pas si j'aurais envie de les voir, mes proches m'en sentais incapable, finalement le pédiatre les voyant se battre pour vivre les a aider mais il aurait fallu les réanimé il ne l'aurait pas fait je n'étais qu'à 23 SA et 3 jours; et ils le font à partir de 25 SA. Ils les ont transférés en réa à Amiens nous avons eu leur photo, ils étaient beaux, ma fille est décédée dans la nuit, le lendemain lorsque l'ambulance nous a emmené à Amiens nous avons vu en premier notre fils dans cette énorme couveuse lui était tout petit tel un poupon j'ai pleuré, puis on nous a dit de nous rendre à la chapelle voir notre fille nous sommes restés à peine une minute je n'ai pas approché de près je souffrais mon cœur était en miette... on a veillé notre fils pendant 6 jours, on l'admirais lui disais qu'il était fort, on lui caressait la main. Le jour où il nous quittait, l'infirmière m'a demandée si je voulais le prendre dans mes bras j'ai refusée, je lui ai dit non sa seras trop dure, je suis restée à côté de lui avec son papa et nous lui avons caresser la main...Pour les obsèques nous avons pas eu le choix de les faire nous même étant nés vivant l'hôpital ne s'en chargeait pas mais je ne le regrette pas car nous serons réunis lorsque nous les rejoindrons. Au départ j'allais au cimetière maxi tout les 2 jours et culpabilisais de ne pas y aller maintenant j'y vais une fois par semaine mais si besoin j'y retourne plusieurs fois... 
La seule chose que je regrette c'est de n'avoir pas été là lorsque ma fille nous a quittée... et avec le recul je me pose la question de me dire pourquoi je n'ai pas voulu les prendre dans mes bras... j'ai leur photo d'eux vivant (une chance finalement) mais j'ai refusé de les prendre en photos mort..

LE SUIVI PSYCHOLOGIQUE 
J'ai demandé a sortir dès le lendemain quand nous sommes revenu d'Amiens, je devais m'occupé des obsèques de ma fille, et aussi être présente pour mon fils à la réa; avant de sortir on nous a dit une psychologue va passée c'est obligatoire on ne peux pas vous laissé sortir sans la voir.
Elle nous a demandé si on avait besoin on lui a dit que nous n'en avions ni le temps ni l'envie ...
J'ai vu une psy 2 mois plus quand j'en ai ressenti le besoin, j'ai regardé sur internet j'ai pris celle de ma ville je ne regrette pas, ce n'est pas remboursé mais j'en ai besoin, la confiance est là et je ne voulais pas en voir une à l'hôpital .... Au départ je la voyais 2 fois dans le mois (le mieux aurait été 1 fois par semaine mais à 50€ la séance non remboursé  ) maintenant je la vois une fois par mois et là vu que je reprend le parcours pma cette semaine je la verrais mais je ressens de moins en moins le besoin. Pour l'instant je vais continué car si j'ai un --- à la fiv j'aurais besoin de lui en parler. Ne voulant pas faire souffrir mon entourage, je parle librement avec elle 

LE FORUM 
je l'ai trouvé par hasard en cherchant un tatouage pour mes anges, j'ai commencé à lire les témoignages et me suis inscrite, lire toutes vos histoires ont se dit qu'on est pas seul mais à la fois c'est effrayant de lire tout ce qui peux arrivé ...... Cela m'aide énormément de pouvoir aider d'autres personnes dans le même deuil.. permet de ne pas se centrer sur le notre mais je ne suis pas spécialement accro  je viens faire mon tour pour dialoguer avec les mamanges sur nos peines mais aussi sur nos espoirs  

merci pepave de ton post de partager ton expérience, moi cela fait 8 mois que mes bébés nous ont quittés je vais moi mal... et je reprend une fiv je reprend le traitement des cette semaine il m'a fallu comprendre que mes bébés ne m'en voudront pas de désirez un autre bébé mon cœur est assez grand pour leur donné de l'amour a tous  cela ne me les ramènera pas mais rendra un peu de bonheur et se sens à ma vie qui devrait déjà être ..

Moi au départ, j'ai contacté une association spécialisée dans les cardiopathie congénitales. Mais ça m'a vite déprimée de voir des mamans enceinte d'un bébé qui avait le même problème que ma fille et qui venait trouver des conseils pour sauver miraculeusement leur enfant, alors que je savais qu'il n'ya rien à faire, que c'est la pire des malformation cardiaque qui peut exister. Certains parents étaient vraiment acharnés et ça me mettait vraiment mal à l'aise. Après, j'ai posté sur un autre forum, mais je n'ai pas trouvé de personnes dans la même situation que moi, ce qui m'a fait sentir encore plus isolée.. Jusqu'à ce qu'une maman que je ne remercierait jamais assez m'a donné l'adresse de ce site.
Oui, comme tu dis Pépette, c'est un peu effrayant de voir tout ce qui peut arriver... Ce site regroupe tous les tabous de notre société autour de la naissance... Mais en même temps, ça nous ouvre les yeux. Et puis, il faut se dire que ce que nous avons vécu est l'exception, tout se passe bien en règle général et nous pouvons aussi lire de belles histoires dans la section "naissance"

Lucie 

La semaine prochaine je parlerais de ma deuxième grossesse.. 

N'hésitez pas à me proposer des sujets.

Merci Pepave ce sujet m'intéresse aussi, je repars cette semaine sur un traitement pour refaire une fiv
La culpabilité de vouloir redonner la vie?
l'acceptation de leur décès?

Merci Pepave de nous faire partager ton expérience au quotidien.

Pour ma part, j'aurais plusieurs sujets à suggérer:

- Une nouvelle grossesse. On dit qu'on se sent plus relaxant lorsque le moment fatidique de l'autre grossesse est passée. Pour ma part, Laura est décédée à 4 jours de vie, et deux jours avant il n'y avait rien qui ne nous laissait soupçonner l’inimaginable. La grossesse s'était très bien passée, l'accouchement s'était super bien passée, c'était un beau bébé éveillée que les médecins ont déclarés en bonne santé à la naissance. Nous nagions dans le bonheur et nous avions déjà reçu tous les messages de félicitations de la part de notre entourage. Ce n'est que 30 heures après qu'elle a commencé à respirer avec difficulté. Je le pose beaucoup de questions. vais- je réussir à tomber de nouveau facilement enceinte? Comment ne pas devenir parano quand le rêve vire au cauchemar en une seconde? Comment ne pas devenir parano quand on pense que tout va très bien alors que le bébé est soudainement déclaré non- viable? Comment vais- je survivre à cette montagne d'angoisse? Comment retrouver une certaine insouciance? Car finalement, on a toutes besoin de ce nouvel espoir pour avancer...

- L'entourage. On a toutes été confronté à des réactions maladroites, blessantes ou inappropriées de la part de l'entourage. Comment se préserver?

- Le papa. Il souffre autant que nous. Comment s'est transformer le couple après une telle épreuve? Comment le préserver?

- Aujourd'hui. Comment te sens- tu? Comment as- tu réussi à inscrire dans ton histoire cette période de vie?

Voilà pour les sujets qui m'intéresse...

oui moi aussi sa m’intéresse tout ses sujets que cite lucie

Que de sujets intéressants! Ce soir parlons de l'entourage..
Comment se préserver ? Comme je disais précédemment hors la perte, les réactions de l'entourage sont les plus douloureuses. En fait je n'ai jamais voulu me renfermer et continuer à voir des gens. Il faut se préparer psychologiquement avant chaque rencontre, se preparer aux réactions blessantes. Si tu pars déjà dans l'optique que ça arrivera, ca se passe mieux. Après quand je me sentais trop fragile, je refusais de sortir en expliquant tout simplement que je me sentais trop fragile.
Après chaque rencontre on est très fatiguée moralement et surtout très en colère mais tu verras avec le temps cette colère disparaîtra..
Bonne soirée

Perso j'avais peur de voir les gens.  Jevitais pas les maladresses mais j'avais peur qu'on me juge. Je culpabilisais d'avoir perdu nos filles et j'avais honte...car je n'avais pas été capable de les porter à terme et comme je ne suis pas capable de leur transmettre mes gènes (don ovocytes).
Parfois ce sentiment me reprend mais ça va mieux.

Moi c t plutôt selon les jours.. tantôt à s'enfermer et pas sortir de la maison et tantôt à sortir voir du monde ... moi j'ai le sentiment d'être parfois incomprise, et sincèrement mon cercle amis et famille c'est réduit comme si c'était contagieux de perdre des bébés

Moi beaucoup d'amis m'ont fait énormément de peine, après chaque rencontre je pleurais beaucoup. Comment des gens que j'aime peuvent réagir comme ça ? J'ai travaillé beaucoup sur ce sujet avec ma psychologue. Les gens sont toujours très maladroits face à la peine d'autrui, ils ne savent pas comment réagir et quelquefois sont blessants. Imaginez vous demain face à un personne qui vous raconte que son mari est mort d'un cancer et son frère d'un accident de voiture? Quelle sera votre réaction ? Peut être pas celle que vous attendiez...

Petit à petit on accepte les gens comme ils sont avec leur défaut. Aujourd'hui je ne suis fâchée avec personne, je prend les bonnes choses de chaque personne mais je sais aujourd'hui à quoi m'en tenir..

Oui c'est vrai que les gens sont très maladroits ce que j'ai accepté pour certaines situations car ils ne savent pas comment réagir.. 
Mais mon cercle a vraiment diminué et je reste beaucoup sur mes gardes aussi ...

Avant de parler de ma deuxième grossesse, j'aimerais aborder un autre sujet : l'acceptation 

apres la perte, il est très difficile de ne plus voir ce gros ventre, de ne plus sentir bouger notre bébé, on n'a l'impression qu'on nous l'a enlevé. On accepte pas cette perte, on veut notre bébé avec nous, on veut  parler de lui pour que personne ne l'oublie. Pendant plusieurs mois je n'ai pas voulu "laisser partir" mon bébé et un jour j'ai compris que accepter son décès ne voulais pas dire oublier. J'ai accueilli mon bébé dans mon cœur différemment et maintenant il est avec moi a jamais. Je vous conseille de lire le livre du docteur Faure : vivre le deuil au jour le jour. Très beau livre.

Oui, c'est vrai qu'accepter inacceptable semble insurmontable... De mon côté, je ne sais toujours pas si j'ai vraiment réussi à accepter ce qui s'est passé. Il y a des hauts et des bas...

Merci pour la recommandation du livre

Lucie il faut du temps c'est encore très frais.. Pour le livre ca ne parle pas du deuil périnatal c'est le deuil en général

Je me suis clairement rendue compte lors de mon dernier rdv psy que je n'avais pas encore accepté la mort de mon fils ... ça fait mal !!

5 ans et demi plus tard 
deux bébés espoirs avec moi
mais la culpabilité ne me lache pas
je n'arrive pas a laisser partir mon fils
je sais qu'un jour j'y arriverais 
mais pour le moment je ne peux pas

mes fils se ressembles beaucoup 
je pense aussi que cela ne m'aide pas 

un jour a la fois 
mais je me demande toujours ce que j'ai bien pu faire pour que mon corps me lâche comme ça

Après avoir accouché je continuais à poser ma main sur mon ventre, cela me rassurais pendant la grossesse de les sentir .. puis mon ventre n'a pas eu le temps de s'arrondir tout a fait ( et apparemment je n'aurais pas de ventre rond avec des cicatrices sur le ventre)
je sais que mes bébés sont plus la je réalise mais est ce que j'accepte c'est autre chose..

Bonsoir les mamanges.. Aujourd'hui parlons de ma seconde grossesse..

Après mon premier accouchement la question de la contraception s'est posée. Je ne voulais pas reprendre la pilule car je voulais un autre enfant. Autour de moi les discours étaient très contradictoires : "attendez au moins 6 mois, au moins 1 an". "attention de ne pas faire un bébé de remplacement" et bla bla bla. 
Alors le jour de ma visite chez mon gynécologue je lui ai demandé : dites moi médicalement combien je dois attendre et psychologiquement c'est moi qui gère comme je le veux. Quand je serais prête dans ma tête on essayera  a nouveau. La gyneco m'a dit d'attendre mon rdc + 1 mois et après c'était bon. 
Mon premier conseil : vous êtes la seule personne a savoir ( avec le père bien sur !! Lol) le bon moment pour faire un bébé. Il faut se sentir prête. Certaines auront besoin de quelques mois, d'autres de plusieurs années. Écoutez vous !  

J'ai accouché de mon premier bébé le 29 mars et je suis retombée enceinte au mois de juillet. J'ai eu beaucoup de chance, c'est arrivé très vite. Pendant cette attente on se pose beaucoup de questions : vais je tomber enceinte rapidement ? Puis je encore avoir un enfant ? Il faut se faire confiance et toujours garder l'espoir, ne pas baisser les bras. 

Ensuite la grossesse s'est passée normalement physiquement mais psychologiquement c'est très difficile. Chaque jour passe et un jour de plus, les angoisses et le stress font parti de vos journées. 
Étant considéré comme grossesse à risque, j'ai eu une surveillance très poussée mais avec le recul ca a été encore plus angoissant pour moi. Étant donné que mon bébé était décédé d'un accident mécanique ( le cordon autour du cou), il n'y avait pas de raison que cela se reproduise. 
J'aurais du me contenter de mes 3 écho obligatoires car les écho mensuelles c'était à chaque fois un épisode stressant ( j'ai appris le décès de mon bébé le jour de la troisième écho), et les monito hebdomadaires c'était aussi angoissant. 

La grossesse suivante reste un moment très difficile et angoissant, l'insouciance a disparu... 
Pendant cette grossesse j'ai essayé de me relaxer au maximum : la sophrologie, le sport et la natation m'ont beaucoup aidé. J'ai continué toute cette grossesse mes entretiens psychologiques. Il faut essayer de garder une attitude positive : 1% des grossesses finissent mal ( hors Fc) et 99% se passent bien ! 
Les dates ( date de l'annonce, date des 1 an) sont très cap très difficiles également. 

Mon conseil c'est surtout de vraiment vous sentir prête psychologiquement à retomber enceinte car 9 mois c'est long . Après foncez ! Le bonheur est au bout !!
n'hésitez pas a me poser des questions.. Bonne soirée les mamanges

Merci de ton partage, oui comme tu le dit on est les seules maîtres de ce que l'on désirent... Lorsque j'ai accouchée beaucoup trop tôt en Août, j'ai répondu à mon mari on reprendrai en début d'année sa me semblait loin mais arrivée en janvier j'avais toujours peur de recommencer...
Nous sommes tout de même aller voir ma gynéco de pma car nous avons dû passer par FIV pour que je tombe enceinte, je me devais de la voir autrement j'avais peur de ne jamais recommencer et finalement ce rendez vous m'a a été très utile. Cela m'a permis d'avancer encore dans mon deuil et à comprendre que je ne les aimeraient pas moins et que surtout ils ne m'en voudraient pas... En ce moment même j'ai fait mon traitement pour ma FIV, hier j'ai fait ma ponction et là je suis dans l'attente qu'ils me disent combien d'embryons sa a donné avec mes 27 ovocytes et les zozos de mon mari  et de savoir quand aura lieu le transfert.
Je sais que je serais beaucoup plus suivi, et je ne serai pas sereine mais vu que je reprend une formation cela m'aidera  
merci encore

Aujourd'hui parlons de la relation de couple après un deuil..

Face à un tel drame, le couple souffre. Au début nous avons été un couple soude et uni, ensuite les choses ont changé.. Lors de mes rendez vous avec ma psy elle me disait que face au deuil nous allons évolué différemment, je l'ai accepté. 
Moi j'etais plutôt à rester à la maison et lui travaillait ( boulot, bricolage). En revanche, je suis une personne assez indépendante, j'avais besoin de mon homme a mes côtés. C'était ma béquille, j'étais constamment appuyé sur lui, il faisait quelque chose je le suivait. J'avais peur qu'il lui arrive quelque chose. 
J'ai un mari qui ne parle jamais de ses sentiments donc le décès de notre bébé est un sujet tabou, on n'en parle jamais. Le fait que nous avons décidé de ne pas le voir, de ne pas faire des obsèques et en plus au moment de l'expulsion j'ai souhaité qu'il sorte de la salle je pense que ça n'a pa aide. Aujourd'hui j'ai l'impression que ce bébé n'est pas son enfant.
Au début ça ne me dérangeait pas, mais aujourd'hui c'est plus difficile, je vis mon deuil toute seule. Le jour des 2 ans du décès, c'était un jour comme un autre. 
Après la faute vient aussi de moi je n'en parle jamais car je n'ai pas envie de me retrouver face a l'indifférence. 

Après notre couple reste plus solide aujourd'hui. On se prend moins la tête pour des choses futiles. Puis le décès de notre bébé nous a appris à être parents. Mon mari est très attentionné et proche de Hugo et je ne suis pas sûre qu'il aurait été autant pour le premier bébé. 

Mon conseil : acceptez de vivre le deuil différemment mais surtout communiquer entre vous.

Bonne semaine les mamanges..

Merci Pepave pour ces beaux témoignages.
As- tu l'impression, d'étre plus "apaisée" 2 ans après? Avec un autre enfant 4 mois après le drame, est- ce que ça t'as aidé?
Moi j'ai l'impression que je ne pourrai pas me relever sans un autre enfant. Mais je ne reconnais pas mon corps. J'avais des cycles aussi réguliers qu'une pendule avant et depuis mon retour de couches, c'est le grand n'importe quoi. Du coup, je doute de moi.
Durant cette épreuve, j'ai l'impression que mon mari et moi avons combattu d'un seul pas, mais il y a eu quelques moments difficile surtout avec l'entourage car moi je pleure quand lui réagit avec beaucoup de colère contre la tragédie survenue. Je pense que c'est important aussi de s'aménager des temps de "break", de souffler un peu hors de chez soi pour reprendre une nouvelle énergie...

Bien sur que je me sens plus apaisée, ca met du temps mais aujourd'hui je me sens mieux. Mon bébé espoir m'a énormément aide, il m'a redonner goût a la vie..
Après tu sais le choc psychologique joue sur tes cycles, il faut te laisser un peu de temps tout va rentrer dans l'ordre. Partir tout les deux peut également vous aider. Nous on était parti deux mois après, 15 jours en vacances et ça permet d'être dans une autre dynamique..courage Lucie garde espoir

Bonjour pepave,
je suis nouvelle sur le forum, et je viens de découvrir ton post.
et je trouve que c'est tres instructif.
ça permet de répondre a certaine question que l'on se pose.

pour ma part, je n'ai pas voulu le voir non plus au début. c’était du d'accepter ce qu'il c’était passé.
le papa ne voulais pas le voir non plus.
mes parents non plus n'ont pas souhaiter le voir. mais ma belle-mère la vue, et ça ma rendu jalouse.
j'ai pas mal discuter avec l’équipe médicale, qui ma conseiller aussi d'y aller, car après je risquerais de le regretter. 
j'ai dis oui le lendemain, mais j'avais peur d'y aller..... j'y suis qd même aller seule, (mais avec l’équipe médicale, sortant de césarienne, je tenais pas debout) mais je n'ai pas pu rester longtps avec lui, c’était trop dur. on ma aussi proposer de le prendre dans mes bras, mais j'ai refuser. je me suis dis que ça serai plus facile de l'oublier. car oui moi je voulais l'oublier. il y avais eu un accident et je voulais passer a autre chose rapidement.
de ce fait, on ne sais pas occuper des obsèques, je ne sais pas même pas ce qu'ils ont fait du corps après l’incinération. mais je ne souhaite pas le savoir.
quand je lui aller le voir, j'ai pris un p'tit doudou qui aurait etre le sien, et du coup je me le suis approprier. ce doudou c'est comme si c’était mon bebe. je le caline, je dort avec, je lui parle. 
donc oui au final, je ne l'oublie pas, car on peu pas. mais c'est mon choix et je ne le regrette pas.
la seule chose que je regrette ce de ne pas avoir mon bebe auprès de moi comme ce qui aurai du etre prevu a la base.

pour la psy, je n'ai pas voulu etre suivi, et je ne pense que j'irai . le sujet est un peu tabou chez moi, j'en parle un peu, mais sans plus. apres je ne resent pas le besoin d'en parler plus que ça. je qui compte pour moi ce de pouvoir retomber enceinte rapidement pour avoir mon bb avec moi.


c'est vrai qu'avec le papa c'est dur.
il est assez reservé, et on ne parle pas bcp. deja avant, il y a certain sujet qu'on abordais pas. mais ça n'aide pas.
en plus je sais qu'il ne voulais pas trop parler du bb avant, car il voulais attendre qu'il soit la.
il ne me touchais pas bcp le ventre, il n'aime pas ça. il ne lui parlais pas (mais bon, moi non plus au final, je n'y arrivais pas).
je sens l'amour qu'il a envers moi. mais moi je n'arrive pas a lui donner autant en retour. je sens comme qqch de casser au fond de moi. je ne ressent pas de bien être lorsqu'il me touche. et les câlins sont un supplice pour moi. j'ai encore des douleurs au niveau de la cicatrice, et je suis obliger de me forcer pour lui faire plaisir. 


et pour ce qui est de la 2eme grossesse. moi je me pose des questions sur le futur.
je le veux cet enfant, mais je ne sais pas comment j'arriverais a le nommer. je sais qu'il ne faut qu'il remplace le 1er enfant.
mais comment dire? c'est mon 2eme? mais dans ces cas la, plus tard qd le temps sera passer. et qu'on nous posera la question :" c'est votre 1er fils/fille, ? " j'ai peur de sentir encore cette douleur qd on dira " non, c'est notre 2eme" et que la inévitablement on risque de dire : " ah bon, et il est ou le 1er ?"
c'est vrai qu'on on est pas encore la, car ça fait a peine 3 mois que j'ai perdu mon bb, mais deja je me demande comment sera fait le futur.

en tout cas, continu a nous donner ton vécu, car c'est bien de pouvoir avoir une autre expérience que la sienne sur même sujet.

Monetoiletheo,

Souvent je me retrouve face à cette question : c'est votre premier ( en parlant de Hugo) ? Je réponds toujours oui mais mon cœur est déchiré à chaque fois. Dans mon cœur Hugo est mon deuxième bébé mais je n'ai pas envie de rentrer dans les détails et d'avoir un regard différent face à moi. 
Le plus difficile c'est quand c'est ton entourage qui connaît ton passé... " alors c'est pour quand le deuxième?" Je suis triste quand j'entends ça mais je répond toujours "pas pour l'instant" je ne dis rien. Puis comme ce bébé ne porte pas de prénom et n'a pas eu d'enterrement pour les gens il n'a pas existé. Au fond de moi a chaque fois j'ai envie de hurler que c'est mon deuxieme mais aujourd'hui je n'en suis pas capable. 

Concernant tes choix tu as fait comme tu as pu et c'est très bien. Après sache que si un jour tu  souhaites savoir ou a été enterre ton fils, l'hôpital te le dira.

Oui pour l'homme et la femme notre peine est différente, chaque femmes est déjà différente ... 
Dans mon couple, je crois que c'est ce qui me sauve, mon homme a eu besoin de se mettre à fond sur des projets, il a repris un mois après mon accouchement c'est ce qui lui a permis de sortir la tête de l'eau, bon il lui a fallu contrôler sa colère  
il ne parle pas de sa peine, il a toujours gardé tout pour lui il a du mal à extérioriser sa peine, après il reste un homme, les hommes sont assez pudiques.. alors que moi au contraire besoin d'en parler, alors le peu où on en parle c'est moi qui lance le sujet, mais je sais qu'au fond de lui il ne les oublie pas.. nous avons tous les deux fait un tatouage en leur hommage moi je l'ai fait en premier, mon homme a trouvé du jour au lendemain et m'a dit c'est celui ci que je veux, je reprend ce que je disais il n'en parle pas mais pas pour autant qu'il oublie.. il reste mon pilier c'est grâce à lui que j'ai mis un pas devant l'autre même s'il ne réagit pas comme moi ou comme je le voudrais  
là nous sommes en attente du résultat de notre FIV, plus qu'à attendre, tellement besoin d'avoir un bébé espoir pour nous permettre de remonter encore plus haut

moi aussi il c'est fait un tatouage....
il c'est fait tatouer le prenom sur l'homoplate.....
ça fait des choses contradictoires, mais bon c'est comme ça.
moi aussi j'aurai aimer qqch sur l'interieur du poignet... mais je sais pas koi.
je verrais p'etre quand j'aurai mon 2eme bb.... je sais pas.

H
En ce jour de fête des mères, je dédie ce post a mon bébé espoir Hugo. 

J'ai souhaité tomber enceinte rapidement et j'ai eu beaucoup de chance c'est arrivé 4 mois après. J'ai toujours su faire la différence entre bébé ange et Hugo, dans ma tête ça toujours été très clair. Chacun a sa place.
Hugo m'a redonné le goût à la vie il m'a remis dans la vie. J'ai l'impression d'être une meilleure maman. Au de début c'était un peu dur, mon bébé ange me manquait tellement et je voyais chaque jour tout ce que je ne ferais jamais avec lui. 
Aujourd'hui je n'y pense plus, je regarde grandir Hugo sans penser à ces moments perdus...
Par contre j'aurais tendance à le surprotéger, j'essaie de me contrôler car le rôle d'un parent est d'apprendre à son enfant a voler de ses propres ailes..j'ai souvent très peur pour lui et je me dis que si Hugo disparaît je ne serais pas capable de remonter la pente. Hugo est tout pour moi. 
Concernant notre histoire je lui ai raconté quand il était petit, je le referais quand il sera en âge de comprendre. Je vous conseille de le faire. Ma maman est un bébé espoir et elle a appris son histoire lors d'un repas de famille quand elle avait 15 ans.. Ca a été difficile pour elle. 

Votre bébé espoir vous redonnera le sourire mais attention à ne pas le surprotéger...
Je vous souhaite une très joyeuse fête les mamanges.. A la semaine prochaine

Bonne fête à toi Pepave !

Je n'ai pas encore de bb espoir ms j'ai un aîné et tu sais celui là aussi je le surprotège et je me dis la même chose que toi "s'il lui arrive qqch je ne m'en remettrais pas" ... je pense que c normal après ce que l'on a vécu ! L'essentiel c d'en être consciente et d'essayer de ne pas trop abuser

Bisou, M

N'hesitez pas à me proposer des sujets pour la semaine prochaine..

N'hésitez pas a me poser des questions...