Mégane et Charlie devenus des anges

Notre triste histoire à débuté en novembre 2008 lorsque nous avons appris que j'était enceinte.. Nous étions tellement heureux, d'autant plus qu'à la première échographie on nous a annoncé que nous attendions des jumeaux. Un petit garçon et une petite fille. Tout de suite, nous avons trouvés des prénoms. Ma grossesse fût difficile (beaucoup de nausées et de fatigue) mais nous nous sentions choyés d'attendre deux bébés. À notre deuxième échographie, on nous a annoncé que notre petit garçon avait une clarté nucale épaisse et qu'il y avait un risque de trisomie. J'ai donc passé une double amiocenthèse et les médecins ont pu écarter cette hypothèse. Peu de temps après, je me suis mise à souffrir de migraines sévères et mon médecin me disait que c'était normal chez certaines femmes et qu'il fallait faire avec. Mes migraines sont devenues tellement intenses que je me suis mise à être malade sans arrêt. Nous avons donc décidés de nous rendre à l'hôpital et à partir de ce moment là, je me suis mise à enfler de partout. Ils ont fait leur examens et découvert que je souffrait de prééclampsie sévère à 23 semaines de grossesse. J'ai tout de suite été transféré à Ste-Justine. À notre arrivé, un médecin est venu nous voir pour nous dire que la seule solution à la prééclampsie était l'accouchement et qu'à 23 semaines, nos bébés ne seraient probablement pas viables. Nous devions donc nous attendre à les perdre. À partir de ce moment là, j'ai décidé de donner une chance à nos bébés et je leur ai dit que, tant que ma vie et celle des bébés ne serait pas en danger, je poursuivrait ma grossesse. Au bout d'une semaine, mon état de santé s'est agravé considérablement et mon placenta commencait à empoisoner les bébés. J'ai signé les papiers pour la césarienne (à contre-coeur) et ils ont procedés. Ils ont commencés par sortir notre fille que je n'ai pas pu voir et ensuite notre garçon qu'ils m'ont montrés une fraction de seconde. J'ai tout de suite été transféré à un autre hôpital aux soins intensifs et mes bébés sont restés là. Le lendemain, j'ai téléphoné à mon conjoint, qui était resté auprès de nos bébés, et il m'a annoncé le décès de Mégane ma petite fille que je n'avais jamais vue. Elle n'avait pas sû garder sa chaleur et son petit coeur n'avait pas tenu le coup. J'ai immédiatement demendé à retourner auprès de mon garçon. J'avais tellement peur que la même chose lui arrive sans que je n'ai pu lui tenir la main. Étant donné la situation, mon transfert fût accepté malgré mon état précaire. À mon arrivé à Ste-Justine, une infirmière à décidé que je devais voir mon fils et a fait les démarches nécéssaires pour me faire transporter, avec mon lit, auprès de Charlie. Ce fût la plus belle journée de ma vie, j'ai pu tenir sa petite main dans la mienne. Quelque jours plus tard, mon conjoint étant parti organiser le déménagement (nous avion loué un logement plus grand pour acceuillir les jumeaux), les médecins m'ont annoncés qu'ils avaient découvert un trou dans l'intestin de Charlie et qu'il fallait l'opérer d'urgence. J'ai téléphoné à mon conjoint qui est venu me rejoindre et nous avons pu dire au revoir à Charlie avant son entrée au bloc opératoire. L'opération s'est bien déroulée et Charlie nous est revenu au bout de 2 heures. Nous nous sommes précipités à son chevet et l'infirmière a levé le dôme afin que nous puissions l'embrasser. Ce fût le deuxième plus beau jour de ma vie. Le lendemain, l'état de notre petit garçon à commencé à se déteriorer. Son sang ne circulait plus adéquatement dans son petit corps et sa température grimpait de plus en plus. Les médecins nous ont fait venir dans une petite pièce et se sont assis près de nous sans rien dire. De toute façon, ce n'était pas la peine, nous savions de quoi il s'en retournait. Charlie n'avait plus aucune chance d'avoir une qualité de vie et ils le réanimaient à chaques secondes. Nous avons donc donné notre accord pour le débrancher. Nous sommes retournés dans sa petite chambre et j'ai demandé à mon conjoint si je pouvais le tenir pendant qu'il s'éteindrait car, lui avait pu tenir notre fille pendant ses derniers instants de vie. Il a accepté sans hésitation. Les médecins ont retirés tous les tubes qui maintenaient notre garçon en vie (on aurait dit qu'il y en avait des centaines) et ont posés mon petit bonhomme dans mes bras pour ses 5 derniers battements de coeur. Jamais la vie ne m'a parue aussi cruelle qu'à ce moment-là. Nous venions de perdre, dans la même semaine, notre petite fille et notre petit garçon. Depuis ce jour du 26 avril 2009, nous survivons avec l'espoir que nos petits anges veillent sur nous et qu'ils nous aident à passer au travers, ensemble et unis.

Au revoir mes amours, nous resteront toujours vos parents.

Annie et Jimmy
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