Bonjour à tous,
Je me joint finalement au groupe après plusieurs mois de réflexion. Je me demandais si il vallait mieux essayer de passer à autre chose pour pouvoir mieux avancer, ou aller chercher le contact avec d'autres qui pouvaient comprendre ce que je vis. Aujourd'hui je ne pense pas aller mieux, alors j'essaye de m'ouvrir à d'autre qui peuvent comprendre.
Pour faire une histoire courte, le 13 février 2015 est la dernière fois où je me suis vraiment sentit bien et heureuse. Un simple message de l'infirmière de diagnostique pré-natale me demandant de rappeller, mais je savais que ce n'était pas bon signe. Je suis à ma deuxième grossesse et je ne pensais jamais avoir de soucis: je suis en parfaite santé, mange bio-équilibré, m'entraine 5 fois semaine, gère mon stress, etc et surtout ma première grossesse (ma petite puce à 3 ans) s'est passée sans aucun soucis. Comme plusieurs, on pense que ça arrive qu'aux autres.
Après des semaines de stress intense sans pouvoir manger ou dormir normalement entre les tests et rdv, j'apprend finalement que mon bébé garçon à une trisomie 21, le même jour ou moi et mon mari senttons pour la première fois bébé bouger dans mon ventre. Mon médecin me donne très peu (pour dire pas) de soutien ou d'information, donc les jours sont dures jusqu'a ce que je trouve les ressources et qu'on me donne la date de l'interruption de grossesse 5 jours plus tard. Ces 5 jours je pensais pas pouvoir les supporter: la culpabilité de mettre fin à cette grossesse et sentir bébé bouger et voir mon ventre. Ma puce qui est encore super exitée d'avoir un frère, qui me touche le ventre et lui parle. J'ai finalement un curetage (je suis limite à 18 semaines). Au moins je suis endormie: je n'ai pas la force de voir bébé ou le sentir d'avantage

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Ensuite je me remet en forme rapidement. Je recommence le travail que j'aime. Je revois les amis, l'entourage et peu parler à ma fille de ce qui s'est passé sans m'éffondrer. Et surtout ce qui me permet de trouver la force, c'est l'idée d'avoir un autre bébé. Je me dit que ce sera facile de tomber enceinte comme pour mes 2 dernières grossesses: la première fois je suis tomber enceinte 2 semaines après le premier essaie et la deuxième fois le jour où on m'a retirer le sterilet. Côté fertilité, je me dis au moins pas de soucis de ce côté là. Je suis donc confiante et positive. Je ne veux pas remplacer mon garçon, mais juste focuser sur la vie et non la mort.
6 mois plus tard, toujours rien: encore mes règles ce mois-ci. Et c'est sans faute d'avoir tout fait pour tomber enceinte (entre autre au mari qui en a envit tous les soirs

). Alors comme à chaque fois que j'ai mes règles, c'est la déprime. Je pleure depuis 3 jours et j'ai le goût de rien. Le reste du mois, je me refais en général des forces rapidement et je deviens encore hyper positive et me convainc que ce mois-ci c'est le bon. Mais là ça devient de plus en plus dur. J'ai aussi 36 ans (bientôt 37), alors j'ai pas de temps à predre. Je voulais aussi que ma fille puisse avoir de la fratrie en âge rapproché.
Je ne sais plus quoi penser : est-ce normal physiquement que ce soit aussi long maintenant? Je viens de laisser un message au médecin qui à pratiqué l'arret de grossesse: j'ai besoin au moins qu'on me rassure sur le point physique. Sinon c'est dans la tête que ça va pas? Je me sens predue. J'ai le coeur gros de voir des femmes enceintes et des bébés: ont dirait que c'est partout, incluant une amie proche qui est tombée enceinte presqu'en même temps et qui elle aura son bébé garçon bien en santé. Je suis heureuse pour tous ce monde pourtant, et je sais que c'est bien pire pour d'autres, mais on dirait que là ça me rappelle juste plus fort que pour moi ça va pas.
Merci pour celles qui prennent le temps de me lire. Je sais qu'on à toutes une histoire difficile. J'envoie des ondes de courage à toutes celles qui ont aussi des moments durs c'est temps-ci.