Bonjour à toutes
J'ai besoin de soutien, de témoignages et de partager ma douleur.
Comme vous j'ai perdu mon petit bébé si précieux. J'ai accouché prématurément le 26 juillet à 19 SA+1 après une rupture des membranes. C'était un petit garçon que nous avons prénommé Gaël.
Je suis aujourd'hui en plein détresse. Je fais des crises d'angoisse, je pleure beaucoup. Je me sens seule, j'ai l'impression que personne ne me comprend. Et surtout il me manque terriblement. Je voudrais le prendre dans mes bras, lui faire des bisous, des câlins, rire avec lui... Avoir tous les moments de complicité qu'une maman partage avec son enfant. Mais je suis une maman sans enfant... C'est trop dur, je ne sais pas comment faire, comment aller de l'avant.
C'est d'autant plus dur que c'était un enfant très désiré, issu d'une FIV après un long parcours PMA. Notre premier enfant qui n'aura jamais vu la lumière du jour...
Je pensais vraiment que c'était la bonne cette fois. Mais la nature en a décidé autrement.
Le plus difficile c'est de ne pas avoir de réponse. Nous avons décidé de faire pratiquer une autopsie. Nous avons eu les résultats préliminaires qui ne montrent aucune anomalie morphologique. Donc pour le moment notre bébé allait bien. Mais dans mon esprit je sais que quelque chose n'allait pas. On m'avait détecté un hydramnios à 18 SA. Le problème c'est qu'on ne saura peut être jamais à quoi il était dû.
Pour celles à qui c'est arrivé, comment on arrive à se reconstruire sans savoir ce qu'il s'est passé? Comment on peut revivre une grossesse sereinement après une telle épreuve?
Quand je repense à cette journée je suis tellement triste. Je revois tout en boucle dans ma tête. Le pire est la réaction de mon conjoint complètement dévasté. De voir la personne qu'on aime le plus au monde pleurer comme ça, c'est insoutenable. Sur le coup j'ai dû être forte pour 2 et je n'ai pas craqué tout de suite. Seulement j'ai fait une rétention placentaire détectée plus tard et j'ai dû me faire opérer en urgence pour un curetage. Là j'ai pété un câble littéralement, ça a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Je ne pouvais plus respirer, j'ai fait une crise d'angoisse énorme en rentrant chez moi, je me suis fait peur. Aujourd'hui je suis complètement hypocondriaque. Je pense au pire au moindre petit truc. C'est horrible je ne me reconnait plus. Du coup je vois un psychologue. Mais se remet-on un jour de ce genre d'épreuve? Est-ce qu'on redevient sois-même? Est-ce qu'on redevient optimiste?
Je suis aussi complètement découragée. On va devoir repasser encore par la PMA, les rendez-vous, les échographies, les piqures... J'en peux plus de tout ça!! Je voudrais savoir quand ça va s'arrêter, quand la chance va tourner et qu'enfin tout va bien se passer pour nous? Je veux rendre mon chéri heureux, je veux le voir porter notre enfant dans ses bras, je veux jouer avec mon bébé, je veux retrouver la joie de vivre et avoir confiance en l'avenir. C'est tellement injuste.
S'il vous plait, dites moi que ça va aller mieux, qu'on peut y croire, que la vie n'est pas faite que d'épreuves et de chagrins.
Je me console en me disant que mon petit Gaël n'a ressenti que du bonheur et de l'amour et qu'il est maintenant au paradis avec tous les petits anges du monde et qu'ils veillent tous sur nous.
Merci à toutes celles qui auront pris le temps de lire ce message et y répondront, j'ai besoin de vous!
Pauline