recherche soutien car moment de deprime

Bonjour,
Voila je me présente je suis mam'ange depuis 17 mois, d'un petit Léo.Depuis nous avons essayer de nombreuses  tentatives afin afin d'avoir notre deuxième enfants mais cela ne fonctionne pas......
D’après la gynéco tout est dans ma tête, il est vrai que je n'arrive pas a faire le deuil de mon fils parti rejoindre les anges à 5 mois de grossesse. Le parcours a déjà été long pour pouvoir avoir ce petit bout dans mon bidon.Et son départ a été brutal.
J'ai bien été suivi par un psychologue mais il ne m'apportais rien.
A ce jour après une FIV et trois transferts négatifs, mon couple est en danger car je n'arrive pas a remonter la pente suite a ces échecs. Mon envie de deuxième enfant est très important . Mon conjoint ne supporte plus mes moments de déprime surtout ces temps ci avec les fêtes. Il me dis comprendre ce que je ressent mais que je doit me ressaisir, car la séparation est proche. Je mine son moral alors que lui a toujours été positif, avec la joie de vivre.
Je viens vers vous pour pouvoir échanger avec d'autre mam'ange ayant surmonter ce long passage a vide.
En vous remerciant d'avance de vos messages.

Bonsoir Marjorie,

Je viens de lire ton message et il m'a beaucoup ému. J'ai perdu ma fille Iris il y a un mois et demi suite à une béance du col et je comprends ta tristesse. C'est une épreuve injuste et incompréhensible et je crois que c'est encore pire après un long parcours PMA.

J'ai mis 8 ans avant d'avoir mon bébé miracle et je n'aurai jamais imaginé une fin si terrible. 4 fiv, 10 transferts, une infection importante suite à ces traitements, enfin une accroche, ce sera la bonne mais la vie est parfois cruelle. 

Actuellement, je suis suivi par plusieurs psy, cela me fait du bien d'en parler, je suis en forme quelques jours et puis la déprime à nouveau. Je pense que j'ai besoin de plus de temps pour faire le deuil.

As-tu fait ton deuil avant d'enchaîner les traitements ? comment te sentais-tu ? N'écoute pas trop ta gynéco, je trouve ça trop facile de dire que c'est dans la tête, c'est très culpabilisant surtout qu'en pma, c'est aléatoire. Moi, j'ai eu de supers embryons et pourtant ça n'a pas marché.

Je pense que tu devrais faire une pause pour t'occuper de toi et de ton couple car enchaîner les traitements si tu es déprimé n'est pas la bonne solution. Je pense que tu devrai changer de psy et en trouver un qui te convienne car ils ne sont pas tous bons surtout sur le deuil périnatal. 

Il faut aussi que tu en parles soit à ton conjoint, une amie ou quelqu'un de la famille car parler de ta douleur est libérateur et cela te permettra d'avancer. Je lis beaucoup d'ouvrages sur le deuil périnatal, sur l'espoir, cela me fait du bien également.
Je ne pense pas recommencer les traitements tout de suite car je veux le faire dans de bonnes conditions, je veux être bien dans mon corps et dans ma tête, détendue, confiante..
En ce moment, comme j'ai pris mon congé maternité, j'ai décidé de m'occuper de moi, massages, coiffeur, cela te redonnera confiance et cette confiance sera ressentie par ton conjoint.

Ecoute ton conjoint, il est positif et il a raison, moi le mien c'est l'inverse et ce n'est pas évident. Tu dois rester confiante même si cela n'arrivera pas demain, tu dois y croire. Si c'est arrivé une fois, ça arrivera à nouveau, tu donneras un petit frère ou une petite soeur à Léo, c'est ta force.

Il faut aussi que vous ayez d'autres projets que ce deuxième enfant ! c'est facile à dire moi je ne pouvais plus bouger ni envie de rien pendant un mois et puis d'un naturel plutôt optimiste, je commence à me projeter pour envisager une semaine au ski, des restos de temps en temps, un week-end par ci par là.

C'est très important, cela vous permettra de vous retrouver tous les deux et tu sortiras peu à peu de ta déprime. Il faut le faire sinon ce sera la séparation, car vous n'êtes pas sur la même longueur d'onde et lui t'aime et il n'a pas envie de te voir déprimé, crois-moi, la déprime n'arrange rien. Tu as besoin d'être rassurée donc il faut que tu en parles et que tu acceptes cette épreuve. Vois le côté positif, tu peux faire d'autres fiv et tu as des embryons, il suffit d'un.

En tout cas, si nous n'avions pas fait de projets pendant 8 ans, nous aurions divorcé depuis longtemps. Cette épreuve est terrible mais elle va vous renforcer. Ne désespère pas.

J'espère t'avoir aidé un peu.

Merci pour ton message il me touche beaucoup.
Les traitements je les supporte super bien. 1 FIV avec 21 ovocytes prélever 19 fécondé et 9 congelés.
Durant les traitements et transferts j'étais pleine d espoir positive, dès le lendemain de transferts j'avais déjà les signes de grossesse (la force du psychologique). Et quand le resultat de la prise de sang arrivait le monde s'ecroulait.
Le deuil de mon fils je pense qu' je ne le ferait jamais réellement.
Je suis actuellement en pause forcée par la gyneco . Mais elle a raison. Chaque échec m épuise toujours plus.

Bonjour,

Lisez "Baby défi", de Corinne Hubinon. 

Jo

Je t'envoie du courage Marjorie, de la volonté. Je te soutiens par la pensée.
Je comprends ce que tu vis, ce que tu ressens. J'ai un long parcours pma derrière moi...des années de souffrance, d'abnégation, de pleurs, d'espoirs déçus...
Ma petite Mila était le fruit d'un don de gamètes..suite à cela, nous avons fait d'autres tentatives, dont une en Grèce avec un double don de gamètes...et finalement, aujourd'hui, je suis la maman de Naïa...
Entoure toi de personnes positives, prends du temps pour toi, pour ton couple, ne perds jamais espoir...tu parviendras à redevenir maman, fais toi confiance...je suis là si tu veux echanger avec moi...personnellement, coucher sur un papier toutes mes émotions a été salvateur. Je t'embrasse

Bonjour Marjorie,

Nous sommes tous très différents, et ceci est aussi valable au sein du couple. Ton conjoint doit accepter que lui et toi réagissez de manière différentes. Certains ont besoin de la colère, d'autre de pleurer, pour d'autres encore c'est de penser a autre chose (même si personnellement je ne comprend pas comment on peut faire cela...)

Après la mort de notre fille (pendant l'accouchement) mon mari a été dans la colère, il avait besoin d'un coupable, puis il a été capable de reprendre le travail pour "s'épuiser physiquement et psychologiquement" même s'il a prolonger ses congés (notre fille est décédée fin janvier et lui a repris le travail mi mars) pour rester avec moi qui suis resté en état de choc post-traumatique pendant des mois.
Nous nous sommes écoutés et compris.

Je pense aussi que l'aide d'un psychologue qui te convienne est nécessaire. Moi j'ai été suivi de fin février 2016 à fin juin 2017 par une psy qui m'a réellement fait avancé. Mais avant j'en avais vu trois et dès le premier rendez-vous je sentais que ça n'allait pas fonctionner avec eux.

Ton gynéco a probablement raison même si ses mots semblent maladroit.
Notre inconscient est très fort. Trop fort d'ailleurs... Il peut sacrement nous pourrir la vie.
Moi je faisais des crises d'angoisses nocturnes terribles et c'est par la sophrologie que j'ai appris a gérer. Peut être devrais-tu tenter d'autres approches thérapeutiques en complement... ?

Bonsoir,
Je vous remercie de vos messages.
Pour l'instant on laisse passer les fêtes avec le manque de mon petit garçon et nous verrons par la suite avec les bonnes résolutions de nouvelle année!!!
Bonnes fêtes à vous