Bonjour.
Je suis une jeune femme de 38 ans de montréal.
Il y a des années que je cherchais. Que je vous cherchais.
Je cherchais un lieu de repos, pour poser mes ailles fatiguées par le chagrin.
En ouvrant votre porte, je vous aie trouvé. Vous toutes et vous tous qui portez ce même chagrin et pour la première fois depuis des années, je me suis sentie moins seule.
Au début septembre 1997, alors que j'étais à l'université, j'ai appris que j'étais enceinte. Le dosage hormonal démontrait que cette grossesse datait d'au moins 2 mois et demi. J'étais sous le choc et folle de joie.
Je ne m'étais pas rendu compte que j'étais enceinte car mes règles n'avaient pas cessé.
Le 10 octobre, je me suis présenté pour le premier échographie. Mon médecin voulait s'assurer que tout était correct.
Le specialiste voyait bien mon utérus mais, il était vide. Il a cherché un peu et, dans ma trompe gauche, il a trouvé mon petit Callum.
Son père (qui est d'origine Irlandaise Celte) et moi, avions décidé de lui donner ce nom.
Le médecin de garde m'a alors annoncé que nous devions mettre un terme à cette grossesse le plus rapidement possible.
J'ai été admise le lendemain matin.
À mon réveil, on m'a annoncé que le grossesse était tellement avancée que le chirurgien avait dü retirer ma trompe.
C'était un choc immense mais, à 27 ans, on se dit que tout est encore possible et on relève nos manches pour continuer notre chemin.
Le 27 juin 2000, par une merveilleuse matinée, je me suis éffondré de douleur dans notre salle de bain.
Conduite à l'hopital, le verdict est tombé. J'étais encore enceinte et le dosage hormonal indiquait que mon bébé avait au moins 3 mois.
Je n'arrivais plus à réfléchir. J'ai regardé mon conjoint et ce que j'ai vu dans ces yeux en disait long sur ce qui allait nous arriver.
On m'a demandé de revenir en fin de journée pour être admise pour une chirurgie.
Le 28 juin, vers 1h du matin, un infirmier est venu me chercher pour aller à la salle d'opération. En me levant, je savais qu'il était trop tard. Je saignais déjà...
L'opération s'est très mal déroulée et m'a menée à un arrêt cardiaque.
Le lendemain, le gynécologue m'a annoncé que je ne pourrais jamais plus avoir d'enfant naturellement. Il a tourné les talons et est sorti de ma chambre.
Mon monde s'est arrêté de tourné. Tout autour de moi tournait mais, plus ma vie.
Ça a fait 8 ans il y a quelques jours et j'ai toujours autant de peine.
J'aurais tellement voulu que vous soyez là lorsque ça m'est arrivé...
Il y avait bien peu de ressource à ce moment et la compréhension d'une telle perte était encore bien méconnue.
Toutes vos histoires me touchent énormément.
Je ne comprends pas pourquoi une telle injustice...
Hélène, la maman des anges Callum et Mael