zaaor

Nombre de messages : 266 Age : 52 Localisation : Montréal Je suis : Maman de Ange(s) : Julian le capitaine, mini amiral adjoint 1 et 2. Décédé(e) à : 27 semaines, Quelques semaines pour les minis. Le : 06/09/2007, 27/03/2008, 23/05/2010 Date d'inscription : 03/12/2008
 | Sujet: Pour le capitaine à plumes Jeu 11 Déc - 15:19 | |
| Mon petit capitaine, mon petit amour,
hier il y a déjà deux mois que tu nous a quittés. Avant aujoud'hui, je ne t'ai pas écrit, je ne t'ai pas vraiment parlé. Je sais que toi et moi nous avons une communication directe alors ce que je pense, ce que je ressens, tu le sais. Le reste devient superflu.
Lorsque je regarde les autres mamans qui parlent sans cesse à leur ange je me dis que je ne suis pas normale. Et puis je me dis que c'est sûrement ma façon de me protéger afin de pouvoir continuer mon chemin à avancer pas après pas sur un chemin où tu n'es pas, où tu n'es plus.
Je ne te parle pas directement mais aujourd'hui j'avais envie de le faire. Ton papa et moi nous parlons tout le temps de toi; je me dis que tu le sais et nous écoute avec tes oreilles en plumes.
Je parle de toi également avec Loulou, avec Audrey, avec Julie avec Mike et avec tous ceux qui désirent bien qu'on parle de toi. Même si je ne te parle pas, je parle tout le temps de toi.
Nous avons découvert que tu entretenais une relation secrète avec Solène; nous avons découvert que tu faisais même parti d'un triange amoureux avec Matheo. Tu vois, on ne t'oublie pas mon amour. Il paraît que tu as changé d'idée à la dernière minute et que tu as décidé de retourner dans la lumière parce que tu n'étais pas prêt. Je te comprends mon amour. Moi non plus, je n'étais pas prête à ce que tu arrives et ensuite, je n'étais plus prête du tout à ce que tu repartes, tu ne le sais que trop.
Ton papa s'ennuie énormément de toi. Il ne le dit pas toujours mais je le sais car dans ses yeux il manque ton étincelle.Il n'a plus jamais rechanté cucurucu cu depuis que tu nous a quittés. Souvent, il dit que lors de ta dernière soirée, tu faisais tout ton théâtre pour impressioner ton infirmière. Sûrement le sang latin de ton grand-papa.
Ton papa me dit souvent tout le temps qu'il a pu passer avec toi et toutes les conversations que vous avez eu entre gars. Dans ce temps-là, j'ai beaucoup de chagrin car je me dis que nous n'avons pas eu la chance d'avoir ces conversations là ensemble. Maman était trop malade pour ce rendre compte de ce qui se passait vraiment. Et elle s'en veut. Elle sait cependant que tu ne veux pas que j'aie de la peine et que je me triture l'âme avec celà.
J'ai bien reçu ton message l'autre fois lorsque tu m'as envoyé tes bons voeux d'en-haut. Et lorsque, sur le bord de la rivière, je regardais les oies, j'ai bien compris ce que tu essayais de me dire: qu'il n'y avait rien à comprendre et que je devais cesser.,
Si, pendant ton court séjour avec nous, j'avais pu te parler autant que ton papa bonheur a fait, voici ce que je t'aurais dit.
Que tu étais la plus belle chose que j'aie vue sur cette terre, que tu m'apportais tant de lumière, toi petite chose avec une si grande âme. Que le cadeau que tu me faisais en venant ici était grandiose et que le cadeau que tu devais sûrement me faire en nous quittant, j'avais très hâte de voir en quoi il consistait. Je sais que je ne pourrai le savoir avant fort longtemps, le temps que le temps passe.Je me doute en quoi il consiste.
Je t'aurais dit que j'aimais vraiment ton papa. Qu'il était le plus merveilleux des hommes et qu'il en a fait la preuve lorsque tu es arrivé parmi nous. Il ne nous a pas quittés une seconde, tu le sais, hein?
Il disait que ses pieds puaient tellement. C'est normal, il a pas quitté beaucoup ses souliers tout le temps que tu as été là. Depuis que tu es parti, il travaille beaucoup. J'ai eu beaucoup de chagrin l'autre fois lorsqu'il a pleuré et qu'il m'a dit qu'il n'avait pas le temps de digérer quoi que ce soit. Ne sois pas effrayé, il ne parlait pas de toi en tant que sandwich. Il voulait dire digérer ton départ et ma maladie et tout le reste.
Vous êtes mes deux amours et pour le reste de ma vie, je ne vous quitterai pas. Tu sais que tu peux toujours me parler, j'entends ta voix, je sais ce que tu veux me dire.
Je ne sais trop si ce sera toi qui reviendra où si tu préfèreras ne pas trop t'éloigner de Solène; qui sait qui pourrait te la subtiliser pendant ce temps-là? Je sais que tu seras toujours avec nous.
Et nous serons toujours avec toi. Dans le cercle de la vie, nous nous retrouverons quand le moment sera venu. D'ici là, comme tu me l'as dit l'autre fois, je t'envoie un bonne nuit d'en bas...
Je t'aime mon petit capitaine courage. Pour un jour. Pour toujours.
Ta maman | |
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