bonjour a vous tous
je veux vous renconter mon histoire
Voici mon récit:
Mercredi, le 9 décembre 2009 je me présente a mon suivi de grossesse. Mon médecin habituel n’était pas là. J’explique donc au médecin qui est présent les symptomes anormaux que je ressentais depuis le dernier rendez-vous; pieds et mains enflés, vomissements, maux de tête, etc. Elle continue le suivi sans poser de questions
Vendredi, le 11 décembre 2009, je me réveille et débute ma journée. Vers midi, je crêve mes eaux et me rends à toute vitesse à l’hopital. J’étais suivie à Ste-Justine car ma fille avait une anomalie des intestins. On devait l’opérer à la naissance car elle avait une gastrosichisme. Le suivie durant ma grossesse a toujours été positif. Selon les spécialistes et médecins, ma fille se portait bien.
J’arrive donc à l’hopital, un peu énervée et excitée à l’idée de rencontrer ma petite poupoune si rapidement. J’étais à 35 semaines de grossesse mais, encore une fois, les médecins me rassuraient en me disant qu’une femme accouche toujours avant terme lorsque le bébé a un tel syndrome. Ils tentent d’écouter le coeur de ma fille afin de vérifier si tout va bien et c’est à ce moment que ma vie, ma réalité et mes rêves se sont effondrés. La technicienne ne pouvait rien entendre, les médecins non plus. On m’annonce ce que je savais déjà vers 13:30: ma fille était morte. Ce que je ne savais pas par contre, c’était la suite…
On me dit que je devrai accoucher par voie vaginale. Pas d’explications…je dois sortir le bébé de là. Je suis inconsolable et hors de moi donc on m’administre un calmant . Je demande l’épidurale mais vers 3:00 pm, après presque 10 heures de travail actif, je ressens la douleur attroce des contractions. Le pitocin, les contractions a toutes les minutes et la notion de savoir que ma fille était décédée étaient beaucoup trop!!!Vers 1:30 am, sans surveillance médicale, je m’étouffais continuellement dans mon vomi, je perdais connaissance sans cesse et les gens qui m’accompagnait ont du demander, à plusieurs reprises, une aide quelconque. Nous étions seuls dans la chambre. Seuls à vivre toutes ces émotions, ces incertitudes, ces craintes et cette grande et insurmontable tristesse.
Je suis ouverte a 10 cm vers 10:00pm et le temps de pousser est arrivé, qu’on me dit. Je pousse mais la douleur que je ressens dans mon dos est atroce. Je continue. On me dit de ne pas lâcher. Après 2 heures, je suis incapable de continuer. Je suis exténuée, vidée et psychologiquement morte. Je supplie, je crie et je demande de l’aide. Personne ne m’écoute. Je continue de pousser et de demander de l’aide. A un certain moment, je deviens aggressive et même violente à force de ne pas me faire entendre. Ce n’est qu’à ce moment que la ventouse a été utilisé. J’ai poussé pendant pesque 3 heures, sans aide, malgré mes multiples demandes. J’ai souffert pour rien!!! Pourquoi avoir attendu avant de m’aider? La sécurité du bébé n’était pas en jeu. Il n’était pas question de sauver ma fille alors pourquoi ne pas tenter de me sauver en m’épargnant cette souffrance intutile et inhumaine???
On me tends ma fille. On la prénomme Léa-Maude comme prévu. Elle est sortie vers 5:25 am. On m’emmène à ma chambre avec ma fille à mes cotés. Nous la prennons, son papa et moi,ensuite on fait les appels. Nos amis viennent tous la voir dès 7:00am et peuvent la prendre. L’infirmière nous dit qu’elle doit partir avec elle une fois de temps en temps afin de la remettre dans le frigidaire mais m’informe aussi que je peux la prendre aussi souvent et longtemps que je désire. Je la berce, l’habille, l’admire et tombe amoureuse de ma belle Léa-Maude. Le soir, les gens quittent et je reste seule avec elle, couchée dans mon lit avec ma fille à mes cotés.
Le lendemain matin, j’attends impatiemment l’arrivée du prêtre afin de faire baptiser ma fille. Elle est encore avec moi dans ma chambre, dans mes bras. Le baptême se déroule en avant-midi. On me dit, sans avertissements, que je ne pourrai plus voir ma fille maintenant et l’infirmière quitte avec elle. Je suis déchirée encore une fois. Mes bras sont vides, mon ventre est vide…et on me demande si je veux quitter. Je réponds oui et commence a préparer mes choses. A la porte, une infirmière me rappel que dans les multiples documents qu’ils m’ont donné, il y a un numéro de téléphone si “jamais il y a de quoi…” Je quitte, seule, et retourne dans mon appartement, seule. Aucun suivi, aucune évaluation, aucune question sur ma santé mentale. On me laisse confronter le monde sans ma fille.
Lundi, le 21 décembre, je décide que je veux rejoindre ma petite Léa-Maude. Sa présence me manque. Je ferme les yeux et je suis encore capable de la voir, si paisible, dans mes bras. Je vide donc une bouteille de somnifères. On me retrouve plus de 24 heures plus tard, dans un coma, dans mon salon.
L’hopital Charles-Lemoyne me prends en charge et s’occupe de mon dossier.
Je reçois 4 ou 5 appels de l’hopital Ste-Justine au mois de janvier afin de savoir comment je vais. 1 mois plus tard, quelqu’un realise que j’avais peut être besoin d’aide, que j’avais besoin de soutien professionnel, que j’avais été oublié parceque c’était les Fêtes, parceque c’était une fin de semaine. Je n’en sais rien, mais je sais que j’avais vécu une experience traumatisante, je savais que je n’avais pas les outils pour passer à travers cette épreuve seule, et que quelqu’un avait fait une grave erreur la fin de semaine du 12 décembre 2009!!!
Et aujourdhui jais porter plaide parceque je voudrais tellement pas que ca arive a quel qun autre pas de suivie comme ca et je vais dans un groupe de soutien a longueuil il y a un couple qui a perdu son enfant fin de janvier et ca cset pas passer comme ca il ont rester 4 jour a lhopital plus un gros suivie pourquoi moi je trouve ca tres dure et ma Léa-Maude me manque je taime ma puce