Quand les souvenir cesseront t-ils de me faire pleurer ?

Bonjour les mamanges,

Ce matin, je me poser cette question.

En effet, je ne cesse de lire des articles et site internet sur le deuil périnatal et ses étapes ... Mais voilà on explique effectivement que c le deuil le plus difficile et le plus long (entre 2 et 4 ans suivant les circonstances et la personne) que jamais on oublie mais qu'avec le temps les souvenirs ne font plus mal et qu'a ce moment le travail du deuil est terminé. J'ai encore bien des difficultés d'imaginer une fin a cette souffrance tout au fond de mon être j'ai peur d'oublier mais je suis tellement fatigué d'avoir mal en meme tps. Je pose com vous toutes énormé de question mais celle ci est bien nouvelle aujourd'hui. Il y a toujours c pourquoi qui reviennent concernant ce qui nous est arrivé mais je pense qu'il ne m'aideront pas a reprendre le dessus. Cette fin de semaine, j'ai rdv avec le gygy de l'hopital et un geneticien en esperant avoir des réponses mais g peur qu'elles ne soient pas à la hauteur de mes attentes...

Merci pour votre soutien (mariecmc tu peux compter sur moi)

Douces pensées pour nos anges

ah les pourquoi ... Pourquoi moi ? Pourquoi comme ça ? Pourquoi cette épreuve ? ... Mais il ya aussi l'autre question : qu'est ce que j'ai fait ? Comme je le disait a une autre mamange y'a pas de réponses , il parait que c'est la vie c'est comme ça ... Bah oui c'est pourri la vie quand ça se termine avant meme de commencer . J'aime a me dire que le temps passé avec nos enfants in utéro est peut etre plus fort que la douleur qu'on éprouve ( je suis pas convaincue ) . Si j'avais une toute petite raison pour justifier ces épreuves qu'on nous infligent je te la donnerai mais j'ai rien ...

Aly,
Avec un "gros" 3 mois d'expérience, je me suis convaincue d'une seule chose, c'est que j'aurai toujours de la peine et que je pleurerai toujours ma fille. Présentement, je ne vois pas le jour ou je vais "guérir". Je pleure comme une madelaine à chaque fois que je regarde ma boite à souvenirs et je ne vois pas comment un jour je ferai autrement. J'essaie de partir du principe que je ne me fixe aucun obectif, je trouve que je travaille mieux mon angoisse comme cela, c'est moins difficile. J'ai beau aussi ressasser les événements, essayer de trouver ma faute, me demander tous ces pourquoi, y a pas plus de réponses qui arrivent. J'essaie de rester positive, de bouger un peu et de ne pas me fixer d'objectifs. C'est présentement la meilleure manière que j'ai trouvé. Un copain qui a perdu son fils me disait qu'un jour, c'est mieux (lui ça fait 3 ans), mais que mon chemin est encore long avant de voir une amélioration. Donc j'essaie d'être patiente, même si la douleur est vraiment envahissante. Bonne chance ma belle!

Merci orchidée... Je vais essayée d'adopter ta philisophie ...

Ah les filles... moi cela fait un peu plus longtemps que monfils, Lucas, s'est envolé vers les étoiles... Et je peux vous dire que le souvenir et la douleur restent présent c'est certains, mais peu à peu on apprend à vivre avec, et même à trouver des aspects positifs dans toute cette souffrance...
Les larmes deviennent plus rares, mais la nostalgie de l'innocence et le manque de notre ange restent.
Bref, le temps fait son oeuvre doucement... mais chacune va a son rythme.
Alors courage les filles, moi aussi 3 mois après son envol je pleurais encore beaucoup. Maintenant cela m'arrive encore parfois, mais pas lorsque je regarde un souvenir, c'est plus à l'évocation d'une chose spéciale...
Aujourd'hui je pense que grace à Lucas ma vie et ma visiion de la vie à radicalement changée. J'aime à penser qu'il sera toujours à nos coté et qu'il veillera sur sa petite soeur. Et puis doucement les rires se réinstalle et le bonheur réapparait. Il est moins inocent, moins "pure" mais présent !!!
Courage les filles !

Bon matin les filles...

Je vais vous faire part de la façon dont je vois le deuil, mon deuil. Notre fille est décédée il y a presque 3 ans et demi. La douleur, elle est encore là. La peine aussi, mais de façon différente.

Au début, je pleurais à toutes les fois que je pensais à ma fille, avec les "Pourquoi moi?" Pourquoi Elle? Pourquoi? et je rageais. Et puis je suis retombée enceinte assez rapidement, 3 mois 1/2 après son décès. C'est comme si je n'avais pas penser à ce que je faisais. J'étais retombée enceinte alors que la peur de la mort était tellement présente. J'ai passé une grossesse très nerveuse et stressée. On avait eu des résultats, mais rien de 100% sur.

Lorsque j'ai su que nous allions avoir un garçon, j'étais métigée. Je voulais une fille, ou plutôt MA fille... un garçon? je n'étais pas prête. Et finalement je crois que c'était la meilleure chose qui pouvait nous arriver, de faire la coupure entre les deux enfants. La tristesse et les larmes se sont un peu effacées pendant la grossesse espoir... mais elles sont revenues dans les premières semaines de vie de notre garçon. Je comprenais à côté de quoi j'étais passé avec Marie, je comprenais que jamais j'aurais ces moments avec elle.

Ce que je tente de vous dire, c'est que ça ne se fait pas du jour au lendemain, mais les larmes et la rage diminuent... Je dis diminue parce que malgré mon Ti-homme espoir et la Mini-Puce qui s'en vient, j'ai encore des moments de rage. rage contre la vie, contre les autres femmes enceintes naïves et idiotes. Ça reste pour moi quelque chose qui vient me chercher... mais de la peine pour ma fille, ce n'est plus pareil. Je ressens maintenant de la fierté lorsque je parle de ma plus vieille, ou quand c'est mon fils qui m'en parle et qui fait des coucous aux nuages parce que Marie est sur son nuage et lui fait des coucous...

Et j'ai compris que les pourquois n'auront jamais de réelles réponses. Alors j'ai juste arrêté de me les poser et je vis bien avec ça malgré tout.

La clef dans tout ça, c'est le temps. Autant j'ai détesté me faire dire ça, autant là je comprends ce que les autres voulaient dire en me disant de laisser le temps au temps... Je ne crois pas qu'on peut faire son deuil d'un enfant. On peut avancer dans notre deuil, mais je ne crois pas qu'il sera jamais jamais terminé. Ce deuil là, fait partie intégrale de moi, comme notre fille fait partie de nous.

Et surtout, il ne faut pas se fermer au bonheur, il est important de le vivre et de ne pas faire du décès de notre enfant notre mort à nous aussi. Moi je vis en fonction que mes enfants soient fiers de moi, que ce soit ma fille sur son nuage, mon fils dans 20 ans ou ma Mini-Puce qui s'en vient dans 5 ans.

Bonne chance les filles dans votre deuil, et n'oubliez pas que nous sommes là! Moi ce site m'aide énormément. Et même après 3 ans et demi, je viens et reviens tous les jours parce que j'en ressens toujours le besoin.

Catherine,

Ça fait du bien Catherine d'avoir le vécu d'un mamange qui a perdu sont enfant il y a 3 ans... ÇA nous montre qu'il y a de l'espoir et surtout que le temps adoucit notre tristesse...

MErci de nous avoir fait part de ton expérience.

Bonne chance avec ta mini-puce!!

Chacune de nos histoires est différente et particulière. On a tous un lien différent avec nos anges, un contexte de grossesse différent aussi. Mais, au milieu de tout cela, on se comprend et je trouve cela magnifique.

Pour ma part, il m'arrive d'avancer par grands bouts puis je reviens en arrière... Je me sens affreusement mal et coupable; coupable de ne pas avoir suivi mon instinct, de ne pas avoir exiger d'être examinée et d'avoir une échographie à nouveau.
Je suis aussi enragée contre ce médecin qui n'a pas fait son travail. Je me dis que mon suivi de grossesse a dépendu de la lecture qu'il en a fait. S'il avait eu les connaissances et les compétences, il y a peu de chances qu'on en serait là aujourd'dui. Mais ma gynéco me dit qu'il y avait un très mauvais pronostic de toute façon bla bla bla.. Je pense pas qu'elle puisse le dire parce qu'elle connaît pas ce syndrome et pas plus ses traitements.
Mais plus le temps avance, plus la douleur est silencieuse, l'énergie de la rage n'est plus là. Je ne me sens pas forte du tout.
Je ne pleure plus en voyant les souvenirs ou photos de mes bébés à moins que je sois déjà en train de pleurer; alors là c'est le déluge.
Ils me manquent toujours autant et j'ai le sentiment que mes bébés m'ont été arrachés injustement.
J'aurais beau avoir 20 autres enfants, je serai vide d'eux pour toujours.
C'est à eux que je penserai tout juste avant de mourir.

J'ai perdu Sarah il y a un an et demi.
Pendant longtemps, je n'ai pas réagi,ma douleur était endormie.
Puis il y a eu les cris, les pleurs, la douleur insurmontable, l'envie de tout arrêter.
Peu à peu, la douleur ne s'est pas atténuée mais a changé, je me plais à penser que je dois être forte pour Sarah, mon rôle est de la faire vivre à travers moi.
Je ne l'oublie pas, au contraire, elle fait partie de moi pour toujours.
Tendres pensées

Tu sais ca va faire 3 ans pour mon fils et 2 ans pour ma fille et hier en fesais du ménage dans le tirroire ou mes boite de souvenir sont, J'ai pleurer et juste en passant a eux, je pleure et ce meme si j'ai ma fille qui est plein de vie, ma réussite. La seule chose qui me console c'est de la plendre dans mes bras c'est la seule qui me redonne le sourir et qui me rapelle ce pourquoi je me suis battu. Je ne crois pas qu'un jour j'arriverai a ne plus pleurer en passant a mes anges mais chose sur c'est que je réussi a avoir un petit sourir et a leur dire Merci. Merci d'etre entrée dans ma vie.

Laisse le temps faire les choses meme si tu pleures du moment que sa ne t'empeche pas de vivre le plus normalement possible, d'avoir encore des reves, des projet, d'avoir du plaisir et de sourir, c'est correct de pleurer.

Je trouve ça le fun que des "plus vieilles" répondent sur ce genre de post. Ça me confirme dans ce que je vis et dans l'attitude que je prends face à la mort de ma fille. Je pense qu'on vit toutes un cheminement particulier et personnel, mais, dans le fin fond des choses, c'est cette même douleur-là qui nous rassemble et qui fait en sorte qu'on se tient et qu'on s'encourage entre nous et même à travers le temps. Ça me rassure aussi quand les "plus vieilles" me disent encore pleurer et sentir un sentiment d'injustice ou d'incompréhension même après des années parce que, dans ma vision des choses, je ne voyais pas quand est-ce que ces sentiments-là finiraient d'exister. Même si ça me faire suer de me faire dire que le temps fait son oeuvre, je comprend que c'est vrai, la peine se modifie avec le temps et que oui ça fait du bien quand le temps passe. Malgré que ma poulette va toujours me manquer et qu'ayant déjà élevé mon grand, je sais trop bien ce que je manque, je sais que ça va changer. J'espère en venir à voir du positif, mais je me donnes encore quelques dizaines d'années pour le voir!!! Merci à vous les "plus vieilles" de partager avec nous les "p'tites jeunes"!!!

Orchidée, tu me fais bien sourire ce matin. C'est pour ça que ce site est là, pour que les "plus vieilles" aident les "Tite jeunes ". Au début c'était moi qui me faisait rassurer par des plus vieilles. Certaines sont encore là, d'autres sont parties déjà... Et maintenant, ça me fait tout drôle de me rendre compte que c'est moi qui aide les autres.

Je ne suis pas une fille qui commente souvent, je préfère lire et être un peu moins impliquée. Parcontre, des fois y'a des sujets qui m'interpellent plus que d'autres et j'y met mon grain de sel.

Je suis contente de vous avoir aidé un peu dans ce questionnement qui nous hante toutes à un moment ou à un autre.

Catherine,

Contente de t'avoir fait sourire!!! Merci t'avoir participé parce que ton texte de "plus vieille" a beaucoup fait réfléchir la "tite jeune" que je suis! C'est à ça que ça sert!!!