Mes jumeaux Nikolai et Viktor (papa)

Bonjour,



vous avez déjà lu le témoignage de ma conjointe mais j'ai besoin de vous parler
de ma propre expérience. Ma femme était enceinte de deux beaux garcons et
malheureusement, ils sont décédés quelques minutes après la naissance. Je
voudrais vous dire ce qui c'est passé ce jour là.



Je suis arrivé de bonne heure pour etre là avant quelle ne parte pour la salle
d'opération plein d'espoir. Pendant quelle allait en salle, J'ai été diner.Je
mangeais lorsque j'apercu l'infirmière qui avait emmené ma femme plus tot. Il y
avait une complication et il voulait que je parle avec le médecin. Je le
sentait mais tout a basculé quand celui-ci m'a annoncé que c'était trop tard.
Il m'ont permis de rejoindre ma femme dans la salle pour la soutenir. Elle
pleurait tellement. J'étais déchiré. Lorsque les contractions ont déboutées,
ils ont du la tranférer dans une salle d'accouchement et je me suis fais tasser
dans un coin assez vite merci. Heureusement qu'une des infirmières était là
pour m'aider et m'amener à la salle avec ma femme.



Je me rappellerai toujours le moment où ma femme leurs a dit quelle avait perdu
ses eaux. Une couverture couvrait ses jambes et lorsqu'ils l'ont enlevé pour
voir, j'y ais vu mon fils là sur la civière qui bougeait ses bras et ses jambes
son petit poingt fermé. C'est là que je me suis effondré au milieu du corridor.
Je savais qu'ils était trop petit pour survivre. Mon pire cauchemar était
arrivé. Je n'ai jamais autant pleuré mais je devais me retenir, reprendre mon
sang froid car ma femme avait besoin de moi.



Après ils ont emmené les petits pour qu'on puisse les voir et les prendre au
moins une fois. Au début, je ne voulais pas les prendre mais après qlq minutes,
j'ai changé d'idée et je ne le regretterai jamais. Je pensais que c'était
terminé, mais non. Ma femme n'arretais pas de saigner et on voyait les
couvertures pleines de sang etre remplacées et je commencais a me faire du
soucis. Ils ont décidés de lui faire un curetage.



Pendant deux heures et demi je n'avais aucune nouvelles jusqu'à ce que le
médecin viennent me voir et me dire qu'elle avait faillit mourir. Je ne sais
pas pourquoi mais malgré le fais que j'avais encore plus mal, je n'étais plus capable
de pleurer. Je me sentais engourdis et suivais les évènement comme ils
arrivaient. Jusqu'au lundi suivant où je devais retourner au travail. Comme
père, il n'y a pas de congé car il semble que ce ne soit pas difficile pour
nous. Excusé mon langage mais, ''BULLSHIT''. Je suis rentré au travail et j'ai
complètement craqué



Cela fait un peu plus de trois mois et je ne suis toujours pas capable de
m'enlever l'image de mon fils, là, sans défense. Je suis son père, j'aurais été
supposé le protéger de tout mais je ne pouvais rien faire. Je n'ai pas grands
talent mais la chose que je pense mieux faire est d'etre père et j'ai
l'impression d'avoir échoué.



J'espère ne pas avoir été trop long mais j'avais besoin de tout dire à
quelqu'un.








Papa Joel
des petits anges Nikolai et Viktor.

Bonjour papa Joel,

merci de nous avoir écrit ton point de vue! Il est rare que des hommes viennent sur ce site et c'est bien dommage. Pour moi, ca m'a aidé à comprendre davantage ce que vit mon conjoint, qui ne parle pas beaucoup. Le focus est beaucoup mis sur notre peine à nous mais on a tendance à vous oublier un peu alors merci Joel de nous faire confiance et de nous avoir écrit ton histoire.

MarieClaude

Bonjour Joel,
merci beaucoup pour ton témoignage. Je vous ai lu, toi et ta conjointe et j'ai été très touchée par votre histoire.
Par ailleurs, je trouve ça génial qu'un homme nous partage son vécu...et
comme tu dis, c'est révoltant que vous n'ayez pas droit à plus d'une
journée de congé! Mon conjoint était aussi démoli que moi lors de la
mort de notre enfant et si on me l'avait permis, je lui aurais donné la
moitié de mon congé pour qu'il puisse prendre le temps de vivre sa
peine. On reproche parfois aux hommes de ne pas vivre le deuil aussi
intensément que nous mais leur donne-t-on seulement le temps et
l'espace pour le vivre ce deuil?
En tous cas, merci et mes pensées sont avec vous, Nikolai et Viktor.
Bisous à tous nos enfants, tout là haut.

Bonjour Joël! Je t'offre toutes mes sympathies pour tes fils! Merci d'avoir partagé ton point de vue de papa. Ça fait du bien à lire!