Depuis que Frédérique est morte on dirait que je suis sortie d'un labyrinthe. Je fais des prises de conscience sur beaucoup de choses qui M,apparaissait avant comme inévitables, comme des choses que je devais absolument vivre, je réalise que j'ai le pouvoir de ma vie sur beaucoup de choses et paradoxalement, je réalise qu'il y a des choses où on a aucun pouvoir et il faut se réconcilier avec ça, comme la mort de nos enfants. On a pas le choix. Alors j'ai décidé depuis la mort de Frédérique de faire la paix avec tout ce que je pouvais. Je n'ai pas le contrôle sur tout, mais il y a des choses que oui. Alors je fais la paix avec ces choses là. et je trouve ça merrveilleux de réaliser que je peux me sortir de choses extrêmement difficiles par ma seule volonté. alors qu'avant, je me voyais comme obligée de les endurer...
depuis la mort de Frédérique, malgré mes nombreux moment d'effondrement, car quand la vague de fond me ramasse, elle me ramasse aps à peu près, et bien, je vois la vie autrement, je savoure ma vie je trouve. mes moments d'effondrement sont surtout les moments où je manque de compassion, où je sens qu'on aiemrait que je me remette rapidement, mais j'ai décidé que mon deuil irait à mon rythme car je verrais bien quelqu,un d'autre vivre ça. Pour moi, avoir des enfants était une chose tellement tellement importante. Je dois faire le deuil de cette maternité saccagée par la vie, je dois faire le deuil de ces 5 fausses couches, je dois faire le deuil de la famille aprfaite que je voulais, je dois faire le deuil de Frédérique, je dois accepter que ma vie sera celle là, je dois accepter cette injustice, je dois me relever et garder la tete haute, et à travers tout ça, J,ai ems 2 amours que je ne veux absolument aps négliger, je veux continuer d'être la mère aussi aimante et trippante avec mon fils, celle qui tisse une relation où il se sent écouté, rassuré, stimulé et aimé, je dois aussi avec mon conjoint, malgré nos deuils et les raz de marée que ça créé dans mon coeur continuer la femme passionnée et trippante qu'il aime, et que j'ai envie de continuer d'être alors oui je crois que défois je peux m'écrouler, mais ensuite, je dois me relever, et je dois continuer ce scénario jusqu'à temps que mon deuil soit enfin terminé. pendant 5 ans, j'ai vécu des morceaux de mon deuil. Maintenant je vis le dernier droitde ce deuil, je veux le finaliser comme il faut car je veux vivre comme du monde, je ne veux pas rester amère ou triste, alors je dois le vivre comme il se doit ce deuil qui aura été un gros morceau de ma vie. à Travers ces années, j'ai perdu certaines personnes, qui se sont tanné de ces montagnes russes que je traversais à chacun de mes deuils, certaines personnes n'ont pu comprendre ou m'aider dans cette peine. Je crois qu'à travers ces 5 années, j'ai eu des supers moments, j'ai ri, mais j'ai été fragile, chaque fois qu'il s'agissait d'enfants, j'Ai vécu différentes étapes, j'Ai été blessée souvent là où je n'aurais pas du l'être si je n'avais pas vécu cette perte, mais je devais passer par là. Aujourd'hui malgré l'immense paix qui m'habite, je suis encore par moment très fragile. certains l'ont compris et m'accompagne encore dans ce dernier droit de mon deuil. D'autres m'ont lâché la main. je dois continuer ce bout de chemin, encore rempli d'émotions, et dieu que j'ai hâte que ça finisse, mais je sais qu'enfin je suis sur le chemin de la guérison et que mon combat est terminé, il ne faut juste pas lâcher. Les prises de conscience que je fais à travers cette épreuve me permettent d'entrevoir l'espoir. Je crois que définitivement les épreuves nous rendent plus conscient s de la vie, plus aimants aussi, et que nous comprenons mieux ensuite la douleur des gens. C'est le gain que J'y vois en ce moment. aujourd'hui j'ai pris un café avec An-Jo qui a perdu sa petite Camille à 38 semaines. Je me suis sentie avec une personne définitivement aimante et humaine. Ses larmes coulaient par moment et elle m'a apporté quelque chose, j'ai enfin compris quê vivre une souffrance et pleurer, et bien ça ne nous rendait pas + faible aux yeux des gens, on se sentait juste + faibles devant des gens qui ne peuvent comprendre la souffrance. C'ets une histoire de perception, mais pour moi, ça veut dire beaucoup. merci An-Jo.