Bonjour,
je viens partager ma triste histoire de mamange avec vous.
je suis en Nouvelle Calédonie, après la mutation de mon mari, loin des miens.
Celà faisait 1 an que nous avions ce beau projet, mon mari lui ayany déjà un garçon d'un 1er union.
Une fausse couche très précoce l'année passée suite au choc de l'annonce de la mutation, puis chaque mois, cette attente, cette frustration lorsqu'arrivent ces maudites règles.
On arrive ici en aout, en novembre je perds ma petite grand mère, très âgée mais un véritable pilier dans ma vie "mon ange gardien". Nous rentrons en métropole en urgence pour ses obsèques, j'ai du retard mais j'ai vraiemnt pas la tête à ça, je suis persuadée que c'est le choc, la fatigue et le décalage horaire...
Mon homme finit par me presser de faire un test... et à mon incrédulité il est positif!! je n'ose y croire.
S'ensuit une longue période avant le fameux RDV chez le gynéco, l'écho à 10 semaines, à laquelle je pleure de joie ( comme après chaque écho ce dont mon mari se moquera gentiment), celle des 3 mois date la grosesse... juste avant le décès de ma grand mère. J'ai du mal à y croire et souffre qu'elle soit partiue avant que je puisse partager celà avec elle...
Tout le monde me dira, une vie part, une autre arrive...
Quand on apprend que c'est une fille ( après une 1ère erreur trop rapide d'interprétation de mon doc pour l'anecdote), je suis fière pour mon mari car après un garçon c'est son rêve.
Je ne suis rassurée qu'à chaque rdv, ou par chance j'ai tjs une écho (suivi au top).
Quelques inquiètudes: à 4 mois, placenta trop bas, finalement remonté à 5 mois, à 6 mois arrêt de travail car bébé trop bas, prête à sortir! je suis un peu sonnée par la nouvelle, la mise au repos même si celle ci reste assez souple.
Quelques semaines plus tard, mon ventre reste dur, j'ai peur alors mon gynéco m'envoie à une clinique voir une sage femme, bébé va bien mais mon utérus est contractile, alors loxen et repos strict. J'ai peur qu'elle vienne maintenant, le terme est mi aout c'est beaucoup trop tôt.
Je respecte même si je culpabilise de voir mon mari tout faire, mais mon petit coeur d'amour est si importante. Je passe donc mes journées avec elle, sur ce canapé que maintenant je déteste, je caresse souvent mon ventre, je lui parle beaucoup, je lui chante des chansons. Elle est pleine de vie, de malice (parfois elle bouge, s'arrête lorque son père met sa main puis vient taper dans la mienne sur un autre côté), bouge beaucoup, et avec mon gabarit je la sens bouger depuis ses 3 mois 1/2... Une semaine plus tard, mon col n'est pas ouvert, juste un peu effacé, on continue, mon doc est assez tranquille, il met le passage d'une sage femme à domicile 2 fois par semaine, et me dit "je pars une semaine en vacances, soyez sages!" Je m'en souviendrai tout le temps.
Le suivi s'installe, les contractions diminuent. L'espoir reprend. On est lundi, la sage femme est passée à 14h, je suis dans ma 29ème semaine, mon homme a caheté le transat et l'écharpe de portage aujourd'hui. le monitoring est bon, aucune contraction, même minime. On respire et on se dit, allez on est sur la bonne voie. Je me couche, elle bouge beaucoup comme d'habitude, je suis blottie contre son père à qui elle donne des coups et qu'il sent alors qu'il n'a pas sa main posée sur mon ventre.
On est mardi, mon homme travaille. Il fait gris. Je me lève plus tard, je suis fatiguée. Mais rien d'anormal. J'ai un peu mal au ventre, mais un colon capricieux, une constipation et rien qui ressemble à des contractions. A 12h je mange sans appétit, car je la trouve trop calme. Je sais qu'elle bouge parfois moins le matin, je bouge plus (douche, petit dèj) donc j'essaie de rester calme. je m'allonge de nouveau, bouquine, et...rien. je commence à avoir peur, je lui demande, la supllie "bouge mon petit coeur pour rassurer maman, je t'en supplie"...
je vais sur mon lit, essaie de ne pas paniquer, change de position, mais rien...Je préviens ma sage femme, elle vient me chercher pour m'emmener dans sa clinique, l'air de rien. J'ai quand même prévenu mon mari, je pleure. Mon ventre est dur maintenant.
Monitoring, un coeur bat, le mien, tachycarde, à 100.
cette interminable écho ou je vois ma fille, figée. ma sage femme appelle une de ses collègues, car elle ne veut pas me l'annoncer. je pleure, pourquoi ma fille ne bouge pas, ses petites mains sont levées, inertes...jusqu'à l'arrivée d'un médecin qui prononce cette horrible phrase :c'est bien ça, c'est fini madame, son coeur ne bat plus"....
NONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN
Ma sage femme prévient mon mari, ne veut pas que ce soit moi qui lui annonce... Vous connaissez la suite, on devient un robot, qui vit un cauchemar. On est plus là. Consultation ansethésite, salle d'attente bondée, avec des femmes enceintes. je savais ce qui m'attendais car malheureusement ma meilleure amie l'a vécu avant moi.
l'attente, les horribles comprimés ou comme on est dans le déni on pense tuer son bébé.
Le fait de la garder, inerte, d'espèrer qu'elle va se se réveiller, de la sentir bouger. On est partagé entre l'envie que ça se termine vite et l'envie de la garder.
J'ai eu de la chance, mon mari a tjs été là, près de moi. Le 31 mai, on l'a tenue dans nos bras, magnifique (c'est la &ère chose qu'on nous a dit), si jolie, si petite. On a pu la caliner, l'embrasser, lui dire au revoir. Mon mari a voulu que je lui chante une chanson.
je ne voulais pas leur rendre.
Puis cet horrible retour à la maison, ce vide, ce déchirement, ses obsèques, ce minuscule cercueil blanc.
Ses cendres dispersés au jardin du souvenir, entre 3 palmiers, (elle, son papa, sa maman, réunis pour toujours).
Depuis, c'est l'horreur, je ne supporte ce vide, son absence. je fais des efforts de survie pour mon mari mais à chaque fois la douleur est plus violente.
Je sais que vous la connaissez malheureusement vous aussi. quand j'ai commencé à lire, j'avais des frissons partout...
J'admire celles qui s'en relèvent, leur courage...
Ma fille a rejoint les étoiles et tous les minianges du ciel, bien trop nombreux à mon gout. POURQUOI???????????????????????????????????