Comment parler de nos anges ?

Bonjour
J'ai vu qu'il y avait un post sur la question combien avez vous d'enfants mais je ne trouve pas de solutions.
Quand on me demande si j'ai des enfants je me sens vraiment tres mal et j'ai honte de répondre que je n'en ai pas.
J'ai repris le travail il y a plus 'un mois et je travaille avec de nouveaux collègues que je ne connais pas. Difficile d'en parler de but en blanc à la pause café ou entre deux blagues à table. J'ai vraiment tres peur de la réaction des autres et d'être rejetée ou pire ignorée.
Mais je m'en veux de ne pas arriver à leur dire sans qu'à l'intérieur je sois sur le point d'exploser et de m'effondrer en larmes.
Aujourd'hui je me suis retrouvée à table avec 3 filles qui se sont mises à parler de leurs grossesses respectives. Et je n'avais qu'une envie leur dire que moi aussi j'vais été enceinte et que j'avais eu un bébé. Le problème c'est qu'elles savaiant que je n'ai pas d'enfants et du coup je me demandais comment j'allais leur expliquer qu'en fait si !
Du coup quand elles ont abordé le sujet du dépassement de terme, à l'intérieur de moi c'était un volcan en éruption!
Et du coup j'ai lâché ma phrase d'une froideur qui ma déconcertée. Au moment où elles ne s'y attendaient pas je leur ai dit que j'avais dépassé le terme et que mon bébé est mort et qu'à ma prochaine grossesse je n'attendrai pas aussi longtemps.
Ensuite je me suis excusée d'avoir jeté un froid. Une des filles a juste dit que c'est dur ce que je venais de dire. Les deux autres n'ont eu absolument aucune réaction et elles ont repris leur conversation sur les bébés!!!!
Moi qui pensait trouver une écoute!!! Pas une question sur ce qui s'est passé!!!!!!!!!!!!!!
Je suis complètement démoralisée et choquée par leur non-réaction!
Est ce normal ?
Maintenant j'ai peur qu'elles m'évitent et qu'elles me prennent pour une folle...
Je m'en veux de l'avoir dit et de ne pas avoir réussi à le dire en y mettant les formes, je suis encore trop émotive sur ce sujet.

Est ce nuisible pour nos relations sociales d'en parler ?

Pensées à vos anges

Oufff j'aimerais pas être a ta place...

Moi aussi, je devrai retourner travailler dans quelques semaines et j'ai bien peur de la réaction des gens. Surtout des employés. Certains étaient déjà méchants envers moi (ou plutôt du travail que je dois faire) alors j'ai peur de me faire dire en revanche: Toi, ton bébé est mort!!!!

Pour tes collègues, peut-être que ça serait bien de revenir sur le sujet et de t'expliquer... C'est ta réalité. Notre réalité à nous toutes sur ce site.

Ce que je remarque, c'est que les gens sont mal à l'aise avec le fait que nous avons perdu notre bébé que nous aimons tant...

Mon conjoint a recommencé à travailler et il dit qu'il y a des gens qui l'ont évité à son retour...

Et même, qu'il y a des gens qui nous parlent comme si rien ne s'était passé. Aucun mot du genre: 'mes condoléances ou mes sympathies de leur part'...

Comme le prête m'a dit, ce n'est pas normal de perdre un enfant.

Quand nous perdons nos parents, nous sommes des orphelins.
Quand nous perdons notre conjoint, nous sommes veuves.
Quand nous perdons notre enfant, nous ne somme rien.

Il n'y a aucun mot dans le dictionnaire pour décrire cette perte.

merci pour ta réponse caro, je me sens moins seule
J'angoisse un peu de les revoir demain
pensées à ta petite stella

Salut à toi, c'est justement moi qui ai parti l'autre sujet du genre Pour tenter de te répondre, je dois me rappeler comment je me sentais il y a deux ans. Je me rappelle que c'était très douloureux et que je sentais beaucoup de colère contre les gens ignorants. Je pense que j'aurais répondu comme toi. Tu ne peux pas nier que tu es une maman. Tu as porter un enfant, qui a vécu à la naissance en plus! Je suis parfaitement d'accord avec toi quand tu dis que tu n'attendras pas d'arriver au terme lors d'une prochaine grossesse, mon fils étant décédé in utero à 41 semaines.

Je suis d'accord avec Caro, les gens sont mal à l'aise, ils ne savent pas quoi répondre. Peut-être pourrais-tu en reparler avec tes collègues, plus doucement cette fois. Tu aurais peut-être une meilleure réponse de leur part. Je me dis que ça peut valoir la peine de tenter le coup puisque tu auras à les côtoyer tous les jours. Si c'était monsieur-madame tout le monde, je laisserais tomber. Par contre, ne t'attends pas à trouver une oreille attentive lorsque tu en parleras. Je suis parfois bien tombée, parfois non. Tu devras faire face aux phrases toute faites et très poches, du genre: ''C'est mieux ainsi... Au moins, tu ne l'as pas connu... Tu es encore jeune, tu en auras d'autres...'' Les gens qui n'ont pas connu ce drame sont assez inventifs lorsqu'il s'agit de boucher les trous dans une conversation avec des imbécilités.

Je me rappelle que quand j'étais trop en furie en dedans, je finissais par lâcher une phrase qui bouchait les gens. Et je me foutais de leur réaction. Tant pis pour eux! Je dis ce que j'ai à dire, ils le prendront comme ils voudront.

Alors voilà. je pense que ce sera à toi de voir si tu en parles ou pas. Ça dépendra de comment tu te sentiras cette journée-là. Des fois, on est capable d'en parler, des fois non. Et c'est correct! Je ne pense pas que ton ange t'en veuille. Ils savent bien qu'on fait ce qu'on peut! Ils savent qu'on les aime, peu importe ce qui se passe.

Bonne chance

Bonjour Sandrine78

de ma part, je ne parle pas... Je préfère ne pas parler de ma peine au boulot... La compétiton et la jalousie qui y existent peuvent aveugler les gens...
Si on me pose la question; combien d'enfants avez vous? la réponse est NONE... pourquoi? Je ne sais pas... Avez-vous essayé d'en avoir?... Peut-être, c'est mieux ainsi... et la discussion est finie.
Des femmes curieuses qui aiment creuser dans la vie des autres, sont nombreuses... vaut mieux ne pas aller dans une aventure avec elles...
Et puis, de nombreuses femmes ont choisi la vie active... que je sois confondue dans ce groupe de travailleuses, tant mieux...
En contact de femmes enceintes, je fais un peu marche-arrière... et au lieu de me faire nourrir avec le sentiment de tristesse, je me fais rappeller à quel point une femme enceinte peut être sensible et fragile... Je me dis alors (J'ai confié mon bébé à Dieu)... Mon bébé est entre de bonnes mains, dans un monde ou il ne fait ni trop chaud, ni trop froid... pas de peine... Je fais confiance à Dieu et ça efface toutes mes peines...
Dans ton cas, surtout si tu es très émotive, passes à autre chose... ne parle pas de ce qui est passé hier... parce que l'attitude des gens est différente et puis les mots sonnent différement dans chaque oreille...
Des fois, on essaye de régler la chose et on ramène autre chose encore plus amère... Effaces tes conflits avec de beaux sourires envers celles que tu crois l'ont mal pris et demandes leur comment ça avance leur grossesse... et laisse les parler... si elles ont du coeur, elles ne vont pas se rendre compte du mauvais temps... et parleront plutôt du beau temps...
Bonne guérison à toi et bonne chance avec les collègues.
N'ais pas de peine, ton bébé est bien là ou il est.

Sandrine, le sujet que tu abordes est super important car quoi qu'on en dise dans le deuil il y a aussi tous ces regards extérieurs qu'on doit apprendre à dompter.
Je crois qu'à ta place j'aurais réagit de la même façon ou bien je me serais sauvé. Mais cela dépend des personnalités de chacune et peut être aussi de la façon dont on traverse l'épreuve de l'envol de nos anges.
Etant dans une phase où je suis plutôt sur la défensive j'ai tendance à sortir lees phrases comme elles viennent,tant pis pour ceux qui les recoivent. Et puis cc'est difficile aussi pour nous mamanges de mettre de jolies formes sur les phrases, c'est toujours tellement d'émotions. On doit déjà penser à se protéger soi même alors quand en plus on doit penser à ce qu'on dit pour ne pas brusquer...
Tout ça dépend aussi des collègues avec qui tu travailles, certaines seront plus à l'écoute que d'autres, mais ça c'est comme partout. C'est clair que de tomber dans une équipe avec des c... ça ne doit faciliter la tâche.

Courage les filles, nos anges eux au moins nous comprennent et savent.

Pour ma part comme pour l'instant je suis encore en congé de maternité je reste dans ma bulle et ne confronte pas le monde extérieur, mais j'appréhende beaucoup la reprise du travail comment en parler ? voir les regards de pitié ? ou alors l'indifférence totale ?
Sachant que mes collègues sont au courant, seul deux personnes ont pris des nouvelles je pense que les autres ne savent pas quoi dire ou s'en foute.

Ta reaction est normale et comprehensible car ton histoire est encore recente tu apprendras avec le temps a gerer ces moments. Si tes collegue ne le comprennent pas c'est quelles ne sont pas tellement intelligente !

bonjour les filles,
Ayant repris le boulot lundi, j'étais très angoissé à L'idée de reprendre.

Mes collègues ont été très présentes pour moi pendant ma grossesse, elles aussi appréhendées mon retour, elles n'osaient pas me demander comment j'allais, mais comme je parle facilement de ma petite de ce qu'il s'est passé,cela les rassurer de pouvoir parler de ca avec moi, car elle se sont inquiéter et elles se posent bcp de question , non pas par curiosité. On a verser quelques larmes ensemble,ca nous a fait bcp de bien

Je pense qu'il faut en parler, cela m'a apaiser, je voulais être bien à mon boulot
Ma petite fée même si elle est partie rejoindre les étoiles, c'est ma petite et je veux qu'elle existe aussi aux yeux de personnes qui m'entourent au quotidien ( car on passe pas mal de temps au boulot..)

Bien sur je n'en ai pas parler a tout le monde (travaillant en maison de retraite nous sommes nombreuses,) donc j'en ai parler avec celle que j'avais plus d’affinités..

Et pour répondre a ta question sandrine78, les personnes parfois n'osent pas poser de questions, peur de blesser,elles ne savent pas comment en parler. Et surtout bcp de personnes n'osent pas parler de la mort,du deuil...
Et ta réaction est tout a fait normal, ne te sens pas mal à l'aise..




Baisers volants pour tous nos anges

moi jetais comme toi jai repris le travail ya 3 semaine et exactement comme severine 15, apres travaillant dans une grande surface suis pas encore tomber sur des clients fidele qui mon demander komment allait le petit ce que japrehende beaucoup:( quoi leur dire ?/(

Comme le disent les filles, c'est vraiment une question de personnalité mais aussi de moments...Tu as réagis comme tu as pû alors tu as bien réagis, c'est tellement dur ce qui nous arrivent, ne sois pas trop dur avec toi même...quand en plus de notre detresse, on se demande si on a eu la meilleure formule pour annoncer etc...c'est vraiment trop!
Pour ma part, j'ai tout de suite parler sans soucis de mon petit elfe des bois. Je ne travaille pas mais je fais 8 trajets d'école par jour pour mes autres enfants alors ça fait pas mal de mamans à croiser, de maîtresses etc et de gens qui me connaissent et me fréquentent plus ou moins...
J'avais besoin comme la maman de mélina qu'il existe pour les autres aussi, c'est mon fils, mon bébé, mon 4 ème enfant et ce n'est pas parce qu'il n'est pas là, qu'il ne doit pas être considéré comme mon enfant aux yeux des gens...même si je ne me leurre pas...beacoup de gens (même famille, amis), ne le considèrent pas au même titre que ses frères et soeurs.
J'avais un besoin viscéral de parler de lui dès que j'en avais la possibilité alors à la question combien avez vous d'enfant par exemple, je répondais 4 et maintenant 5 car il a eu un petit frère.
Je précisais toujours que mon 4 ème est décédé, souvent la raison, de la msn après réanimation...Puis plus le temps passe, moins j'ai cette envie que toute la terre sache...l'existence de mon petit dans mon coeur, dans notre famille mais aussi cette souffrance même si je ne la formule pas, rien que le fait de dire que mon bébé était mort suffisait pour qq personnes humaines de comprendre que j'étais malheureuse...et la reconnaissance de ma douleur même insinuer deux sec me faisait bcp de bien...
cet après-midi par exemple, j'étais dans un grand parc avec mes enfants, mon bébé espoir tenait debout accroché à un bateau, ses soeurs étaient dans un faux bateau avec des marins où il leur était coté des contes bretons...un petit garçon de 3 ans environ lui faisait d'enormes grimaces, sa maman le reprends en lui disant qu'il allait lui faire peur...elle insistait alors je lui dis que mon bébé ne semble pas du tout effrayé mais plutôt content et qu'il a bien l'habitude des grimaces et de l'agitation, qu'il est le 5 ème...elle réponds "le 5 ème? effectivement, il doit en voir de toutes les couleurs" en riant...
Je me suis etonnée moi-même de ne pas précisé que je n'en avais que 4 en vie comme je le fais parfois...finalement, à ce moment précis, je n'en éprouvé pas le besoin et je me sentais la maman de mon petit elfe des bois...même s'il me manque et que je me trouve pas une si bonne mère pour lui que pour son frère et ses soeurs comme si qq part, j'aurai dû le protéger de la mort, ce sentiment reste avec le temps qui passe...26 mois qu'il est mort.
Plein de courage...

salut, je comprend tellement ta situation ... personellement, j'ai décider d'en parler ouvertement dans mon entourage ... pour éviter les froids, j'ai décider de publier sur facebook des liens de sites que j'ai trouver qui peuvent aider l'entourage a comprendre ce que les paranges vivent ... je ne sais pas qui est aller les consulter ou même si quelqu'un y est aller, mais là je sais qu'ils sont outiller pour accueillir mes pensées sur ma fille ... de plus, j'ai appris avec le temps que je pouvais en parler avec tel ou tel personne, mais qu'avec une autre je ne pouvais pas.

bonne chance, je crois vraiment que c'est personnel a chacunes .... mais moi pour ma première fausse couche j'en ai presque pas parler ... mais la j'ai décider que malgré que ma fille soit décéder après quelques minutes de vie, elle est née et a vécu !!! alors je vais en parler c'est sur !!!!!!!