Demain, le 24 octobre, tu devais arriver parmi nous ma belle Élizabeth.
Nous devions avoir la surprise de savoir que tu étais une petite fille, notre petite princesse. Nous devons te voir pour la première fois. Nous devions avoir cet immense bonheur d’être parents…
Ha oui, je suis une maman, ne vous trompez pas, mais je suis une maman de cœur. C’est tout autre chose. Au lieu me prendre soin de toi, je prends soin, de moi, « de mon deuil ».
Presque 5 mois ont passé depuis ton départ, et encore beaucoup de tristesse se trouve en moi.
J’avais la chance d’être enceinte en même temps qu’une de mes meilleures amies. Nos enfants auraient 10 jours de différences. Quelle situation idéale!
Mon amie a eu sa belle petite fille le 21 octobre… et moi, je pleure…..la tristesse envie mon cœur…..
Pour « célébrer » ton arrivée (départ je devrais plutôt dire), je vais aller me recueillir au cimetière aujourd’hui, pour la 1ere fois… quelle situation illogique.
Je n’ai pas encore écrit à mon amie pour la féliciter de l’arrivée de leur fille. Même si je suis très heureuse qu’ils n’aient pas subi le même sort que nous, je ne crois pas avoir l’obligation de le faire.
Et à ce que je sache, demain, ils ne penseront sans doute pas à nous, la date prévue de ton arrivée. Ils nagent dans le bonheur d’avoir leur fille….
Aux yeux de tous, nous sommes personne… nous ne sommes pas parents. À la limite, on « m’étiquette » la femme de mon mari… mais personne ne m’étiquette maman. Ça m’attriste.
Le mois d’octobre ne fut pas facile, très « riche » en émotions. Vivement le mois de novembre, où je ne crois pas aller mieux, mais sans doute un peu moins pire.
Mon ange, ma belle Élizabeth, maman et papa t’aiment gros comme le ciel.
Repose en paix.
Maman
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