voir son bébé au funérarium

Un sujet qui me revient en mémoire en écrivant à une mamange : les visites au funérarium.
Je me rends compte qu'on parle peu de ce sujet. Je crois que je ne l'avais raconté qu'à ma psy avant ; et à mon mari, mais seulement une fois.

Avez-vous fait des visites à votre bébé au funérarium?
Qu'avez-vous ressenti?
Est-ce que ça vous a aidé à vous approprier la mort de votre bébé?

Si vous avez besoin de vous libérer un peu sur ce sujet, exprimez vous...

j'en parle un peu ds mon post ds lequel je dis qu'il m'est difficile d'aller au cimetière...

je vais lui apporter un petit bouquet de jonquilles ce soir et mon mari viendra avec moi...

c'est très dur car je crois quela réalité reprend le dessus et la douleur est ravivée... je n'ai pas fait un bébé pr allerle visiter au cimetière !!!!!!!!!!!!

Oui Lucette, j'ai vu que tu avais des difficultés à aller au cimetière. C'est vrai que se retrouver devant une plaque, le nom de mon ange, à moi aussi c'est difficile.

Mais c'était différent au funérarium car on pouvait encore toucher le corps de notre bébé...

nous avons fait don du corps de notre petit Sophie à la science, j'ai donc vu ma petite princesse au moment ou j'ai accouché, je l'ai prise dans mes bras,embrassé et après la sage femme, lorsque nous lui avons demandé et venu la chercher et je ne l'ai jamais revu, maintenant je regrette j'aurait tant aimé l'enterrer, avoir un lieu pour me recueillir, pouvoir lui apporter des fleurs...

Avec mon mari nous lui avons acheter un arbre que nous allons planté dans le jardin.

nous avons revoir Inès une derniére fois au funérarium, je n'avais pas compris qu'on allait la revoir, en fait mon mari et moi au moment de la perte de notre fille habitions Montpellier mais étant originaires de la Réunion on a souhaité la rapatrié sur notre Ile car la quasi totalité de notre famille y vit, nous pensions que c'était la meilleure chose à faire et nous avons bien fait car nous sommes revenus depuis peu vivre sur l'île...
mais pour revenir au funérarium, sur le moment avec toutes les émotions et toutes la paperasse pour le rapatriement on ne savait pas qu'on allait la revoir, on pensait qu'il irait la chercher à l'hopital et qu'ensuite elle serait rapatrier vers la Réunion, c'est au moment de signer les papiers que le conseiller nous a dit "on est entrain de la préparer, on vous appellera pour venir la voir"...sur le moment j'étais sous le choc, je pensais lui avoir dit au revoir à l'hopital et là finalement on pouvait la revoir, j'ai eu un doute, je ne savais plus s'il le fallait ou pas, mais je n'arrêtais pas de penser qu'elle était là juste à côté, alors on est allé la voir, j'avais peur, peur de la voir dans son petit cerceuil, mais finalement je ne le regrette pas, j'ai pu l'embrasser de nouveau la caresser, ça n'a pas durer assez longtemps, on a eu que 5 minutes avec elle parce qu'on était sur la fin de la journée et qu'on était juste niveau délais pour le rapatriement pour le lendemain, ces 5 minutes sont encrées en moi, je me suis surprise moi même car en sa présence je n'ai pas pleuré, j'avais juste envie d'être là avec elle et de la toucher, elle était si belle dans son petit pyjama rose et son petit bonnet rose...Je ne voyais rien d'autre autour, le plus dur c'est quand le personnel revient la prendre, mais nous somme tombés sur des gens trés humains heureusement...

ici j'ai pu l'avoir a volonté a l'hopital, malgré qu'elle etait deja decedee, puis le samedi a son retour de l'autopsie ( dpeuis le jeudi) j'ai pu la revoir

la SF, a été sympa, j'ai dit que je voulais encore la prendre dans mes bras, et que rien n'etait sur !
donc elle nous a accompagné au sous sol de l'hopital avec le mec qui s'occupe des chambres funeraires, j'en garde encore des frissons, tous ces longs couloirs gris avec la lumiere

elle m'a installé et m'a dit je vais la chercher , elle etait au cercueil, celui de l'hopital pour le transport

je l'ai eu 15 min dans les bras, elle etait encore plus jolie, un visage de poupon, je l'ai embrassé, caliné, et lui ai parlé quelques minutes,seule, elle et moi

Puis les PF sont venus la chercher vers 14h, ils se sont occupés d'elle, et avant d'aller au cimetiere, nous sommes allées a la chambre funeraire, une heure de temps de 15h à 16h
on a fait les rituels habituels, on a appellé notre famille proche pour qu'il vienne si il le souhaite ( on devait se rejoindre au cimetiere )

tout le monde la regardé de tout pres, l'a embrassé, ca ma fait drole, car je ne vois pas tout ca en general, j'avais pas l'impression d'etre dans un rituel de " mort " !

nos familles sont sorties et nous avons prié avec un monsieur des PF, et nous deux
on a pu l'embrasser a volonté, il a pris tout son temps

avant de refermer le cercueil il etait sur le point de le faire j'ai encore pu l'embrasser
je me suis assise et j'ai pas trop realiser, je pensais ne pas supporter, et finalement je l'ai vu refermer sa petite maison à elle sans me rendre compte que cetait fini.....j'ai realisé au cimetiere quand on a tous prié ensemble et qu"on etait pres du cercueil ....et la gros choc, fini, on ne se reverra plus, cest vraiment dur !

avant la fermeture on ma remis son bonnet , et on nous a demandé si on souhaitait prié encore une fois tous les deux

elle etait si belle, ds ses petits habits roses, avec le medaillon, nos photos, son doudou !

par contre, je suis un peu perdue

je sais quels habits j'ai choisi, les photos le doudou comment ils sont disposés
mais je ne vois plus ma puce je ne sais plus comment etait mis son visage etc et ca c est vraiment dur ! ce moment a la chambre funeraire est present je me souviens de tout mais je n'arrive plus a aller sur son visage

en tout cas les PF tres humains, l'hopital pareil, ils nous accompagné jusqu'au bout, en prenant le temps et avec bcp de compassion
laspect financier tout ca n'a pas ete pris en compte
des personnes humaines tout simplement ....

Gabrielle

Victoire s'en est allée le soir du 7 novembre, dans mes bras. Ses nounous lui ont fait sa toilette et l'ont habillé. Nous l'avons emmenée au funérarium où il y avait une pièce avec un berceau et des petits doudous. Je l'ai couchée dans son berceau. Nous sommes restés un petit moment avec elle, et puis il a fallu partir. ça m'a fait un choc quand ils ont éteint les lumières. En néonat, c'était éclairé en permanence, elle n'avait jamais connu l'obscurité. Plus personne n'allait veiller sur elle cette nuit, personne n'allait nous dire comme elle allait pas téléphone. C'était la fin de notre monde avec elle.
Le lendemain, en arrivant, la porte était fermée à clef, comme pour me rappeler qu'elle était définitivement seule. Je l'ai regardée, un peu bleuté, j'avais l'impression qu'elle était une poupée. Je l'ai prise dans mes bras, mais je n'ai pas aimé car elle était lourde et rigide, elle ne bougeait pas, elle était froide quand je l'embrassais. J'avais perdu ma fille.
En faisant les démarches, nous avons appris que nous devions attendre le 14 novembre, à cause du jour férié et du week end. 7 jours, c'était long. Et en même temps, ça nous laissait l'opportunité de la voir encore. On pouvait encore dire "on va voir Victoire". Notre vie s'était organisée ainsi depuis 35 jours, à aller voir Victoire. Mais quand j'y étais, je ne restais que 5 min car je ne me sentais plus avoir ma place auprès d'elle. Je ne servais plus à rien. Il n'y avais plus besoin de la soutenir maintenant. Je me concentrais pour garder en moi les traits de son visage. Nous lui avons offert son doudou, nous l'avons installé dans son nid d'ange plein d'étoiles, nous lui avons donné une photo de nous, une photo d'elle et des petits mots d'amour, pour qu'elle garde tout ça avec elle.
Chaque nuit je me réveillais pour prendre de ses nouvelles et puis je me rappelais qu'il ne fallait plus appeler la néonat.
Chaque matin, je me disais qu'on allait aller à la maternité la voir et tout à coup je réalisais que nous devions aller dans le bâtiment du funérarium. Une partie de moi aurait encore voulu croire qu'elle était dans sa couveuse, bien à l'abri.
Ces visites quotidiennes m'ont permis de me rendre compte de sa mort.
Notre famille trouvait que c'était long. Mais je pense moi que ça m'a aidé à ne pas faire de déni.
L'installation dans le cercueil, la bénédiction, la fermeture du cercueil... ça a été un véritable déchirement. Comme je le répéte souvent, avec cela je croyais que le mot déchirement était une image. Mais quand on vit cette émotion, on se rend compte à quel point la douleur peut être physique.
Puis le crématorium.
La cérémonie avec l'urne dans notre commune et enfin le columbarium.
Il ne me reste maintenant plus qu'une plaque avec son nom, son étoile gravée, son année et l'inscription "toujours dans nos coeur".

désolée pour les fautes dans mon message, je mets parfois un mot pour un autre. J'aurais dû me relire avant d'envoyer...

je ne pensais pas être capable de le faire, mais en fait ça a été naturel pour moi, je me suis dit que je serai là jusqu'au bout pour Noa.

quand Noa est "parti", je ne l'ai pas descendu à la chambre mortuaire, on ne me l'a même pas proposé. nous avons accepté l'autopsie, mais elle ne se faisait pas à poitiers mais à bordeaux, le risque était qu'il soit de retour 48h après son heure de décès et dans ce cas il serait revenu dans un cercueil...... mais la chambre mortuaire et le médecin légiste de bordeaux ont tout faire pour nous le ramener à temps. Noa est mort lundi matin, il était de retour le mardi après midi. la chambre mortuaire m'a appelé pour me prévenir qu'on pouvait aller le voir, là j'ai compris que c'était important pour moi de le faire. Noa était encore là, il rythmait encore mes journées....

nous sommes allés le voir tous les jours jusqu'au samedi. c'était très douloureux mais j'avais besoin de le voir, de le toucher.... c'était mon bébé..... le vendredi ça devenait vraiment difficile de le toucher, là j'ai compris qu'il fallait le laisser partir, que je ne pouvais plus le garder avec moi, comme un déclic, très douloureux mais un déclic quand même.

je pense que ça m'a aidé à affronter les obsèques. et depuis je vais le voir dès que je peux. au début les visites au cimetière étaient très dures mais maintenant, ce cimetière m'est tellement familier.... contre toute attente le cimetière devient pour moi un lieu d'apaisement. une bulle dans laquelle je peux pleurer, lui parler tranquillement, les gens que je croise viennent pour la même chose..... avec les beaux jours parfois je viens le midi, manger avec mon fils, tous les 2 seuls, tranquilles, avant de reprendre le travail. sa tombe est comme un petit jardin japonais, ça aide aussi à l'apaisement.....

Zoé s'est envolée un dimanche. Nous sommes restés 2h avec elle dans l'unité de Néonat.
L'infirmière qui s'occupait merveilleusement bien de ma puce et de nous, nous a laissé tout le temps que nous voulions.
Nous avons donc habillé notre fille, nous l'avons cajolée, pleurée et ensuite nous avons ressenti comme un besoin de fuir, fuir très loin de cet endroit. Fuir pour retrouver la chaleur de notre fils. Nous n'avons donc pas accompagné Zoé en chambre mortuaire, ni ne l'avons vu y partir. C'est cette super infirmière qui s'en est chargée et je sais qu'elle l'a fait avec toute la tristesse de son coeur car elle a été réellement touchée par l'histoire de Zoé.
Comme toi Vinnie, nos journées étaient rythmées pas la Néonat.
Dès le lendemain, ce fut étrange de se dire que non nous n'allions par en réa mais au PF.
Il a fallu donc organiser dans un état second des obsèques pour notre bébé.
Heureusement nous n'avons pas eu à faire des choix, nous voulions au plus simple.
5jours après son décès, Zoé était mise en terre.
Pendant cette période, nous ne sommes pas allés la voir...pour nous elle était déjà partie.
Le jour J, au funérarium, j'ai pénétré dans cette pièce, vu ce cercueil si petit, si blanc, et j'ai aperçu un bébé dedans. J'ai rebroussé chemin....ce n’était pas l'image que je voulais conserver.
Les seules larmes qui me sont tombées ce jour là, c'est quand l’infirmière de Zoé est venue la voir une dernière fois. J'ai trouvé cela si beau, si humain...Elle avait été touchée par ma puce.
Mon mari y est allé voir Zoé une dernière fois et cette image l'a poursuivi longtemps. Il a regretté.
Ensuite au cimetière, j'étais dans un état second, comme déconnectée. C'était étrange.

Quand Lorena est décédée, c'était le 12 Sept 2008 et il était 10h50. Je l'ai habillée, je lui est mis tous ses bijoux qu'elle avait recue pour son bapteme, ensuite on est resté en néonat' ds une piece a part...comme ca, on pouvait profiter de Lorena ET de Callista.
Les infirmières ont été super aussi.

notre famille est venue, les deux grand-mère ont pu la porter (les deux grand-père n'ont pas voulu mais ils ont porté son cercueil).
On est resté avec elle jusqu'a 17h, les pompes funèbres venaient la chercher pour l'emmener a coté de chez nous, je l'ai descendu a la morgue, posée dans le brancard, et nous sommes allée chercher les grandes soeurs pour leur annoncer le départ de Lorena...

Cris, Larmes, Chagrin.... Elles ont préparé un sac avec tous ses doudous, sa couverture rose,leur dessins et photos.

Arrivé aux PF, elles ont tous déposé autour de Lorena. c'était vraiment émouvant. (Elles avaient 5ans et 3ans).

Ensuite, nous l'avons veuillée jusqu'au 15sept, jour de ses obseques.
Nous avons déposé les filles a l'école mais les PF nous appelle pour qu'on récupere les filles a l'école car il va devoir la mettre ds le cercueil plus tôt que prévu... et les filles voulaient voir leur soeur une dernière fois, et notre famille etait là aussi. (car seul mon mari et moi l'avons vue dans le cercueil)

Quand ils l'on mise dedans, mon mari lui a mis son tee-shirt avec elle (car tte mes filles on un tee-shirt de papa pour dormir) et il voulait que son ange en ai un aussi.. dernier bisous, dernier câlins, on lui a mis une dernière fois sa boîte à musique...

Puis le moment Horrible... devoir regarder fermer le cercueil... c'est fini, plus jamais on ne l'a verra...

On va boire un café, et en revenant dans la chambre mortuaire.... Des bouquets de fleurs Blanche Partout !!! il y avait eu enormément de livraison le temps de notre absence (1/2 heure environ), malgré notre chagrin, on trouvais ca MAGNIFIQUE..

puis apres, cérémonie, crematorium... Et rentrée a la maison avec cette petite urne qui contenait Mon Bébé....

Vos témoignages sont touchants.
Pour ma part, je n'ai pas pu me résoudre à voir mon fils autrement que comme un bébé endormi paisiblement dans son berceau. Ce sont les PF qui se sont occupé du rapatriement et de la crémation, et j'ai récupéré la petite urne au cimetière. Là je l'ai installée dans le columbarium avec une peluche, dans la plus stricte intimité, juste mon mari, notre fils et moi.
Après l'accouchement, je suis rentrée rapidement à la maison car mon fils de 20 mois vivait très mal mon absence en laissant Isaiah derrière moi. Ca a été un vrai crève coeur, mais pendant ces quelques jours, je n'ai pas cessé de penser à mon bébé, et je l'ai suivi par la pensée.

J'ai connu Zoé pdt 15 jours, vivante. Alors la seule et unique visite que j'ai faite au funerarium (hors le jour de son inhumation) a été pour lui porter des vêtements.

J'ai voulu la toucher. J'ai regretté. J'ai encore cette sensation de froid glacial sur le doigt. Elle qui était si douce et si chaude.

D'ailleurs, pour ceux qui ont connu la néonat, j'aimerai avoir leur avis là-dessus. Qd Zoé est morte, ils nous ont demandé si on souhaitait l'habiller. Notre première réaction a été de dire non, elle avait été en couches toute sa courte vie et pour nous, je sais pas, Zoé ne devait pas porter d'habits. Et puis qq jours plus tard, on s'est finalement décidé pour un petit ensemble tshirt et culotte à dentelles fushia qu'on avait acheté ensemble en prévision des journées estivales.

Ben je crois que je regrette... Habillée, ce n'était plus vraiment elle...

Je voulais qu'elle porte une robe...
Ce sont les mamies qui sont allées l'acheter. Car nous restions auprès de notre chérie pour ses derniers instants de vie. Quand elle est partie, j'ai demandé pour la laver et l'habiller mais le personnel me l'a déconseillé. Alors je les ai laissé faire. Ensuite, je l'ai prise dans mes bras et je l'ai présenté à ma famille qui s'était déplacée pour nous soutenir. J'avais l'impression qu'elle allait enfin exister pour les autres, je me sentais sa maman sans tous les appareils autour, mais elle n'était déjà plus là... Je crois que je n'avais pas vraiment réalisé.

C'est vrai qu'on avait toujours connu Victoire sans vêtement. Dans sa couveuse elle avait bien chaud. Je crois qu'avec le froid de son corps, je n'aurais pas supporté sa nudité. Quand j'ai touché son corps froid, je suis allée lui acheter un nid d'ange... c'était comme un besoin de prendre soin d'elle.

j'ai voulue l'habillé car effectivement, en neonat', elle était en couche et c'était la SEULE et UNIQUE fois que je pouvais faire ce geste avec elle.
c'est pas facile a faire, car habillé un bébé décédé, c'est pas vraiment une chose a laquelle on s'attend, mais je sais que si je ne l'avais pas fait, je l'aurais regretté toute ma vie.

Car malgré tout, le stress, l'attente qu"elle aille mieux, l'habillé, le funérarium, la messe, la crémation, l'urne......... sur tout ca, la seule vrai image qui me hante tout le temps, et qui repasse souvent en boucle ds ma tête est quand la vie quitte ton bébé, tu peux rien faire, juste l'accompagner, pleurer, et attendre le fameux "c'est fini" du pediatre...
Mais ce moment là, on est bcp trop de par-anges a le connaitre malheureusement.

Maman de Lorena, moi ce qui m'a hanté ce sont les mouvements respiratoires posthumes. L'image de son visage blanchit, bouche ouverte contre mon sein... j'y pense moins maintenant, mais ce moment est, et reste je pense, le moment le plus terrible de ma vie...

je ne l'ai pas habillé, je ne savais pas si je pouvais, si je voulais mais l'infirmière ne me l'a pas proposé. ça fait partie de mes regrets.

oui son corps était froid et je le touchais surtout à travers les vetements. mais j'ai été surprise car ses petites mains n'étaient pas figées mais souples et si douces. alors je touchais ses petits doigts, je glissais mon doigt dans sa main, j'en avais besoin, ça m'a fait du bien. quand Noa était en réa je ne pouvais pas lui prendre les mains, elles étaient prises pour mesurer sa tension et c'était frustrant pour moi alors pouvoir glisser ses mains dans les miennes était symbolique....

vinie, je suis d'accord avec toi, c vrai que les derniers souffles son horrible, on se rend compte nous même que c la fin... la couleur de peau aussi... c tout ca , les derniers derniers instants qui me restent en mémoire... on a l'impression d'étouffer en même temps qu'eux.
Mais au moins, même si c’était très dur, on aura été la pour nos bébés jusqu'au dernier moment, ils sont partis entourés de leur parents.

Comme bcp, mon bébé est mort dans mes bras...je n'ai juste pas connu ses respirations comme tu les décris Vinnie, tout simplement car mon petit elfe des bois avait son respirateur jusqu'au bout, il respirait donc artificiellement au moment où son coeur ralentissait et s'arrêtait.

Je suis restées avec lui un bon moment, jusqu'à ce que les infirmières me demande de sortir afin de lui enlever son cathéter fémoral, 5 mn contre 1h30, 2 heures de pose! Puis je suis revenue car elle m'avait proposé de revenir si je le souhaitais pour lui faire sa toilette, je l'ai fait avec "plaisir", ce geste me manquait tant, cela faisait 5 jours que nous étions en réa, je lui avais donné son dernier bain le mardi, jour de son arrêt cardiaque et il est mort un dimanche. Je l'ai ensuite habillé avec un petit body blanc, des collants car en bébé d'hiver, je lui en mettais toujours (sauf bizarement le jour de son arrêt cardiaque car il portait un body jambes longues), un petit tee-shirt manches longues et une salopette grise qui appartenaient à mes jumelles bébés. Je m'étais dit qu'elles seraient contentes, elles adoraient qd il portait des salopettes, elle trouvait que cela le rendait vrai petit garçon.

Puis je suis restée un moment avec lui avant que le chef de service ne m'appelle pous les papiers d'autopsie. Cela a duré lgtps, trop à mon goût et quand je suis revenue ds sa chambre en réa, mon bébé était dans un couffin mortuaire...les brancardiers n'ont pas tardé à venir, l'un d'eux pleurait...je les ai suivi avec un ami, parrain d'une de mes ainées, jai vu en passant mon père et ma 3 ème fille...mon père a donc compris que mon bébé était mort...j'ai demandé aux brancardiers si ma petite pouvait venir...je lui manquais tant depuis tous ces jours...il m'a dit oui biensûr.

Ils ont ouvert la chambre mortuaire, placé le couffin sur des sortes de tréteaux...j'ai regardé mon bébé, je l'ai touché à travers ses habits mais je n'ai pas osé le prendre comme çi on ne me le permettait pas...les brancardiers étaient assez pressés de fermer, c'était dimanche, l'infirmière si gentille de la chambre mortuaire n'était pas là.

Le lundi, le chef de service m'avait dit qu'il ne serait pas là mais à l'hopital de Garches pour l'autopsie, qu'il serait là mardi, qu'il fallait que j'appelle l'infirmière pour savoir à quelle heure, etc...

En fait, la légiste qui avait trop de travail ne l'a autopsié que le mardi matin, j'aurai finalement pû venir le lundi...je n'y suis donc allée que le mardi en fin de matinée, je suis arrivée avant lui...j'étais avec mon père qui n'a pas souhaité entrer et ma troisième fille, mes deux autres filles sont venues ensuite accompagné par mon père jusqu'à ce que nous rentrions tous, j'y passé chaque jour plusieurs heures...c'était important pour moi, comme la maman de Noa, il était là bas, il était encore là, je devais être près de lui et j'en avais envie...J'ai osé le prendre dès son retour de l'autopsié et des heures dans les bras, ce que je n'aimais pas, c'est qu'il marquait très vite si je le serrais un peu contre mon gilet...je n'osais pas trop l'embrasser non plus, sa raideur, froideur me perturbait surement...je le faisais à travers son bonnet, je lui parlais un peu, je lui chantais des chansons, je l'admirais, il était si beau...Mes filles, elles, étaient très à l'aise, avec les bisous, sa peau, ses petits ongles violets...il y'avait une salle de jeu entre les chambres mortuaires, elles passaient de l'une à l'autre...

Le jour où il est rentré de l'autopsie, il sentait l'eau de javel, l'infirmirèe était tellement désolée, elle ne comprenait pas et m'a dit qu'ils avaient sans doute voulu masquer une tâche, elle m'a proposé de le changer...c'était vraiment incommodant mais j'ai préféré attendre le lendemain, je voulais qu'il porte ses habits, du coup, elle l'a changé de la tête au pieds, me rendant ses habits sales dans un sac...que j'ai fait laver des mois plus tard par une amie, je n'en avais pas le courage, j'avais peur de voir la tâche, il a donc été rhabillé par l'infirmière cette fois avec un autre body, des collants, une salopette en laine tricotée par ma mère qui lui allait si bien, un petit chemisier et un gilet tricotté assortie à sa salopette que je lui mettais souvent, ainsi que son petit bonnet...des chaussons en peau d'agneau que j'avais pour ses soeurs ainées, histoire de garder en souvenirs les chaussons tricottés pour lui puisque la première paire mise sentait l'eau de javel.

la mise en bière s'est faîte sans mes ainées mais avec mes troisième, un couple d'amis est passé, mon père n'est pas rentré, il m'a laissé, juste déposé à l'hopital, ma mère se souhaitait pas le voir, et mon entourage, amis, famille ne m'a pas posé la question...l'aumonière si gentille est venue, a parlé à mon bébé, a fait des prières, allumé des bougies; j'avais amené un nid d'ange pour le cercueil, il avait déjà depuis plusieurs jours, une photo de ses soeurs et moi cherchée pa rmes filles, son faire part de naissance, qq dessins, un petit livre en plastique acheté par ma mère durant ma grossesse pour lui d'un poisson prénomé comme lui, le petit jouet de bain qui allait avec, il avait sa petite poule qu'il aimait commencé à attrapper sur son portique, un petit maillot de bain cousu par une de ses soeurs, je crois que c'est tout.

C'est moi qui est mis mon bébé ds le cercueil, je voulais que les derniers gestes envers lui viennent de moi, cela m'a semblé naturel.C'était tellement dur et iréel de voir ce petit cerceuil se fermait, je n'ai même pas versé une larme, j'étais et je suis tellement malheureuse pourtant, le monsieur des pompes funèbres après les scellées, m'a proposé de porter le cercueil, je n'ai pas voulu, je suis montée dans la voiture de spompes funèbres, avec ma petite de 2 ans pour qui j'avais fait mettre un siège auto. nous sommes allées à l'église, l'aumonière était avec nous et a lu un très beau texte écrit pour lui, pour nous...puis il y'a eu le cimetière...

Nous sommes allés voir Elowan dès le lendemain de son départ,et pourtant j'étais pleine d'angoisse,je me demandais si j'arriverai a entrer a l'interieur et le voir.Tout s'est bien passé,le personnel nous a laissé le temps pour le voir,il était si beau et détendu.Nous sommes allés le voir tous les jours jusqu'au jour de l'enterrement.Je suis heureuse de l'avoir fait et je suis restée jusqu'au dernier instant mais je suis sortie lorsqu'il ont fermé son petit cercueil,trop dur.Un prete lui a donné le bapteme, enfin c'est ce que l'on souhaitait et on lui a mit ses petits doudous choisi par chacun de nous 3 et un petit mot d'amour de nous.
Il a eu beaucoup de monde a l'église,puis il a été enterré dans notre petit cimetière,il a eu beaucoup de fleurs.
Une journée très chargée en émotion et chagrin mais je pense qu'il était aussi très pret de nous pour nous donner de l'amour et de la force.