J'ai perdu ma puce il y a 2 ans et pendant un bon 7 mois, j'ai espéré tous les samedis, étant seule à la maison car mon mari travaille aussi ce jour-là, avoir la visite de mon frère et ma belle-sœur avec ma nièce qui avait 3 ans. Je faisais le grand ménage, je guettais souvent par la fenêtre, en vain... Avec le recul, je m'aperçois que je n'allais vraiment pas bien du tout, mais une visite à l'improviste de mon frère m'aurait apporté tellement de réconfort.
Début mars de cette année, ma belle-sœur nous annonce qu'elle est enceinte. Je suis contente pour eux.
Elle a passé son échographie aujourd'hui et a appris le sexe du bébé. Elle fait un repas pour l'anniversaire de ma nièce dimanche prochain et nous pensions qu'elle l'annoncerait à toute sa famille et la mienne en même temps, mais comme ses collègues sont pressés de savoir, mon frère a téléphoné à ma mère cet après-midi pour lui dire le sexe car mon frère trouve normal que la famille soit au courant avant les collègues.
Ma mère m'appelle pour autre chose et me dit qu'elle laisse mon frère me le dire lui-même. Du coup, là, il a dit à ma mère qu'il allait sûrement passer nous voir mon mari et moi dimanche après-midi...
J'ai beaucoup de peine qu'il passe pour ses bonnes nouvelles ( je suis très contente pour lui et que tout aille bien pour le bébé) et qu'il ne soit jamais venu comme ça, pour rien, à la maison un samedi après le décès de ma puce... Je ne lui ai jamais dit que je l'ai attendu pendant 7 mois. Je voulais que la démarche vienne de lui, sans que je ne lui souffle.
Fin février, il avait invité mes parents à manger puis mon mari et moi 2 semaines plus tard, comme ça, juste pour se retrouver. Cette soudaine envie de se resserrer les liens m'a fait plaisir mais m'a aussi parue très curieuse.
J'ai tout compris à l'annonce de la grossesse le jour de la fête des grand-mères : c'était parce qu'ils étaient heureux qu'ils ont eu envie d'être entourés, mais qu'est-ce que j'aurais aimé être entourée moi aussi quand j'étais au plus mal et si malheureuse. Même aujourd'hui, il y a des samedis où j'espère. Pathétique...
Sa visite probable de dimanche sonne comme un "youpi, frérot, viens me dire que tout va bien pour toi et oublie de venir me voir le reste du temps car je vais mal"... Il me dit toujours que je peux passer quand je veux et je lui dis pareil, mais il ne vient jamais.
Je ne suis partagée entre tristesse et un peu de colère, ou de frustration plutôt... Est-ce normal ou est-ce que je réagis de façon disproportionnée ?