Bonsoir Bidou,
Je me permets d'intervenir dans ton sujet d'aujourd'hui car j'écarquille presque les yeux lorsque tu dis que "la reconstruction est longue". Je ne sais pas ce qui vous semble long à ton mari et toi car pour moi, alors que cela fera 6 mois le 11 novembre, je ne me sens pas guérie. Certes, plus apaisée mais pour moi, le deuil n'existe pas. Comment voudrais-tu vivre facilement cette situation d'une tristesse infinie que vous venez de vivre. Mener à terme une grossesse et réaliser qu'en fin de compte, ce petit bébé rêvé ne rentrera pas avec vous dans votre maison.
Que souhaites-tu exactement ? Retomber rapidement enceinte ? (après un accouchement par voie basse, je crois qu'il faut compter 6 mois au minimum)
Je pense que peut-être (et détrompe moi si jamais je fais erreur), peut-être êtes-vous encore dans la confusion ? Vous ne réalisez peut-être pas encore l'absence car au fond, il est partout autour de vous... mais en tout cas, sache qu'il ne me semble pas anormal que vous ne viviez pas sereinement cette étape. Sache que chacun/chacune est différent(e) mais en tout cas, la tristesse, la colère, l'angoisse sont des sentiments sains et naturels... après nous ne sommes pas tous égaux !
Le seul conseil, c'est qu'il faut de la patience. Chaque jour, vous vous sentirez un peu mieux et un jour, vous sourirez des merveilleux souvenirs liés à la grossesse de Jules...
C'est tout ce que je vous souhaite.
Pour ma part, je travaille avec des enfants de 0 à 3 ans. Les journées se passent très bien mais très souvent, sur la route du retour, la mélancolie m'attrape et me renvoie tels des flashs tout ce que je n'ai pas pu vivre avec notre petit Maxence que nous avons rêvé dès que l'on a su pour ma grossesse.
Soutenez-vous l'un l'autre, ne vous jugez pas (car homme et femme n'avancent pas au même rythme) mais surtout ne tentez pas rapidement de faire comme si rien ne c'était passé car il se pourrait que la tristesse vous reprenne tel un coup de fouet plus tardivement.
Mon compagnon, lui, a été très fort pour deux et alors que je me sens un peu mieux, lui semble flancher. A mon tour d'être là pour lui !
Courage...