Édouard, mon ange

Les filles dites moi comment on fait pour se sortir de ce cauchemar? J'ai perdu mon fils ce vendredi à 38 semaines de grossesse, a 4 jours de ma césarienne. J'en veux à la vie, c'est injuste. J'ai mal, je souffre physiquement et moralement. Il était parfait, en santé, rien laissait présager ce jour fatidique. Il avait 2 tours de cordon autour du cou et 1 noeud. Il n'y avait rien à faire....je fais juste pleurer, hurler, je fais des crises de panique. Est ce qu'on réussi à sortir de ce cauchemar un jour?

Bonjour Maman d'Edouard,

Toutes mes pensées pour votre petit Edouard, votre petit garçon que je sais tant attendu. Je comprends totalement votre douleur, votre souffrance, c'est si injuste. Nous ne sommes pas préparés à devoir dire adieu si vite à notre bébé. Nous nous sommes préparées à l'accueillir, à s'occuper de lui le jour et la nuit, nous sommes prêtes à vivre pour lui. Le sol s'effondre en un instant, si brutalement, sans que rien ne le laisse présager.
Edouard est votre premier enfant?
J'ai perdu mon premier enfant, ma petite fille, mon Aurore adorée à 39 SA en octobre 2018. Une grossesse parfaite, comme vous, mon bébé était en parfaite santé. Elle s'est envolée de façon inexpliquée, une hémorragie foeto-maternelle, un accident rare et imprévisible par lequel le sang du bébé se vide dans celui de la maman.
Vous souffrez, je le sais. Votre vie a changé a tout jamais. Le chemin des parents endeuillés est très difficile, long et épuisant. Jamais vous n'oublierai votre petit garçon. Vous le bercerez dans votre coeur pour toujours. Il vivra à travers vous.
Est-ce qu'on réussi à s'en remettre? Je crois que non. Nous apprenons à survire au début, et puis à vivre malgré l'absence de notre enfant. Je tiens à vous rassurer, votre douleur n'aura pas toujours cette intensité. Un jour, vous réussirez à sourire à nouveau, à apprécier les petits bonheurs simples, et à faire confiance à la vie. Je sais, pour le moment, cela vous paraît juste irréel. 
Le temps et votre amour pour Edouard, ainsi que celui de votre mari, vous aidera à affronter les jours, les uns après les autres. Accrochez-vous! 
Je suis certaine que votre petit garçon a senti tout l'amour que vous lui portez. Il veille sur sa Maman.

Tendres pensées à vous, Edouard et tous ces petits anges adorés

Je vous soutiens très fort.
Le chemin est long, mais vous êtes, et vous restez la maman d’Édouard.
Vous l'avez désiré, porté, et durant sa courte existence il a toujours été heureux.
Je ne peux pas vous en dire plus, mais je sais ce que vous vivez.
Toutes mes pensées.