Comme je comprends et partage cette appréhension à l'égard de la fête de Noël.Avec le 13 septembre 2009, le 24 et le 25 décembre 2009 furent les plus beaux jours de ma vie.Le 24 décembre, j'avais passé quelques heures avec mon petit Simon dans les bras. Nous étions en réelle communion.Vers 20 heures, le prêtre était passé et je lui avais affirmé que la naissance et la vie de mon petit Simon pour lequel j'avais tant lutté depuis sa conception symbolisaient pour moi le sens de Noël.Le 25 , nous avions eu le droit d'être rassemblés tous les quatre :Simon, Pierre son frère jumeau, le papa et moi-même.Ce fut le dernier moment où nous avons été réunis ensemble.Trois jours après, Simon était renvoyé en réa. Il rechutait.Une nouvelle descente en enfer.Simon est parti. L'approche des fêtes m'angoisse terriblement.Je souffre de devoir passer cette fête sans lui. Mon étoile est partie. Je me sens seule dans la nuit. Pierre me permet de survivre mais il me manque la moitié.J'ai choisi de passer Noël avec Pierre et le papa. Nous irons tout simplement à la messe de Noël dans la chapelle de l'hôpital où était mon ange.Le 24 au soir et le 25, je veux être dans le recueillement et en paix. Nous ferons certainement aussi quelque chose pour Pierre mais je ne veux surtout pas devoir faire semblant et supporter les rires des autres ( et peut-être leur gêne) exceptés ceux de Pierre qui sont des bouffées d'oxygène pour moi.J'ai prévenu la famille. Ce n'est pas de l'intolérance, ni de l'égoisme à leur égard, c'est de la survie pour moi, et du respect qui doit être du à l'égard de notre souffrance Mamanges et Papanges.Je pense aussi que le premier Noël est une date très particulière.La vie nous a fait cadeau d'une vie, celle-ci nous a été enlevée.La symbolique du cadeau vole en éclat.Reste le temps...