Ces femmes enceintes et ces parents...

Elles sont tu un peu chiante avec leurs belles bedaines??? Et toutes ces femmes qui osent se lamenter de leurs maux de dos, leurs maususses de nausées... On ferait-tu assez n'importe quoi pour prendre leur place?? Et puis, que dire des ces parents, qui montrent fièrement leurs enfants! Heille regardes! Mon bébé fait des sourires! Regardes mes photos, mon fils a fait ses premiers pas!

Et nous là-dedans? Qu'est-ce qu'on est, qu'est-ce qu'on devient? Pourquoi personne ne pense à nous, tout le temps, 24 heures sur 24? Pourquoi se donnent-ils le droit de sourire quand nous, nous vivons un drame! Le drame de notre vie? C'est quoi leur problème? Comment osent-ils se plaindre d'avoir passé une mauvaise nuit parce que leur bébé ne voulait pas dormir et que nous, on ferait tout pour faire cette nuit blanche à leur place!

Vie de misère.

Souvent, lorsque j'avais mon énorme bedaine de Alexia, je me promenais avec Annabelle dans sa poussette, je me demandais... Qu'est-ce que les autres filles qui ont perdu ou qui n'ont pas encore réussi à tomber enceintes pensent de moi. Que je suis juste une fille chiante qui leur met en pleine face mon bonheur parce que impossible de cacher ma bedaine? Même si elles ne me connaissent pas nécessairement, je suis quoi à leurs yeux. Pourtant, j'ai vécu 10 mois avec un enfant malade pour finalement le voir mourir. J'ai perdu tout ce que j'avais au monde, mais là, je souris à voir les grands yeux de ma fille, je ne peux m'empêcher d'afficher des photos sur Facebook et de faire des commentaires sur le fait que mes filles font ci ou ça. Mais qui suis-je pour ne pas respecter les gens en deuil??? J'ose m'exposer, sortir avec ma poussette!

Quand je suis tombée enceinte de Jacob, on était trois couples dans la famille à vouloir un enfant à ce moment-là. Après 6 mois, j'ai été la première à tomber enceinte. J'ai eu droit de me faire bouder par les deux autres couples, parce que j'étais enceinte et pas eux. Misère! On allait avoir un enfant avant eux! Résultat de cette histoire, l'année suivante, les deux autres couples avaient des garçons en pleine forme quand moi, j'enterrais mon fils. Mais j'imagine que je méritais tout ce boudage, tout ce bitchage.

Et puis, la vie continuait. Mes amis avaient leurs enfants, moi, j'avais perdu le mien. Et un jour, on m'annonce que j'aurai un autre enfant, dans 8 mois. Le boudage recommence puisque ma belle-soeur voulait elle aussi un autre enfant. J'ai eu ma fille, elle, son deuxième garçon trois mois après.

Quand Jacob est décédé, mon monde s'est arrêté de tourner. Pour moi, comme pour son papa, il n'y avait plus rien. Mais les autres, devaient-ils vraiment vivre avec le fardeau de notre peine à nous? Ou avaient-ils le droit d'être heureux avec leur famille? Oui, ça me faisait chier de voir que leur vie continuait et pas la mienne, mais c'était normal. Si un de mes frère perdait son enfant, in utero ou non, j'aurais beaucoup de peine pour eux. Mais je continuerais ma vie, parce qu'elle doit continuer. Oui, je serais sensible à leur peine, parce que la majorité des gens savent l'être, même si pour nous, ce n'est pas évident à remarquer, même si on a l'impression qu'ils ne font rien. Ils font souvent de leur mieux. Mais voilà, comment exactement savoir comment réagir? Si la même situation était arrivée à quelqu'un d'autre et que moi, j'avais encore mon prince, comme je réagirais? Aucune idée, mais probablement aussi maladroitement que les autres.

Cette semaine, Alexia était à l'hôpital. Bronchiolite. Dans notre chambre, il y avait ce petit couple, avec le bébé. Lui, ça faisait 4 mois qu'il était à l'hôpital, depuis sa naissance. Je ne sais pas ce qu'il a, mais il a l'air magané, pauvre chaton. J'imagine déjà que ce couple devait nous trouver pathétique, à s'inquiéter pour notre petit bébé, pourtant en pleine forme, pour un simple rhume. Rhume que leur enfant avait lui aussi, mais qui le mettait plus à terre que notre fille. Évidemment, il est déjà malade! Comment ces gens pouvaient se douter que dans le fond, nous pouvions comprendre tout ce par quoi ils passaient? Sûrement qu'ils n'ont pas pu, jusqu'à temps que je leur dise que je pouvais parfaitement comprendre, parce que j'avais vécu quelque chose de similaire. Et puis, j'ai su comment leur situation n'est pas facile. Les deux parents travaillent, restent à une heure de l'hôpital, ont un autre bébé à la maison. Oui, leur garçon est en vie, mais ils ne l'ont pas facile. Tant mieux si la vie ne leur arrache pas. Mais en attendant, c'est super difficile. C'est certain que j'aurais aussi fait tout ce qu'il faut pour mon gars et que j'aurais fait le tout pour le tout dans une situation semblable que la leur. Mais qu'ils pleures, qu'ils trouvent ça dure, c'est normal et jamais je ne les en blâmeraient. J'ai fait pareil quand Jacob était en vie. Il n'était pas encore décédé et même si je trouvais tout ça difficile, je continuais.

Oui, notre monde s'écroule à la mort de notre enfant. Mais c'est notre monde à nous. Celui des autres, il continue. C'est évident qu'on aime savoir qu'ils pensent parfois à nous, à nos enfants, mais l'humain est individualiste et c'est normal. Nous, on est pareil, c'est juste qu'une fois qu'on a vécu quelque chose de difficile comme la perte d'un bébé, notre vision change drastiquement.

Je ne veux pas lancer de débat ni choquer personne. Mon message, c'est surtout un message qui demande un peu de compréhension des gens autour de nous. Je sais, ça fait quand même 2 ans et demi que Jacob est décédé, ce n'est pas tout frais, c'est plus facile pour moi d'avoir une vision plus calme des choses. Mais parfois, il faut juste s'arrêter un peu pour penser. Moi aussi, ça m'enrage ces femmes qui ne font pas attention à leur grossesse, qui boient, qui fument, qui mangent mal. Parce que moi, dès le moment où j'ai su que j'étais enceinte de Jacob, je faisais attention à tout. Ça m'enrage les parents qui ne font pas attention à leurs petits, qui leur crie après et tout, mais voilà, mon jardin, pour moi, il est plus beau que celui du voisin. Il a ses petits coins sombres, mais ils ne font que rendre les coins plus verts, plus beaux!

Salut Jacoudini01!

je comprend tellement ton message... moi aussi après que j'ai perdu Marie-Ange j'en voulais a toute les femmes enceinte dans le fond je les enviait mais je ne pouvais pas faire autre chose que d'etre jalouse et frustrer pour me calmer a chaque fois que je voyais un gros ventre je me disait ah ben peut etre qu'elle aussi a déja perdu son bébé ... peut etre que c'est son bébé espoir ... ca me calmait automatiquement.

mais en meme temps quand je suis tombé enceinte de mon bébé espoir je n'ai pas pu faire autre chose que tout ce qui me faisait enrager chez les femmes enceinte ... j'avais mal au dos j'était tanner je voulais accoucher mes nausée me rendait folle (et oui j'ai beaucoup chialer à cause de ca).. quand ma fille est née je n'ai pas pu faire autre chose que d'afficher ces photos sur facebook toute fière de ces nouveaux exploit pourtant je c'est que ca blesse des personnes mais en meme temps est ce que je doit cacher ma joie de voire grandire ma fille parce que d'autre non pas eu la chance !? un jour eu aussi vont faire la meme chose avec leurs bébés espoir c'est dans la nature d'une maman d'etre fier de son enfant.

tout ca ne veux pas dire que j'ai oublier ma première fille bien au contraire la douleur est la chaque jour ca ne veux pas dire non plus que j'ai oublier la douleurs que les mamans d'anges peuvent ressentire ca veux seulement dire q'après ma douleur moi aussi j'ai le droit d'etre heureuse le droit d'etre fièr de ma 2eme filles.

par contre tout comme toi et tout les mamans du site quand je vois une femmes enceinte boire ou fumer ca me rend folle ! et envers ca je n'aurais jamais de compréhension

Comme je te comprend... pour ma part, je dirais que ce que je leur enviais c'était leur innocence... J'en suis à ma deuxième grossesse espoir et je catalogue encore les femmes enceintes de mon entourage entre celle qui le mérite et celle qui ne le mérite pas... Tu sais, même aujourd'hui, je regarde une femme enceinte et je trouve injuste de la voir afficher ainsi son beau sourire, son innocence. Elle ne se doute pas qu'elle pourrait porter un bébé mort à l'instant même ou elle affiche ce visage. Elle ne se doute pas le jour ou elle rentrera à l'hôpital que peut-être elle sortira les bras vide. Je me souviens quand Davély est décédée, le lendemain, je devais aller me laver avant de quitter l'hôpital. J'avais encore du sang jusqu'au genou et on m'a envoyé seule à travers le corridor de chambre et de bébé qui pleurent pour que je trouve le chemin de la douche... Je pleurais tellement... il y avait une maman qui portait son petit bébé dans ses bras et quand elle m'a vue approcher, elle s'est retourné pour me cacher son bébé. Sur le moment, j'étais tellement offusqué... déchiré... comme si j'allais lui voler le sien. Aujourd'hui, je me dis que cette maman a peut-être simplement voulu me cacher son bonheur par solidarité. Elle avait probablement le coeur plus gros que la fierté. Quand je pense à une amie que je contoyais et donc je n'ai jamais pu prendre son bébé. On aurait cru qu'elle avait peur que je lui vole. Dès que je lui suggérais de le faire, elle le prenait solidement. À croire que je portais malchance... Et pourtant, à la garderie ou je travaille, tellement de petites mamans qui venaient de faire une fausse couche ou qui vivaient des moments difficiles passaient dans mon local, juste pour une jasette. En partant, elles me disaient toujours... merci, après ce que tu as traversé, je me trouve bien poche de pleurer pour si peu... et moi de leur répondre, à chacun sa fin du monde... Tout ça pour dire que les femmes enceintes autour, oui elles font chier... suer... et oui, on les déteste surtout quand elles connaissent notre histoire et qu'elles se permettent des comportements ou des commentaires vraiment plate, mais bibitte qu'on ne leur souhaiterait pas de traverser ce qu'on a vécu. On ne le souhaite à personne...

Je comprend ton message Je comprend le monde qui sont heureux si toute la terre arretait de tourné a chaque foit qu'on bb décède elle ne tournerait jamais. j'ai toujours dit que le jour ou je passerais un nuit blanche parce que mon bb espoire ne dormira pas je serai la mere la plus heureuse du monde. j'ai hate de pouvoir sortir de chez moi et etre fiere de mon bb. Pour l'instant je m'éloigne de tout ce qui pourait me faire du mal et j'ignore la vie des autres. Je voualit 4 enfants c mal partie pour l'instant un seul me suffira.

Je demande juste au personne qui sont proche de moi de me laisser faire et que si j'ai pas le gout d'aller a quelque part parce que je sais qu'il y aura des bb, de me laisser tranquille j'irai quand le coeur me le dira.

Angeléa mamange de Guillaume , Léa et bb espoire 14sa

Ah Valérie ton message tombe à point... Hier je discutais justement de tout ça avec une amie. Les femmes enceintes même encore alors que mon Ti-Pou espoir tente de marcher, j'ai de la misère à les regarder. Mais comme le dit Bellacora, j'envie leur insouciance. Que j'ai aimé avoir cette inscouciance pendant ma première grossesse... mais maintenant nous ne l'auront plus jamais...

Au tout début de notre deuil, lorsque nous nous promenions dans le petit centre d'achat en face de chez nous et que je croisais des bedaines et deds poussettes, je serrais la main de mon chum et je ravalais mes larmes, j'étais en colère et je ne pouvais pas m'imaginer que j'étais là sans ma fille. Et mon chum m'a dit : "Tu sais chérie, on sait pas, mais^peut-être qu'eux autres aussi ont vécu un drame comme le notre ou encore on eu des problèmes à concevoir, on peut pas leur en vouloir, on ne sait pas ce qui se passe." Et ça m'a aidé à relativé un peu et retenir mon envie de leur dire que rien n'était dans la poche.

Et puis il y a quelques mois, à une fête d'anniversaire d'une petite puce de 1 an, une maman était là avec son bébé de 2 mois... tout petit, tout cute. Je m'approche du bébé et lui flatte doucement la tête. La maman me regarde et me dit d'un air exaspéré : C'est parce qu'il ne faut pas lui touché". Je reste sans voix, je m'excuse et elle poursuit: "Il est malade depuis la naissance, il n'a pas de système immunitaire", là mon coeur se fend et je regarde le ti-homme et elle continue sur un ton plein de défi (vraiment elle avait un ton comme si j'étais la cause de tout ça, ou le monde entier en faite) : "On a failli le perdre. Alors faut vraiment pas qu'on y touche pour ne pas qu'il soit malade." Et là je me suis retenue. Elle elle me voyait avec mon garçon en santé et je crois qu'elle me maudissait d'être aussi chanceuse. Je me suis retenue car j'aurais pus lui dire qu'elle était chanceuse, qu'au moins il était là parce que ma fille moi n'avait pas eu cette chance... Mais je n'étais pas là pour jouer à "qui a le plus de peine" alors je l'ai laisser se bercer avec son garçon et je suis partie jouer avec mon fils. Je vous écris ça et je me dis, j'espère que je n'étais pas aussi en colère que ça face aux autres femmes enceintes. Je sais que ce n'est pas leur fautes si elles ont la chance d'avoir une belle grossesse sans problème autant que ce n'est pas notre faute lorsqu'on a une grossesse qui se passe/termine mal.

C'est pas facile jongler avec tous ces sentiments contradictoires mais un à la fois, on les démèle et on les vit.

Merci pour ton message Valérie, encore une fois, tu es juste!

Ça me fait toujours du bien de te lire. Tu exprimes bien ce que tu penses et ça me rejoint tellement. Je n'en veux pas aux autres femmes d'être enceinte, mais plutôt d'en parler comme si rien ne pouvait leur arriver à eux. Ce qui me fait le plus de peine c'est de voir des petites filles de l'âge de ma fille quand elle est décédée. On dirait que je reçois un coup de poing en plein coeur.

A bientôt xx

Valérie, tu écris incroyablement bien... ton texte m'a profondément touché,il est venu me chercher....

Je pense comme toi, tout est relatif dans la vie, ça dépend toujours de quel côté on se place pour regarder une situation...

Bravo pour ce beau texte, merci de nous faire réfléchir,

Véronique

c'est vrai que après ce qu'on a toutes vécu , on ne voit plus les choses pareils !
toutes les questions que tu te poses ,moi aussi je me l'ai pose ,sauf que moi je n'ai pas de bébé espoir et je vis une période très difficile car mon mari refuse d'avoir un autre bébé alors que moi je ne vis que pour ça !
j'ai 2 filles alors des fois je me dis "tu te plains mais les gens qui ne peuvent pas en avoir ,ils pensent quoi te toi ? "
Bizarre mais j'ai l'impresssion que le "manque de bébé" est pratiquement le même ,si on a des enfants ou pas ,et cette réflexion me fait culpabilisé car je sais que c'est faux ! j'ai cette chance d'avoir déjà eu 2 filles en pleines formes.
De toutes façons, on est si différents après la perte d'un enfant, il est vrai qu'on murit encore ,je pense.
Même -ci ça fait 2 ans et demi que Jacob est parti ,je sais que la sagesse et le sérénité t'on envahi mais ça m'empêche pas que tu pense à lui ,aux autres parents aussi car c'est du "vécu", je pense que maintenant tu approches des situations spéciales différament comme là à l'hopital
Une chose est sùre ,c'est qu'àprés ce que tu as enduré avec la mort de Jacob, tu as le droit à du bonheur , alors tu peus être fière de sortir avec ta poussette !!

isabelle maman de Jordan p'tit ange ,et de Cloé et Alicia

que tes mots sont justes, moi à l'ecole de danse de mes filles, une autre maman est enceinte, nous l'etions en meme temps, je devais accouché un mois avant elle, ell me disait t'a de la chance tu vas la voir avant moi, "t'a raison je l'ai vu avant, qu'elle chance!" je vois chaque semaine sont ventre grossir, et moi tout est fini; j'appréande le jour ou elle va venir avec son petit, là je crois que je n'aurai pas le courrage, car depuis qu'on lui a dit que j'avais perdu ma ptite, elle n'ose plus me regarder ,ni me dire bonjour, je dois affronter çà en plus de la douleur!

mon fils a passé ça premiere année à m'attrapper des maladies qui l'ont mis à chaque fois au bord du gouffre, et durant des semaines j'ai tremblé, " nous seront fixé dans 24 h, nous ne comprenons pas pourquoi il ne guerrit pas....., il faut lui faire une ponction lombaire, (5mois au secour) j'ai passé ma vie à l'hopital, et puis il s'en ai sortit, alors depuis ces temps là cela fait 9 ans maintenant, je prends la vie plus coule, et ne me prend plus la tête, quand mes enfants crient ou me gavent, je prends sur moi et me dit :ils ont la vie en eux, sois contente qui'il soit tous là. j'avais raison, moi aussi j'aurai préféré me lever jusqu'a point d'heures pour donner le biberon.

ma meilleure amie à accouché en juillet, c'est son 3 eme, 10,11ans et 6mois, elle à 36 ans ok, mais tous les jours elle m'appelle pour me dire qu'elle en a marre, que la ptite lui a vomis dessus, qu'elle est fatigué..., et là j'ai craqué, je lui ai dis j'aimerai tellement que Maëlys me vomisse dessus!! alors arrette de te pleindre, moi je sui fatigué de pleurer!: depuis c'est fini elle ne gemit plus.

oui à chaque fois que vois une femme enceinte, (ou que j'entends à l'école ces femmes pleunicher parce que le "ptit il a pas voulu manger des épinards hier!! oula la c'est grave, combien de maman aimerait que leur ptit ne mange pas d'epinard, mais soit en vie!!)ça me fais chi.. mais bon chacun ses peines et ses joies, la roue tourne, et personne, dans les drames de la vie, quel qu'ils soient, n'est epargné malheureusement.

tendresse a vous toutes

Comme c'est vrai que c'est difficile de voir une femme enceinte insouciante, ou se plaindre de ses maux de grossesse... je les a tellement enviées, j'ai été en colère contre elles pendant 5 ans, 5 ans où nous devions ACCEPTER qu'après avoir eu un fils (avec une grossesse facile, normale et tout ce qu'on veut) que c'était terminé pour nous, qu'on vivait fausse couche pardessus fausse couche. j'avais la temps de me réjouir de ce merveilleux petit +++ et ensuite : vite l'angoisse de le perdre car l'insouciance après une fausse couche, puis 2, puis 3, puis 4, puis 5... impossible de la retrouver. Quand j'ai porté Frédérique, ma puce morte-née en décembre dernier, je me suis juré que c'était la dernière fois, car c'ets trop dur, physiquement, psychologiquement, pour moi, mon chum, mon fils, il faut arrêter un jour ou l'autre, alors j'ai écris. écris toute la douleur physique et psychologique que je vivais pendant la grossesse de ma Fredou. je me suis dit : comme ça le jour où tu idéaliseras la grossesse, tu reliras ça, tous tes maux physiques. Le fait d'Avoir écrit ça fait en sorte que quand j,entends une femme enceinte se plaindre je la comprends. Elle ne se plaint pas d'attendre un bébé, elle se plaint des maux qu'elle vit en permanence pour atteindre son but. je crois que tout cela est la perception qu'on s'en fait. Aujourd'hui même si j'ai perdu 5 bébés et ma fille Frédérique, je ne suis plus amère, plus fâchée contre celles qui ont facilement leurs bébés. J'accepte tout doucement que c'Est MA RÉALITÉ. mon corps à moi n'est pas conçu pour cela, c'est dur, car c'est accepter d'être mutilée, accepter de vivre sa vie en étant privée d'un membre, un bras en quelques sortes, c,est comme ça que je me sens, et renoncer à la vie parfaite qu'on s,Était faite en scénario dans notre tête, mais qu'est-ce qui est parfait au fond ? et la vie imparfaite m'amène une paix intérieure, un goût de savourer chaque seconde de la vie car j,en connais sa fragilité, notre fils n,a pas des parents ordinaires, on fait de notre vie à 3 un projet continuel, on profite de chaque instant avec lui, la mort de notre fille et mes 5 fausses couches ont modifié complètement notre vision de la vie, et à quelque part, je suis + heureuse maintenant qu'avant tout ce trajet, c'est fou quand même. On ne sait jamais en voyant des gens ce qu'ils ont vécu. Totues les femmes que j'ai croisé depuis 5 ans m'ont toujours vue enceinte - et heureuse de l,être, avec un beau grand sourire, même si mon coeur cachait une angoisse incroyable, elles ont peut-être cru que j'étais vraiment chanceuse de porter un enfant, elles m'ont peut-être envié, jalousé et pourtant chaque fois J,ai donné la mort sans qu'elles ne le sachent...
C,est dur d'accepter que notre vie à nous ne sera pas parfaite, et pourtant je trouve qu'une fois qu'On entre dans l,acceptation de ça, on se dit : voyons pourquoi j'ai voulu pendant tant d'années que tout soit parfait, la beauté de ma vie c'est justement d'avoir vécu des épreuves comme celles-là.
Les familles de 2 ou 3 enfants me font encore quelque chose mais plus de la même façon, je ne connais pas leur vie, ils ne connaissent pas la mienne. Savent-ils vraiment le trésor qu'ils ont entre les mains en tenant chacun de leurs enfants ? peut-être, peut-être pas...mais une chose est certaine, leur vie est la leur et il n'y a pas de vie sans épreuve. C'est vraiment à nous de savoir ce qu'on en fera de nos épreuves. dans mon cas, 5 ans de donné à la maternité et perdre ma fille Frédérique me pousse à faire de ma vie un succès car je me si ; pour avoir surmonté (et continuer à tenter de le surmonter quand les vagues de tristesse me submerge...) je vais faire de ces épreuves ma force.
Ce site est une merveille car on y rencontre des femmes exceptionnelles, qui ont une force et un vécu incroyable.
Gwen xxx

Quel beau et sujet de discussion!
Peut-être est-ce la fatigue, mais je ne trouve pas de mots aussi beaux que ceux de certains des messages de cette discussion. Vous parlez vrai, du cœur. Et c'est vrai que l'on ne sait pas la vie des autres... et c'est vrai que la vie que l'on vit, c'est la nôtre. Que telle qu'elle est, nous avons avantage à l'accepter. Pour nous, pour nos proches.

Malgré les années, quand je lis ton message Gwen, je ne peux m'empêcher de me dire que j'ai été longue à comprendre! et que je ne suis toujours pas rendue à me dire que je recommencerais ma vie telle qu'elle a été car c'est toutes ces expériences qui ont fait de moi la femme que je suis aujourd'hui. Quelle sagesse Gwen! et ton dernier deuil est tout récent. Tu m'épates!

Bonjour les mamanges,

Ah que ça fait du bien de voir une série de messages si inspirants... C'est sûr, ça nous fait grandir en titi la perte d'un enfant...

À ce sujet, j'aimerais dire que j'ai eu la chance de faire une fin de semaine de réflexion quelques semaines après la mort de ma cocotte. Il y avait une partie du programme dédié au deuil. Pas juste le deuil de personnes chères, mais aussi le deuil en général (le deuil d'un rêve, le deuil d'une certaine vision de nous-même, etc.).

Ma plus belle découverte, et qui me nourrit encore aujourd'hui, c'est que chaque deuil que nous vivons nous apporte un cadeau. Et plus grand est le deuil, plus grand est le cadeau.

Le deuil de ma belle Alix a fait de moi une autre personne, à la fois plus fragile et beaucoup plus forte. Cela se traduit concrètement pour moi par une prise en charge sans faille de ma santé, qui était un défi de toujours.

Maintenant, depuis le lendemain de sa mort, je prend soin de moi comme je ne l'ai jamais fait avant et c'est un cadeau inestimable que ma fille m'a apporté. Elle m'a montré le sacré de la vie et le devoir que nous avons de faire le maximum pour en profiter. Je lui en serai à tout jamais reconnaissante.

Suzanne, mamange de la belle Alix

joanie,
moi aussi cela ne fait pas si longtemps que ma fille est partie, et ma peine est grande aussi,
et d'avoir d'autres enfants je t'assure, ne réduisent pas le chagrin que l'on à , la souffrance est la même, l'absence aussi, chaque enfant est unique , et aucun ne remplace la mort d 'un autre, en tout cas pour moi, c'est comme si elle était ma fille unique (c'est pour cela que les gens ne comprenne pas le chagrin quand on a d'autres enfants) même si je comprends que je n'ai pas la peur au ventre de ne jamais en avoir, en cela c'est différent, et j'imagine que cela rajoute encore à l'état de peine, l'angoisse.

je comprends ta peine 2 fois c'est beaucoup déjà qu'une perte c'est énorme pour une seule maman, et je te souhaite tous les bonheur du monde, sincèrement.

bref tout ça pour te dire que moi aussi je n'ai pas eu envie de comprendre les autres, ceux qui eux-même ne font pas d'éffort, mais si je leur" jettai la pierre" à chaque fois, je deviendrai aussi "con" qu'eux et ça je veux éviter, je ne veux pas devenir comme eux alors, même si c'est dur je pardonne la connerie humaine, ce sont eux les plus malheureux, car leur coeur est vide de compassion

en tout cas c'est ce que je pense

tendresses à toutes et à nos petits anges

judith

Je trouve ça un peu plate de me faire dire que c'est facile à dire quand on a des enfants. Juste avant de perdre Jacob, j'avais perdu un petit bout de bébé, de 5 semaines de grossesse. Après avoir perdu Jacob, trois mois après, c'est un petit bout de bébé de 9 semaines de grossesse. J'avais alors perdu 3 enfants en un été. J'avais-tu assez l'écoeurite aigüe de cette maudite vie? Mais pourquoi en vouloir à tous ceux qui avaient des enfants autour de moi? Ce n'était pas de leur faute à eux. Ce qui me rendait triste et que je trouvais difficile de les voir avec leurs enfants, c'était de ne pas avoir le mien avec moi, mais pourquoi leur demander de cacher ces touts-petits? De toute façon, je fréquantais plein d'enfants, j'enseignais pour l'été à des jeunes. Ce n'était pas facile, mais j'ai pris mon courage à trois mains! Pas le choix. De voir ces familles heureuses ne me faisait pas les détester, mais je trouvais difficile d'avoir perdu la mienne. Je pleurais, je n'étais plus qu'une ombre. Après m'avoir donné la plus belle chose dans ma vie, m'avoir donner une petite drogue d'amour pendant 10 mois, j'ai dû subir la cure de désyntox. Et méchante cure!

Et puis, Annabelle est arrivée. Est-ce que je suis tout d'un coup devenue la maman la plus heureuse pour autant??? Non, pas pantoute. J'ai même trouvé l'arrivée de Annabelle très difficile. Parce que j'avais peur de la perdre, de ne pas l'aimer autant que j'aimais son frère, de voir en elle une partie de Jacob même! Les souvenirs étaient encore plus présents! Oui, c'est certain que ça guérit tout!

Pourquoi avoir eu des enfants après Jacob? Parce que moi et mon amoureux, on voulait notre famille. C'est ce qu'on a fait. Mais j'ai dû prendre mon mal en patience. Avant d'avoir Annabelle, j'ai passé près d'un an et demi sans enfant. J'ai dû réapprendre à vivre une vie de simple couple.

Et maintenant, j'ai deux filles. Je suis chanceuse, Alexia est arrivée plus rapidement que l'on aurait pensé, mais c'est ce qu'on voulait. Mais, j'ai pris mon mal en patience quand même.

Ici, nous avons tous en commun d'avoir perdu un bébé. Chacun à des stades différents, mais tout fait qu'ils ne sont plus avec nous. Et même avec un nouveau bébé dans notre vie, rien ne fera en sorte que ce bébé reviendra. Et nous devrons vivre avec tout le restant de nos jours. Je sais très bien que dans 50 ans d'ici, je pleurerai encore Jacob. Il me manque tous les jours, mais je ne peux m'empêcher d'être fiere de mes filles. Elles me prouvent que la vie continue. Mais maudit que j'ai rushé depuis la perte de mon bonhomme! Je rush encore parfois!

Valérie,

Je t'ai trouvé courageuse de partir cette discussion. J'ai admiré ta délicatesse et tes mots. Ta réponse de ce soir me confirme que tu es une femme super. Comme nous toutes

Pour moi, avoir une grande quand j'ai vécu la perte de mes anges... j'ai trouvé ça très difficile car ça m'empêchait d'être toute à ma peine à moi. J'aurais voulu avoir le temps juste pour moi. En sachant que c'était probablement le fait d'en avoir une vivante qui m'empêchait de mourir... Dualité...
Le fait d'en avoir une vivante ne m'a pas empêchée de me remettre en question en tant que femme après mon deuxième ange: je n'étais pas une vraie femme... Non: j'étais incapable de donner naissance à des enfants vivants... je ne restais pas à la maison pour m'occuper de celle qui était vivante, ni de mon om... je n'étais bonne à rien... moins que rien.

C'est donc vrai que peu importe les années, la présence de nos enfants nous manque. Pas de la même façon qu'au tout début où tout est si à vif. Certains souvenirs, encore aujourd'hui, sont sensibles en moi... j'approche certains avec encore parfois un peu de ressentiment envers des indélicatesses prononcées à ces moments-là. Et je sursaute encore parfois à certaines paroles. Et je suis surprise d'avoir encore des pincements au cœur quand je réalise que telle ou telle chose ne sera pas avec mes anges. Et combien de signes je reçois! C'est fou tous ces petits signes

Fais-tu encore de la musique?

Merci Catou pour tes beaux mots. Je suis toujours dans la musique, mais un peu moins. La passion est partie en même temps que mon fils. Pourtant, il adorait la musique! Alors, pourquoi ne pas la continuer en son honneur? Parce que présentement, je ne lui ferais pas honneur, je ne suis plus à la hauteur. Mais je l'enseigne toujours et j'adore ça. Petit à petit, l'envie de me remettre en forme (c'est comme le sport, il faut s'entraîner pour reprendre la forme) revient de plus en plus. Alors, je sais qu'un jour, l'amour reviendra et Jacob pourra m'entendre jouer pour lui, de son petit nuage. J'espère qu'il sera fier de moi!

Je ne crois pas que le fait d'avoir un enfant fait que notre deuil est plus facile. Je crois qu'il est différent, c'est tout... Lorsque je regarde ma filles, je vois tout ce que je ne viverai pas avec mon fils. J'ai eu beaucoup de difficulter et encore aujourd'hui à regarder les photos de ma fille bébé pour les même raison que je pense a tout c'est petit moment de bonheur que je ne viverai j'amais avec mon fils. La douleur, la colère, l'incompréhension, la peine, la rage au coeur.... j'ai tout vécu ça et très intensément durant les premiers mois. Ma fille m'a tout simplement permis de m'accrocher car j'ai décider de vivre pour elle. Mais j'ai aussi passer des nuits à pleurer et a en vouloir à la vie de m'avoir enlever ce que j'avais de plus précieux à mes yeux, un de mes enfants.... Les premiers mois, je changais d'allée à l'épicerie si je voyais un bébé, je tournais la tête quand je voyais une bédaine... je crois que c'est une réaction normale... mais avec le temps, on fait la paix avec ça.

Je me rappelle, 3 mois après le départ de mon fils, j'étais à la bibliothèque et une fille enceinte était là et discutais avec la dame au contoire qu'elle avait hâte d'accoucher, qu'elle était tanné, et tout le tralala que pas mal toute les femmes enceintes disent en fin de grossesses... je me suis dit en dedans de moi, arrête de te pleindre, tu vas l'avoir ton bébé toi, le mien est mort... et bien, sa petite filles et morte à environs 3 mois de vie.... ca ma fait réaliser qu'on ne sais jamais ce que les gens vont vivre ou ce que les gens on vécu...chacun à son histoire... plusieurs ont leurs drames...

Je suis maintenant enceinte de 30 semaines et je m'accroche a l'espoir même si je sais que tout peut arriver... ma fille est mon rayon de soleil et à chaque jour je pris pour que rien ne lui arrive...

Merci Valérie j'ai trouvé moi aussi tes mots justes et vrais

Joannie, il est normale après seulement un mois de ne pas voir les choses de la même manière, tes deuils sont vraiment très ressent, je te souhaite de trouver cette paix toi aussi et surtout garde espoir, les histoires ne se terminent pas toujours mals...

en fait perdre un enfant est toujours épouventable...
qu'on ait déjà un enfant ou pas, le deuil de perdre un de nos enfants est la chose la + déchirante au monde.
la seule chose je crois qui peut nous apporter de la paix est de trouver un sens à tout cela, je trouve qu'une fois qu'on le tient ce sens de la mort de notre petit amour, on ne voit plus rien de la même façon, même les paroles blessantes ou maladroites, au fond, la réponse est en nous même...
Je pense sincèrement qu'un deuil nous apprend à devenir meilleur
Le deuil d'un enfant, encore +
Mais ouf, on le paie cher ce mieux-être là.
je trouve que venir ici aide tellement, car on est entouré de personnes qui comprennent ce qu'on ressent en dedans.
Merci merci merci xxx

Merci Valérie pour ton beau texte. Il m'a vraiment fait beaucoup de bien et m'aide à accepter la réalité un peu plus.

Mimi mamange de Léonie

Ah Valérie!!
Comme tu es juste dans tes propos encore une fois!
J'adore ta façon d'écrire.

Petite anecdote, il y a un peu plus d'un mois alors que je m'adaptais à ma nouvelle vie de maman j'ai écris sur mon Facebook: Karine passe encore une nuit blanche.

Aie!!! Sacrilège!!!! J'ai osé me plaindre!! Ni une ni deux j'ai reçu un commentaire me disant que certaines mamans tueraient pour être à ma place! Je le sais trop bien j'ai été de ces mamans là pendant près de 9 ans.

Le pire c'est que quand j'ai écris ce petit bout de texte innocent ce n'était pas pour me plaindre loin de là... mais bien parce qu'il était 4h du matin et que je m'emmerdais à pitonner sur mon ordinateur avec ma magnifique poupoune dans les bras et que je me disais que si une bonne âme passait par la elle me ferait peut-être un petit coucou.

Rien de plus rien de moins, cette personne s'est peut-être sentie attaquée par mon petit message pour être aussi cinglante envers moi je ne le sais pas, tout ce que je sais c'est que ce que l'on perçoit, ce que l'on voit et ce qui est vraiment est souvent complètement opposé et qu'il faut toujours réfléchir avant de juger.

xx

Effectivement, quel beau texte!!! Une si belle façon d'expliquer ce que je ressens depuis déjà 7 mois et ce que nous ressentons tous après la perte de nos anges.

Je me suis souvent senti tellement frustrée de voir ces photos et ces commentaires sur internet de maman qui sont toutes fières de nous présentées leur bébé et de nous parler de leur grossesse merveilleuse. D'autres, qui se plaignent de nausées et de fatigue. Je sais, j'ai passé par là et je me suis plainte moi aussi. Mais, la prochaine grossesse sera très différente, les nausées vont juste me prouver que mon bébé grandit dans mon ventre et qu'il est vraiment là.

Mon petit Alex s'en envolé en juin. En juillet, ma meilleure amie accouchait de son petit garçon et elle se plaignait qu'elle était tannée de sa bédaine, que le travaille ne se faisait pas assez vite... j'était sidérée. Comment peux-tu me dire À MOI que tu es TANNÉE de ta bédaine. Moi, qui vient de voir disparaître la sienne seulement un petit mois avant! Je peux comprendre maintenant que la fatigue est intense dans les derniers milles et qu'elle avait hâte de tenir son garçon dans ces bras, mais vient pas me dire que tu es tannée de le porter!!!! Ou d'autres qui écrivent sur facebook, qu'avoir un enfant c'est l'évènement le plus merveilleux d'une vie, je sais cr****, tu m'apprends rien là-dedans. Pour toi, c'était le plus merveilleux, pour moi sa été le commencement d'une tristesss inconsolable...

Avec du recul, comme tu dis, on voit les choses différemment. Probablement que moi aussi je serai de celle qui sera tellement fière de présentée son bébé à tout le monde, mais en-dedans de moi je vais toujours garder en tête que mon bonheur pourra déranger. Maintenant, je suis capable de voir des bébés, même que je suis la première à vouloir les prendre. Une autre de mes amies attends son petit garçon pour le mois de mars, et j'aime flatter sa bédaine. Ce n'est plus de la frustration que je ressens, c'est plutôt de l'envie, de l'impatience. Nous nous essayons pour un bébé espoir depuis 5 mois et toujours rien.... Mais on garde espoir, c'est tout ce qui me tient, L'ESPOIR, c'est un si beau mot!!!!!

On lâche pas les filles, tout le monde a droit à son bonheur un jour ou l'autre !!!!

Annick, mamange de mini Alex!!!!

C'est vraiment "fou" toutes les réflexions que ce sujet a amené. En même temps, ce n'est pas surprenant...

Selon où on est sur le chemin
Selon qui on est
Selon les événements qui ont faits qui nous sommes
Selon xyz
Nous sommes toutes affectées, à des niveaux différents (ou parfois similaires), à des moments différents
par certaines personnes et ce qu'elles vivent et affichent

C'est peut-être une des "leçons" que nous laisse notre ange
Apprendre à voir que ce qui compte vraiment, c'est ce que nous vivons en dedans
Et qu'il en est de même pour les autres
En dedans de moi, je suis triste ou en colère
En dedans de l'autre, cet autre est heureux
Il est heureux de par ce qu'il vit "dans son dedans, à lui"
Il est heureux (ou fatigué) et parfois le montre de façon que nous trouvons indécente face à notre propre tristesse ou colère

Nous avons tous le droit d'être heureux et de le montrer (en prime, ça réconforte un peu - parfois - de voir que tout ne va pas mal tout le temps... que donc, normalement, ce sera à notre tour d'être heureux... mais peut-être pas de la façon dont on l'avait imaginé)

Nous avons tous le droit d'être comme nous le sommes
Nous avons peut-être à faire parfois attention à qui nous parlons, pour ne pas blesser inutilement
Nous n'avons pas à cacher notre tristesse ou notre bonheur
Nous sommes.

moi aussi je comprends ton message!jewel est décédée le 24 juin 2008 et le 27 juin, soit 3 jours apres, ma chum mas appeller pour me dire quelle etais enceinte elle aussi!ouach, quelle manque de tac!!!!!!j'étais enrager apres tout le monde qui étais enceinte, qui se plaignait de tout et de rien, qui ne fesait pas attention et qui prennait tout pour acquis.............car moi, je savais tres bien que la vie ne tient juste par un fil!!!!!

Mon amie justement qui m'as aprris quelle étais enceinte 3 jours apres, m'as avouer que sa fesait longtemps qu'elle se savait enceinte mais quil en étais pas question que qqun me le dise car elle aimait mieux attendre avant de me le dire.............(elle as sue quelle etais enceinte la journée ou on a appris qu'il fallait que je donne la mort a ma fille)Donc je lai juger en partant sans meme savoir ce qui c passer réellement!

mon père, quand tout sa est arriver, ne mas pas appeller pendant 1 mois..........voir si javais besoin de ca!javais le, excuser moi lexpression, le feu au cul!!!!!!j'étais prête a foncer dessus la journée ou je le verrais...........
mais ma soeur mas appeller pour me dire que mon pere ne fesais que pleurer, qu'il avait de la misere a ne pas pleurer et d'aller travailler!!!!!!!!tout sa aurait pue etre eviter si on se serait parler mais non, moi mon pere ne parle pas +++ et au lieu de ca, ben moi je croyais qu'il sen foutait et que c'étais tout le contraire qui se passait!bref, tout ca pour dire que des fois on pense des affaires et que c tout le contraire!

maintenant c a moi d'être enceinte et c'est moi qui se plaint de mal de jambes, de crampes dans le dos, de fatigue et de tout ce que tu voudras, bref de faire absolument tout ce que je detestais que les autres fasses avant!c normale, car la vie ne s'arrête pas pour tout le monde.............on ne doit pas juger ou penser que les autres doivent arreter de vivre parce que nous, nous avons perdue un enfant, c notre vie a nous!

et la vie n'est pas terminer!

stéphanie, maman de jade, poussiere dange, jewel, mon ange adorée et bedon espoir de 18 sem et demi

Je suis daccord avec celles qui disent que les moments de bonheur pointent le bout du nez dans la vie de chacun, à différents moments et envier le bonheur des autres, je crois que ça ne rime à rien, au contraire, il faut s'en inspirer !
Par contre, quand on vient de perdre un enfant, c'est un drame, ça on peut toutes en convenir. c'est la pire peine que peut éprouver des parents et le vide qu'on a dans le coeur est dur, très dur à vivre, il faut se parler et se raisonner souvent souvent. Et ce qui fait du bien je trouve c'est juste que quelqu'un te prenne dans ses bras et te dise : je comprends ta peine. sans plus. alors, il peut afficher le bonheur, même celui d'Avoir un enfant et de te parler des moments de bonheur mais aussi de sa réalité qui n'est pas toujours rose, on a beau adorer nos enfants, il y a des jours où on enrage et c'est normal, ça fait partie de la game. C'est souvent le sentiment de perte qui nous fai dire : jamais moi je ne dierais ça de mon enfant s'il était encore en vie.
Je crois que le bonheur, le malheur, tout le monde peut s'en parler mais toujours toujours en faisant attention quand quelqu'un vient de vivre un drame aussi gros que celui de perdre un enfant. Un brin de sensibilité face à la situation de L,autre qui vit une peine est digne des belles personnes qu'on a envie de cotoyer, et alors leurs enfants ou leurs bedaines rondes et leur plaisir évident de la porter bien avant est mieux acceptée car on se sent respectée dans ce qu'on vit nous aussi. On a pas à être gênés d'être heureux, mais on peut faire attention à ceux qui vivent un coup dur par exemple ! Gwen xxx

Ce post a suscité beaucoup d'intérets et tellement de réflexions à plusieurs niveau. Merci Valérie pour ce que tu apportes au site. C'est vrai, nous ne sommes pas toutes rendues au même stade, on ne vit pas toutes le deuil de la même façon non plus. Ce qui est beau dans tous ça finalement, c'est que nous sommes uniques. Ce qui fait de ce site une richesse, une force!

Ma fille Laurence est décédée il y a de cela 3 mois 1/2, ma première grossesse, mon premier bébé. Pas d'autres enfants, pas de grossesse en vue pour le moment. N'empêche, je ne crois pas qu'il faut en vouloir aux autres d'être heureux. Les gens autour de nous ont droit à leur bonheur. La terre n'a pas arrêté de tourner pour eux.

J'ai eue le bonheur de porter ma fille 9 mois, les plus intenses et merveilleux mois de ma vie. J'affichais fièrement ma grosse bédaine... qu'est-ce que celles qui ont perdues un enfants pensaient de moi? C'est maintenant que j'y pense... mais je me dis que toutes personnes a son lot de bonheur et de malheur dans la vie. Pourquoi en vouloir à toutes ces femmes d'être heureuse de porter la vie en elle, elle ne connaissent pas notre histoire et vice versa. De mon côté, je n'ai pas eue la suite de mon bonheur si attendu. Il me manquera toujours une partie de mon bonheur, mais il faut garder espoir qu'il y aura dans notre vie d'autres moments de pur bonheur!

Il est certain que quand les gens autour de nous, nous témoignent leur soutient, leur compassion, leur amour, quand nos proches sont attentifs envers nous et sincère c'est peut-être plus facile à accepter qu'ils soient heureux eux aussi. Chacune de nous vit sa réalité, chacune de nous doit composer avec celle-ci.

De mon côté, il y a des gens de qui cela m'a rapproché, d'une façon insoupçonnée, puis il y a ces gens, qui je le vois bien ne sont pas à l'aise d'en parler. Ils sont peu, mais cela me fait voir un autre côté de la médaille. Les gens ont toutes sortes de raisons pour ne pas aborder ce sujet avce nous, raisons que nous n'avons pas vraiment à savoir, à comprendre. C'est leur jardins à eux. La mort est souvent un sujet tabou, alors la mort d'un enfant c'est probablement pire. Il y a des gens qui sont complètement fermé sur ce sujet. Moi, je me dis, tant pis pour eux, car ce n'est pas de la mort dont je veux leur parler, mais de la vie, de ce que Laurence m'a léguée comme héritage.

Puis, aussi, pourquoi faudrait-il que ces gens vivent en fonction de nous? Pourquoi faudrait-il qu'ils soient toujours tristes lorqu'on se rencontre. Moi, je ne suis pas triste à temps plein et c'est moi qui l'ai vécu, alors je ne demande pas aux gens de l'être. Je ne sais pas ce qui se passe chez eux, peut-être que face à moi, ils se montrent fort eux aussi. De toute façon, je veux que ma fille soit source de joie dans mon coeur et j'y travaille très fort. Je veux retrouver l'espoir en la vie et pour cela j'aimerais être capable de rayonner à nouveau, ma fille à travers moi. Je retiens ce que Véro à écrit dans son témoignage et je suis tout à fait sur la même longueur d'onde. Je ne veux pas faire de ma fille toute ma peine, pour moi, elle est le bonheur, elle est une source intarissable d'inspiration et c'est ce que je veux que les gens retiennes de son court passage dans nos vies, dans leurs vies, pour les gens plus près de nous.

Chacune de nous agit, réagit avec ce qu'elle est et c'est o.k. ainsi... chacune de nous fait avec ce qu'elle peut, avec ce qu'elle est, avec ce qu'elle a... chacune de nous survit à un moment où l'autre à travers de ces vagues qu'est le deuil. Chacune vit sa réalité et c'est la même chose pour ces gens autour de nous, connus et inconnus.

Il ne faut pas s'en faire, ni s'en vouloir d'avoir des émotions négatives, il y a plusieurs facettes du deuil qui sont très noires, des moments qui sont plus sombres.

C'est long d'attendre que le bonheur revienne... mais le bonheur sera là, bien sûr, tout en ayant dans nos vies un immense vide qui ne sera jamais comblé... cet enfant qu'on a eue est irremplaçable, même pour celles qui ont, ou qui ont eue d'autres enfants.

Au risque de m'être répéter, j'avais quand même le goût de continuer la réflexion sur cet aspect du deuil.

Wow, je ne pensais pas que ce sujet créerait autant de réactions. J'avais peur qu'il soit plus une controverse et je me rends compte qu'il a amené des gens à la réflexion. C'était mon but. Je me demande si je ne devrais pas devenir prof de phylo... hummm, je ne pense pas.

Merci pour tous ces témoignages. J'aime bien vous lire. Karine, je trouve ça triste de voir que tu ne peux pas écrire tout ce que tu veux sur TON facebook! Je crois que toi aussi, comme toutes les autres, tu l'as eu difficile!

Moi aussi, il y a des jours où j'aimerais me sauver de la maison. Tout laisser là et m'aérer un peu les esprits. Pourtant, je les adore mes filles! Mais comme tous parents, je suis parfois dépassée et même si j'ai perdu un enfant, c'est un sentiment qui revient. Savez-vous quoi? En plus, je déteste être enceinte! Tout ce que j'aime, c'est ce qu'il y a au bout de ces 9 mois! J'adore les enfants, surtout quand ils ne sont pas dans mon ventre. C'était vrai à ma première grossesse et encore vrai à la troisième. Le diabète, le stress, rien pour m'aider. Et j'ai beau essayer de ne pas me plaindre, j'en suis tout simplement incapable. Mais bon, je suis une petite nature et humaine en plus.

Et vous savez, pour les gens qui font "comme si de rien n'était", qui ne parlent pas de l'enfant, je pense que souvent, ils ne savent pas s'ils doivent en parler ou non. Les gens ont naturellement peur des larmes, de la trsitesse. Ma marraine, une personne avec qui je parle beaucoup, me l'a déjà dit. Au début, elle n'osait pas trop parler de Jacob, mais quand je lui ai dis que moi, j'aimais qu'on en parle, même si des fois je pleurais, elle m'a dit qu'au moins, maintenant elle savait et ne s'est plus jamais gênée d'en parler.

Il est vrai qu'un deuil comme celui-là nous amène souvent à faire du ménage dans nos amis. Nous, en tout cas, ce fut le cas. Avec certaines personnes, nous nous sommes rapprochés. Des amis qui étaient moins proches de nous avant qui se sont mis à être plus présents, pour nous aider et tout. Et puis, il y a eu ceux qui se sont éloignés, parce qu'on était peut-être des oiseaux de malheurs. Ils ne se souciaient pas de notre peine et tout. Jusqu'à ce qu'elle perde sa mère et voit l'empleur d'un deuil. Mais trop tard. On les voit encore, mais disons qu'on s'est éloignés. Je crois qu'on n'a pas le choix. Il y a maladresses et maladresses. Il faut un jour savoir pardonner, mais chaque choses en son temps. Mais ce ménage, il est essentiel.

Pour la jalousie, elle est normale de toute façon. Nous jalousons toutes ces petites familles, ces femmes enceintes. Moi aussi, d'ailleurs, quand je vois des touts-petits bébés, je suis encore jalouse! C'est fou! Et pourtant! Mais je dois me le rentrer dans la tête, même avec 10 enfants, il ne reviendra jamais. Rien ne va combler le vide de son départ. Alors, je fais avec et essait de me contenter de mes enfants. Et j'en suis fière. Ma psy m'a dit, de toute façon, que la jalousie, c'est un peu normal. Nous sommes jaloux des autres avec leurs enfants, mais de la même façon que d'autres seront jaloux si nous achetons une nouvelle voiture, une maison, un cinéma maison avec télé HD et écran plat... C'est vrai, je crois que ça fera, de toute façon, partie de notre vie. Mais il ne faut juste pas que ça vire en haine.

Ne t'inquiete surtout pas pour moi Valérie, j'écris ce que je veux sur mon Facebook et j'ai répondu à cette personne.

Une des plus belles choses que mon fils m'a légué c'est la confiance... avant de connaitre ce petit homme je trouvais souvent refuge sous le tapis... aujourd'hui cette époque est révolue.

Merci pour cette belle discussion
xx