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 Ma belle Justine 1

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eve148

eve148


Nombre de messages : 60
Localisation : Québec
Je suis : Maman de
Ange(s) : Justine
Décédé(e) à : 22 semaines
Le : 2009-01-10
Date d'inscription : 19/01/2009

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MessageSujet: Ma belle Justine 1   Ma belle Justine 1 Icon_minitimeMar 10 Mar - 12:53

L’histoire de la naissance de
Justine, mon ange, débute à mon retour de vacances. Début Janvier, je retourne au travail. Je suis fatiguée mais optimiste car il me
reste seulement un mois de travail et c’est le début de mon congé de
maternité. Justine est ma troisième
fille ! Je n’ai donc rien n’acheté pour
elle car j’ai tout ce qu’il me faut à la maison. J’ai tout de même si hâte de faire des
préparatifs pour sa venue; de lui acheter un petit pyjama rose. J’attends d’être en congé car c’est épuisant
d’être au travail à temps plein tout en s’occupant de mes 2 autres filles. J’ai eu une grossesse plus difficile que les
autres. Moi et les filles, ont a attrapé
la 5ème maladie en octobre. J’avais très mal aux articulations un
matin. J’étais inquiète car j’avais peur que Justine l’attrape dans mon
ventre. Mon médecin m’a dit de ne pas
m’inquiéter, car les risque sont faibles.
Il me dit que j’ai probablement attrapé l’influenza car je n’ai pas de
plaque, mais me prescrit tout de même une prise de sang pour vérifier. Je n’ai pas de ses nouvelles, donc je me dis
que tout va bien. Même son de cloche de
la part de ma sage femme. Le temps des fêtes
passe. Je pleure souvent tellement je
suis fatiguée. Par ailleurs, je remarque
que depuis quelques jours, mes jambes sont enflées et je suis plus essoufflée. Je suis infirmière. J’en fait la remarque à mes collègues. Tous me disent que c’est normal. Moi je ne me sens pas bien mais j’essaie de
me convaincre du contraire. Justine
bouge moins qu’à son habitude depuis 1 semaine.
Elle a fait un 180 degré alors je me dis que ses bras sont dans l’autre
sens et que c’est pour ça que je la sens moins. Je ne me reconnais plus lorsque je me
regarde dans le miroir. Je me dis que
j’ai beaucoup engraissé et je ne me trouve pas très belle. (voire suite du texte).


(Suite) Jeudi le 8 Janvier, tout mon
univers s’effondre. La journée débute
normalement. Je vais au travail. Je prends même une marche avec une collègue
et je lui demande ce que je dois faire avec mes jambes enflés qui me font mal
! Elle me dit à la blague : « Ha
! Les malaises de femmes enceintes, je n’ai
jamais connu ça moi ! ». De tels
malaises, je n’en ai jamais connu moi non plus ! Aujourd’hui mon urine est foncée. Je dois boire plus d’eau. Je me dis que c’est de ma faute. Ce soir là, je suis seule à la maison, car
mon mari termine tard au travail. Je
couche les enfants. Complètement
épuisée, je me couche sur le divan.
J’observe mes chevilles : je ne vois plus l’os de la malléole
tellement c’est enflé. Je décide de
regarder dans mon livre de grossesse pour voir ce qu’il y dise sur le
sujet. Les premières lignes parlent de
pré-éclampsie. La culpabilité m’envahie
d’un seul coup. Moi qui suis infirmière,
je n’ai même pas pensé à prendre ma pression !
Je cherche fébrilement ce vieil appareil à pression dans mes boîtes au
sous-sol. Je prends ma pression,
toujours en me disant que je m’inquiète encore pour rien. Mais non, le véridique tombe :
160/90. Je sais ce que ce chiffre veut
dire à 22 semaines de grossesse mais je ne veux pas trop y penser. La peur m’envahie tout de même. J’appelle mon mari. Il tente de me rassurer au téléphone, il a
presque terminé, il rentre. J’appelle ma
belle-sœur qui est médecin, elle me dit de me rendre à l’hôpital au plus tard
le lendemain matin. Je laisse un message
à ma sage-femme pour qu’elle me rappelle.
Épuisée, je me couche vers 22h00.
Ma sage-femme rappelle vers 23h00 et discute avec mon conjoint. Elle veut que je reprenne ma pression. Verdict : 170/100. Elle contactera le CHUL pour les aviser de
notre arrivée. Mon cœur s’emballe. Je tremble comme une feuille. Je vois dans les yeux de mon chum beaucoup
d’inquiétude. J’appelle ma mère. Elle arrive vite pour garder les
enfants. Je n’apporte rien avec moi,
croyant ressortir le lendemain. Nous
arrivons au CHUL à minuit. À la
maternité, on passe rapidement.
L’infirmière me met sur moniteur.
Le cœur de Justine bat bien. Ma
pression est toujours haute. Je tremble
toujours. Une autre maman arrive, elle a
des contractions régulière : « félicitation madame, c’est aujourd’hui
le grand jour »! J’aurais tout
donné pour être à sa place. L’infirmière
me fait des tests. J’ai des protéines à
4+ dans mes urines. Un autre signe de
pré-éclampsie. J’ai peur. Le médecin me dit que pour faire un
diagnostic de pré-éclampsie, il lui manque des donnés. Il peut s’agir également d’une simple
hypertension essentielle. Moi je sais
que ce n’est pas ça. Je n’ai aucuns
antécédents familiaux, je suis sportive et je m’alimente bien. Le temps passe. Vers 2h00, l’Infirmière me dit je me lever et
de m’assoir sur la chaise roulante : « Où allons-nous »? Elle me répond « dans votre chambre
madame ». Pardon ? Mais pour quelle raison ? Je croyais sortir d’ici au plus vite moi
! Ma fille va bien, donner moi une
médication pour faire baisser la pression, mettez moi au repos et voilà ! « Non madame, il faut faire une
collecte urinaire des 24 heures pour valider la thèse de la
pré-éclampsie ». D’accord, et si
c’est ça qu’est ce qu’on fait ? « Madame, vous avez seulement 22 semaines
de grossesse, on ne peut pas faire de miracle, il faudra alors prévoir une
interruption de grossesse »! Un
couteau est venu se loger dans mon ventre, j’ai fondu en larme. On m’a poussé jusqu’à ma chambre. Une petite chambre avec des photos de bébé
sur un babillard. Je demande à mon mari de
les retourner. Je ne peux pas les
regarder, je suis en choc. On me
transfert de chambre. Cette fois-ci
c’est plus grave. C’est une chambre
d’accouchement avec une petite table de réanimation pour les bébés et un
monitoring. En entrant, je vois bien la
suite : « ça y est, je vais perdre mon bébé ». J’essaie de garder espoir, elle est en vie
! Mon mari est lui aussi dans tout ses
états mais il essai tant bien que mal de me faire croire que tout va s’arranger
pour le mieux et que notre bébé ne va surtout pas mourir. J’aimerais le croire. Ma pression est toujours très haute. Vers 4h00 A.M., mon conjoint rentre à la
maison pour dormir un peu et organiser toute la petite famille au matin. Je me couche aussi. Je dors 30 minutes seulement, mais assez
longtemps pour faire un rêve qui me marquera.
Je rêve à un champ fleuri. Il y a
une petite route de pierres anciennes qui suit le tracé de la colline. J’y aperçois une jeune fille de 9 ou 10 ans,
presque pubère. Elle est de dos et
marche vers la forêt. Elle ressemble
étrangement à ma belle-mère. Je ne peux
pas voir son visage, elle ne se retourne pas.
Elle marche d’un pas décidé. À
mon réveille, je suis mêlée. Où
suis-je? C’est vrai, je suis à
l’hôpital. Une grand vide
m’envahie. Justine va nous quitter, elle
est venue me le dire en rêve. Je ne
pleure pas, sa visite me laisse sereine pour quelques instants. (voir suite).
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