Coeur de maman solidaire avec Haïti

Bonjour,

Aujourd'hui, ma 137ième journée de grossesse. Il me reste donc 137 jours! Je m'étais juré de fêter cet événement, mais je suis trop triste pour le faire.

Je me permet d’en appeler à votre cœur de maman… Vous avez sans doute vu les images insoutenables qui nous viennent d’Haïti, dont plusieurs de parents en détresse tenant leur tout petit...

Si vous voulez faire quelque chose, je vous assure que la façon la plus efficace d'agir est de donner (au CECI ou à la Croix-Rouge ou à Oxfam… peu importe, il faut simplement faire un don à une organisation fiable, solide et reconnue par le gouvernement canadien), même un tout petit montant. Aussi, comme je travaille dans le domaine depuis quelques années, je peux vous dire que les dons en nature (denrées et vêtements, par exemple), sont beaucoup plus complexes à gérer pour les organisations et ne sont pas la priorité pour agir rapidement et efficacement.

Je ne vous met pas le lien de l'organisation pour laquelle je travaille (le CECI) ici, car je crois que cela irait à l’encontre de la politique du site, mais si vous cherchez sur Google, vous trouverez facilement.

Un cœur de maman en peine aujourd’hui

ces images m'ont enormement tourmenté j'en ai eteint la tele car ma fille de 5 ans les regardais elle ma demander
-ils sont morts maman?

Ce qui me blesse le plus ces les donc pour le tsunami, moi la premiere a avoir envoyer un cheque nous avons su apres qu'il y a des millions d'euros qui avais ete detourné.
Quand on vois qui en sont toujours au meme point la bas sa me desole.
Je me souvient etre enceinte au moment du tsunami et le matin a voir un flash info spécial j'ai eclaté en sanglot a voir les gens et les enfants partir dans le vague.

Ma famille part 2 fois par an au senegal ils ont une maison a bas, il s'occupe d'une ecole la bas puis il vont dans un village et il donne les vetements de nos enfants de propre et non habimé bien sur et les chaussures sa parait bete mais les enfants sautent de joie a avoir des chaussures au pieds
ma petite niece a dit a sa maman
-ta vu maman le petit garçon il a met mes chaussures roses!
ce petit garçon est heureux d'avoir des chaussures lui a expliquer ma belle soeur.

ne serai ce donner des crayons de couleurs a quelques gamins ils sont aux anges.

Ou vous savez les cubes de bouillon on s'en sert pour faire la soupe ou autre la bas ses un repas de festin.
comme quoi.


gros bisous

bravo pour ton post plein d'emotion

mary

Cela m'a beaucoup retourné aussi de voir toutes ces images de souffrance, j'en ai pleuré aussi.

Mary, tiens moi au courant quand ta famille part au Sénégal, je te ferai parvenir un colis.

Dans mon boulot aussi on fait parvenir les objets dont on se sert plus, et ils sont tellement content!!! Pas grand chose pour nous, mais énorme pour eux.

Merci de ce post, j'irai faire un tour sur le site dont tu parles pour faire un petit don, car en ce moment mes finances sont au plus bas, mais si tout le monde fait un petit geste, c'est déjà beaucoup.

Bonjour les mamanges,

Oh là là, j’ai beaucoup, beaucoup hésité à vous écrire aujourd’hui, comme j’avais beaucoup hésité à mettre ce post pour commencer. Mais je sens dans mes tripes que je dois le faire; les mots se bousculent dans ma tête depuis des heures…

Il y a 6 choses que je tiens à dire (vraiment désolée pour la longueur du roman digne de notre belle Lili) :

1) Depuis toutes les années que je travaille dans le domaine du développement international, je n’avais jamais sollicité mon réseau d’ami-es pour des dons, que ce soit pour des projets de développement international ou pour des urgences humanitaires. Mais lorsque j’ai vu ce qui arrive en Haïti, mon cœur a chaviré et depuis mardi le 12 janvier à 17h, je n’arrive pas à penser à autre chose et ça mine mon moral sans bon sens. Mardi dans la nuit, j’avais donc envoyé un message à mon réseau d’ami-es, duquel fait partie Petite_Fleur. Au matin, elle m’a envoyé un message me disant qu’elle ferait un petit quelque chose pour Haïti et que je devrais poster mon message sur un autre site que je fréquente (pour les parents infertiles, car je suis à la fois une mamange et une maman infertile). Elle me proposait en même temps de donner là-bas un peu de mes nouvelles, ce que je ne fais pas souvent. Puis, spontanément, elle a posté là-bas le message que je lui avais envoyé, disant que c’était trop important, ce qui m’a touché énormément. Par retour de courriel, je l’ai remercié et lui ai dit que c’est vrai que je fréquente moins l’autre site, car c’est sur le site des Anges que je me sens le plus chez moi. En disant cela, je me suis demandé ce qui m’empêchait alors de lancer mon cri du cœur là où je me trouvais la mieux entourée, c’est-à-dire parmi vous, les mamanges... Oui, je sais que les mamans d’Haïti ne sont pas le sujet du site, mais de même que plusieurs d’entre vous écrivent souvent à propos de choses qui sont loin du deuil périnatal parce qu’elles sont préoccupées, j’ai pensé que je pourrais m’ouvrir à vous d’un sujet qui me touche profondément et m’ébranle depuis de longues heures maintenant.

2) Oui, c’est vrai, j’ai fait un appel à l’action qui passe dans ce cas-ci par la collecte de fonds, car c’est dommage, mais ça prend des sous pour agir en la matière. J’espérais que mon message transmette bien l’idée qu’il faut être vigilant concernant l’organisation, peu importe laquelle, à qui l’on donne lorsqu’on veut agir dans un cas de crise humanitaire.

3) Oui, pour répondre à Mary, il y a malheureusement de l’argent qui ne se rend pas à destination dans certains cas. Il peut y avoir plusieurs raisons : soit des gouvernements du Nord qui promettent le fric devant les caméras et qui ne le donnent pas finalement (c’est dégeulasse), soit des gouvernements du Nord qui donnent du fric directement à des gouvernements du Sud et l’argent quelquefois, reste bloqué là (il ne va pas là où c’est nécessaire à cause de la corruption de certains fonctionnaires), soit l’argent est donné par des citoyens du Nord à des organisations du Nord qui ne sont pas solides et qui ne peuvent pas tenir leurs engagements ou soit encore que cet argent est confié par ignorance à des salauds qui ne sont là que pour encaisser et qui n’ont jamais eu l’intention de l’acheminer à ceux et celles qui en ont besoin. Et il y a sûrement d’autres cas de figure où ça arrive, parce que le domaine de l’urgence humanitaire exige beaucoup d’argent et où il y a de l’argent, il y a des salauds. Quant à moi, je pense que la façon la plus sûre et efficace de donner est de donner à des organisations non gouvernementales fiables et solides.

4) Oui, c’est vrai, les dons en nature (vêtements et denrées, par exemple) sont importants. Pour avoir vécu près de trois ans en Afrique de l’Ouest, je confirme que les gens les plus démunis sont fous de joie lorsque nous leur apportons des biens qui leur manquent. Moi aussi j’ai vécu l’émotion de voir un enfant sauter de joie parce qu’il reçoit papier et crayons pour aller à l’école ou un ébéniste être touché aux larmes lorsque je lui donnais des outils solides qu’il n’aurait jamais pu se payer. Mais pour ma part, je m’investie (c’est mon métier) dans les échanges de compétences qui permettent à des personnes du Sud de développer leur communauté à leur façon, selon leurs propres valeurs, pour une meilleure qualité de vie. C'est ce qui m'apparaît comme le plus porteur à long terme. On contribue comme on peut, tous les gestes sont importants.

5) Par contre, il reste que l’argent est nécessaire pour agir et il y a une tonne d’organisations non gouvernementales sans but lucratif qui font un boulot formidable. Et qui agissent vite et bien (souvent bien vite et bien mieux que les gouvernements). J’ai même vu souvent mon organisation (puisque je dois bien parler de ce que je connais) engager ses fonds propres dans les pays en crise en attendant que l’argent arrive (du grand public ou du gouvernement canadien) afin d’accélérer la mise en place des secours.

6) J’étais au bureau l’autre jour lorsque l’urgence a été décrétée parce que même si je suis en retrait préventif, j’ai décidé de continuer à chanter avec la chorale de mon organisation, parce que ça me fait un bien fou. J’ai vu mes collègues commencer un sprint infernal pour venir en aide aux Haïtiens et Haïtiennes et au moment où je vous parle, je suis certaine que plusieurs d’entre eux n’ont pas fermé l’œil depuis deux jours pour faire l’impossible. Mon cœur était déchiré de ne pouvoir me mettre en action avec eux car mon médecin m’a dit que je devais éviter tout stress et que, croyez-moi, le travail autour des urgences humanitaires créé un stress immense pour ceux et celles qui s’y investissent, même comme bénévole. C’est l’argument final qui m’a décidé à lancer mon appel à tous : à mon réseau d’ami-es, à ma famille (histoire d’avoir l’impression de faire ma petite part) … et à vous, les mamanges, car vous êtes celles qui recevez mes états d’âme avec tellement de cœur depuis octobre 2008….

Bref, je me sentais obligée de vous écrire là-dessus ce matin, car je sais que ce que Mary a dit est réel et qu’elle l’a dit simplement comme un signale un enjeu important, mais le cynisme qui entoure l’utilisation des fonds émanant du grand public dans les urgences humanitaires est un grand obstacle au travail incroyable accompli par des milliers de travailleurs et travailleuses de l’humanitaire…

Désolée pour mon roman.

Bonne journée à toutes et une dernière pensée ici pour nos frères et sœurs d’Haïti…

Je suis tout a fait d'accord avec toi il est vrai que les crayons ne remplace pas l'argent ça ses certains.
Et de vir des aprents pleurer leurs enfant partie dans ce drame me boulverse enormement.
J'irai voir ton site, et verser une donnation, moi meme avons ete bien heureux dans un contexte different de recevoir des dons ppour pouvoir nous aider en ce qui concerne les obseques de notre fils matilin.
En autres les pieces jaunes, oui nous avons recu un cheque et si les gens n'avaient pas participé il n'y aurai pas d'argent.
Je m'exprime peu etre mal mais e te comprend.

je t'embrasse

et je trouve que ton post est tres bon et part d'un tres bon sentiment.

mary