Il n'est pas encore partie... ÉDIT Récit ajouté un peu plus loin...

Voilà, j'ai déjà 2 beaux trésors de 3 et 1 an.
Nous avions choisi de faire notre petit dernier plus rapproché afin de compléter la famille.

11 juin, le téléphone sonne. C'est la gynéco. Risque de 1/10 de mettre au monde un bébé trisomique. C'est la panique. Mais on essaie de se dire que 9 chance sur 10 que tout soit correct, c'est fantastique. Donc on essaie de continuer de vivre avec ça...

15 juin, amnio. On me fait un FISH afin d'obtenir le résultat plus rapidement... Mais il s'écoule 8 LONGS jours avant d'obtenir le verdict...

Trisomie 21. C'est la catastrophe. Je suis seule à l'hopital, mon amoureux n'ayant pu m'accompagner. On me fait rencontrer une TS (que j'ai trouvé mauvaise ma foi...).
Retour pénible à la maison. Je pleure, et pleure encore... Je suis démolie.
Fini le petit bébé neuf pour Noel, fini le petit bébé d'hiver, les rêves, les projets.

Comme il n'a jamais été question de poursuivre la grossesse dans ce cas là, je sais l'issu qui s'en vient pour mon petit homme.
La gynéco m'a RAPIDEMENT informé que je devrai accouché du petit bébé... J'ai peur, j'ai ENCORE peur...

Donc, je suis dans l'attente.
Nous aurons la confirmation officiel des résultats dans la prochaine semaine concernant la trisomie, puis je devrai aller accoucher du petit qui ne cesse de bouger en moi.
Je ne sais pas vraiment ce qui m'attends. Je lis un peu de vos témoignages pour me préparer.

Je suis malgré tout sereine dans ma décision, mais personne ne devrait avoir à passer à travers de ça...
Je souhaite que tout ce passe bien, que mon corps se remette bien de l'épreuve.

Nous savons que nous voulons malgré cela avoir un autre enfant. J'espère que cette étape se fera dans la douceur.

Je suis vraiment désolée pour la mauvaise nouvelle.
Si j'ai quelques conseils à te donner consernant ton img c'est de prendre du temps avec ton petit homme.
Prend le temps qu'il te faut avec en le bercant et en le prenant dans tes bras.
Prend aussi des photos car ca va t'aider a faire ton deuil.
Je te comprend lorsque tu dis que tu as peur. L'inconnu fait peur mais sache que toutes les mamanges incrites sur ce site ont vécu ce que tu vas vivre. Lorsque j'ai accouché de mon ange je me sentais démuni et perdu. Comme toi la peur me rongeait l'intérieur. Heureusemant que j'ai découvert ce magnifique site. Ici tu vas povoir crier ta peine et il y aura toujours une mamange pour te reconforter.
Je vais penser a toi petite maman
Nos anges vont accueillir ton petit lapin
Bisoux

Simbala, mamange de Charly et de bébé espoirjavascript:emoticonp('')

J'ai vécu la même chose en mai, c'est très difficile malgré que l'on sache très bien que 'est la bonne chose à faire. Prends le temps de prendre ton bébé. IL sera tout petit mais si beau. Prends aussi soin de toi et surtout entourez vous de gens que vous aimez. Garde un oeil sur conjoint, il vivent aussi le deuil, mais c'est tellement différent de nous que parfois les gens ne le voit pas.

Gros câlins !

Merci beaucoup les filles

Bonne chance pour la suite...
Mathilde et tous nos petits anges partis trop tôt accueilleront ton petit amour!!
xxx

Bonjour Arilou .
Premierement je suis desolee de ce qui vous arrives... On est jamais pret pour ca.
Toute mes sympathie.
Je suis passer par l img 2 fois pour mes 2 fils atteint de trisomie ..mais je tients a te rassurer le cas de recidive sont tres rare mais ca nous est arriver a nous.On vous fera des cariotype mais je doute fort qu on trouves une translocation la trisomie de ton bb est surment accidentelle.Pour l accouchement je peux te dire que ton bb sera beau il sont former et parfois on ne vois mm pas les signe de t21.Il est peu probable qu il survive a l accouchement.On te mettra des comprimer vaginaux pour maturer ton col et comme tu as deje eu 2 accouchement ca ne devrait pas etre long.Le seul conseil que j ai c est de prendre le plus de temps posssible avec ton petit ange prends des photos ammenes lui une petit couverture et mm une peluche.Pour une prochaine grossesse on te diras quel sont tes risque de recidive selon ton age mais il n y aura que l amnio qui te sera proposer pas de suivit particulier .Tu auras droit a ton rqap vu que tu accouche a 20 sem et prends tout le temps qu on t offres tu en auras besoin.Tu peux me contacter en mp si tu le veux ou si tu as besoin de conseils et d ecoutes.

Je penses tres fort a toi .....

cathy xx

mathisange a écrit:

Bonjour Arilou .
Premierement je suis desolee de ce qui vous arrives... On est jamais pret pour ca.
Toute mes sympathie.
Je suis passer par l img 2 fois pour mes 2 fils atteint de trisomie ..mais je tients a te rassurer le cas de recidive sont tres rare mais ca nous est arriver a nous.On vous fera des cariotype mais je doute fort qu on trouves une translocation la trisomie de ton bb est surment accidentelle.Pour l accouchement je peux te dire que ton bb sera beau il sont former et parfois on ne vois mm pas les signe de t21.Il est peu probable qu il survive a l accouchement.On te mettra des comprimer vaginaux pour maturer ton col et comme tu as deje eu 2 accouchement ca ne devrait pas etre long.Le seul conseil que j ai c est de prendre le plus de temps posssible avec ton petit ange prends des photos ammenes lui une petit couverture et mm une peluche.Pour une prochaine grossesse on te diras quel sont tes risque de recidive selon ton age mais il n y aura que l amnio qui te sera proposer pas de suivit particulier .Tu auras droit a ton rqap vu que tu accouche a 20 sem et prends tout le temps qu on t offres tu en auras besoin.Tu peux me contacter en mp si tu le veux ou si tu as besoin de conseils et d ecoutes.

Je penses tres fort a toi .....

cathy xx

merci beaucoup mathisange pour ces informations. C'est rassurant.
J'espère sincèrement que l'accouchement sera rapide.

Je suis de tout coeur avec toi...
Nos ptits anges vont veiller sur lui, promis!
Bonne chance pour la suite!

xXxXx

arilou ecris moi je suis aussi de la rive sud de quebec ert jai perdu mon petit homme a 21 3 /7 en 2009 rvpooh2@hotmail.com

aby, je t'ai envoyé un message sur ton msn... je t'avais dans ma liste de contact

Ce sera demain les filles...

J'ai peur, mais bon, pour pouvoir avancer et passer doucement à autre chose, il faut passer par là.

Bonne chance pour cette difficile épreuve. J'espère que tout se passera bien malgré tout. Je pense a toi très fort
xxx

J'ai une pensé pour toi
J'espère que tout ce passera bien malgré les circonstances...
xxx

J'ai une pensée pour vous en cette journée pas facile. XXX

bon courage Arilou pour cette dur journée,
je pense bien a toi

J esperes que tu as eu une belle rencontre avec ton petit amour .......les jours qui suivnet cette perte sont un peu irrealiste.J esperes que tu es bien entourer.Si tu as besoin n hesites pas a me faire signe.

Cathy xx
Douces pensees a ton petits ange.....

Cette grossesse était tout ce qui était des plus normales. Nausées, fatigue, douleur un peu partout…Comme pour chacune de mes grossesses, je passe la fameuse prise de sang qu’on nomme «Triple Test» qui permet de savoir si le bébé a des risques d’avoir la Trisomie. 65% de chance de détection… ça vaut ce que ça vaut, mais je le passe, comme pour les 2 autres.

11 juin. C’est l’anniversaire de ton papa. Pour lui faire plaisir, je prépare les enfants et un petit lunch pour aller le voir jouer à la balle-molle. 17h57, le téléphone sonne. C’est Dr Tellier, ma gynéco. C’est le choc. 1 risque sur 10 que tu aies la trisomie 21. Ouf ! Je prends une grande respiration et on part…

Vers 21h30, je l’apprends à papa. Nous ne savons pas quoi penser. Nous nous accrochons au fait qu’il y a 9 chance sur 10 que tout soit ok. Reste plus qu’à prendre un rendez-vous pour passer l’amniocentèse.

Quatre jours d’angoisse passent…

15 juin. Jour de l’amnio. Nous allons à l’hôpital pour cet examen plutôt stressant. Mon tour vient. Je m’étends sur la table d’examen, j’explique au gynécologue, le Dr Morency, pourquoi je suis là. On débute par une échographie. Le gynéco demeure silencieux. Est-ce bon signe ou non ? Il me dit qu’il ne voit rien d’anormal. Les mesures sont bonnes. On fait l’amnio. Je demande le fameux test FISH, test qui permet d’obtenir en 48heures les résultats concernant les maladies chromosomiques comme la trisomie.

Deux jours, trois jours, quatre jours passent sans que je n’aie de nouvelle. On se dit que tout doit être ok… Mon écho de routine est prévu le 23 juin. Je m’y rends donc, sans papa cette fois. Il doit travailler à Montréal aujourd’hui.

Mon tour vient. Je rentre. Dr Tellier m’attends. Elle ne passe pas par quatre chemins. Tu es atteint de Trisomie 21. Résultats du test FISH. Je suis complètement démolie. Je suis toute seule. Papa n’est pas là. Je ne sais pas quoi dire. J’ai de la difficulté à y croire. On procède tout de même rapidement à l’échographie. Encore une fois, absolument rien n’est visible à l’écran. Dr Tellier, me prend dans ses bras. Je la sens impuissante. Elle pleure avec moi. Elle m’offre de rencontrer une travailleuse sociale (TS). J’accepte.

On m’amène ensuite dans une petite salle, qui ressemble drôlement à une salle pour les mauvaises nouvelles. J’appelle papa. Je le sens que ça ne va pas… il est si triste.

Je rencontre finalement la TS. Je suis un peu déçue de ma rencontre avec elle. Je ne me sentais pas vraiment en confiance. Je ne sentais pas qu’elle était capable de faire sortir les mots pour décrire la souffrance que j’avais. Je tente de joindre Marie-Hélène. Elle ne répond pas. Je décide d’affronter le monde entier et de partir à la maison.

Je vais sur mon forum écrire la nouvelle. Isabelle me téléphone quelques secondes plus tard. Je pleure avec elle. Je ne sais plus quoi penser. Mon petit bébé, mon petit garçon. Pourquoi nous ???

Je rejoins Marie-Hélène en après-midi. Elle vient me voir avec Éloïse. J’ai le cœur en morceau de voir sa belle cocotte toute neuve. De sentir mon rêve brisé… nous savons que nous ne te garderons pas mon petit trésor.

La semaine passe. Nous vivons beaucoup de douleur, beaucoup d’appréhension. J’ai peur, terriblement peur de ce qui s’en vient. J’essaie de faire des recherches dans Internet pour apaiser un peu mes craintes, pour comprendre ce qui s’en vient. Comme tu es maintenant un grand garçon, nous ne pouvons pas procéder à un avortement habituel. Je vais devoir accoucher (Interruption Médicale de Grossesse).

La procédure est plutôt simple. On insère des comprimés près du col de l’utérus afin de produire des contractions et de faire ouvrir le col. Ça te permettra de sortir doucement et en toute sécurité. Avant de procéder, nous devons recevoir les derniers résultats de l’amniocentèse. Il faut confirmer le diagnostic. Le 30 juin, je dois appeler Dr Tellier pour qu’elle vérifie si les résultats sont arrivés.

On se parle donc en fin d’après-midi le 30. Tu as bel et bien la trisomie 21. Nous nous préparons donc à nous séparer de toi le lendemain, le 1^er juillet 2010.

Grand-papa et grand-maman arrivent tôt le matin pour s’occuper des enfants. Nous devons être à l’hôpital pour 8h. Nous arrivons à 8h05, papa étant fidèle à son léger retard… Je donne mes cartes d’hôpital à Lilianne, la charmante infirmière qui m’a assistée à la naissance de mon premier enfant. J’ai la mine basse, la boule dans la gorge. Plein de gens heureux nous entoure, mais j’essaie d’en faire abstraction. Nous serons probablement les seuls à vivre cela dans les prochaines heures.

La maternité est pleine. Pas de place pour nous pour les deux prochaines heures. Nous décidons de rester là quand même. Dr Tellier nous propose une salle de consultation comme refuge. La TS vient nous visiter. Elle semble mieux préparée que lors de notre dernière rencontre. Elle me permet de stabiliser un peu mes émotions. Papa est ébranlé et décide de t’écrire un petit mot lorsqu’elle quitte :



Ouf ! Que d’émotions… On pleure. On se serre fort. On sait que l’on fait la meilleure chose, mais c’est tellement difficile. Le temps passe tranquillement. On jase, on rit, on lit. On va voir les bébés à la pouponnière. Ils sont beaux, ça nous rappelle de beaux souvenirs.

10h05. L’infirmière vient nous voir. Nous aurons une chambre dans une quinzaine de minutes. Nous aurons notre chambre vers 10h30, la dernière du couloir, la 660. Denise sera notre infirmière. Elle semble très gentille. Papa va compléter mon admission. Denise prend ma température, ma pression, fait une prise de sang et me pose un tas de questions. Je suis un peu impatiente, je n’ai pas envie de tout lui raconter, mais elle me dit qu’elle n’a pas de détail sur la raison de ma présence, elle doit noter des trucs. Je me calme et répond finalement à ses questions.

Dr Tellier arrive. Je l’adore cette femme. Elle est douce, calme, posée. Elle m’explique ce qui va se passer, répond à toutes mes questions même si sa paget sonne à quelques reprises. Elle est là à 100%. Voilà, c’est fait les 2 comprimés sont introduits. Je la remercie du mieux que je peux. La remercie d’avoir été là pour mes 3 enfants. Elle part en larmes en me disant de garder nos conversations au niveau rationnel… On rit.

11h40, les contractions commencent. Des crampes menstruelles. Rien d’alarmant. Mon ventre est dur en permanence. Ça part, ça revient, ça ceinture, ça s’intensifie, mais ça se tolère très bien. Je dine. Je somnole un peu, papa aussi. Nous décidons de laisser notre porte entrouverte. Nous entendons les petits bébés tout neufs arriver. Ce son est réconfortant malgré ce qui nous arrive. La deuxième dose arrive vers 15h20. Papa va prendre une marche dehors. Nous habitions dans ce quartier il y a quatre ans, donc il connait bien le coin. Il ramène des trucs à manger du Provigo. Il trouve ça drôle puisque ce sont les mêmes caissières que dans le temps.

Les contractions deviennent plus fréquentes, plus intenses, mais toujours tolérables. Je soupe vers 18h. Les contractions diminuent. Je suis déçue d’avoir seulement une soupe pour le souper. Comme on est sûre que je prendrai la péridurale, on ne veut pas que je mange trop, au cas où. Mais je meurs de faim. On me donne un fromage et un yogourt de plus.

18h30, ça fait mal, beaucoup plus mal. Je commence à calculer les contractions, pour le plaisir. On m’avait dit que je ne serais pas vraiment régulière, mais ce n’est pas le cas. Je suis au minute, contraction de 30 secondes… Ça ne fait pas long pour se calmer entre les deux, mais c’est suffisant. Je ressors mes magnifiques techniques de respirations, j’émets des sons à chacune des contractions. Je suis entêtée, je ne veux pas la péridurale. Je veux vivre ton départ jusqu’à la dernière seconde. C’est ma façon à moi de vivre cette douleur, ce sacrifice. Il m’est impensable de geler ce moment. Impossible !

À 19h, je n’en peux plus, ça fait mal. Je veux savoir si ça donne de quoi, si j’ai du travail de fait. Christine, l’infirmière vérifie : 1 cm. Le drame. Je demande si le fait de changer de position pourrait m’aider, étant donné qu’on m’avait proposé de rester au lit pour la journée puisque ça ne changerait rien au travail. Elle me propose le ballon, pour changer le mal de place. J’accepte. Cinq à dix minutes passent. Je suis encore en contrôle. Papa essaie de me parler lorsque je suis dans ma bulle. Il me dérange. Je lui dis de ne pas me parler. Je vais faire pipi, avec son aide. Lorsque je me réinstalle sur le ballon, je n’en peux plus, je veux finalement me faire piquer… Quand la panique nous prend.

Il fait venir l’infirmière. Elle va chercher l’anesthésiste. Environ deux contractions passent. C’est trop long, ça commence à pousser. C’est la première fois de ma vie que je ressens cela. C’est intense, ça fait mal. Deux infirmières m’aident à m’installer sur le lit. J’ai tellement mal, j’ai peur que ça sorte là, maintenant. Je panique. J’hyperventile. Dr Tellier arrive. Elle place sa main sur mon thorax, me demande de respirer avec elle. L’anesthésiste arrive, on fait sortir papa.

Il est trop tard, ça pousse encore, ça veut sortir. On demande à l’anesthésiste de quitter, on demande à papa de rentrer. Pop !!! C’est sorti. Il fallait voir tout le monde courir à gauche et à droite. En quelques secondes, Dr Tellier avait son petit banc, ses gants et elle installait sa zone stérile sous mon derrière. Tu as fait ton envol. Il est 19h33.

Dans mon corps, c’est le calme plat. La tempête est passée. Je ne pleure pas. Je suis bien. Mon corps ne souffre plus, ma tête est légère. Voilà, je peux enfin monter une autre marche, enfin vivre. La douleur des derniers jours étaient tellement intense, tellement difficile. Je me sens maintenant bien. Dr Tellier ne cesse de me dire que j’ai bien fait ça. Elle est fière de moi. Papa n’en revient pas de me voir si forte. Je pense que je l’ai impressionné. En quelques minutes, le placenta sort en un morceau. Je n’aurai pas besoin de curetage. Mon corps a fait ça comme un grand.

Et toi ? Tu respires encore. Tu vivras 7 minutes. Je ne verrai pas ton dernier souffle. Tu nous a quitté tout seul, comme un grand. J’avais trop peur de voir cela. Je t’ai laissé ta place pour déployer tes ailes. Te voilà maintenant dans mes bras, petit fragile. Je n’en reviens pas de voir comme tu es beau. Tout est là : tes doigts, tes orteils, tes minuscules oreilles bien formées, ton petit nez, ta bouche entrouverte, ton petit corps. Bienvenue Tristan !

Papa ne vit pas cela de la même façon que moi. Il est démoli, prend conscience de ce qui se passe. Il pleure et pleure encore. Je me sens impuissante, ne vivant pas les choses à sa façon. Je me sens libérée et lui brisé. Nous prenons du temps pour te regarder, voir comment tu es fait. Papa prend quelques photos, mais elles ne témoigneront jamais assez de ta beauté. Il te prend quelques minutes, mais je vois que c’est difficile pour lui. Mais il le fait quand même, pour ne pas le regretter j’imagine. Je te reprends, l’aumônier arrive. Notre conversation fait du bien. Il normalise ce qui se passe en nous, nous aide à comprendre l’événement que nous venons de vivre. Tu seras béni.

L’infirmière vient te chercher. Elle va te peser et te mesurer à la pouponnière. Tu mesures 8 pouces 3quart et tu pèses 285 grammes. On te garde encore quelques minutes, mais on sent que c’est la fin. Ton âme nous a quittés, il ne reste que ton corps. Quelle étrange sensation. Papa me dit que ça lui fait la même chose, qu’il préfèrerait garder une image fraiche de ton corps.

Nous demandons alors à l’infirmière de t’amener. Il doit être autour de 21h30. Au revoir mon beau Tristan. Tu fais maintenant parti de notre histoire. Je n’oublierai jamais cet instant. Nous aurions voulu que la vie agisse autrement avec nous, mais ce ne fut pas le cas.

Je prends maintenant du temps pour moi. La souffrance dans ma tête se supporte bien, mon corps est un peu fragile, mais tout ça devrait partir bientôt. J’espère maintenant pouvoir revivre sereinement une prochaine grossesse et ne plus revivre cela.

Étrangement, j’ai envie de laisser un petit mot pour mon docteur, ma gynécologue. Je l’ai tellement aimé. Elle a été près de moi dans 3 moments clés de ma vie : Ma césarienne avec mon garçon, mon accouchement vaginal (AVAC) pour ma fille et ton départ au pays des anges. J’ai à nouveau pris le temps de la remercier. Je l’ai retenue pour ne pas qu’elle se sauve cette fois. Elle est trop importante pour moi. Je lui ai dit que je souhaitais très très fort revivre une dernière fois quelque chose de beau avec elle. J’espère qu’elle pourra être avec moi pour être le témoin d’une nouvelle naissance.



- xxx -


Je t’aimerai toujours
La nuit comme le jour
Et tant que je vivrai
Tu seras mon bébé…

Que ton récit est beau et touchant!
et le poême que ton conjoint, papange de Tristan, a écrit!!! Tellement magnifique
Merci de le partager avec nous. Merci beaucoup.