Quand doit-on cesser les antidépresseurs?

Bonjour,

Alors que plusieurs messages circulent sur ce site, à savoir si on doit oui ou non prendre des antidépresseurs, moi je me demande si je dois cesser de les prendre.

Je prend des antidépresseurs depuis février 2008 et c'est une des meilleures décisions que j'ai prise. Je suis à la plus faible dose (15 mg de Remeron), ce qui m'a permis d'enfin dormir (ça faisait 4 mois que je ne dormais plus) et ça m'a donné l'énergie nécessaire pour m'occuper activement de mon deuil. Jamais je n'ai pris ces médicaments pour engourdir ma douleur, c'était plutôt pour m'aider à me calmer et dormir afin de récupérer. Mais il était clair que je ne voulais pas que ces médicaments m'empêche de faire et de vivre mon deuil. J'étais bien résolu à affronter ma peine, ma douleur, ma colère, ma culpabilité etc..

Cependant, les médicaments m'assurent de bien dormir. Je suis de retour au travail à temps partiel depuis septembre et je suis à temps plein depuis janvier. Je commence à ressentir le stress du travail, j'ai la conciliation travail-garderie-famille et je suis seule les soirs et le samedi avec mon fils. Je vois mon médecin vendredi et je sais qu'on parlera de l'arrêt des antidépresseurs.

CE qui m'inquiète, c'est qu'on m'a dit de faire attention avec l'arrêt de ces derniers, car on peut croire qu'on va bien et pouf, on rechute. Je crois qu'une grande partie de mon deuil est fait et je ne crois pas que je retomberais à cause de celà, mais le stress du travail et le manque de temps pourrais faire en sorte que je recommence mon insomnie.

J'ai également entendu dire que ça prenait au moins la moitié du temps pour arrêter les antidépresseurs que le temps qu'on les a pris.

Y aurait-il certaines d'entres vous qui avez prise cette décision, et si oui, quels sont vos recommandations à ce sujet?

Je vous remercie et vous souhaites une bonne semaine.

Patricia maman de Adam (4 ans) et de mon ange Élyse

Bonjour Patricia,

Cette décision t'appartient, disons qu'on se sent mieux sans les antidépresseurs... moi j'ai fait un peu la ''conne'' (désolé pour mon langage) et je les ai arrêté subitement après seulement 2 mois... ce qui m'a fait rechuté terriblement bas. Donc, le docteur m'a réprimander disons... et m'en a redonné.
Le truc est d'y aller très tranquillement. Ça fait depuis un an que tu les prend, alors le docteur va commencer par baisser la fréquence à laquelle tu les prends car je crois que tu as la plus petite dose.... pour ensuite ne plus les prendre du tout et tu dois en tout les cas surveiller tes émotions et réactions. Souvent, il va y avoir une petite rechute d'émotions mais ça se stabilisera aussitôt. Je crois que pour un an, c'est environ 3 mois de sevrage... mais je ne suis pas médecin (J'aurais aimé pourtant) Donc je te souhaite bonne chance!!

Un calin virtuel à toi et Adam, et de belles pensées pour Élyse!

France, la mamange de Raphaël

salut,

Il faut arreter les antidepresseurs quand tu le sens n'arretes pas si tu ne t'en sens pas capable. et une fois que tu auras décidé il faudra arrete progressivement.
J'ai moi meme pris des antidepresseurs pendant 3 ans et j'ai voulu arreter la premiere année mais j'ai vite retombé car j'avais tout stoppé d'un seul coup et en plus je n'etais pas prete.

a toi de voire.
gros bisous et bon courage

ça dépend de toi,de comment tu te sens. Moi, j'en ai pris seulement 5 mois, car je voulais retomber enceinte. Je ne voulais plus avoir aucune trace des antidépresseurs dans mon sang avant de retomber enceinte. C'est certain que ça était difficile au début, mais j'ai réussi à reprendre le dessus. J'avais plus de difficiluté à dormir et les émotions étaient plus difficiles à vivre durant les premiers mois. J'ai réussi à m'en sortir sans et je suis bien heureuse sans maintenant. J'ai arrêté graduellement pour que mon système s'acclimate. Il ne faut surtout pas arrêter du jour au lendemain et la déçision doit avoir été longuement réfléchi.
Maman de son bel ange Malic et de Charlie bedon 22 sem demain

Comme tu vois ton doc sous peu, c'est avec lui que tu verras le comment. Quant au "quand", tu as ton mot à dire. C'est quand même toi qui sais le mieux comment tu te sens, quel pas tu es prête à faire, et patati-patata. Le point essentiel, je te dirais: ne fais rien de ton propre accord. Un sevrage, c'est sérieux. Et bien fait, accompagnée, ça peut très bien se passer.

Peut-être parce que j'avais repoussé bien des deuils et m'était toujours étourdie dans l'action, un jour la dépression m'a rattrapé. Fort. Très fort. Couchée, épuisée à regarder les poissons nager dans l'aquarium. J'ai pris des AD à cette période. De plus en plus d'AD (dont le Remeron). J'ai failli être hospitalisée pour cette ?&(*(*&&? de dépression. Quand j'ai voulu arrêter les AD, le doc n'était pas d'accord. Je l'ai convaincu; il m'a fait confiance - à condition que je lui fasse confiance sur le "comment". Ça a pris un an. Certains mois, je ne me sentais pas assez bien pour diminuer un peu plus. Alors, la stabilisation à ce stade prenait un mois de plus. Mais au bout d'un an, je ne prenais plus rien. Ça fait bientôt 4 ans...

Je te souhaite cette confiance. Confiance en toi. Confiance en ton doc.