quelle réponse ????

J'ai encore beaucoup de mal à répondre à la question:

Vous avez des enfants ?????????

pourriez vous me dire les mamanges si vous avez la phrase magique car suivant les personnes je bloque .........et je ne sais jamais quoi dire !!!!!!!!

oui mais non ......

oui j'en ai deux mais je les ai perdu ..... et le truc c'est que les gens en face sont encore plus mal que moi alors que c'est moi leur mamange et c'est moi qui les ai perdu mes princesses....

et en plus en ce moment les coups de cafards s'accumulent

bisous à mes bébés d'amour mes princesses

Moi je dis "j'en ai eu" ou "j'ai eu une fille" et oui les gens paraissent gênés mais en général ils n'en font pas toute une histoire, le sujet est vite évité. Bien que les gens soient gênés je tiens à mentionner ma fille car elle a existé, je veux que personne ne l'oublie, et les gens peuvent bien être gênés deux secondes, nous on vit avec ce deuil tous les jours.

Courage.

Pensées a nos anges

j'ai très peu eu cette question jusqu'à maintenant, et la première fois qu'on me l'a posé j'ai juste fondu en larmes.....

mais je réponds juste "oui" sans en dire plus. et si la personne demande son âge je dis "il aurait eu..."

tant pis si les gens sont mal à l'aise, mon enfant fait partie de ma vie même s'il n'est plus avec moi au quotidien......

courage à vous

douces pensées à nos anges

bonjour on vous lisant je me rend bien compte que nous mamans des anges nous nous battons pour une chose qu'on oublie pas nos enfants.
ce que je trouve dommage c'est que dans la société dans laquelle nous vivons nous parents des anges nous avons aucune place aucun statut, on perd son mari on est veuve, on perd ses parents on est orphelin mais quand on perd son enfant????,il n'y a aucun mot dans la langue française pour décrire cela.
alors moi je répond oui je suis maman mais pas une maman comme les autres je suis maman d'un petit ange et tant pis pour les réactions des gens.
rien ne laisse paraitre que je suis maman je n'ai pas ma fille dans les bras pas de poussette et tous le reste, pour nous se faire reconnaitre en tant que maman est encore plus dure est pourtant nous sommes des mamans avec les mêmes souci est ce que ma fille va bien?? qui s'occupe de mon bébé?? les mêmes soucis si ce n'est plus.
ma petite fille c'est envolé le 7 février 2012 et aujourd'hui je bat pour plusieurs raison qu'on oubli pas nos anges, et qu'on soient reconnu comme parents dans notre société.
pour toi mon Bébé d'Amour,maman t'aime plus que tout.
tendes pensées à tous nos anges.

Quand on me demandait après la naissance de mon ange si j'avais des enfants je répondais que j'avais eu un fils . Devant mon jeune âge à l'époque tout le monde pensaient que j'avais juste fais adopter le bébé ...
Préjugé quand tu nous tiens.
Alors après je disais que j'avais eu un fils mais que je l'avais perdu au cours de la grossesse tant pis si la personne en face de moi avait du mal avec ça je ne voulais pas qu'on croit que je n'avais pas aimer pour qui j'aurais donner ma vie.

je réponds : oui, mais elle n'a vécu que 5 semaines.
Pour le moment, je n'arrive pas à dire autre chose. Je ne sais pas vraiment quoi dire d'autre. Ce que je sais, c'est que ça me ferait trop mal de répondre non.

Moi j ai un garcon vivant et j ai mon garcon gabriel qui est deceder et quand quelqu un me pose la question je ne me gene plus pour leur dire oui j en ai un vivant et un deceder... souvant les gens ne me demande plus rien ils sont mal a l aise et bouche-béé.... Mais moi je m en fou j ai besoin de le dire car c la verité j ai bien deux fils:)

Je suis tout à fait d'accord avec toi maman de Jade...nous vivons dans une société où il ne fait pas bon de déranger, la mort mets mal à l'aise alors la majorité des gens préfèrent éluder, ne plus ne parler, ne même pas demander comment s'appelle l'enfant, car même s'il est décédé, il a un prénom, quel âge il aurait, à quel âge il est décédé, ds quelle circonstance...le physique même du bébé...bref, pour moi, ce n'est pas de la curiosité malsaine, bien au contraire, les gens ne gênent pas parfois pour poser tout un tas de question sur nos enfants vivants...pourquoi les morts n'auraient pas en qq sortes le même statut...car ils ont le même à nos yeux.

Comme la maman de Victoire, je ne peux me résoudre à faire comme çi je n'étais pas mère de ce petit garçon là, qui est dans mon coeur et ma tête à chaque instant...Je n'ai jamais voulu faire semblant puisque comme elle, cela me ferait bien trop de mal mais c'est très personnel...chacune le vivont à sa façon.

J'ai 3 filles bien vivantes...1 petit garçon mort...et 1 bébé en construction, je suis enceinte de 7 mois. Dans mon esprit, j'ai 4 enfants et j'attends le 5 ème...Au quotidien, il ne me reste plus que 3 enfants à m'occuper et bientôt, je l'espère un 4 ème mais un enfant qui prends une place immense, de l'energiue aussi, bcp...avoir un enfant mort n'est pas de tout repos.

Je réponds donc que j'ai 4 enfants...en juin, je répondrais 5. Je lui ai d'ailleurs promis avant sa mort...dès qu'il m'est possible, je le dit...biensûr, je ne le crie pas sur les toits...mais par exemple, aujourd'hui, nous avons passées plusieurs heures dans un train à compartiment avec une grand mère et ses deux petites filles...L'une d'elle pendant que sa grand mère était partie 5 mn, m'a raconté sa vie...m'a posé des questions, j'ai donc dit que ma cerisette3 n'était pas ma dernière, que mes filles avaient un petit frère mais qu'elle ne pouvait pas voir, qui aurait 16 mois, qui était mort, la gd mère est entrée a donc entendu...nous en avons parlé un peu, très peu mais cela m'a suffit pour me sentir mieux car même si je ne la connais pas...je deteste l'idée que l'on me voit comme mère de 3 enfants alors que 'jen ai 4.

Au question pour répondre directement au post, je réponds, 4...dont mon petit garçon qui est décédé...ou bien 4 enfants, deux de 8 ans 1/2, une de 3 ans 1/2 et un qui aurait 16 mois qui est mort de la mort subite du nourrisson. ou bien simplement qui est mort à 26 jours. ou bien qui est mort tout court.

Je pense que si nous ressentons l'envie de dire, répondre au question avec la vérité, oui, nous sommes maman de cet enfant là...et bien, il ne faut surtout pas ne pas le faire par envie de ne pas gêner ou de créer un malaise mais seulement parce que nous ne le sentons pas...surtout pas pour ménager les gens.

Je dis "oui, j'en ai eu un, et il est mort". Ca met effectivement les gens mal à l'aise, mais je ne vois pas pourquoi je me tairai : ça serait une double peine, non seulement j'ai perdu mon enfant mais en plus je dois me taire !

Je suis d'accord avec toi, Cerise, quand tu écris que les gens n'osent pas parler des morts -et encore moins des bébés morts. On ne me demande jamais comment était Emile, qu'est-ce qui s'est passé, etc. La très très grande majorité des gens préfèrent passer à autre chose, ils zappent. Autrement dit, la mort d'un bébé gêne, dérange, et comme tout ce qui gêne, on le passe sous silence. C'est terrible, atroce même, mais tellement en phase avec notre société actuelle.

Ce matin j'étais à l'aéroport, en file d'attente aux douanes. J'ai remarqué une fille un peu plus loin dans la file qui avait un énorme tatoo dans le dos, un prénom avec deux ailes d'ange autour. Je la regardais, comme ça dans la foule, et je me disais qu'elle et moi étions liées, sans qu'elle ne le sache.
Bref, lorsque son tour est arrivé de passer au comptoir, elle allait s'y rendre avec son conjoint mais la douanière a fait "Non" de la tête et lui a dit "Un à la fois" (alors que beaucoup d'autres couples passaient ensemble à d'autres comptoirs!). La fille a protesté, a essayé de s'imposer, pas moyen, et alors je l'ai entendue lancer à la douanière: "On a un enfant ensemble!". Ça m'a tellement touchée... Cette maman a crié, à tout le monde présent, que son enfant comptait, lui aussi. Que son couple valait autant que celui des autres, celui des les parents "apparents". Qu'elle était liée à cet homme de la façon la plus forte qui soit...
Je ne sais pas si tu es sur le Forum mais j'ai pensé à toi aujourd'hui.

C'est bizarre... les choses changent, mais pas toujours en ligne droite. Au début de mon deuil, je devais absolument dire que j'avais 3 enfants. Ensuite, je disais que j'en avais eu 3, mais que j'en avais 2. Et loin de moi l'idée d'oublier ou de cacher mon fils! C'est juste que je ne ressens plus la même colère envers les autres. Au début, en leur disant que j'en avais eu 3, le malaise s'installait et je pense que c'était une sorte de vengeance de ma part. "Prends un peu de ma souffrance, toi qui a osé me poser une question en lien avec mon fils!". Puis j'ai cheminé. Maintenant, à la question "Avez-vous des enfants?" c'est sûr que je peux répondre oui, car c'est évident qu'il y en a deux avec moi. Je n'insiste pas. Cependant, si la personne me pose la question "Ah oui, combien?" C'est là que je fais un choix. Est-ce que ça me tente vraiment de poursuivre cette conversation, est-ce que cette personne mérite que je partage ma peine, ma douleur? Si c'est un parfait inconnu, non. Alors, je réponds 2 et la conversation est terminée de toute façon. Si je connais un peu la personne, je peux me permettre de dire "J'en ai eu 3, j'en ai maintenant 2 avec moi".
Pourtant, je me rappelle très bien des moments où je n'avais pas envie d'en parler, mais que la personne continuait avec ses questions. "Ah oui, ils ont quel âge?" La fois où je n'avais pas mentionné Philippe, j'ai répondu à la question, mais je me suis sentie mal en dedans, de ne pas l'avoir mentionné.
Alors, pour répondre à ta question, la conclusion, c'est que ça dépend des gens à qui je parle...

Bonjour,

Pendant les premiers mois ma réponse était oui mais non. C'est toujours ma réponse quand quelqu'un du corps médical me pose la question. Cependant, un peu comme Melipou, ma vision des choses a un peu évolué. Maintenant, je choisi à qui je parle de ma petite Émilie et avec qui j'évite le sujet. Quand ce sont des parfaits inconnus, je m'en tient à un simple "non". Je n'ai pas le sentiment de renier ma fille en faisant ça, j'évite juste de devenir un "personnage" aux yeux des inconnus qui étiquettent vite les gens (malheureusement). De plus, les malheurs comme celui qu'on a vécu fait "peur" au monde, ça crée de l'inconfort et ça coupe court toutes les conversations. J'aime mieux éviter tout ça.

Au fonde de moi, je sais que ma petite fille a bien été là et que je serai toujours sa maman. Les personnes qui sont importantes pour moi savent que je l'ai eu et je leur en parle quand j'en ressent le besoin, ils me reconnaissent comme étant une maman. Quand je fréquente du nouveau monde, je leur en parle quand on commence à devenir vraiment des amis. Une fois qu'ils savent que je suis une fille normale avec des qualités et des défauts, que je suis sympathique, j'ajoute cette information à mon "portrait" et ça passe mieux quand on nous connait déjà un peu.

L'important c'est d'écouter ton coeur. Dis ce que tu as envie de dire, ce qui te permets de te sentir à l'aise. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse à cette question là. Ta réponse a aussi le droit d'être différente selon l'interlocuteur, tes impressions du moment, selon le temps qui passe...

Douces pensées pour ton ange.

Moi ça fait 5 ans et j'ai encore du mal alors j'ai toujours dis "non" à des gens que j'allais voir qu'une fois. Le plus difficile avait été à une coiffeuse le matin du mariage de mon beau-frère (ça faisait à peine un mois que j'avais accouché) et en plus son mari et sa fille se sont pointé au salon!
Sinon, les gens chez qui je travaille et chez qui je vais resté un moment, si y'a un bon feeling j'explique "oui mais je l'ai perdu à 6 mois de grossesse".

Faut pas hésité, si tu as besoin de les compter dans la réponse à cette question. et oui normal que les gens soient mal à l'aise mais en même temps ils voulaient une réponse et c'est malheureusement celle qu'on a à proposer. S'ils sont mal tampis, car moi je suis encore plus mal quand je réponds "non", j'estime qu'on a déjà assez souffert qu'on souffrira toujours alors si ça vous fait du bien de parler de vos enfants foncez!

Et en plus ça fait connaître le deuil périnatal encore trop tabou!

Je n'ai pas encore eu cette question, sortant très peu...

Je viens réagir à la dernière phrase de Mag : le deuil périnatal est tabou.

Avant que mon fils est son problème, je ne m'imaginais même pas que "votre" (notre) monde existait. Enfin, on sait que ça existe mais tant qu'on est pas touché, on n'y fait pas attention.
Avant de lire toutes vos histoires, j'étais persuadée d'être un peu à part avec mon problème, que toute les grossesses se passaient bien. Je n'aurais jamais supposé qu'il y ait autant de décès de bébé avec autant de causes, ça me terrifie pour une éventuelle grossesse d'ailleurs.
Je pense que nous sommes tous humains et que la mort fait peur, d'où le malaise que cela peut engendrer.
Si nous avions vécu une grossesse et une naissance heureuse et que c'était nous qui avions posé la question à une personne ayant perdu son enfant, ne serions-nous pas mal à l'aise nous aussi ? Comment aurions-nous réagit ?
Pour être honnête, je pense que ma réaction n'aurait pas été différente.

Je pense qu'il faut en parler pour faire connaître le sujet.
Tout au long de mon parcours, de mes interrogations, j'ai tenu au courant mes amies proches et quand le verdict est tombé, j'ai crée un article sur Facebook, surtout pour éviter des questions futures sur ma grossesse : comment ça se passe ? T'accouches quand ??? etc.... Et après mon accouchement, j'ai mis un message disant que mon fils était né mais décédé. Du coup, les personnes n'ont pas eu à me poser des questions gênantes, j'ai préféré anticiper.

J'avoue que je ne sais pas comment je réagirais si on me pose la question.

Gros bisous à vous toutes

Je dis que j'en ai eu trois mais ma deuxième petite fille est décédée. S'il n'y avait eu qu'elle, je dirais la même chose: je suis maman d'une petite fille décédée. On est toujours maman. Ce serait étrange et pénible de faire l'impasse sur leur naissance, je pense.

Jessica

merci à toutes pour vos diverses réponses....

bises à nos anges

annechris

C'est une question difficile, même après 16 mois, je ne sais toujours pas comment y répondre. La réponse varie selon mes humeurs je dirais. Mais avec des inconnus que je croise et que je ne reverrai jamais, habituellement je ne la mentionne pas simplement. Je n'ai pas l'impression de trahir ma fille mais de me trahir moi vis-à-vis ce que j'éprouve pour elle qui est ma fille tout autant que les 3 autres mais je garde le privilège de la connaître pour ceux et celles qui s'intéresseront vraiment à son court passage dans nos vies et qui auront de la compassion pour la peine que je peux avoir.

C'est vrai que notre société évite le sujet, mais imaginez ce que c'était avant, mon arrière grand mère qui a vécu la perte d'un bébé, c'était un tel tabou que l'on évitait absolument d'en parler, cela en devenait un secret...

Au Tibet, on ne nomme d'ailleurs pas les enfants avant 2 à 5 ans, tellement les conditions de vie sont rudes, et on ne parle pas des enfants partis aux enfants restés.

Maman de Sarah, monsieur Rufo, psychologue renommé, fait une émission quotidienne sur france 5 en matinée. Dans laquelle il conseillait à une femme de ne pas révéler l'existence du premier enfant décédé à son deuxième enfant. Il disait que ça ne concernait que les parents.
2012, en France.
J'avoue que je ne comprends pas.
Cette réponse m'a choquée. J'ai regardé la photo de Victoire dans le salon. Je sais que je ne pourrai jamais la retirer...

Vinie, les opinions diffèrent beaucoup d'un professionnel à l'autre.

Mon psy m'a dit de ne pas mentionner ma première filles à mon espoir... Ma travailleuse social elle me dit que ça fait partie de l'histoire de notre famille et qu'il est mieux que petit espoir sache qu'il a eu une soeur...

Honnêtement au travers de tout ça l'important c'est d'écouter son coeur et d'agir de la façon dont on se sent le plus à l'aise. Moi je vais parler de ma petite Émilie à mes prochains enfants.

moi si on me pose la question je dirai oui j'ai eu un garçon car il ne doit pas etre oublié

Vinie, ma maman a elle aussi perdue une petite fille à la naissance, ma grande soeur. Je l'ai appris par une de ses amies quand j'avais une douzaine d'années, et je l'ai très très mal vécue, j'ai pris cela comme un secret, un tabou, j'étais en plus loin de chez mes parents. J'en ai souffert longtemps alors grand bien lui fasse à monsieur ruffo, je ne dirais qu'une chose les conseils les mieux avisées ne viennent pas forcément d'un gars bardé de diplomes, mais de personnes qui l'ont vécu. De toute manière comme beaucoup de gars dans le médical un de plus qui s'en tape, un chirurgien me l'a dit une fois tel quel, je m'en balance, c'est un de plus ...

Whaou ! Et bien moi qui n'ai aucun "diplôme" de "professionnelle" mais qui est maman endeuillée "qualifiée", je ne suis absolument pas d'accord avec ce "psycholoque"!

Perdre un enfant est une catastrophe et un chagrin énorme mais c'est une des "choses de la vie" et les enfants sont beaucoup plus à l'aise avec les choses de la vie que nous. Ils peuvent comprendre ce qui nous dépasse parfois.

Et pourquoi jouer cette comédie? C'est un bel exemple à lui montrer au contraire que ses parents malgré cette épreuve sont là avec lui et pour lui.

Je crois qu'il est bien d'attendre que les choses se fassent d'elles-même et que l'enfant soit mis au courant quand l'occasion d'en parler se présente, sans que cela soit "formel".

Ce n'est que mon avis.

Jessica