Mon histoire n'est pas toute récente mais elle est gravée dans mon coeur au cuter. Cela ne saigne plus, je n'ai plus mal, mais la cicatrice est toujours là. On n'oublie pas, meme apres 6ans.
Tout a commencé fin mai début juin, je ne saurai jamais vraiment, une gastro, un blocus, une session d'examen. Une année réussie je suis heureuse. J'ai deja raté 2 premieres, j'ai deja 23ans, je ne pouvais plus rater.
Et la apres la joie, le doute, je n'ai pas été réglée en juin. Sans attendre je vais acheter un test de grossesse qui devrait etre negatif, je prends la pilule, ça doit etre le contre coup du stress des examens. Mais non, il est bien positif, je suis enceinte.
Panique que va t-on faire, je suis aux etudes, mon compagnon ne gagne pas assez. La question est posée, on le garde ou pas ? La réponse toujours pas trouvée. Les jours passent, je prends rendez vous debut juillet pour une confirmation chez mon gynécologue. Et la je vois un petit grain de riz bien placé avec un coeur qui bat. Ce bébé est prévu pour début mars.
On hésite toujours, un 2e rendez vous est pris pour la 12e semaine, date limite si on decide de ne pas le garder.
On le dit à nos parents qui le prennent bien, on leur dit qu'on hesite, ils ne nous disent rien, ne nous jugent pas c'est notre choix, notre vie, notre avenir.
Les jours et semaines passent, je suis enceinte et on ne sait toujours pas ce qu'on va faire.
Debut aout on se decide enfin, ce bébé on va le garder, je me suis faite aux nausées je suis malade comme un chien. Ce bébé veut donc rester et le fait comprendre.
Le 2e rendez vous arrive, nous somme le 10 aout, j'ai hate, je veux voir ce petit bébé que je me suis enfin permise d'aimer et d'attendre. Je suis maman enfin je vais bientot l'etre.
Le jour j arrive, mon compagnon ne sait pas venir, il travaille mais me rejoindra apres le rendez vous.
J'y vais seule mais heureuse. Le debut de la consultation se passe bien, puis elle commence l'echographie. Elle me dit que la grossesse est plus avancée que 12semaines je la crois je n'y connais pas grand chose et ne suis pas sur des dates, la seule chose que je vois, c'est un bébé qui ne bouge pas et un grand silence. Et la, elle confirme mes doutes, le bébé ne vit plus, son petit coeur s'est arrêté. Surement depuis quelques jours. Comment est ce possible, j'ai toujours des nausée les seins gonflés, il doit y avoir une erreur mais non. Je me rhabille retiens mes larmes, je ne craquerai pas je suis forte.
Elle m'explique le protocole a suivre, vu que je n'ai pas encore expulsé le bébé (fausse couche spontanée il parait) et qu'il est deja bien gros, j'aurai droit a un curtage. Il sera programmé le lundi, nous sommes vendredi.
Je quitte le medecin. Traverse la salle d'attente remplie de femmes enceintes, je ne pleurerai pas devant elles, il n'en est pas question.
Je quitte l'hopital et je vois mon compagnon au loin qui arrive, il me sourit, il a hâte d'avoir des nouvelles. Mais il voit bien a ma tete qu'il y a un problème. Et la je fonds en larme dans ses bras, je craque, je me vide, je m'en veux.
Je m'en veux d’avoir douté de cette grossesse d'avoir hésite aussi longtemps, je suis sur qu'on me puni pour ça. Je le pense toujours aujourd'hui. Ce bébé serait la si je n'ai pas hesité si longtemps.
Le curetage se passera bien enfin aussi bien qu'un curetage puisse se passer. Je pleure beaucoup, ma maman viendra me voir et passer l'apres midi avec mon compagnon et moi, pour me changer les idées.
Les jours et semaines passent, je suis triste mon compagnon aussi mais il ne dit rien. Nous avons droit aux phrases bateaux que je penses vous connaissez tous, « tu es jeune tu en feras un autre, il devait y avoir une raison, la nature a joué son role, puis c'est normale, c'est le premier trimestre, beaucoup de grossesses ne se passent pas bien...
les gens reprennent leur vie, ils ne l'ont quasi pas arrêtée pour nous. Je vois des bébés naitre autour de moi, un mois apres ma fausse couche, 2mois et demi apres. Des bébés que je verrai grandir, qui me rappellent celui que je n'ai pas.
Les années ont passé, mais chaque année a la meme date j'y repense, nous n'en parlons plus avec mon compagnon, je sais qu'il en a beaucoup souffert mais ne l'a jamais montré, il a été fort pour moi. Pour nous.
Nous n'avons pas remis de bébé en route comme on nous l'avait dit, car oui on nous a aussi dit que si on en refaisait un tout de suite on ne penserait plus au premier...
j'ai fini mes etudes trouvé un boulot. Et (desolée pour les essayeuse a qui je souhaite tout le bonheur d'avoir un jour un plus) je suis retombée enceinte a cause d'un 29fevrier... et la aucun doute, a 3 jours de retard et avant de voir le +, j'avais deja decidé de le garder. On ne m'aura pas 2fois.
Tout c'est bien passé jusque à la 31SA finie ou a mon premier monitoring, on a vu que je contracté régulierement toute les 3 a 5 min sans que je ne le sente. Hospitalisation d'urgence, 5 jours couchée a l'hopital et repos forcé. C'est a ce moment la que j'ai vu que ma premiere fausse couche avait vraiment touché mon compagnon et qu'il ne voulait plus que ça arrive. Je n'ai pas pu bougé pendant 8 semaines, il faisait venir des personnes a la maison pour que je ne sois jamais seule et surtout pour qu'on me surveille, je ne suis pas du genre a ne pas bouger et j'ai eu beaucoup de mal a rester allitée.
Ma poupette est née debut decembre, le 7, 4jours apres terme la coquine et depuis je suis la plus heureuse des mamans...
Tout ce long roman pour dire que le BONHEUR existe, je l'ai rencontré il y a un peu plus de neuf mois maintenant et il s'appelle Elise enfin elle.
La douleur disparait lentement, aujourd hui je n'ai plus mal, mais je n'oublie pas, on ne peut/sait pas oublier, comme je l'ai dit plus haut, c'est gravé au cuter dans nos coeurs... mais on apprend a survivre et a revivre avec