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 Ma petite lumière d'amour (partie2)

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lucie2008




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Ange(s) : Lucie
Décédé(e) à : 20 semaines de grossesse
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MessageSujet: Ma petite lumière d'amour (partie2)   Ma petite lumière d'amour (partie2) Icon_minitimeLun 5 Jan - 18:43

Tous les jours c’est la même routine, à chaque fois que je vais faire pipi je fais le test du papier de toilettes, je suis toujours un peu nerveuse avant chaque rendez-vous dans les toilettes, j’essaie de relativiliser. Mais comment veux-tu prendre ça relaxe quand tous les jours tu perds du sang ? Entre temps, j’essaie d’avoir une grossesse normale. J’annonce la bonne nouvelle à quelques privilégiés ; je m’achète un livre sur la grossesse ; je m’achète du linge de maternité ; et puis j’ai peur et je pleur à chaque étape. J’ai peur d’annoncer ma grossesse car j’ai peur qu’il arrive quelque chose. Le livre de grossesse bein j’en avais déjà un pis je l’ai donné, je ne voulais pas le garder ça me rappelait trop ma première grossesse. Pis le linge de maternité, si ce n’était pas des tatous de boutons sur mon ventre, j’aurais gardé mes pantalons jusqu’à neuf mois. Assez, que lorsque j’étais dans la boutique, je ne voulais pas me regarder avec la prothèse qui simule les mois de grossesse. Je pense qu’inconsciemment, je savais que mon bébé n’allait pas arriver.



Et puis il y a cette fameuse journée au travail où en allant aux toilettes, il y avait du sang rouge clair. Là c’est la panique, ce n’est pas du vieux sang. Retour aux urgences… prises de sang, échographie, il est là mon bébé, comme il a grandit. On me donne un rendez vous avec le gynéco pour le jeudi suivant. Il décide de m’arrêter et me dit qu’il ne peut pas expliquer les saignements. Cela se peut… rien de plus. Je retourne chez nous avec un arrêt de travail d’une semaine et la consigne de ne plus me pointer aux urgences si je perds moins qu’une serviette hygiénique au 15 minutes ou trois à l’heure. J’avais toujours la même question dans la tête, comment se fait-il qu’on ne puisse pas savoir ce qui se passe en moi ? C’est la vie, enfin je crois.



Miracle, je ne saigne plus ! Les consignes sont claires : On se ménage ! Pas de poids, pas de sorties, pas longues marches, pas de relations sexuelles, pas grands choses finalement… mais je ne saigne plus jusqu’à ce que je décide de faire la salle de bain un bon dimanche matin… C’est le signe qu’il faut que j’écoute les médecins. C’est tellement désagréable comme situation, nous sommes dans le doute à longueur de journée. Faut que je me tienne tranquille pis je vais l’avoir mon Thomas. Je perdais un caillot et les saignements se calmait. Deux jours sans saignement et puis ça recommençait, ainsi de suite.



Deuxième rencontre chez le gynéco… cette fois-ci j’exprime mon stress, je fais un peu d’hypertension 140/80, je suis plus bien du tout. Les saignements se poursuivent et j’en peux plus. Elle décide donc de me retirer du travail. Après un 72 heures sans saignements, je me réveille dans la nuit, je vais aux toilettes, pis je perds au gros caillots, je le ramasse, je vérifie si ce n’est pas mon bébé, j’essaie de me calmer. Je me recouche en me disant que demain j’irai voir le gynécologue, on est tellement pas une priorité aux urgences qu’il valait mieux essayer de voir un médecin le lendemain que de se fatiguer aux urgences. Étant donné que je n’étais pas à 21 semaines de grossesse on ne me prenait vraiment pas en considération. Selon les médecins, quoi qu’il arrive, à ce stade-ci, ils ne peuvent rien faire… mais moi j’étais en train de virer folle !



À la première heure le lendemain matin, je me pointe à la santé de la femme de l’hôpital et j’expose la situation à la secrétaire. Je la supplie de me faire voir un gynéco ! Merci mon dieu elle accepte de contacter le gynéco de garde. Enfin on me prend au sérieux. Je passe tout de suite. Je ne suis pas folle, j’ai un décollement du placenta. Un petit selon le médecin. Il me dit de me calmer, que le bébé va bien, et qu’il faut que je relaxe. Je peux selon lui tout faire mais comme une africaine… être relaxe, marcher relaxe, tout faire relaxe. Je m’en retourne chez-moi le cœur léger et en me disant qu’enfin je savais ce que j’avais. On décide de me suivre au deux semaines. Enfin je me sens en confiance. Je décide de rester coucher, de mettre toutes les chances de mon côté, même si le gynéco m’a dit que même si je restais couché, cela ne changerait pas la finalité. Si je suis pour avoir mon bébé, je vais l’avoir couché ou pas. Je décide de me coucher tout de même.
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