Prise de contact professionnel

je suis dans mes petits souliers.

D'ici une heure, je vais rencontrer ma nouvelle équipe de travail lors d'une réunion. Dans 10 jours, je retourne travailler.

Je croyais que ça allait, mais pfiouut, rien qu'à l'idée d'aller là-bas, je me suis mise à pleurer. Cela devait tellement se passer autrement.

J'suis quand même soulagée de reprendre le travail. Je sais bien que c'est ce dont j'ai besoin. mais je suis pétée de trouille...

...entre rencontrer une nouvelle équipe,
commencer un nouveau travail,
Prendre mon service le jour où j'aurais dû être en congé maternité,
faire face à un nouveau rythme après 6 mois passés à la maison.

Toutes ces émotions viennent titiller mon coeur déjà meurtri.

Je sais que j'en suis capable mais c'est une véritable épreuve. Mon entourage ne le réalise pas.

C'est une page de ma vie qui se tourne aussi bien que professionnellement qu'humainement.

Avec l'épreuve que mon mari et moi venons de traverser et que nous traversons encore, je n'ai pas pu quitter mon ancien travail comme je le souhaitais. Un gout d'inachevé subsiste et me laisse un peu amer. 11 ans en service de pédopsychiatrie se termine sans se terminer puisque je n'ai pas pu dire au revoir ni aux enfants, ni à l'équipe qui ne m'en a pas laissé la possibilité.

C'est également une parenthèse de 6 mois qui se ferme. Parfois, c'est comme si je n'avais rien fait ces 6 derniers mois. Ah oui, j'ai été enceinte... Je ne le suis plus. J'a l'impression d'avoir perdu 6 mois de ma vie.

Bon allez, haut les coeur... On va aller faire le ravalement de façade, cacher ses larmes... et rencontrer mes nouveaux collègues avec le plus de sérénité possible et un énorme sourire de façade.

Il y a beaucoup d'émotions dans ce message-là!
Je ne peux que te souhaiter beaucoup de courage pour aujourd'hui et pour les jours à venir.
C'est effectivement beaucoup de défis dans ta situation, j'espère que tu sauras en tirer le meilleur rapidement.
Bonne chance! Donne-nous des nouvelles!

je te souhaite une belle rencontre avec ta nouvelle équipe.
Moi aussi quand j'ai repris le travail j'ai repris dans une nouvelle équipe. Je n'ai pas pu dire au revoir à mes anciens collègues, faire une petite fête.
Et j'appréhendais beaucoup la reprise. Et finalement ça m'a fait le plus grand bien,ça m'a permis d'avancer. Et puis les nouveaux collègues ont été sympas. On se fait toute une histoire, qu'est ce qu'ils vont me dire, j'ai honte...... et en fait c'était mon histoire et donc ils n'étaient pas si concernés que ça. Mais ils ont été sympas.
Voilà je ne sais pas si je t'ai aidé.
Bisous

Thilou

tiens nous au courant de ta rencontre

j'aimerais savoir comment tu a passé cette journée car je dois reprendre moi aussi le travail

je commence le 2 janvier dans un nouvel hopital , nouveau service , nouveau collegue

et franchement je pete de trouille et en meme temps je suis contente

car depuis le decés de mon ange je n'ai pas été capable, cela fera 3 ans au mois de fevrier que je ne travaille plus( j'avais été arretté précocement au vu de mes antécedents)

viens vite donner de tes nouvelles

Coucou,

Alors voilà, malgré toutes les émotions qui m'ont traversé l'esprit, le coeur avant d'aller à cette réunion. J'ai survécu.. Et surtout, cela m'a fait un bien fou.

Pendant deux heures, j'ai entendu parler de ce que j'aime, j'étais dans mon élément. Pour la première fois depuis des semaines, j'étais concentré, à l'écoute, attentive tout ça naturellement et non pas, comme à la maison, à me gaver l'esprit de conneries pour ne pas penser.

J'ai été très bien accueuillie par l'ensemble de l'équipe. Mon chef de service et le médecin de l'unité sont au courant de ma situation. Je ne sais pas pour le reste de mes collègues. Je verrais bien lors des discussions informelles futures.

Voilà, en tout cas la première impression a été bonne. J'ai une autre réunion de travail le 28 novembre avant de commencer officiellement le 1er décembre.

J'ai hâte même si j'ai très peur de reprendre un rythme, peur de ne pas gérer une nouvelle organisation. Je n'ai jamais travaillé en horaire de jour, avant j'étais en internat, j'avais soit toute ma matinée de libre ou alors j'étais à la maison dès 15h. J'avais donc beaucoup de temps pour moi. Enfin, j'pense que ce n'est qu'une question d'organisation de quelques semaines.

Voilà déjà 10 jours que j'ai repris le travail.

Ce n'est pas facile tous les jours mais j'ai fait le bon choix. Je trouve mes marques petit à petit. Toutes mes collègues sont au courant de ma situation mais sont très discrètes. Je m'en suis rendue compte en voyant que certaines n'osaient pas parler de leurs enfants devant moi. Du coup, c'est moi qui est posé des questions et j'ai évoqué vaguement ma situation avec deux personnes.

Par contre, je ne me rendais pas compte qu'aller travailler me demanderait une énergie psychique aussi importante. Cela se fait naturellement mais je me rends compte de la fatigue le soir. Paradoxalement, alors que je me sens forte au travail, je me sens davantage fragilisé à la maison. J'ai recommencé à pleurer, surtout lorsque je suis seule dans ma voiture et que les pensées vagabondent.

Cette fragilité est accentué par l'approche des fêtes de Noël je pense et la date de mon accouchement presumé. Je me sens encore si vide parfois.

Le chemin est encore si long vers la sérenite…

Je suis contente de savoir que tu sais avoir pris la bonne décision. Je suis sûre que cela doit être épuisant...

Comme tu dis, il reste du chemin à parcourir avant de se sentir "mieux".

Bonne continuation et courage pour le temps des Fêtes!