Tom, petit ange emporté par la MSN

Bonsoir,

J’ai longtemps hésité à raconté mon histoire, celle de mon fils Tom, mais j’ai besoin de parlé, besoin de soutien de personnes qui me comprennent.

Je suis tombé enceinte le 25 mai 2015 après 9 mois d’attente. Mon chéri et moi étions super heureux. Ma DPA était donc prévue pour le 23 février 2016.

Ma grossesse s’est super bien passé. Quelques nausées et vomissements les 3 premiers mois et surtout mal au dos, mais ça ne m’importait peu, tant que mon bébé allait bien.

C’est lors de la deuxième échographie que l’on a appris que c’était un petit garçon. Nous étions contents, le sexe n’était pas important pour nous, nous allions avoir notre premier enfant et c’était le plus merveilleux. Nous avons décidé de l’appelé Tom.

Les mois passent et le 5 février, dernier rendez-vous avec la sage femme du CHU, hôpital de niveau 3, au cas ou… Elle me prend ma tension 3/4 fois, mais celle-ci est trop élevée. Elle m’envoie donc côté des urgences. Après des heures d’attente, on me donne une chambre et on me dit qu’on risque de me déclencher demain, à voir avec le médecin. Le 6 février, on décide finalement de me faire un décollement des membranes. J’ai eu ensuite des petites pertes de sang, rosées mais rien de grave, c’est dû au décollement. Au départ, le col se modifié bien, j’accoucherai peut être dans la journée. Cependant, au bout de quelques heures, plus de modification. Je passe encore la journée la bas avec des contrôles de tensions et monitoring régulièrement. Le lendemain, toujours rien, on me fait alors une échographie pour voir si Tom va bien. Il se porte bien et gigote beaucoup mon petit amour. On décide alors de me laisser repartir mais je devais revenir dans 2 jours pour monitoring et contrôle de tension. Le 9 février je vais donc au rendez-vous, ma tension continue de faire du yo-yo mais le cœur de Tom bat bien et je n’ai pas de protéines dans les urines. Je peux donc repartir et je dois revenir le 12 février pour de nouveau contrôler.

Dans la nuit du 10 février au 11 février, j’ai des pertes rosées, mais je ne m’inquiète pas, je me suis dit que c’était de nouveau le col qui se modifié. Dans ma tête, la poche des eaux était transparente. Ma belle-mère passe me voir dans l’après-midi, touche mon ventre et me dit que j’avais des contractions, mais je ne sentais pas grand-chose. Le soir elle m’appelle et me dit que je devrais aller à l’hôpital, je décide donc de l’écouter, on mange un bout et on part au CHU. Nous sommes arrivés à 20h30 et j’ai étais prise en charge directement. Elle me dit que le col se modifie et me fait le test pour savoir si les pertes est la fissure de la poche des eaux. Et il s’avère que c’était ça. Elle me met donc sous antibiotiques par précaution et je vais en salle de prêt travail. Au bout d’une heure, ouverte à 3, je passe en salle d’accouchement. Tom va bientôt arrivé, j’étais heureuse. Pose de la péridural, quelques heures après, à 4h40, je commence à pousser et le vendredi 12 février à 5h06, Tom pointe le bout de son nez. Un beau bébé de 3kg180 pour 49cm, bien éveillé et les yeux grand ouvert, le plus éveillé de la nuit d’après la sage femme. On me le pose en peau à peau et on me sort le placenta et recoud la déchirure. L’accouchement  a été magique et tellement d’émotion d’avoir enfin mon bébé dans les bras. Vers 7h, la sage femme passe voir si tout se passe bien, Tom dort sur moi. 5min après son départ, le cauchemar commence. Mon chéri voit que Tom à les mains bleu et moi, qu’il s’est vidé sur moi. On appelle donc quelqu’un. L’aide soignante arrive, on lui dit, me prend TOM et part en courant pendant que mon chéri essaye de suivre pour voir ou on l’emmène, car je ne pouvais toujours pas bouger. Je  pleure et je hurle pour savoir ce qu’il se passe, pour que l’on me ramène mon bébé. Le verdict tombe quelques minutes après, qui m’on paru une éternité. Tom a fait un arrêt cardiaque. Il a était réanimé et me le ramène dans une couveuse, il ne bouge plus, à les yeux fermés, il est dans un état semi-comateux.  On le met au service réanimation néonatologie. Les médecins pratiquent le protocole. On lui a fait une batterie d’examen pour essayer de comprendre voir si il avait des soucis : plusieurs prise de sang, échographie du cœur et des poumons, mais rien, tout va bien. On lui fait des électro-encéphalogrammes qui montrent qu’il n’y a peu ou plus d’activités cérébrales. Il passe un IRM pour voir à quel point le cerveau a était touché par ces quelques minutes d’arrêt et ensuite les médecins se réuniront pour voir ce qu’il faut faire. L’IRM montrera que le tronc cérébral qui contrôle les organes vitaux ainsi que d’autres parties du cerveau ont été touché, et les médecins on décidé que le mieux serait de le laisser partir. On décide alors de le débrancher le vendredi juste après son baptême, une semaine jour pour jour après sa naissance parce qu’on ne veut pas qu’il souffre notre petit amour. Le jour arrivé, on le débranche et il s’en est allé, dans mes bras, 1h après, le vendredi 19 février à 16h45. Jusque bout nous avions essayé de garder espoir mais en vain. Nous l’avons accompagné jusqu’au bout Pourquoi nous, pourquoi lui ? C’est trop dur, ça fait mal. On l’a enterré le jour de ma DPA.

Nous avons refusé l’autopsie car tous les examens n’avaient rien montré, mon hypertension n'y était pour rien, Tom allait très bien et les médecins nous ont dit que c’était cette foutu mort subite du nourrisson qui l'avait emporté, que c’était rare que ça arrive aussi vite mais que ça arrivait quand même. Depuis, pas un jour je ne pense à lui, je souffre et je pleure beaucoup, il me manque tellement. Il a changé notre vie pour toujours. Je n’arrive pas à accepter que mon bébé soit parti aussi vite et sans aucunes raisons, alors qu’il allait bien. Tom, je t'aime tellement.

Pour ceux qui sont dans la même situation, comment faîtes vous pour accepter ? Comment faîtes vous pour tenir et essayer de ne pas pleurer ?

Bonsoir Fanny et merci de m'avoir répondu.

Je pense que de toute façon on ne peut pas accepter le décès d'un bébé et encore moins sans raison. Tu sais même si ça n'aurait pas apaiser ma douleur, mais à l'hôpital j'ai espéré qu'il lui trouve quelque chose, pour me dire qu'il était partit de telle truc.

C'est bien qu'avec ton conjoint vous êtes arrivé à rester soudé. Comment ton conjoint a t-il réagit après le décès de ton Sacha? Moi je pleure beaucoup, mais mon conjoint lui montre sa douleur en étant énervé... Je pense qu’après ce qu'on a vécu c'est normal de stressé. Lors de ta grossesse ça n'a pas non plus dû être facile. Mais ça me rassure qu'avec le temps tu es réussi a avancé, avec ton conjoint, sans oublier ton petit Sacha et que tu es réussi à avoir un deuxième enfant.

Cette semaine je suis ressorti seule pour la première fois pour aller voir Tom au cimetière et j'ai été énormément angoissé. Avec mon conjoint on aimerai un autre enfant, mais j'ai tellement peur... 

Je ne vois pas de psy car j'ai vu celle de la maternité, et j'en garde un très mauvais souvenir.

Marina, oui moi aussi son témoignage me donne espoir, merci je l’espère aussi, c'est pour ça que je me suis tourné vers ce forum.

Bisous à Tom, Tom et Sacha.